Publié par Gaia - Dreuz le 20 août 2017

Les agressions violentes se multiplient sur le marché aux Puces de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis). Des groupes de voleurs investissent désormais certaines rues les jours de fortes affluences. Les langues se délient chez les habitants et commerçants des deux côtés du périphérique parisien.

Les violences se multiplient sur le marché aux Puces de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis). Des groupes de voleurs -trois, quatre, cinq voire une quinzaine de personnes- investissent désormais certaines rues les jours de fortes affluences, les samedi, dimanche ou lundi, en fin d’après-midi. Les langues se délient chez les habitants et commerçants des deux côtés du périphérique parisien, à Saint-Ouen ou dans le 18e arrondissement à Paris. Ce qui est nouveau, c’est la violence des attaques.

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“C’est très délicat pour tous les commerçants, tout ce qui se passe ici, c’est un sujet tabou” — Hanungg, commerçant depuis 15 ans

Allées pittoresques, antiquités exclusives, enseignes branchées et pickpockets : la carte postale des Puces de Saint-Ouen, qui attirent trois à quatre millions de visiteurs aux portes de Paris, est entachée par des violences qui s’amplifient depuis quelques mois. Le marché d’antiquités, présenté comme le plus important au monde, pâtit de la mauvaise publicité qui fait fuir la clientèle étrangère.

Les langues se délient depuis une agression à coups de machette qui a fait deux blessés le 9 juillet. Ce sont des voleurs qui ont détroussé des passants sur le marché. D’après les enquêteurs, trois pickpockets, toujours recherchés, sont à l’origine de cette agression, pour se venger d’un homme du quartier qui les avait forcés à restituer un téléphone portable.

Des vigiles privés payés par la municipalité

Pour contenir les phénomènes de violence, la ville de Saint-Ouen a décidé il y a deux ans de barrer la circulation dans des rues via un arrêté municipal et surtout d’engager des vigiles privés. La municipalité y consacre chaque mois 20 000 euros. Mais rien y fait, l’ambiance se dégrade reconnaît Hanungg, commerçant depuis 15 ans. “Tous les voleurs reviennent tous ici, vers cinq heures du soir”, explique-t-il.

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Qui sont-ils ?

Qui sont-ils ces pickpockets qui agissent à quatre, à cinq voire une quinzaine d’individus, le long du périphérique, porte de Montmartre et porte de Saint-Ouen ? Hakim, un commerçant, est convaincu que ces voleurs sont des clandestins. “Ce sont des Algériens, Marocains. Des Magrébins comme moi. Je ne comprends pas ces gens. (…) En fait, ils se sont installés tout doucement. Ils ne se sont pas fait réprimander. Ils ont volé une fois, ils ont vu que c’était facile. Ils sont venus à trois, à quatre, à cinq. C’est vers 17h30 ou 18 heures et petit à petit en journée” raconte-t-il.

“Ils sont du côté des biffins. Ils s’en prennent aux gens qui achètent chez ceux qui vendent vraiment de la brocante, ce qu’ils ramassent dans les poubelles. Ils viennent agresser les gens qui viennent acheter” — Hakim, commerçant depuis une dizaine d’années aux Puces

La rue Jules-Vallès © Radio France – Denis Souilla

“Du côté des biffins, il y a des pickpockets qui se sont installés (…). Ils viennent vendre et ils sont très agressifs quand ils sont en surnombre.” — William Delannoy, maire UDI de Saint-Ouen.

Depuis le 18 juillet, la préfecture de police de Paris a mis en place un “dispositif de sécurisation” des Puces, pensé pour améliorer la coordination des forces de l’ordre sur ce secteur à cheval entre Paris et la Seine-Saint-Denis. Une brigade spécialisée, rattachée au commissariat de Saint-Ouen, existe déjà mais des opérations policières renforcées pourraient être lancées dans les prochaines semaines.

La rue Lecuyer, aux Puces de saint-Ouen © Radio France – Denis Souilla

La rue Jean-Henri-Fabre où des groupes de voleurs se forment quelques fois

© Radio France – Denis Souilla
© Radio France – Denis Souilla
© Radio France – Denis Souilla

La rue neuve Pierre-Curie barrée à la circulation

© Radio France – Denis Souilla
© Radio France – Denis Souilla

Les Puces de Saint-Ouen, près du périphérique, côté Seine-Saint-Denis

– © Ville de Saint-Ouen

Source : Francebleu.fr

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