Publié par Mireille Vallette le 22 septembre 2017

Pour la galerie, le lieu de culte offre l’image de l’ouverture. Dans son site internet, il cultive la bigoterie et un rejet extrême des non-musulmans, dont les chrétiens.

La Mosquée de Lausanne qui fête cette année ses 40 ans d’existence compte introduire une demande de reconnaissance de sa communauté aux autorités. Elle le fera en dehors de l’Union vaudoise des associations musulmanes (UVAM) dont elle ne fait pas partie.

Dreuz a besoin de votre soutien financier. Cliquez sur : Paypal.Dreuz, et indiquez le montant de votre contribution.

Afin d’aider les autorités à se faire une idée de l’approche de cette mosquée, voici quelques enseignements qu’elle prône, pêchées sur son site internet. C’est un exemple de la maladie mentale qui menace les adhérents du littéralisme du Coran, des hadiths et de leurs «savants». Livre saint et sunna sont bien sûr abondamment cités pour fonder ces interdits et obligations. Le centre islamique est lié à la tendance habache, une dissidence toute récente de l’islam, mais elle tente d’effacer cette coloration un peu sectaire. Elle se dit «sunnite», ce qui élargit son bassin de recrutement.

Les représentants des mosquées sont souvent polyglottes: arabe, langue du fossile (destinée aux croyants) et langue du tartufe (pour la presse, les autorités, etc.) La Mosquée de Lausanne maîtrise ces langues… sur le bout du doigt.

J’ai plusieurs fois mentionné cette mosquée.  Un article paru dans «Savoir ou se faire avoir»  l’a rappelée à mon bon souvenir. Je reprends deux thèmes de son site internet.

Une vieille connaissance est toujours à la manœuvre, qui serait plus à sa place dans une geôle que dans une mosquée: l’imam Mouwafac Al Rifai, qui dénonce sans relâche l’extrémisme de la «secte wahhabite» tout en prônant exactement les mêmes préceptes. En 2011, il a fait figurer sur son site les injonctions et sanctions de la charia (fouet, lapidation, djihad, etc,) , dont celles-ci, moins connues: exécution des adultes qui ne font pas leurs prière et tabassage des enfants dès 10 ans s’ils la délaissent. Il traitait les juifs et les chrétiens de «diables». Plainte avait été déposée, l’imam acquitté. Cette indulgence n’a pas porté ses fruits.

Le site répond à une question qui travaille beaucoup de musulmans*: ont-ils le droit de souhaiter bonnes fêtes (de Noël notamment) aux chrétiens? Voici la réponse. Pardon pour le charabia, mais la vérité des sources l’exige.

On commence par la conclusion, limpide: «Évitez les ennemis de Dieu durant leur fête ».

Et quelques développements: « … il est interdit de se faire ressembler aux grands pécheurs. Ainsi il est interdit de fêter les fêtes spécifiques aux mécréants ».

De manière générale, il est interdit de «ressembler aux mécréants, que ce soit par les habits ou l’embellissement ou célébrer leurs fêtes » (…) ceci est un grand péché et peut mener à la mécréance [s’il les aide à la mécréance ou approuve leur mécréance comme le fait qu’ils attribuent le fils à Dieu…».

Gai, gai, marions-nous… mais pas avec un «incroyant»!

L’islam possède une Loi et un droit découlant de la divine charia, qui sont enseigné dans les grandes mosquées. Peu importe qu’ils s’opposent en de nombreux points au nôtre, comme l’a reconnu la CEDH.

Les mariés doivent signer un «contrat de mariage musulman» aux règles et discriminations minutieusement stipulées:

«Le mariage en Islam (mariage musulman) a des conditions de validité qu’il est important d’observer. (…) Le contrat de mariage musulman nécessite, encore plus que beaucoup d’autres choses, de connaître les jugements de la Loi.»

C’est le tuteur de la femme qui la marie et la «donne pour épouse» au prétendant, qui lui est privé de tuteur. Celui-ci doit être musulman, et ce sera «le père s’il est valide, sinon le grand-père paternel sinon le frère du même père et de même mère, sinon le frère du même père, sinon, etc. etc. » mais «aucun proche du côté de la mère ne peut être tuteur».

Participeront à la cérémonie: «Deux témoins musulmans libres, de sexe masculin, pubères, sains d’esprits…»

«… il n’est pas permis qu’un mécréant épouse une musulmane », contrairement aux hommes d’Allah qui peuvent épouser une femme appartenant aux «Gens du livre». Mais même avec cette licence  céleste, «il est très déconseillé de se marier avec une juive ou chrétienne de peur qu’elle ne rende l’enfant juif ou chrétien (gens du livre veut dire qui se réclament du livre et ne veut pas dire qu’ils suivent le livre car ils ont falsifié les livres, ils sont des mécréants, (…) de plus il ne peut pas l’aider [son épouse] à pratiquer sa religion, car aider à la mécréance est de la mécréance.» (…)»

Notons que «parmi les choses qui font sortir de l’islam, il y a appeler un non musulman croyant».

Un porte-parole de toute confiance… élu sur la liste verte

Le porte-parole de cette mosquée, Bassam Degerab, ingénieur informaticien, est un élu du Conseil communal de Montreux. Du parti des Verts il va sans dire. Lors d’un reportage dans sa mosquée, une journaliste lui tend la main, ainsi qu’à l’imam Al-Rifai. La paluche reste suspendue dans le vide. Ni l’un ni l’autre ne serrent la main des femmes.

