Publié par Guy Millière le 24 septembre 2017

Il est des semaines où j’aimerais ne pas avoir à parler de la dérive de la France. C’est, hélas, en effet, un exercice difficile.

Il est des jours où j’aimerais ne pas avoir à parler d’Emmanuel Macron. C’est un exercice plus difficile encore, tant la dérive de la France et Emmanuel Macron sont étroitement liés.

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Le peuple français a laissé arriver à la présidence de la république un homme incompétent, arrogant, inexpérimenté, médiocre, dangereusement atteint de mégalomanie, susceptible de se prendre pour Napoléon (ce qui, vous diront les psychiatres, n’est pas un très bon signe de santé mentale), vivant en couple avec sa deuxième maman, sans enfants et donc sans descendance.

Pire, le peuple français a fait cela, après avoir subi cinq années de présidence François Hollande.

Tout cela ne peut qu’entraîner la consternation et inciter à penser que le peuple français a perdu tout repère et toute rationalité.

Que le peuple français s’étonne ensuite de ce qui découle, ou se montre mécontent ou déçu, pourrait être risible, si ce n’était pathétique.

Les Français ont voulu Macron : ils l’ont.

Et ils vont avoir le naufrage qui va avec. Cela faisait partie du paquet de lessive, destiné à les lessiver, qu’ils ont acheté.

Et que nul ne me dise qu’il n’y avait pas d’alternative, car si, il y avait des alternatives.

Qu’on ne me dise pas non plus que Macron a été élu avec une minorité des voix.

Il a été élu. Point.

François Fillon aurait-il été pire que Macron ? La réponse me semble, à l’évidence, non.

Marine Le Pen aurait-elle été acceptable ? Je persiste à avoir des doutes, mais j’avais des doutes aussi forts vis-à-vis de Macron, dont j’ai tout de suite vu tous les traits, lisibles sous le fard.

Je n’ai jamais pensé que Marine Le Pen était antisémite ou qu’elle était une disciple d’Adolf Hitler.

J’ai éprouvé du dégoût devant les manœuvres sordides de Macron à Oradour sur Glane et au Mémorial de la Shoah.

Et j’ai constaté avec satisfaction qu’Alain Finkielkraut, que nul ne pourra soupçonner d’être un antisémite, n’avait pas été loin d’éprouver le même dégoût que moi.

En quelques mois de présidence, Macron a insulté plusieurs fois l’armée française, tout en infligeant au budget de celle-ci des coupes sombres.

Il a pensé montrer sa virilité en adoptant un comportement d’adolescent acnéique en écrasant la main de Donald Trump, avant de faire volte-face et d’inviter ce même Donald Trump à Paris en l’entourant d’égards.

Il a, porté par l’intention de ridiculiser, fait jouer le 14 juillet sur les Champs-Élysées de la musique pour boîte de nuit.

Il a invité un chef terroriste islamique à l’Élysée, Mahmoud Abbas, quelques jours avant de déclarer que sa priorité était la « lutte contre le terrorisme islamique », ce tout en signant en parallèle des contrats avec le pays qui est le principal financier du terrorisme islamique aujourd’hui, l’Iran.

Il a osé qualifier ce chef terroriste d’apôtre de la « non violence ».

Il a placé au gouvernement, en charge de l’environnement, un ayatollah de l’écologie fondamentaliste prêt à faire des ravages : Nicolas Hulot.

Il a traité les Français avec le mépris qu’une certaine bourgeoisie de gauche fortunée voue à la plèbe.

Il a, ces derniers jours, présenté une réforme du travail aussi vide qu’une enveloppe usagée. Cette réforme ne changera rien au chômage, mais va susciter, inutilement, du désordre. Si la reforme avait été une vraie réforme, il y aurait au moins eu du désordre pour quelque chose.

Emmanuel Macron a été voici peu confronté à sa première épreuve grave, avec le passage du cyclone Irma sur l’île de Saint-Martin, dans les Antilles, et il a montré, une nouvelle fois, ce qu’il est.

L’île est détruite, mais, à la différence de ce qui s’est passé côté néerlandais, les secours, côté français, ont été quasiment inexistants.

Des pillages et des meurtres ont même eu lieu.

