Publié par Hélios d'Alexandrie le 23 septembre 2017

Lors de son discours à l’Assemblée générale des Nations Unies, le président des États-Unis d’Amérique, Donald Trump, a choisi de passer par dessus la tête des gouvernements, pour s’adresser directement aux citoyens de toutes les nations du monde.

Peu de commentateurs professionnels l’ont relevé, mais, à cette occasion, le président américain a changé totalement la donne. Son message est on ne peut plus limpide: tant qu’il sera au pouvoir, il tiendra compte, dans ses rapports avec les autres pays, non des intérêts défendus par leurs élites dirigeantes, mais de l’intérêt des nations elles-mêmes.

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Il est dans l’ordre des choses que Trump s’engage dans cette voie, car c’est de cette façon qu’il a réussi à convaincre suffisamment de citoyens pour se faire élire, malgré l’opposition unanime des médias, des grandes corporations, des élites académiques, de l’appareil de l’État fédéral et des partis politiques incluant le sien. Un exploit inégalé dans l’Histoire, que les médias d’un peu partout se sont évertués à occulter. Candidat du peuple, élu par le peuple, Trump a dit et répété à diverses occasions, qu’il n’a pas été élu pour prendre le pouvoir, mais pour rendre le pouvoir au peuple. Le cynisme né de décennies de manipulations et de mensonges n’a vu dans cette phrase remarquable qu’un exercice de rhétorique futile, propre à flatter ses partisans. Mais chez Trump l’entrepreneur pragmatique a longtemps caché le patriote, le vrai, c’est-à-dire l’homme prêt à s’exposer aux attaques les plus viles et sacrifier son bonheur personnel, non seulement pour remettre son pays sur la bonne voie, mais pour redonner à la démocratie tout son sens.

«J’ai été élu non pour prendre le pouvoir mais pour redonner le pouvoir au peuple!»

Cette belle phrase Trump l’a repris dans son discours. Il a évoqué par la même occasion les trois premiers mots de la constitution américaine: «We the People», «Nous le Peuple». Ce rappel qui n’a pas résonné dans l’esprit de ceux qui ont des oreilles mais n’entendent pas, est destiné, non seulement au peuple américain, mais à tous les peuples de la terre, pour leur rappeler que ce sont eux la source de la légitimité, et que c’est leur volonté et intérêts qui doivent animer leurs gouvernements:

«Tous les leaders ayant le sens des responsabilités ont l’obligation de servir leurs propres citoyens. L’État-nation demeure le meilleur instrument pour élever la condition humaine.»

Trump a une conscience aigüe de la misère démocratique des peuples européens

Ce message, que d’aucuns qualifieraient de subliminal, s’adresse particulièrement aux nations de l’Europe occidentale, dont la volonté est désormais battue en brèche. Trump a une conscience aiguë de la misère démocratique des peuples européens; lui qui, non encore élu, a prédit et applaudi au Brexit, et n’a pas caché son souhait, de voir d’autres nations marcher sur les traces de l’Angleterre.

Cette volonté des peuples et leur bien-être, Trump a choisi d’en faire le thème central de son discours. L’isolationnisme dont on l’affublait est aussi vide de sens que son supposé manque de subtilité. Son slogan de campagne America First (l’Amérique d’abord) a été intentionnellement déformé par les médias pour signifier America alone (l’Amérique toute seule ou l’Amérique isolée). Ce slogan Trump l’a repris au cours de son discours à l’Assemblée générale de l’ONU, mais pour le partager avec toutes les nations: l’Amérique d’abord, cela veut dire aussi que chaque gouvernement est dans son droit et dans son rôle, quand il accorde la priorité aux intérêts de sa nation. Du coup il dénonce les accords multilatéraux:

«Pour très longtemps, le peuple américain s’est fait dire que les gigantesques accords commerciaux multinationaux, les tribunaux internationaux sans imputabilité, les puissantes bureaucraties mondiales étaient le meilleur moyen pour promouvoir son succès. Mais à mesure que ces promesses s’écoulaient, des millions d’emplois disparaissaient et des milliers d’usines fermaient leurs portes.»

Sa dénonciation vise par le fait même les grands ensembles comme l’Union Européenne, qui dépouillent les États-nations de leur souveraineté et ignorent la volonté des peuples.

Dans une critique à peine voilée de l’idéologie mondialiste et de la gauche multiculturaliste, Trump rappelle les bases sur lesquels l’ONU a été fondée:

« Le succès de l’ONU est lié à la force et à l’indépendance de ses membres. Pour surmonter les périls du présent et réaliser les promesses du futur, nous devons revenir à la sagesse du passé.»

