Publié par Guy Millière le 25 septembre 2017

Comme prévu, Angela Merkel a remporté les élections allemandes pour la quatrième fois. Son parti a obtenu néanmoins bien moins de suffrage qu’auparavant, dix pour cent de moins que lors de l’élection précédente. Les socialistes avec qui elle gouvernait, arrivés en deuxième position, n’entendent pas faire partie d’une prochaine coalition.

Dès lors qu’elle ne veut pas gouverner avec le parti arrivé en troisième position, Alternative für Deutschland, (qui ne veut de toute façon pas gouverner avec elle) et dès lors que la gauche marxiste, Die Linke, ne voudra pas faire partie d’une coalition avec une chancelière trop à droite à son goût, il ne reste que die Grunen (les Verts) et le Freie Demokratische Partei (parti libéral démocrate) pour la rejoindre. Résultera sans doute un gouvernement vaguement consensuel, vaguement crépusculaire, vaguement de gauche, sans ligne politique claire, un gouvernement à la Angela Merkel en somme.

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Celle-ci est présentée comme une émanation de la droite conservatrice, ce qui est aberrant.

Qu’une femme issue de l’Allemagne de l’Est à l’époque où celle-ci existait, et formée intellectuellement en Allemagne de l’Est ait pu jamais passer pour une femme de droite conservatrice (ce qu’elle n’a jamais été) est une énigme et une imposture montrant que les mots perdent leur sens. Angela Merkel depuis 2005 a gouverné avec des gens de gauche, et a mené des politiques de gauche. Pas des politiques de gauche radicale, non. Disons des politiques de centre gauche. Parce que l’économie allemande était efficace, parce que des réformes du marché du travail avaient été menées sous son prédécesseur socialiste Gehrard Shroeder, parce que l’absorption de l’Allemagne de l’Est après la chute du mur était chose faite, parce que l’euro était (et reste) une monnaie pleinement adaptée à l’économie allemande, parce que les entreprises allemandes ont mis au point un système de sous-traitance avec des pays d’Europe centrale, parce que l’Etat allemand est moins pléthorique et gaspilleur que l’Etat français, Angela Merkel a pu maintenir une croissance, une prospérité effective, et une situation de quasi plein emploi.

Néanmoins,

  • Elle a accordé aux Verts quand elle a gouverné avec eux la sortie du nucléaire, qui a des coûts très lourds en termes énergétiques, et qui a impliqué une dépendance accrue de l’Allemagne vis-à-vis de la Russie.
  • Elle a accordé aux socialistes avec qui elle a gouverné ensuite un renforcement de l’Etat providence allemand, puis une ouverture des frontières à l’immigration venue du monde musulman en 2015-2016.
  • Elle s’est comportée toujours davantage comme dirigeant la puissance hégémonique en Europe, et n’a pas hésité à imposer ses décisions aux autres pays européens, ce qui n’a pas manqué d’occasionner des tensions, et en occasionne toujours.
  • Elle a mené une politique étrangère en pleine synergie avec Barack Obama tant que celui-ci était à la Maison Blanche, très hostile à Donald Trump depuis qu’il a remplacé Barack Obama, et l’Allemagne est aujourd’hui le pays le plus anti-américain d’Europe.
  • Elle n’a cessé de pencher davantage vers la Russie de Poutine que vers les Etats-Unis, et l’Allemagne est aussi le pays d’Europe le plus poutinophile.
  • Elle a préservé les apparences de l’amitié envers Israël, mais a confié la politique étrangère de son pays a des gens de plus en plus anti-israéliens, et l’Allemagne est aujourd’hui l’un des pays les plus anti-israéliens d’Europe.

Elle n’a pas poussé l’Allemagne à s’intégrer à un fonctionnement post-industriel, et la croissance allemande glisse maintenant vers la stagnation et vers le déclin. La prospérité d’une large part de la population va de pair avec une couche grandissante de travailleurs pauvres. Le plein emploi n’est maintenu que parce que cette couche s’accroît, et aussi parce que la démographie du pays est catastrophique, sans la moindre amélioration en vue.

Elle s’est comportée en aveugle face à la situation démographique du pays, mais aussi face à une autre catastrophe imbriquée dans la situation démographique: l’islamisation du pays, que l’ouverture des frontières à l’immigration issue du monde musulman est venue accélérer.

Cologne mosquée centrale

Dans une dizaine d’années, le nombre de Musulmans de moins de vingt cinq ans sera supérieur au nombre de non Musulmans de la même tranche d’âge au sein de la population allemande

L’expression “grand remplacement” forgée par Renaud Camus est valide pour la France, qui sera très musulmane dans trente à quarante ans. L’expression est adéquate pour décrire la situation allemande à beaucoup plus brève échéance.

Angela Merkel a pensé que l’islam était compatible avec la démocratie, les valeurs occidentales, la liberté individuelle. Elle continue obstinément, selon toute apparence, à le penser. Mais le pense-t-elle vraiment, ou se comporte-t-elle en aveugle sur ce point aussi?

Imaginait-elle vraiment compenser la disparition d’Allemands à haut niveau de capital humain par des gens souvent analphabètes venus du monde musulman? Ne s’attendait-elle pas à une épidémie de viols et à quelques attentats meurtriers?

Dans une dizaine d’années, le nombre de Musulmans de moins de vingt cinq ans sera supérieur au nombre de non Musulmans de la même tranche d’âge au sein de la population allemande.

L’Allemagne s’appellera toujours l’Allemagne sur les cartes de géographie, mais ce sera un autre pays.

Sept décennies après avoir apporté la peste nazie à l’Europe, l’Allemagne pourrait bien apporter une autre peste, qui s’étend à toute l’Europe.

Le sentiment de culpabilité de l’Allemagne en a fait un pays efficace, mais honteux de son passé, porteur d’un renoncement à être, et qui a imaginé compenser ses crimes contre les Juifs en s’ouvrant démesurément et de façon suicidaire à une autre culture, porteuse de crimes présents contre les Juifs. Triste et sinistre trajectoire.

L’Allemagne est au bord de l’agonie. Son agonie, puisqu’elle apporte une peste qui s’étend à toute l’Europe, concerne toute l’Europe.

Macron entend travailler de près avec Merkel pour approfondir l’intégration européenne: tout un programme.

Alternative für Deutschland est le seul parti a réagir face à ce qui se profile.

C’est, bien sûr, un parti décrit de tous côtés comme une résurgence du nazisme. Le fait qu’Hitler ait été fasciné par l’islam et ait vu de grandes proximités entre nazisme et islam, et le fait qu’il ait créé à Berlin le premier institut islamique à voir le jour en Europe, en le confiant au mufti Amin Al Husseini, de sinistre mémoire, ne paraît effleurer l’esprit de personne. Le fait qu’Alternative für Deutschland ne charrie aucune idée qui puisse se rapprocher du nazisme et se contente de défendre les valeurs de la civilisation occidentale menacée ne paraît effleurer l’esprit de personne non plus.

Alternative für Deutschland a obtenu environ treize pour cent des voix. Même si ses dirigeants espèrent faire mieux la prochaine fois, il paraît clair que la prochaine fois, il sera trop tard.

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© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.

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