Publié par Guy Millière le 12 septembre 2017

Seize années se sont écoulées depuis le 11 septembre 2001. Comme nombre de gens, je me souviens avec précision de ce jour-là.

Je me souviens avoir compris très vite que c’était une déclaration de guerre aux Etats-Unis et à l’ensemble du monde occidental. Je me souviens avoir vu la joie de nombreux musulmans à Paris et ailleurs (les choses de ce genre sont gravées dans ma mémoire de manière indélébile). Je me souviens avoir songé qu’il était heureux que George Walker Bush ait été élu, de justesse, à la présidence. J’ai été sur l’instant, surpris que la grande presse et les politiciens français fassent montre d’autant de fraternité envers le peuple américain. Je me suis dit que cela n’allait pas durer, et cela n’a pas duré. La plupart des journalistes et des politiciens français ont vite montré leur vrai visage et ont repris à leur compte les déclarations les plus extrêmes de la gauche américaine.

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Les années qui ont suivi ont été rudes. George Walker Bush s’est conduit, comme je l’ai écrit à l’époque, en “capitaine courageux”, déterminé et fort. Il a imaginé pouvoir réformer l’ensemble du Proche-Orient et il a songé qu’islam et démocratie étaient compatibles. J’ai voulu penser qu’il n’avait pas tort. J’ai changé d’avis depuis, et je l’ai écrit. La gauche américaine est devenue, au fil des ans, de plus en plus haineuse et irresponsable. Les gauches européennes aussi. Les dirigeants français de l’époque, Chirac et Villepin, se sont conduits comme des menteurs et comme des lâches, et la plupart des journalistes et des politiciens français les ont approuvés. J’ai perdu quasiment toutes mes illusions résiduelles sur la possibilité d’un redressement de la France. Les quelques milligrammes d’illusions qui ont subsisté en moi se sont dissipées sous Nicolas Sarkozy. J’ai vu la différence de réaction après de graves attentats entre les Américains et les Européens lors de l’attentat de la gare d’Atocha à Madrid. Le 11 septembre avait déclenché une réaction de dignité outragée aux Etats-Unis et une détermination à combattre. L’attentat de la gare d’Atocha avait suscité en Espagne une réaction d’indignité pantelante et de détermination à pratiquer la reddition inconditionnelle.

En 2008, j’ai été consterné qu’un islamo-gauchiste soit élu Président des Etats-Unis, et je me suis attendu d’emblée à ce qu’il vienne défaire ce que George Walker Bush avait commencé à faire et à ce que s’ouvrent des années fastes pour le terrorisme islamique. J’ai été déçu que le peuple américain semble s’égarer et choisir le chemin de l’auto-destruction. J’ai songé que les Etats-Unis étaient peut-être en train de changer et de basculer dans une direction européenne. Des séjours dans l’Amérique profonde m’ont un peu rassuré et montre que l’esprit américain n’était pas mort. L’idolâtrie envers Obama qui a déferlé sur l’Europe m’a semblé logique, effroyablement logique. J’ai commencé à ce moment à me dire qu’il serait plus sain pour moi de partir m’installer de l’autre côté de l’Atlantique, dans l’Amérique profonde, ce que j’ai fait depuis (les Européens ne voient de Las Vegas que le Strip, et ne savent pas que s’y trouve l’une des bases militaires les plus importantes du pays, Nellis).

Comme c’était prévisible, une vague islamique a balayé le monde arabe que des aveugles ont pris pour un “printemps”. Obama a abandonné l’Irak aux Iraniens à Bagdad et aux survivants d’al-Qaida en Irak plus au Nord, ce qui en a fait le père fondateur de l’Etat Islamique. Obama a aussi fait un cadeau de centaines de milliards de dollars à l’Iran et à la Corée du Nord, avec les résultats que l’on voit. Il a permis à Erdogan de faire de la Turquie une République islamique et à Poutine de devenir maître du jeu en Syrie et bien au delà.

Fort heureusement, le peuple américain a élu Donald Trump à la présidence, ce qui a suscité la rage de la gauche américaine et de tous les idolâtres d’Obama en Europe, tellement heureux, semble-t-il, que grâce aux décisions d’Obama l’Europe soit submergée par des vagues de réfugiés musulmans arrivant du Proche-Orient et d’Afrique subsaharienne.

Des terroristes islamiques potentiels sont présents par milliers en Europe, et agissent, comme on ne cesse de le voir, mois après mois. Les Européens réagissent comme les Espagnols ont réagi après l’attentat de la gare d’Atocha, et pour résister au terrorisme islamique déploient toute une panoplie de fleurs, de bougies, de petits cœurs en papier rose, de chansons niaises et pacifistes.

Aux Etats-Unis, Donald Trump éprouve des difficultés à “assécher le marécage”, car il a contre lui les Démocrates et l’essentiel des Républicains, mais il y a moins d’un an qu’il a été élu. Il doit tenter de remédier au gâchis et aux multiples désastres laissés par son prédécesseur. C’est une tâche très difficile et de longue haleine. Les Etats-Unis sont un pays plus sûr qu’au temps d’Obama, n’en déplaise à ceux qui crachent sur Trump. Deux cyclones coup sur coup ont frappé le pays, et Trump a remarquablement géré la situation. Les coûts seront néanmoins élevés. L’Etat Islamique, héritage d’Obama a été détruit. Une alliance anti-terroriste entre Israël et les pays sunnites du statu quo a pris forme. Il reste à endiguer la Corée du Nord et l’Iran.

Je pense que Donald Trump sait où il va, et que les Etats-Unis vont se redresser. Ils ont commencé à se redresser. Je pense que Donald Trump sera à la hauteur de la tâche, rendra le monde plus sûr pour la liberté, et fera reculer davantage encore le terrorisme islamique.

Je suis infiniment moins optimiste pour l’Europe.

Je pense qu’en Europe, seize ans après le 11 septembre, les marchands de fleurs, de bougies, de petits cœurs en papier rose, et les chanteurs de chansons niaises et pacifistes ont de beaux jours devant eux.

Je pense que pour les autres Européens, des années douloureuses et déprimantes s’annoncent. Je pense que les Européens n’ont tiré aucune leçon du 11 septembre 2001, et qu’ils n’ont pas fini de voir que l’islam n’est décidément pas une religion de paix.

Pas un seul grand journal français n’a évoqué le souvenir du 11 septembre 2001, sinon de manière fugace. Faut-il s’en étonner?

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