Le nombre de morts n’est pas connu avec exactitude, mais est vraisemblablement plus élevé que cela se dit officiellement. Le passage du cyclone était prévu. Rien n’a été anticipé. Cela a ressemblé à ce qui peut se passer dans un pays du tiers-monde.

Cela aurait dû impliquer une vague de démissions, à commencer par celle du principal responsable.

Il n’y a pas eu de démissions. Les grands médias ont tout édulcoré, tout étouffé.

Il y a eu un voyage de Macron et une proclamation grotesque parlant de l’organisation de l’un des « plus grands ponts aériens de l’histoire ». Les Français qui y croient encore penseront sans doute que Macron fera mieux que les Etats-Unis à Berlin en 1948. Les autres riront tristement.

Emmanuel Macron a, enfin, devant l’assemblée générale des Nations Unies à New York prononcé un discours censé tracer les grandes lignes de sa politique étrangère et de sa vision du monde.

  • Le discours a été imprégné d’un esprit d’apaisement digne des proclamations de Daladier et Chamberlain à Munich en 1938. L’apaisement a été caché derrière le mot « multilatéralisme », et Macron a proposé la négociation comme une panacée.
  • Il a dit que les murs ne protégeaient pas : il ira dire cela sans doute prochainement en Israël, à proximité de la barrière de sécurité, en compagnie de son ami Mahmoud Abbas, ou sur la ligne de démarcation entre Corée du Nord et Corée du Sud, pour ne citer que deux exemples.
  • Il a proposé la « paix » plutôt que la loi du plus fort, et s’est bien gardé de dire ce qu’il faisait si l’ennemi ne voulait pas la paix : offrir des fleurs à l’ennemi sans doute.
  • Il a défendu les Rohingyas en Birmanie, sans se demander un seul instant pourquoi des bouddhistes s’en prennent à des Musulmans : on ne lui a pas transmis d’informations sur les actes djihadistes commis par des groupes islamistes en Birmanie ; ces informations n’ont pas pu lui être transmises par la presse française qui n’en a pas parlé, tant elle est occupée, comme Macron, à dire que l’islam est une religion de paix et d’amour.
  • Il a souligné l’importance de respecter l’accord avec les mollahs iraniens, en ignorant totalement les mille et une violations de l’accord par les mollahs, le financement du terrorisme islamique qui en a découlé, le renforcement du Hezbollah et du Hamas qui fait partie de ce renforcement, les menaces génocidaire incessantes des mollahs contre Israël, et a semblé prêt à s’entendre, donc, avec des gens prêts à détruire Israël. J’ai qualifié cela d’attitude de collaborateur.

Il voudrait avoir l’air d’un Président. Il n’a pas l’air du tout. Et il veut reformer l’Europe en compagnie d’Angela Merkel, qui se charge présentement de la destruction de l’Allemagne avec le succès que l’on constate…

Macron a dit vouloir être la voix des « oubliés » : il avait l’arrogance d’un Villepin, et des idées dignes d’ un disciple du maréchal Pétain. Son discours a été présenté comme une réponse à Donald Trump : Donald Trump a parlé en digne incarnation de la civilisation occidentale, Macron a parlé en porte coton des dictatures anti-occidentales. Si c’est la réponse que la France peut proposer, cela montre que ce pays est désormais dans les égouts.

Macron est un coq français, et je pense depuis longtemps que le coq est un excellent symbole de la France : il se perche sur un tas de fumier et prend celui-ci pour une promesse d’avenir. Et parce qu’il a un petit cerveau, il pense que c’est parce qu’il chante que le soleil se lève sur la terre.

La France est-elle encore une démocratie occidentale digne de ce nom ? J’aimerais le penser. Je pense plutôt que la France est dans une dérive effroyable qui ne me consterne même plus…

Il y a si longtemps que cela dure…

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© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.

PS. Je n’ai pas parlé ici des accords de Paris. Macron y tient et ne sait pas qu’ils sont morts (j’y reviendrai). Les dirigeants lucides et dignes de ce nom choisissent l’attitude de Donald Trump. Les pseudo-dirigeants aveugles et indignes de ce nom se comportent comme Macron. Merkel suit Macron. Theresa May aussi. L’Europe touche le fond, mais elle creuse pour voir si elle peut tomber plus bas.

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