Publié par Jean-Patrick Grumberg le 4 septembre 2017

Je le dis et je le redirai : les Français sont politiquement immatures. Lorsque la popularité du président s’écroule à peine quelques mois après son élection, ce sont les Français qui ne sont pas à la hauteur, pas le président.

On a le gouvernement et les dirigeants qu’on mérite.

Une fois encore, les Français ont élu pour président une personne peu compétente mais qui parle bien (Hollande aura autant été élu pour son “moi président” que parce que le bling-bling de Sarkozy leur avait été présenté comme too much) ; une fois encore, ils n’ont pas été intéressés par le programme du candidat (d’ailleurs Macron n’en a présenté un que tardivement sans que cela dérange en rien les électeurs) ; une fois encore, ils se sont fait rouler dans la farine par des médias en qui ils n’ont pourtant pas confiance et qui démolissent systématique la droite parce qu’il n’existe pas de pluralité de la presse, en France ; une fois encore ils ont plongé tête la première dans le piège tendu par les élites dont ils se disent vaccinés ; et une fois encore, comme avec François Hollande, ils s’aperçoivent -trop tard – de leur erreur.

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Selon un sondage YouGov France pour Le HuffPost et CNEWS publié lundi, la popularité d’Emmanuel Macron a baissé fin août pour le troisième mois consécutif. Seuls 30% des Français se disent satisfaits de son action.

Ca ne grandit pas les Français, ces sondages qui s’écroulent. En fait, vu depuis l’étranger, chaque point négatif de popularité pour le président, c’est un point négatif pour le QI politique des Français – pris dans leur globalité.

Vous me direz, et vous aurez raison, que le FN a été diabolisé comme à son habitude. Je vous répondrais que Marine Le Pen a fait une campagne lamentable et que le parti n’a pas nettoyé son noyau antisémite autour de Frédéric Chatillon, et qu’il ne le fera probablement pas. Et la tolérance à l’antisémitisme est le marqueur d’une société.

Vous me direz, et vous aurez raison, que François Fillon a été démoli par les médias. Je vous répondrais qu’un parti de droite qui laisse au FN le monopole du réel ne mérite pas le pouvoir. Il n’est pas normal que seule Marine Le Pen ait dénoncé l’antisémitisme dans le milieu musulman, seule à dénoncer l’horrible crime antisémite de Sarah Halimi.

Les Français sont préoccupés par l’islamisation, par l’immigration, par l’insécurité et les attentats, par la transformation rapide de leur environnement, et par la dégradation de leur qualité de vie en raison du danger constant que représentent les jeunes musulmans, et le candidat Fillon a débité ses banalités de politicien avec un vocabulaire politiquement correct dont les gens de droite ont la nausée.

Une droite assez stupide pour ne pas mettre les sujets essentiels qui préoccupent les Français qui ont encore un peu de bon sens et le cerveau pas totalement délavé au cœur de sa campagne ne mérite pas la présidence. Un parti de droite qui laisse la gauche lui interdire toute alliance avec le Front national, et lui laisse la bride abattue pour caresser l’extrême gauche et les communistes ne mérite pas le pouvoir.

Donc la tendance se confirme : la cote de popularité d’Emmanuel Macron a reculé à 30% d’opinions favorables, contre 43% fin juin et 36% fin juillet.

Et Macron n’a encore presque rien fait, ou plutôt, le peu qu’il a fait est strictement conforme à ce qu’on sait qu’il fera.

Lorsque j’ai vu passer un sondage, courant août, disant qu’une majorité de 57% de Français est opposée à continuer d’accepter des migrants, et qu’ils ont élu, quelques semaines plus tôt, un président qui durant sa campagne a promis de créer une route sans frontière entre l’Afrique et la France, j’ai compris qu’il y a un problème sérieux chez les Français.

Lorsque le président Trump crée 1 million d’emplois en 6 mois, qu’il est traîné dans la boue et traité de fou par les médias français et les idiots, et que le président Macron creuse le chômage en étant encensé par les journalistes, je comprends qu’il y a un problème sérieux d’échelle de valeurs dans les médias et chez beaucoup de Français.

Un dernier mot et vous pouvez commencer à m’insulter : le prochain président français sera aussi gnangnan que celui-là car les mêmes causes produisent les mêmes effets. Ce n’est pas à ses erreurs qu’on juge une société, mais à la façon dont elle les répare. Là, ça ne saute pas aux yeux.

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