Publié par Marina Linardi le 26 septembre 2017

Depuis la crise des réfugiés, la population a été installée dans l’idée que «les immigrants ne sont pas plus criminels que les Allemands».

Toutes les preuves de ces allégations reposent toujours sur les résultats de l’étude du Bundeskriminalamt (BKA) ou bureau fédéral de la police criminelle allemande. Cependant, si on regarde de près cette étude, en recherchant la composition et la non-prise en compte délibérée de groupes de réfugiés, on révèle une gigantesque manipulation statistique.

Cette étude du BKA répond à une demande faite au gouvernement fédéral par le groupe Die Linke, concernant les réfugiés vivant en Allemagne au 31 décembre 2016.

Par Stefan Schubert *

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Si cela dépendait seulement d’Angela Merkel, la question des crimes des migrants aurait complètement été réduite au silence dans la campagne électorale.

Mais que ce soit dans le duel télévisé avec Martin Schulz ou dans des enquêtes sérieuses, une chose devient claire, c’est LE sujet qui domine tous les débats sociaux.

D’autant plus fortes, les pressions publiques s’accumulent, ce qui devrait guider l’opinion du public. Sur tagesschau.de, par exemple, un article est intitulé « Rapport confidentiel du BKA. Les immigrants commettent moins de crimes » et le Süddeutsche Zeitung dit la même chose. Des médias avec des titres pareil, vous pouvez en remplir des pages.

Mais venons-en au «Rapport confidentiel du BKA», qui est si confidentiel que le Bureau fédéral de la police criminelle publie l’étude trimestrielle sur son site Web, où il est également disponible pour téléchargement en PDF.

Différents types de manipulation

Selon le BKA, seulement les «infractions élucidées» commises par des réfugiés sont enregistrées dans l’étude. À la page 4 de l’étude du BKA, on lit que « la base de l’étude repose … seulement sur les cas élucidés … dans lesquels au moins un immigré a été identifié comme délinquant ». Ainsi, les infractions non élucidées et criminelles qui impliquent des réfugiés n’ont pas été mentionnés dans cette étude.

Le titre « Bundeslausbild 2016 – Criminalité dans le contexte de l’immigration » est trompeur. Pour l’Office fédéral de la police criminelle, le terme «immigration» concerne les demandeurs d’asile, alors que les migrants ne sont pas des demandeurs d’asile, mais des migrants qui entrent en Allemagne pour travailler.

Mais regardons les faits bruts.

Les réfugiés commettent 804 infractions chaque jour

Les crimes de réfugiés officiellement admis dans l’étude ont augmenté de 42% par rapport à l’année précédente, à 293 467 crimes commis par 174 438 suspects.

Cela signifie que 804 infractions ont été commises chaque jour par des réfugiés. Il y a 33 crimes et délits par heure. Ces chiffres cachent des cas aussi graves que 385 tentatives d’assassinat et 3 404 infractions sexuelles.

Cependant, mes recherches montrent que ces chiffres ne représentent qu’une partie des crimes des réfugiés. 

Dans les remarques préliminaires de l’étude, je suis tombé à la page 2 sur le passage suivant : «Les suspects avec une procédure d’asile positivement conclue sont inclus dans les statistiques sous la rubrique « autres séjours autorisés ». Ils ne sont donc pas pris en compte dans la rubrique migrants.

La première question est de savoir combien de personnes se cachent derrière ces descriptions officielles. Cependant, la réponse s’est révélée plus difficile que la question, puisque le BKA utilise une terminologie différente de celle de l’Office fédéral des migrations et des réfugiés (BAMF).

Pourquoi le BKA utilise-t-il d’autres termes est une question cruciale. Est-ce dû au chaos des autorités, ou est-ce une décision publique délibérément trompeuse pour dissimuler sa propre manipulation statistique ?

Il m’a fallu plusieurs demandes au bureau de presse du BKA pour obtenir des réponses, lesquelles leur ont également demandé des semaines pour obtenir une définition exacte des groupes de réfugiés individuels que la BKA n’inclut pas dans l’étude sur la criminalité de réfugiés.

Le bureau de presse m’a ensuite fourni le nombre exact de personnes qui se cachaient derrière les descriptions du Bureau fédéral de la police criminelle, parce que le BKA lui-même n’avait pas les chiffres ni les connaissances nécessaires. L’Office fédéral pour les migrations et les réfugiés a répondu aux chiffres demandés en utilisant les chiffres du Bureau de presse fédéral du gouvernement fédéral allemand, un document qui est certainement connu du BKA.

