Publié par Oksana Zvirynska le 13 août 2017
Synagogue Hurva en ruine et soldat jordanien tenant à la main un rouleau de la Thora

Le ministre des Affaires étrangères de Jordanie a blâmé “l’occupation” israélienne pour l’attentat du Mont du Temple (commis par des Arabes israéliens) et parle même de menace de crise plus dangereuse.

Un petit rappel historique s’impose.

Au milieu du 20ème siècle, lorsque les Arabes contrôlaient encore des parties de Jérusalem, ils ne manifestaient aucun respect pour la ville Sainte.

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  • En 1948, lorsque la Jordanie prit le contrôle de Jérusalem-Est, y compris la Vieille Ville, elle divisa la ville pour la première fois de ses 3 000 ans d’histoire.
  • Aux termes de l’accord d’armistice israélo-arabe de 1949, la Jordanie s’engagea à permettre un libre accès à tous les lieux saints, mais omit d’honorer cet engagement.
  • De 1948 jusqu’à la guerre des Six Jours de 1967, la partie de Jérusalem contrôlée par les Jordaniens redevint une ville secondaire, isolée et sous-développée, et ses lieux de culte furent l’objet d’intolérance religieuse.
  • La Vieille Ville fut vidée de Juifs.
  • Des sites juifs, tel le Mont des Oliviers, furent profanés.
  • La Jordanie détruisit plus de 50 synagogues et y effaça toutes les preuves d’une présence juive.
  • Tous les Juifs furent expulsés du quartier juif de la Vieille Ville adjacent au Mur Occidental, un endroit où des Juifs vivent depuis de nombreuses générations.
  • Pendant 19 ans, les Juifs et les chrétiens habitant en Israël (et même certains musulmans) souffrirent de l’interdiction d’accès à leurs lieux saints, malgré l’engagement de la Jordanie de leur donner libre accès. Les Juifs, par exemple, n’eurent plus la possibilité de prier au Mur Occidental.
  • Des Arabes chrétiens vivant en Israël se virent refuser l’accès aux églises et autres sites religieux de la Vieille Ville et de Bethléem voisine, celle-là aussi sous contrôle jordanien.
  • Au cours de la domination jordanienne sur Jérusalem-Est, des lois restrictives frappèrent les institutions chrétiennes, et menèrent à une diminution dramatique de plus de la moitié de la population chrétienne de la Ville Sainte, qui passa de 25 000 à 11 000 personnes – une situation qui caractérise la situation des Arabes chrétiens dans d’autres pays arabes du Moyen-Orient, où la liberté religieuse n’est pas respectée.

Il est intéressant de noter qu’après l’annexion, la Jordanie ne fût pas intéressée à faire de Jérusalem sa capitale – cette ville que pourtant les musulmans affirment qu’elle est “le troisième lieu le plus saint de l’islam”.

C’est seulement après la Guerre des Six-Jours que le Quartier Juif fut reconstruit et que le libre accès aux lieux saints fut rétabli pour les chrétiens et maintenu aux musulmans.

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La Jordanie, on le voit, est la dernière à pouvoir dénoncer l’occupation, elle qui occupa la même région en dictateur, et appliqua une discrimination christianophobe et en antisémite.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : traduction © Oksana Zvirynska pour Dreuz.info.

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