Publié par Christian Larnet le 25 septembre 2017

En 2016, Beatrix von Storch, membre du Parlement européen a co-fondé le groupe des «Amis de la Judée et de la Samarie au Parlement européen». Pour cela, les médias la haïssent. Et elle est la vice-présidente de l’AfD.

C’était peu de temps après que l’UE a publié un premier décret de nature à imposer l’étiquetage des produits fabriqués par des entreprises appartenant à des juifs en Judée et Samarie.

Beatrix von Storch est la vice-présidente et l’un des visages publics de l’AfD – Alternative pour l’Allemagne – le parti eurosceptique et anti-islam classé à l’extrême droite par ses ennemis jurés, les médias, et qui, avec un score de 13%, vient de remporter 95 sièges au parlement allemand.

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Lorsqu’on lui demande si elle envisage dans le futur une désintégration de l’Union européenne, von Storch est explicite : “Si la voie actuelle de la centralisation et de l’harmonisation continue, le résultat sera la désintégration”.

Un des sentiments les plus intéressants du parti d’extrême-droite est son attitude envers Israël.

Von Storch trace une ligne entre le passé de l’Allemagne et le soutien actuel de son parti pour Israël qui ne cadre pas avec la présentation d’un parti nazi. “Pour des raisons historiques et culturelles, nous chercherons toujours de bonnes relations et une coopération étroite avec Israël”.

L’AfD est-il sincèrement pro-israélien ?

Comme l’antisémitisme à l’extrême gauche est soigneusement dissimulé par les médias et les associations antiracistes, eux ne cherchent pas à excuser la haine des juifs dans leurs organisations

Peu de temps après que l’UE a publié un premier décret de nature à imposer l’étiquetage des produits fabriqués par des entreprises appartenant à des juifs en Judée et Samarie, l’AfD a créé le groupe des amis de la Judée et de la Samarie au Parlement européen – et certains se sont demandé s’il ne s’agissait pas de créer un contraste avec ses adversaires européistes.

Certains se sont demandé si la pureté du soutien de l’AfD à Israël n’est pas également un moyen d’excuser les éléments antisémites en son sein. Fait intéressant, comme l’antisémitisme dans les partis de gauche et surtout d’extrême gauche est soigneusement dissimulé par les médias et les associations antiracistes, eux ne cherchent pas à excuser la haine des juifs dans leurs organisations.

Le professeur Marcel Lewandowsky, un chercheur politique à l’université Helmut Schmidt qui étudie les partis populistes qui font campagne en Allemagne affirme qu’il est difficile de connaître la raison de la position pro-israélienne de l’Afd.

“Il est trop tôt pour comprendre la source de leur soutien israélien”, dit-il. “Il n’y a aucune étude à ce sujet. C’est nouveau. Il est possible qu’il soit conduit à la fois par la position anti-musulmans de l’AfD et comme un moyen de réfuter les accusations d’antisémitisme. Mais il ne fait aucun doute qu’il existe également un véritable soutien pour Israël dans AfD, en particulier parmi les modérés.”

Autre fait intéressant, les observateurs politiques affirment qu’il est trop tôt pour déterminer la source de la montée du sentiment anti-israélien qui s’est produite en Europe au cours des 20 dernières années.

Certains soutiennent que cela dépend des développements du conflit israélo-palestinien ; d’autres prétendent que c’est le résultat de l’arrivée de la population musulmane en Europe, très fortement antisémite et totalement ou presque totalement anti-israélienne ; et d’autres encore attribuent cette progression au malaise européen, à la jalousie face au succès étonnant de l’Etat juif.

Alors qu’Israël n’a jamais été présent dans les élections allemandes, il semble que, à droite et à gauche, parmi les partis pro-Europe et anti-européens, la relation Europe-Israël évolue et est affectée par les problèmes européens domestiques abordés au cours des élections.

Israël, un modèle pour l’Allemagne islamisée de demain

Le soutien à Israël, explique von Storch, est idéologique et relié à d’autres messages clés de son parti.

“L’antisémitisme et l’antisionisme sont très forts dans la communauté islamique, ainsi qu’à gauche. Ils rejettent le fait que les fondements judéo-chrétiens de la civilisation européenne ont contribué à son succès. Nous reconnaissons la menace qu’ils représentent pour Israël et la communauté juive d’Allemagne et leur sécurité est une priorité élevée pour nous”.

Précisant que le fondement d’Israël est enraciné dans une idéologie solide – le sionisme – une comparaison peut être faite avec l’Allemagne, explique Von Storch, dans le contexte de la relation de l’Allemagne avec sa communauté musulmane en pleine explosion.

Avec 20% de musulmans, “Israël pourrait être un modèle pour l’Allemagne”, dit-elle car malgré cette population musulmane, “Israël préserve sa culture et ses traditions uniques … et Israël est une démocratie qui a une société libre et pluraliste”. 

Si Israël y parvient, l’Allemagne et toute autre nation peut en faire autant.

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