Publié par Manuel Gomez le 24 septembre 2017

Le 26 septembre, le président de la république Emmanuel Macron dévoilera l’ensemble de ses propositions pour (tenter) de réformer l’Europe.

Il  aura attendu, pour cette importante démonstration, qu’Angela Merkel ait été réélue comme chancelière de l’Allemagne.

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Emmanuel Macron semble découvrir cette Union Européenne (c’est vrai qu’il est bien jeune) qui, si comme il l’affirme « la  France est impossible à réformer », il se rendra vite compte que l’Union Européenne est encore bien plus difficile à réformer.

L’Europe, M. le président, ce n’est pas du tout récent.

En 1911, Joseph Caillaux, président du Conseil, prévoyait qu’il arriverait le temps où l’Allemagne et la France seraient alliées pour un meilleur avenir de l’Europe.

Il prévoyait, déjà, que l’Angleterre ne ferait jamais partie de l’Europe et souhaitait que la France, alors l’une des premières nations du monde, s’unisse à l’Allemagne, autre grande puissance industrielle, et rallient à cette association quelques autres nations européennes, notamment la Russie.

Joseph Caillaux l’affirmait : l’Angleterre ne verrait jamais d’un bon œil un rapprochement européen hors ses propres intérêts et il a maintenu cette opinion jusqu’au bout.

N’a-t-il pas eu raison ? (Exemple le Brexit).

Il n’envisageait l’avenir de l’Europe que sous la forme confédérale d’Etats souverains.

Il précisait son sentiment national mais faisait de la qualité de la relation franco-allemande le pivot de la future Europe des Nations.

La seule voie rationnelle, pour lui, était un rapprochement avec l’Allemagne et la Russie : une Europe de Brest à Vladivostok. (Consulter mon dernier livre : «Joseph Caillaux le visionnaire*», dernière édition, paru sur Amazon)

De Gaulle, que je n’apprécie pas particulièrement, avait également vu juste lors de sa conférence de presse du 29 mars 1949 :

« Moi, je dis qu’il faut faire l’Europe avec pour base un accord entre la France et l’Allemagne. Une fois l’Europe faite sur ces bases alors on pourra essayer, une bonne fois pour toutes, de faire l’Europe tout entière avec la Russie aussi, dût-elle changer de régime (à l’époque il s’agissait de l’URSS stalinienne). Voilà le programme de vrais européens, voilà le mien. »

Le but principal de ces deux hommes, si clairvoyants sur l’Europe, était de briser ce qu’ils croyaient être le rêve de l’Amérique de dominer le monde et de s’opposer à l’Angleterre « qui fera toujours tout pour torpiller l’Europe ».

Aussi bien pour Joseph Caillaux que pour Charles De Gaulle, faire rentrer la Turquie d’ans l’Europe aurait été une erreur fatale.

Ces deux hommes, à un demi-siècle d’intervalle, ont eu le même programme, la même volonté, la même pensée, sur le devenir de l’Europe des Nations, avant le déclin annoncé du monde occidental.

Tous deux n’ont été ni écoutés, ni entendus, et la Russie est toujours considérée comme l’ennemie de l’Europe, l’ennemie des USA, alors que sa participation à l’Europe, après la disparition du communisme, aurait mis fin à toutes les guerres froides, y compris celle que nous vivons actuellement.

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