Publié par Oksana Zvirynska le 19 août 2017
Four US senators meet with Maryam Rajavi in Tirana, Albania

La visite d’une haute délégation du Sénat des États-Unis en Albanie, qui abrite des membres de l’opposition iranienne, envoie des signaux et des messages importants à Téhéran au sujet d’un consensus croissant à Washington sur le souhait d’un changement de régime pour contrer la belligérance des mollahs.

La délégation du Sénat était composée des sénateurs Roy Blunt, vice-président de la Conférence des Républicains au Sénat et membre du Comité d’affectation spéciale, du renseignement, des règles d’administration, ainsi que de celui du commerce, des sciences et des transports ; John Cornyn, membre de la majorité et du Comité de la magistrature, du renseignement et des finances, et Thom Tillis, membre du Comité des forces armées, de la magistrature, des banques, du logement et des affaires urbaines, et de celui des anciens combattants.

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La délégation a rencontré la dirigeante de l’opposition iranienne Maryam Rajavi, présidente du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) à Tirana, avec laquelle elle a échangé des points de vue sur les derniers développements au Moyen-Orient et le rôle menaçant de l’Iran.

Dans son communiqué, le CNRI a déclaré : “Maryam Rajavi a remercié les sénateurs pour leur position ferme vis-à-vis du régime iranien, en particulier pour l’adoption d’une nouvelle résolution qui a imposé des sanctions au régime clérical et au corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) à cause de leurs violations des droits de l’homme, leur programme de missiles balistiques et l’exportation du terrorisme. Elle a exprimé sa gratitude pour les efforts du Sénat des États-Unis, en particulier du sénateur Blunt, concernant la protection de milliers de membres de l’OMPI au Camp Liberty, en Irak et leur transfert sécurisé en Albanie”.

Interférence destructive

En juillet 2014, plusieurs dignitaires américains, y compris le sénateur Blunt, ont organisé une séance d’information du Sénat condamnant fermement l’interférence destructive iranienne dans la vie de son voisin de l’Ouest, l’Irak. Caractérisant le régime iranien comme faisant partie du problème  et non de la solution, le sénateur Blunt a insisté sur sa demande du transfert urgent et rapide des membres de l’OMPI du Camp Liberty – une ancienne base américaine ravagée et abandonnée à proximité de l’aéroport international de Bagdad à l’ouest de la capitale – à l’étranger dans le but de sauver leur vie.

Les sénateurs John McCain et Jeanne Shaheen, auxquels s’est joint alors le sénateur Carl Levin, ancien président du Comité des forces armées, ont signé une lettre importante à l’ancien secrétaire d’État John Kerry l’exhortant «d’exiger que des mesures soient prises en vue de protéger le camp Liberty et d’accélérer la réinstallation des résidents hors d’Irak, y compris aux États-Unis».

Le sénateur McCain lui-même, en avril dernier, est devenu le plus haut fonctionnaire américain qui a rendu visite à l’OMPI en Albanie. McCain est connu pour être un critique acerbe des politiques et des actions du régime iranien et un fervent partisan de l’opposition iranienne dans leur lutte pour le changement de régime, pour l’établissement de la liberté et de la démocratie.

Au cours de sa visite à Tirana, McCain a rencontré Mme Maryam Rajavi, qui a évalué les problèmes liés à la belligérance de l’Iran au Moyen-Orient et à la lutte menée  par l’OMPI résidant en Albanie. Sa participation à un événement de l’OMPI a fait sonner des alarmes à travers Téhéran, terrifiant tout le monde par le fait que des mollahs de Washington sont sur la même longueur d’onde que l’opposition iranienne, et que celle-ci est en train de les recevoir après leur départ d’Irak.

Comprenant pleinement les menaces potentielles posées par son opposition, le régime iranien avait longtemps cherché à anéantir les membres de l’OMPI pendant leur séjour en Irak. Ces membres de l’opposition iranienne ont été stationnés à Ashraf, une ville au nord de Bagdad, qu’ils avaient construite de zéro à partir de 1986. Les habitants d’Achraf ont cependant été forcés de se déplacer au Camp Liberty suite à trois attaques terrestres de forces gouvernementales irakiennes, et un siège logistique et médical à partir de 2009, effectués par l’Irak aux ordres de Téhéran.

Délégués de Téhéran

Les délégués de Téhéran ont poursuivi leur pression en lançant cinq attaques de roquettes et de missiles visant le Camp Liberty en même temps que le gouvernement irakien continuait son blocus. Plus de 160 résidents des camps Ashraf et Liberty ont perdu la vie, et plus de 1 000 ont été blessés. Ces attaques ont incité la communauté internationale à soutenir l’OMPI dans leur transfert depuis l’Irak vers des lieux de refuge dans de nombreux pays européens. La plupart d’eux sont installés actuellement en Albanie.

La réunion significative de samedi dernier mène à un tournant majeur dans les relations américano-iraniennes.

Le Congrès a récemment adopté une gamme complète de nouvelles sanctions et le Président Donald Trump les a immédiatement approuvées.

Téhéran est extrêmement préoccupé par le fait que le CNRI et l’OMPI sont de plus en plus reconnus, surtout compte tenu du fait que l’administration Trump est en train de réévaluer sa politique envers l’Iran. Plus que jamais, le changement de régime devient la solution la plus probable suite à la détermination de la direction politique de Washington en Iran.

Il y a seulement un an, le régime iranien mettait tout son poids derrière les mesures visant à anéantir son opposition – puis à chercher à se débarrasser de ses derniers membres restants en Irak.

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Beaucoup de gens considèrent que les progrès réalisés par le CNRI et l’OMPI sont sans précédent et jugent leur campagne capable d’inverser le cours de l’histoire dans la lutte contre le régime de Téhéran.

Après près de 40 ans de ravages et de destruction, il est grand temps que la communauté internationale reconnaisse les droits du peuple iranien, et l’opposition au régime, organisée dans l’effort de provoquer des changements en Iran, pour mettre en place la liberté et la démocratie à Téhéran.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : traduction © Oksana Zvirynska pour Dreuz.info.

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