L’étude BKA perd toute signification

Aucun crime, viol, harcèlement sexuel, attaque au couteau, blessure corporelle, vol, homicide ou meurtre commis par l’un de ces 602 613 réfugiés n’est énuméré dans les statistiques du BKA sur la criminalité des réfugiés

Voici les groupes de réfugiés qui ne sont pas inclus dans l’étude BKA sur la criminalité des réfugiés, selon les propres données de la BKA:

  • 39 783 demandeurs d’asile,
  • 452 023 personnes bénéficiant d’une protection en tant que réfugiés,
  • 37 301 personnes ayant un permis de séjour conformément au § 25 Paragraphe 3 AufenthG.
  • 73 506 personnes ayant un permis de séjour conformément au § 25, paragraphe 2, AufenthG (protection subsidiaire).

Il en résulte qu’un total de 602 613 réfugiés ne sont pas pris en considération, délibérément, dans l’étude BKA sur la « Criminalité dans le contexte de l’immigration 2016 ».

Aucun crime, viol, harcèlement sexuel, attaque au couteau, blessure corporelle, vol, homicide ou meurtre commis par l’un de ces 602 613 réfugiés n’est énuméré dans les statistiques du BKA sur la criminalité des réfugiés.

Leurs actes sont supprimés de la connaissance du public.

La réponse à mes demandes faites au BKA sur ce scandale a été repoussée à plusieurs reprises. A ce jour, à peu près toutes les questions sont restées sans réponse.

Les voici :

  1. Est-ce que le BKA confirme les chiffres de l’Office fédéral des migrations et des réfugiés ?
  2. Si tel est le cas, quand le BKA en a-t-il eu connaissance ?
  3. Quelle est votre explication sur la disparition des statistiques concernant 600 000 réfugiés ?
  4. Quelles sont les causes de la décision de la BKA de ne pas tenir compte de 600 000 réfugiés dans l’étude sur la criminalité dans le contexte de l’immigration ?
  5. Quelle est la valeur de votre étude ?
  6. Cette décision de cacher les chiffres est-elle liée aux élections fédérales en cours ?

Le président du BKA Holger Münch n’est plus légitime

Essentiellement, on peut affirmer que le BKA n’a pas nié les faits, mais son bureau de presse a refusé de donner des réponses concrètes. L’avis du BKA a été limité à une seule phrase:

« Les restrictions sur l’extraction des données correspondantes sont discutées en détail dans les remarques préliminaires ».

La manipulation statistique gigantesque est ainsi confirmée, mais pas en des termes tels que “manipulation”, “mensonge” ou “fraude”, mais le mot “délicat” est utilisé comme excuse.

La manipulation statistique n’est donc pas une manipulation, mais une «extraction», selon les tentatives de justification du BKA.

Il serait facile pour le BKA de produire de la transparence pour le public et le contribuable, qui va payer cette étude et les salaires de la direction du BKA.

Cette manipulation des statistiques a été effectuée de la même manière dès 2015, de sorte que le BKA disposait de données fiables que les autorités auraient pu rendre publiques si elles avaient eu la volonté de publier une étude honnête.

Au 31 décembre 2015, 530 000 réfugiés avaient déjà été retirés des statistiques sur les crimes de réfugiés par le BKA.

Le président du BKA, Holger Münch, est considéré comme un homme du SPD à 100%. Il travaille en étroite relation avec la Chancelière Angela Merkel. La politique désastreuse de la grande coalition est également derrière cette manipulation statistique.

Conclusion

Ces manipulations me touchent car c’est une campagne ciblée de désinformation de la Fédération, devant le Bundestagswahl, pour couvrir l’étendue effrayante de la criminalité des réfugiés à la population.

L’ensemble du processus est un scandale monstrueux. Le comportement du président du BKA, Holger Münch, est intolérable et il doit être licencié immédiatement.

Dans les statistiques sur la criminalité des réfugiés, le gouvernement fédéral cache les crimes de 600 000 réfugiés, et diffuse cette étude manipulée dans tous les canaux et dans tout le pays.

Dans la crise des réfugiés, les médias se révèlent encore les portes-parole du gouvernement et ils répandent une propagande gouvernementale falsifiée.

Je tiens à la disposition des journalistes intéressés ou des chasseurs de Fake News, les résultats de mes recherches et ma correspondance avec le BKA et le BAMF.

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Reproduction autorisée avec la mention suivante : traduction © Marina Linardi pour Dreuz.info.

Source : journalistenwatch.com

* Stefan Schubert, ancien policier et auteur de best-sellers, est connu dans le pays comme un expert sur les sujets concernant la sécurité nationale.

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