Publié par Gilles William Goldnadel le 18 septembre 2017

Marlène Schiappa a annoncé sur RMC la pénalisation du harcèlement de rue. Pour Gilles-William Goldnadel, les velléités de la secrétaire d’Etat ne sont qu’une contrainte supplémentaire pour des parquets déjà débordés par les arrivées de migrants.

Le Figaro de samedi nous révèle combien cette migration invasive coûte de temps et d’argent à la justice française débordée. Je persiste et je signe sous le mot invasif qui écorche les lèvres pincées des vrais timides comme des faux gentils. Il suffit de regarder le nombre très majoritaire de Français qui perçoivent la migration illégale venue du sud comme un danger, pour que ce mot soit le seul qui convienne, sauf à renoncer aussi à la souveraineté de la langue française.

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Retour à la justice. Je ne suis pas le plus mal placé pour écrire que la pauvre est d’ores et déjà paralysée, qu’il s’agisse de sa jambe droite civile ou de sa gauche pénale. L’arrivée des migrants et la nécessité juridique et morale de trier le bon grain réfugié de l’ivraie économique, mobilise désormais sur un nouveau front des dizaines de magistrats qui perdront également cette guerre faute de temps et d’armes. Sans parler d’états d’âme.

Comme si ne suffisaient pas ces nouvelles dépenses, Monsieur Macron a fait don à la France de Marlène Schiappa

Comme si ne suffisaient pas ces nouvelles dépenses, Monsieur Macron a fait don à la France de Marlène Schiappa.

Je ne veux le cacher, mais, sans familiarités, j’éprouve pour cette Marlène une fascination sans borne. Chaque fois qu’elle s’exprime, c’est pour sortir soit une énormité, soit une banalité. Mais jamais les deux à la fois.

Même dans la platitude, elle atteint le sommet: «Je m’adresse aux auteurs de ces violences. Ce que vous faites est lâche, méprisable. Et interdit par la République française» Voilà donc l’analyse juridique d’une acuité inégalée et d’un jugement moral implacable par laquelle elle commentait sur Twitter le 2 septembre le drame des violences faites aux femmes…

En passant, sa présence au gouvernement, donne une indication supplémentaire sur l’idéologie madrée de notre président aux convictions tant complexes qu’elles me rendraient perplexe…

Glissons vite sur la PMA pour femme seule ou couple lesbien, dont on ne saurait reprocher à notre Secrétaire d’État la maternité, ni d’avoir trop réfléchi aux problèmes psychologiques engendrés par l’absence de paternité. Le Comité d’éthique avait lui-même avoué ses inquiétudes sur le sujet, tout en cédant malgré tout à une pression sur laquelle je distingue davantage la marque de la mode idéologique que l’empreinte de la prudence éthique.

Mais le plus fantasque de la semaine schiappesque aura résidé dans sa proposition de pénaliser désormais le harcèlement de rue

Il n’en demeure pas moins que décréter le droit à l’enfant pour un couple ou une personne ne souffrant d’aucune pathologie de stérilité, va féconder le droit à remboursement de sa fabrication par une sécurité sociale déjà impuissante, pour le plus grand profit des banquiers et courtiers spermatiques.

Mais le plus fantasque de la semaine schiappesque aura résidé dans sa proposition de pénaliser désormais le harcèlement de rue. Au micro de RMC et devant un Jean-Jacques Bourdin médusé, la dame expliquait sérieusement vouloir faire contraventionner par les autorités un homme qui insisterait lourdement pour obtenir dans le métropolitain le numéro de téléphone d’une femme rétive …

J’avais déjà consacré une chronique d’été à son prédécesseur (horreur machiste le mot prédécesseuse n’existe pas encore et me voici sommé de me fâcher avec la belle langue ou avec les mauvaises) Mme Pascale Boistard faisait en effet tout un drame de ces hommes qui écartaient les jambes devant les dames dans les rames. Etrangement, elle n’avait pas prévu de réprimer la situation inverse largement aussi scabreuse.

Dans le même esprit de déséquilibre, notre Secrétaire d’État préposée pourtant à l’égalité entre les femmes et les hommes semble ne pas vouloir envisager l’hypothèse où ce serait une femme qui réclamerait avec insistance son code chiffré magique à un homme réticent. Ce qui doit tout de même arriver de temps en temps…

Sur le fond, je constate sans surprise que Madame Schiappa est plus sensible à la drague lourdingue latine qu’aux agressions de femmes dans les quartiers sensibles. Comme je le gazouillais sur Twitter, on peut peloter les femmes à la Chapelle, mais défense de leur faire trop la cour au sortir de l’église.

Quoi qu’il en soit, si d’aventure notre Secrétaire d’État chicanière était suivie dans ses emportements féministes à géométrie désormais invariable, notre dame justice, déjà paralysée des jambes verrait ses bras atrophiés subitement amputés.

Dans de précédentes chroniques, j’avais déjà décrit la désespérance des parquets débordés après que les syndicats ont obtenu la pénalisation du harcèlement au travail, autrefois de la compétence de la justice prud’homale. Il faut dire que la CGT y a trouvé son compte commercial. Je ne doute pas que la pénalisation de la drague lourde ne fasse des procédurières féministes prospères et des justiciables définitivement amers.

Mieux vaut sans doute encore prendre le parti désespéré d’en rire. Si Madame Schiappa n’existait pas, le dieu des humoristes l’aurait sûrement inventée.

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Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Gilles-William Goldnadel. Publié avec l’aimable autorisation du Figaro Vox.

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