A la mosquée, l’interview se déroule dans un va-et-vient de croyants. La journaliste explique aimablement qu’«une interview en tête-à-tête porte fermée à clé n’est pas envisageable: un homme ne peut s’isoler avec une femme qui ne soit pas de sa famille.»

La nouvelle de sa mésaventure se répand dans le Landerneau. Bassam Degerad explique que son geste (ou son absence) est un signe de respect pour les femmes, «conforme au comportement de tous les prophètes»… Mais il témoigne d’un irrespect étonnant envers ses collègues du Conseil municipal et trahit régulièrement ses prophètes: en ces lieux d’ouverture, il serait mal vu qu’il refuse le toucher de paumes.

La présidente du Groupe égalité des Verts Léonore Porchet, ne voit pas là de quoi s’émouvoir: dans sa mosquée, l’élu fait ce qu’il veut. Les Verts ont d’ailleurs nommé ce parangon d’intégration à…  la Commission de naturalisation du Conseil communal.

Dans le site internet de la mosquée, l’interdit diffère un brin: «le toucher est le préliminaire à la fornication. «En Islam il est permis de parler à une femme sans désir, sans la toucher par contact direct, sans être isolé avec elle.» Et pour autant qu’elle ait couvert sa «zone de pudeur», qui en islam représente la totalité du corps, sauf les mains et le visage. En conclusion: «le péché des mains comme préliminaire à la fornication, c’est le toucher».

Le pensum du jeûneur

Un chapitre de mon livre, «Le radicalisme dans les mosquées suisses», est consacré à cette «religion baroque» (bizarre, extravagante). Elle se caractérise pour ses adeptes par la volonté obsessionnelle de suivre ce qui a été prescrit il y a 1000 à 1700 ans. Des règles immuables, indiscutables, souvent incompréhensibles, qui concernent tous les domaines de la vie. Aujourd’hui, une frange croissante de musulmans deviennent des obsédés des rites. Ils nous les imposent et se les infligent. Les juristes musulmans les décrivent avec une précision d’horloger suisse. Ou de savant fou.

Exemple de ce qui annule le jeune:

«Manger, même un grain de sésame ou moins que cela (…) et boire, même une goutte d’eau ou une goutte de médicament.

… la poussière du chemin n’est pas préjudiciable, ni le tamisage de la farine et ce, en raison de la difficulté qu’il y a pour s’en préserver. Il n’est pas préjudiciable non plus de goûter la nourriture sans rien en avaler.

Celui qui a exagéré dans le rinçage de la bouche ou du nez si bien que de l’eau a pénétré dans son corps, celui-là a rompu le jeûne. S’il a fait sortir sa salive de sa bouche même si c’est jusqu’à l’extérieure de ses lèvres, puis l’y a réintroduite et l’a avalée, il a rompu le jeûne. Mais tant que la salive reste en contact avec sa langue, il ne rompt pas le jeûne s’il l’avale. S’il rassemble de la salive dans sa bouche et l’avale sans qu’elle soit changée, cela n’est pas préjudiciable. Quant au fait d’avaler les sécrétions du nez, de la gorge ou des poumons ou autres, il y a un détail:

Si ces sécrétions ont été avalées à partir de l’intérieur de la bouche, cela rompt le jeûne.

(…) S’il a été gagné par le vomissement, puis une fois qu’il a cessé, s’il avale sa salive altérée avant de laver sa bouche, son jeûne est annulé car cette salive altérée est souillée par le vomi qui est parvenu jusqu’à sa bouche.

(…) Le lavement par les orifices inférieurs, antérieur et postérieur annule le jeûne. De même, la goutte dans le nez et dans l’oreille annulent le jeûne si le médicament parvient jusqu’à l’intérieur du corps. Selon un avis, la goutte dans l’oreille n’annule pas le jeûne.

(…) Le jeûne n’est pas rompu pour celui qui s’est évanoui durant le jour de Ramadan et s’est réveillé sans que son évanouissement ait duré toute la journée. Tandis que si l’évanouissement a duré toute la journée, de l’aube jusqu’au coucher, son jeûne n’est pas valable. Toutefois, si le jeûneur est atteint de folie, ne serait-ce qu’un instant, le jeûne est rompu… »

Etc. Etc.

Ne ratez aucun des articles de Dreuz, inscrivez-vous gratuitement à notre Newsletter.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Mireille Vallette pour Dreuz.info.

*Fin 2016, l’UOIF a publié sur son site une fatwa du Conseil européen des fatwas et de la recherche intitulée: «Peut-on souhaiter de bonnes fêtes aux non-musulmans»? Une kyrielle de versets et de hadiths –pas les mêmes que ceux de la Mosquée de Lausanne- permet à ces Frères musulmans de conclure que si le mécréant est gentil avec les amis du prophète, ceux-ci sont autorisés à lui souhaiter de bonnes fêtes.

Inscrivez-vous gratuitement pour recevoir chaque jour notre newsletter dans votre boîte de réception

Si vous êtes chez Orange, Wanadoo, Free etc, ils bloquent notre newsletter. Prenez un compte chez Protonmail, qui protège votre anonymat

Dreuz ne spam pas ! Votre adresse email n'est ni vendue, louée ou confiée à quiconque. L'inscription est gratuite et ouverte à tous