Cette sagesse dont parle Trump est liée au respect des différences entre nations, c’est sur cette base qu’elles peuvent travailler ensemble et non sur la base d’une union artificielle qui les réduit à l’impuissance. Sans le dire explicitement il rejette l’idée chère aux mondialistes et aux multiculturalistes, de créer des entités post-nationales, en altérant profondément la culture des pays d’accueil, comme en Europe occidentale et au Canada:

«Les puissantes nations souveraines laissent à leurs peuples le soin de s’approprier leur futur et contrôler leur destinée. Elles permettent aux individus de s’épanouir dans la plénitude de la vie selon le plan de Dieu.»

 Selon le plan de Dieu mais non celui des apprentis sorciers du mondialisme et de la gauche multiculturaliste. Et À ceux qui dénoncent l’impérialisme culturel américain il réplique:

«En Amérique nous ne cherchons pas à imposer notre mode de vie à qui que ce soit, mais plutôt à lui permettre de briller en tant qu’exemple à tout un chacun.»

Trump a dénoncé les forces à l’œuvre, qui sapent le système démocratique et les alliances, qui depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, ont permis au monde occidental de prospérer et de vivre dans la paix. Soixante-dix années sans conflit majeur en Europe sont le fruit d’un effort concerté dans lequel le plan Marshall a joué un rôle de premier plan. Il était alors admis que des nations souveraines, prospères, pacifiques et démocratiques allaient constituer la meilleure garantie de paix et de sécurité pour tous. Culturellement fortes et fières de leur identité, elles ne pouvaient imaginer qu’elles seraient un jour diluées dans un ensemble informe et sans âme, où des technocrates non-élus, inamovibles et surpuissants, organiseraient leur présent et décideraient de leur avenir. Adossées à leur Histoire multiséculaire, ces nations affichaient joyeusement leur confiance dans le futur et ne s’abstenaient pas de faire des enfants.

Que deviendrait l’Occident sans les nations européennes dans vingt ou trente ans?

Imperméable aux idéologies et gardant fermement les deux pieds sur terre, Trump a pris acte du mal sournois qui ronge l’Europe depuis quatre décennies. Que deviendrait l’Occident sans les nations européennes dans vingt ou trente ans? L’Amérique ne risque-t-elle pas de contracter la même maladie? Et qu’en est-il de la communauté de destin, celle-là même qui a poussé l’Amérique à voler au secours de l’Europe, deux fois dans la même génération? Est-il raisonnable de la laisser sur cette pente descendante qui la mène au suicide? N’est-il pas temps de tirer la sonnette d’alarme quitte à contrarier les élites qui président à son déclin?

Les dangers qui menacent l’Occident et le reste du monde imposent de faire un choix:

«Cela ne dépend que de nous, ou nous élevons le monde à de nouveaux sommets, ou nous le laissons chuter dans l’abîme sans espoir de retour.»

Ce choix équivaut à une sévère mise en garde, le temps ne se prête plus au relativisme ni aux atermoiements, il y a lieu d’agir, mais au préalable les conditions gagnantes doivent être réunies:

«Notre succès repose sur la coalition de nations fortes et indépendantes qui s’accrochent à leur souveraineté, pour mettre de l’avant la sécurité, la prospérité et la paix pour elles-mêmes et pour le monde. Nous ne prétendons pas que des pays divers doivent partager les mêmes cultures et traditions, ou le même système de gouvernement, mais nous nous attendons à ce que toutes les nations s’acquittent d’un double devoir souverain, soit le respect dû aux intérêts de leur propre peuple et celui dû aux droits de chacune des nations souveraines».

Cette vision de la coopération internationale s’oppose à celle de l’Union Européenne et du mondialisme qui l’inspire. De son siège à Bruxelles, l’UE prétend parler au nom des États qui la composent, c’est-à-dire de pays dépouillés de leurs frontières et d’une part non négligeable de leur souveraineté. En tant qu’entité politique sans assises populaires, elle n’est pas représentative et ne peut être par conséquent une alliée crédible. Géante économique sans objectifs stratégiques, pauvre de surcroît en moyens militaires, elle s’applique à grignoter, miette par miette, la souveraineté de ses membres, sans se donner pour autant le statut de superpuissance. Abdiquant toute résistance face au mondialisme et au chantage islamique, elle a permis l’afflux de millions de migrants clandestins, dont une forte proportion est hostile et violente. Les nations européennes se voient imposer des quotas de migrants sans cesse plus nombreux et plus déterminés à enfoncer le ventre mou du vieux continent.

