La visite d’une haute délégation du Sénat des États-Unis en Albanie, qui abrite des membres de l’opposition iranienne, envoie des signaux et des messages importants à Téhéran au sujet d’un consensus croissant à Washington sur le souhait d’un changement de régime pour contrer la belligérance des mollahs.
La délégation du Sénat était composée des sénateurs Roy Blunt, vice-président de la Conférence des Républicains au Sénat et membre du Comité d’affectation spéciale, du renseignement, des règles d’administration, ainsi que de celui du commerce, des sciences et des transports ; John Cornyn, membre de la majorité et du Comité de la magistrature, du renseignement et des finances, et Thom Tillis, membre du Comité des forces armées, de la magistrature, des banques, du logement et des affaires urbaines, et de celui des anciens combattants.
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La délégation a rencontré la dirigeante de l’opposition iranienne Maryam Rajavi, présidente du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) à Tirana, avec laquelle elle a échangé des points de vue sur les derniers développements au Moyen-Orient et le rôle menaçant de l’Iran.
Dans son communiqué, le CNRI a déclaré : “Maryam Rajavi a remercié les sénateurs pour leur position ferme vis-à-vis du régime iranien, en particulier pour l’adoption d’une nouvelle résolution qui a imposé des sanctions au régime clérical et au corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) à cause de leurs violations des droits de l’homme, leur programme de missiles balistiques et l’exportation du terrorisme. Elle a exprimé sa gratitude pour les efforts du Sénat des États-Unis, en particulier du sénateur Blunt, concernant la protection de milliers de membres de l’OMPI au Camp Liberty, en Irak et leur transfert sécurisé en Albanie”.
Interférence destructive
En juillet 2014, plusieurs dignitaires américains, y compris le sénateur Blunt, ont organisé une séance d’information du Sénat condamnant fermement l’interférence destructive iranienne dans la vie de son voisin de l’Ouest, l’Irak. Caractérisant le régime iranien comme faisant partie du problème et non de la solution, le sénateur Blunt a insisté sur sa demande du transfert urgent et rapide des membres de l’OMPI du Camp Liberty – une ancienne base américaine ravagée et abandonnée à proximité de l’aéroport international de Bagdad à l’ouest de la capitale – à l’étranger dans le but de sauver leur vie.
Les sénateurs John McCain et Jeanne Shaheen, auxquels s’est joint alors le sénateur Carl Levin, ancien président du Comité des forces armées, ont signé une lettre importante à l’ancien secrétaire d’État John Kerry l’exhortant «d’exiger que des mesures soient prises en vue de protéger le camp Liberty et d’accélérer la réinstallation des résidents hors d’Irak, y compris aux États-Unis».
Le sénateur McCain lui-même, en avril dernier, est devenu le plus haut fonctionnaire américain qui a rendu visite à l’OMPI en Albanie. McCain est connu pour être un critique acerbe des politiques et des actions du régime iranien et un fervent partisan de l’opposition iranienne dans leur lutte pour le changement de régime, pour l’établissement de la liberté et de la démocratie.
Au cours de sa visite à Tirana, McCain a rencontré Mme Maryam Rajavi, qui a évalué les problèmes liés à la belligérance de l’Iran au Moyen-Orient et à la lutte menée par l’OMPI résidant en Albanie. Sa participation à un événement de l’OMPI a fait sonner des alarmes à travers Téhéran, terrifiant tout le monde par le fait que des mollahs de Washington sont sur la même longueur d’onde que l’opposition iranienne, et que celle-ci est en train de les recevoir après leur départ d’Irak.
Comprenant pleinement les menaces potentielles posées par son opposition, le régime iranien avait longtemps cherché à anéantir les membres de l’OMPI pendant leur séjour en Irak. Ces membres de l’opposition iranienne ont été stationnés à Ashraf, une ville au nord de Bagdad, qu’ils avaient construite de zéro à partir de 1986. Les habitants d’Achraf ont cependant été forcés de se déplacer au Camp Liberty suite à trois attaques terrestres de forces gouvernementales irakiennes, et un siège logistique et médical à partir de 2009, effectués par l’Irak aux ordres de Téhéran.
Délégués de Téhéran
Les délégués de Téhéran ont poursuivi leur pression en lançant cinq attaques de roquettes et de missiles visant le Camp Liberty en même temps que le gouvernement irakien continuait son blocus. Plus de 160 résidents des camps Ashraf et Liberty ont perdu la vie, et plus de 1 000 ont été blessés. Ces attaques ont incité la communauté internationale à soutenir l’OMPI dans leur transfert depuis l’Irak vers des lieux de refuge dans de nombreux pays européens. La plupart d’eux sont installés actuellement en Albanie.
La réunion significative de samedi dernier mène à un tournant majeur dans les relations américano-iraniennes.
Le Congrès a récemment adopté une gamme complète de nouvelles sanctions et le Président Donald Trump les a immédiatement approuvées.
Téhéran est extrêmement préoccupé par le fait que le CNRI et l’OMPI sont de plus en plus reconnus, surtout compte tenu du fait que l’administration Trump est en train de réévaluer sa politique envers l’Iran. Plus que jamais, le changement de régime devient la solution la plus probable suite à la détermination de la direction politique de Washington en Iran.
Il y a seulement un an, le régime iranien mettait tout son poids derrière les mesures visant à anéantir son opposition – puis à chercher à se débarrasser de ses derniers membres restants en Irak.
