Publié par Gaia - Dreuz le 10 septembre 2017

Pour survivre dans un Venezuela en crise, certains habitants dérobent des animaux dans des zoos pour pouvoir manger.

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Dans un Venezuela en pleine crise, depuis plusieurs mois, un parc animalier, le zoo de Zulia, au nord-ouest, se fait régulièrement dérober des animaux pour être mangés.

Récemment, des restes de viscères ont attiré l’attention des visiteurs. Un tapir, animal trapu de couleur brune à la courte trompe, a été dépecé dans ce parc de 84 hectares qui abrite quelque 500 spécimens de 76 espèces. «Il n’ont laissé que le foie sur la clôture et les viscères dans la mare», a expliqué un employé de ce parc qui est entouré de bidonvilles.

Le gouvernement botte en touche

Depuis plusieurs mois, deux des quatre buffles d’Asie ont aussi connu le même sort tout comme des ouettes d’Egypte, des cochons nains, des chèvres, des lapins, des paons bleus, des perroquets tropicaux ou des pintades de Numidie. Au total, une quarantaine d’animaux ont été volés, tués ou découpés sur place entre juin et juillet.

Pour Esmeralda Mujicala, présidente de l’Association des parcs zoologiques et aquatiques, c’est la crise économique qui est à l’origine de ces délits. Les vols s’expliquent par «l’instinct de survie d’un groupe social qui voit dans les zoos une opportunité pour trouver de la protéine animale», assure-t-elle. Au Venezuela, un travailleur avec un revenu minimum de 75 dollars doit en dépenser 10% pour acheter un kilo de viande. Avec une inflation galopante, attendue à 720% cette année par le FMI, les salaires ne suffisent plus.

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Le zoo de Zulia, dont les principales attractions sont les félins, deux lamantins et deux hippopotames, est désormais surveillé par des miliciens, un corps composé de civils aux tenues militaires. Cependant, les autorités refusent de reconnaître cette situation. Selon Elio Rios, le président du zoo et proche du gouvernement, ces vols sont surtout à mettre sur le compte du trafic d’espèces. «C’est un délit mondial», assure-t-il, en ajoutant qu’une «bande de drogués échangent les animaux contre de la drogue». Il a affirmé aussi que certains animaux volés ont été retrouvés vivants et qu’ils «faisaient office d’animaux domestiques dans des maisons».

Source : Leparisien.fr

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