Trump veut donner l’exemple, il n’a que faire des diktats de la mondialisation, qui au nom de «l’intérêt général» limite la liberté d’action des États et leur impose une forme de tutelle:

«Aussi longtemps que j’occuperai ma fonction, je défendrai par-dessus tout les intérêts de l’Amérique…»

Les nations du monde n’ont qu’à agir de même, elles n’ont pas besoin d’organismes supranationaux pour discuter entre elles. À condition de garder l’œil sur le long terme, on ménage mieux l’intérêt de sa nation en privilégiant les négociations bilatérales:

“…mais en nous acquittant de nos obligations envers nos nations, nous réalisons en même temps qu’il y va de l’intérêt de chacune d’œuvrer pour un futur où toutes les nations peuvent être souveraines, prospères et en sécurité.»

On ne peut courir deux lièvres à la fois: servir les citoyens de son pays et leur imposer des changements dont ils ne veulent pas

Il y va de l’intérêt de chaque nation de prendre en considération les aspirations et les intérêts de ses partenaires. L’art de conclure les affaires (the art of the deal) ne peut se passer de la règle d’or.

On ne peut courir deux lièvres à la fois: servir les citoyens de son pays et leur imposer des changements dont ils ne veulent pas. Sans les nommer Trump apostrophe les leaders européens et à leur tête Angela Merkel:

«Si nous désirons élever nos citoyens, si nous aspirons à l’approbation de l’Histoire, alors nous devons nous acquitter de nos devoirs souverains, envers le peuple que nous représentons fidèlement. Nous devons protéger nos nations, leurs intérêts et leur futur… Nous devons soutenir le respect de la loi, le respect des frontières, le respect de la culture et la participation dans les activités pacifiques qu’ils autorisent.»

Couper l’herbe sous le pied du mondialisme et des élites qui lui sont inféodées implique de réfuter leurs arguments fallacieux à l’effet qu’il est du devoir moral des pays avancés, de se laisser envahir par les millions de migrants qui frappent à leur porte. En ce qui concerne les réfugiés le simple bon sens doit dicter la conduite:

«Nous préconisons pour la réinstallation des réfugiés, une approche conçue pour secourir ces gens qui ont subi un traitement horrible, et permettre leur retour éventuel à leur pays, afin de participer à sa reconstruction. Pour le coût de la réinstallation d’un seul réfugié aux États-Unis, nous pouvons fournir de l’assistance à dix d’entre eux dans la région où ils se trouvent.»

Trump sait que la crise des réfugiés et des migrants est artificielle, elle a été orchestrée par les ennemis de l’Occident chrétien

Trump sait que la crise des réfugiés et des migrants est artificielle, elle a été orchestrée par les ennemis de l’Occident chrétien. Leur but, assener à la civilisation occidentale un coup dont elle ne pourra se relever. En homme pragmatique il choisit de trouver des solutions et ne perd pas son temps dans des polémiques stériles:

“…nous adhérons aux récentes ententes conclues dans le cadre de la rencontre des nations du G20, qui consistent à héberger les réfugiés aussi près que possible de leur pays d’origine. Il s’agit là d’une approche sûre, responsable et humaine.»

Et pour clouer le bec une fois pour toutes aux «humanitaires» de service, Trump a recours au gros bon sens:

« Des décennies durant les États-Unis ont fait face aux défis de l’immigration ici dans l’hémisphère occidental. L’expérience nous a appris que sur le long terme, l’immigration incontrôlée est profondément injuste à l’égard, et des pays d’origine et des pays d’accueil. Pour les pays d’origine, elle réduit l’urgence de procéder aux réformes politiques et économiques nécessaires, et elle draine le capital humain qui doit motiver et mener ces réformes à bien. Pour les pays d’accueil, les coûts prohibitifs de l’immigration incontrôlée sont en grande partie à la charge des citoyens à faible revenu, dont les préoccupations sont bien souvent ignorées par les médias et le gouvernement.»

Diplomatie oblige, Trump s’est abstenu d’évoquer les effets délétères de l’afflux de millions de migrants illégaux en Europe. Lors de la campagne électorale, il en avait abondamment parlé, et s’était publiquement désolé de la situation navrante de la France, de l’Allemagne et de la Suède; ses réflexions à «haute voix» avaient provoqué l’ire des leaders de ces trois pays. À présent qu’il détient le pouvoir exécutif de la nation la plus puissante de la planète, il

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