Publié par Gaia - Dreuz le 22 août 2017

Deux hommes ont été mis en examen, samedi soir à Paris, après la saisie d’armes, d’argent liquide et de stupéfiants dans un local à vélo d’une cité de Saint-Denis. Un lance-roquettes a même été saisi.

Deux hommes, âgés de 30 et 40 ans, ont été mis en examen, samedi soir à Paris, pour trafic d’armes et de stupéfiants, avant d’être écroués. Ils sont soupçonnés d’avoir, depuis le début de l’année à Saint-Denis, fourni des armes aux « nouveaux braqueurs des quartiers sensibles de la région parisienne ».

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Au début du mois, les enquêteurs de l’Office central de lutte contre le crime organisé (O.C.L.C.O.) recueillent un renseignement sur un ou des malfaiteurs qui seraient susceptibles de vendre des armes dans la cité Jacques-Duclos à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Cette cité de 400 logements est notoirement connue pour être un haut lieu du trafic de cannabis, du crack et maintenant de l’héroïne. Excédé, le bailleur Plaine Commune Habitat avait tiré en avril la sonnette d’alarme en manifestant avec des habitants sous les fenêtres de la préfecture de Bobigny (Seine-Saint-Denis).

Les fonctionnaires les écoutent, les surveillent et suivent leurs déplacements pendant plusieurs semaines et parviennent à identifier deux hommes qui sont visiblement impliqués dans un trafic de cannabis, d’armes en tous genres et fourniture de matériel destiné à se faire passer pour des policiers.

Un lance-roquettes antichar saisi

Jeudi matin, les enquêteurs de la police judiciaire sont passés à l’action à Saint-Denis. Ils interpellent les deux hommes dans les cités du Franc-Moisin et Jacques-Duclos. Un gardien a également été entendu. Dans ce dernier quartier, ils mènent une perquisition dans un ancien local à vélo. Les policiers y découvrent, dissimulés dans une cache, située dans les gaines techniques, un véritable arsenal : un lance-roquettes antichar de marque américaine, trois pains de tolite, un explosif d’une grande puissance, des munitions de calibre 12 et 9 mm et deux fusils à pompe aux crosses et canons sciés. Ils ont également mis la main sur 40 kg de résine de cannabis, 10 000 €, et du matériel de police : gyrophares, gilets pare-balles etc…

Les deux suspects ont été placés en garde à vue dans les locaux la direction centrale de la police judiciaire à Nanterre (Hauts-de-Seine). Ils sont déjà connus pour des faits de recel de vol, trafic de stupéfiants et trafic d’armes. « Ce sont des gens qui évoluent dans les quartiers sensibles du nord de Paris qui trafiquent dans tout ce qui peut leur rapporter de l’argent », précise une source proche de l’affaire.

Un suspect passe aux aveux

Pour l’heure, les enquêteurs ignorent encore à qui était destiné le lance-roquettes et d’où il provient. « Mais compte- tenu du contexte, on pense que cela aurait pu servir à attaquer un fourgon blindé, ajoute une autre source. C’est une bonne chose que l’on ait réussi à les intercepter avant qu’ils vendent cette arme». Les tenues de policiers et les gyrophares sont très utilisés par les trafiquants de drogue lorsqu’ils veulent foncer en voiture sans éveiller l’attention. Les braqueurs et autres voleurs de voitures les utilisent aussi pour mettre en confiance leurs victimes et entretenir une certaine confusion lorsqu’ils passent à l’action.

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Lors des interrogatoires, le principal suspect a reconnu qu’il était bien le propriétaire de l’arsenal, de la drogue et de tout le reste. Mais il n’a pas souhaité en dire plus aux forces de l’ordre sur ses clients et ses fournisseurs. Le second suspect s’était approprié le local vélo et jouait le rôle de la « nourrice ». Il soutient qu’il était, plus ou moins, contraint de fournir cet espace à son complice. L’enquête se poursuit.

Dans la cité Jacques-Duclos, ce dimanche matin, le trafic n’a pas encore repris et les locataires tombent des nues : «On s’attendaient à retrouver de la drogue mais des armes… », avoue un jeune homme qui a quitté son logement il y a quelques mois en raison du trafic de drogue endémique.

Source : Leparisien.fr

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