Publié par Marina Linardi le 17 septembre 2017

Dans une interview pour l’émission ‘60 minutes’, l’ancien stratège en chef du Président Trump dit que son ancien patron «veut sortir de l’accord, et soit faire un meilleur accord, soit simplement l’observer de l’extérieur ».

Le récemment démissionnaire et ancien stratège en chef de Donald Trump a fait une déclaration remarquée cette semaine : “ne comptez pas sur le Président pour recertifier l’accord nucléaire iranien en octobre”.

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Dans son premier interview télévisé depuis sa sortie de l’administration, Stephen Bannon a dit que même si la Sécurité nationale exhorte Trump de valider que Téhéran respecte le pacte de 2015, son ancien patron est plutôt enclin à ne pas le faire.

« Je ne miserais pas là dessus », a dit Bannon à Charlie Rose, lorsqu’il lui a posé des questions pour savoir si Trump démantèlera l’accord, alors que Trump a souvent promis pendant sa campagne.

Dans le cadre d’un accord forgé par l’ancien président Barack Obama, la Maison-Blanche doit faire un rapport à Capitol Hill tous les 180 jours sur la question de savoir si l’Iran respecte l’accord de 2015, qui était supposé freiner l’enrichissement de l’uranium servant à la fabrication de l’arme nucléaire par la République islamique, en échange d’un allégement des sanctions.

Trump a déjà deux fois certifié la conformité de l’Iran, une fois en avril et encore en juillet. Mais il a envoyé des signaux forts qu’il ne fera peut-être pas de même cet automne.

« Je pense qu’ils ne seront pas en conformité à leurs engagements », a dit Trump au Wall Street Journal en août. « Je ne suppose pas qu’ils seront en conformité ». Ces remarques sont venues peu de temps après que le magazine Foreign Policy a publié que Trump a demandé à ses collaborateurs de développer les arguments qui prouvent en quoi le régime a violé l’accord.

Des diplomates et des experts iraniens ont exprimé leur profonde inquiétude parce qu’ils pensent que les manoeuvres pour retirer la certification à l’accord pourraient entraîner des conséquences calamiteuses, y compris endommager la crédibilité de l’Amérique et la suppression des garanties qui bloquent, au moins pour l’instant, le chemin de Téhéran vers le développement d’une arme nucléaire.

Mais à Washington, il se dit que la Maison-Blanche ne choisira pas cette voie et que le Secrétaire d’Etat Rex Tillerson, le Secrétaire à la défense Jim Mattis et le Conseiller en sécurité nationale HR McMaster – qui ont tous convaincu Trump de ne pas retirer la certification en juillet – auront peut-être du mal à le convaincre de faire de nouveau la même chose.

– « Certains disent maintenant que vous n’essayerez pas de défaire l’accord nucléaire avec l’Iran », a dit Rose à Bannon durant l’interview.

« que nous ne refuserons pas la certification ? » demanda Bannon.

« Oui »

– « Je ne miserais pas là-dessus »

– « Mais c’est ce qui se dit »

– « C’est ce qui se dit, absolument », a répondu Bannon. « L’administration veut qu’il recertifie. Mais le président Trump veut sortir de l’accord et soit faire un meilleur accord, soit simplement l’observer de l’extérieur. »

En tant que candidat, Trump a été très critique sur ce sujet, le qualifiant souvent du “pire accord jamais négocié”. Mais il a également fait des déclarations contradictoires sur la façon dont il s’occuperait du défi iranien.

Dans son discours à la conférence de l’AIPAC en 2016, par exemple, Trump a déclaré qu’il «démantèlerait l’accord désastreux avec l’Iran» et «appliquerait les termes de l’accord [à la lettre] pour tenir l’Iran entièrement responsable de ses actions».

En tant que Président, il s’est jusqu’ici s’est abstenu d’abroger l’accord, mais il a imposé de nouvelles sanctions à plusieurs entités et individus iraniens en février, après que Téhéran ait violé une résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies en testant des missiles balistiques.

Depuis qu’il a quitté son poste à la Maison-Blanche, Bannon est retourné à Breitbart News, le site de droite qu’il dirigeait avant de rejoindre la campagne Trump en août 2016.

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Reproduction autorisée avec la mention suivante : traduction © Marina Linardi pour Dreuz.info.

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