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Beaucoup de gens considèrent que les progrès réalisés par le CNRI et l’OMPI sont sans précédent et jugent leur campagne capable d’inverser le cours de l’histoire dans la lutte contre le régime de Téhéran.
Après près de 40 ans de ravages et de destruction, il est grand temps que la communauté internationale reconnaisse les droits du peuple iranien, et l’opposition au régime, organisée dans l’effort de provoquer des changements en Iran, pour mettre en place la liberté et la démocratie à Téhéran.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : traduction © Oksana Zvirynska pour Dreuz.info.
tout les mesures contre l’iran est bien car la politique de ce pays est de détruire Israel
Michel boissoneault. Vous avez tout compris.
Stratégie d’une extrême finesse, décidément, le gouvernement de D.Trump joue là encore l’intelligence pour “avaler” l’Iran, le calvaire cauchemardesque pour le monde entier, pour les Etats Unis et bien sûr pour Israël qui peut compter enfin sur ses alliés véritables: Les Etats Unis d’Amérique de D.Trump!
Sur toutes les photos, toutes sans exception, de Maryam Rajavi sur la Toile on voit une musulmane dûment voilée.
La Wikipédia nous apprend que
“Elle a été élue présidente du Conseil national de la résistance pour la période de transition par le Conseil national de la résistance iranienne, coalition démocratique qui compte en son sein l’Organisation des moudjahiddines du peuple iranien.”
Le moudjahid est dans le monde islamique un combattant de la foi qui s’engage dans le djihad.
Le logo de l’Organisation des moudjahiddines du peuple iranien est tout à fait remarquable et on ne peut plus démocratique :
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/32/Logo_of_the_People%27s_Mujahedin_of_Iran.png
Certes, ce serait probablement moins pire que les ayatollahs. Mais il me semble que le terme “démocratie” est tout de même un peu exagéré…
Eh oui, aspirine, s’il faut choisir c’est entre la peste et le choléra…
Et bien sur je parie qu’en frankistan , le milieu autorisé à penser critiquera cette initiative de D.Trump, et prendra le parti des ayatollahs.
Que l’iran fasse piquer mc cain pour montrer sa bonne volonté, cela rendra service au président Trump.
Le sénateur mac Cain entache cette politique par sa seule présence. Dire qu’il va tuer l’Amérique est peu dire. Quand on pense qu’il a oser dire que lorsque les islamistes crient “Allah O’Akbar” cela correspondait avec notre “Oh Mon Dieu!”, plus con ou plus salaud tu meurs!
Quant à sa haine de Donald Trump…
Faute avouée est pardonnée, il faut lire: “il a osé” et non “oser”.
Il faut donner aux démocrates iraniens (s’ils existent) les moyens de se débarrasser du régime des mollahs…
Quelle méconnaissance de l’Histoire ! Historiquement, la frontière occidentale perse est sur l’Euphrate et ce ne sont certainement pas les américains qui peuvent être en mesure de mettre de ‘ordre au Moyen Orient alors même qu’ils sont directement responsables du chaos qui a ravagé toute la région. De plus, oser aller en Albanie, nid de voyous, de mafieux, d’islamistes de la pire espèce et après avoir enlevé aux Serbes leur berceau historique, il faut oser ! Encore mieux, c’est ce vieux débris sénile de Mc Cain qui est envoyé lui qui passe son temps à cracher sur Trump… Décidément, les Américains multiplient les bourdes et nous amèneront la guerre tôt ou tard.
N’oubliez tout commença avec le cirage de pompes et l’accueil de Khomeini en France , intérêts pétroliers obligent. On en paie le prix aujourd’hui, et demain encore plus !….
Toujours bon a savoir , mais dans ces pays , la democratie ne veut rien dire . Le coran , est a l origine de la democratie , nous en avons les preuves tous les jours !…..
Une question que je me pose: Trump a signé les sanctions contre l’Iran. Mais si je me souviens bien elle faisait partie d’un paquet comprenant également des sanctions contre la Corée du Nord…mais aussi contre la Russie ce qui est moins réussi. J’avais espéré qu’il mettrait son véto et exigerait de séparer les sanctions. Si ça n’a pas été le cas, c’est décevant de voir combien sa position envers la Russie s’est modifiée par rapport à ce qu’il manifestait durant sa campagne.
La troisième voie
Lors d’un discours au Parlement européen, Maryam Radjavi propose la Troisième Voie, une perspective claire pour résoudre la crise iranienne qui engendre des préoccupations à l’échelle mondiale.
« En réponse à la crise iranienne, deux options sont régulièrement proposées : soit le compromis avec le régime des mollahs, dans le but de contenir ou de modifier progressivement ce régime. Les pays occidentaux poursuivent cette politique depuis deux décennies. Soit la deuxième option, le renversement des mollahs par une guerre étrangère, semblable à ce qui s’est passé en Irak. Personne ne souhaite voir se répéter l’expérience irakienne en Iran.
Mais je suis venue aujourd’hui pour dire qu’il existe une troisième voie : un changement par le peuple iranien et sa Résistance. Sans les obstacles étrangers, le peuple iranien et sa résistance auraient la capacité et la volonté de réaliser ce changement. Cela représente le seul moyen d’éviter une guerre étrangère. Offrir des concessions aux mollahs n’est pas l’alternative à un conflit étranger et ne les dissuadera pas de poursuivre leurs intentions sinistres. »