L’histoire est peuplée de conflits, guerres en tous genres où vainqueurs et vaincus après le fracas des armes, apprennent à vivre ensemble. Il arrive bien souvent qu’avec le temps, les rôles s’inversent de sorte que le dominant soit à son tour dominé par le vaincu.
Marx notait que « Le mort saisit le vif » était la plus vieille loi de l’histoire.
Que voulait dire le philosophe allemand par cette remarque ? Il est fréquent qu’un pays l’emporte militairement sur un autre issu d’une civilisation plus développée, et finisse à la longue par être dominé par le vaincu.
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Marx citait comme exemple les rapports entre les Grecs et les Romains. Ces derniers l’ont emporté sur les premiers, mais par la suite, la civilisation grecque infiniment plus raffinée et plus complexe, a fini par envahir la société romaine et par s’imposer à elle. La société romaine vivait à la mode grecque. Les élites étaient fascinées par le modèle culturel grec. Le vaincu s’est mis ainsi à dominer le vainqueur. « Le mort saisit le vif ».
Il se pourrait que l’opposition des démocraties européennes à la dictature nazie, qui s’est traduite par la capitulation sans condition du 3ème Reich, nous fournisse un exemple de cette fatidique loi. Comme l’huile remonte à la surface de l’eau, les valeurs dont les vaincus étaient les porteurs finissent par remonter à la surface de la société du vainqueur, envahissant progressivement l’espace.
Si cette terrible règle s’applique à l’Europe post-nazie, alors l’examen de l’histoire de la construction européenne depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, devrait nous conduire au terrible constat selon lequel les puissances qui ont écrasé le 3ème Reich et mis un terme à la barbarie nazie, notamment les puissances européennes, sont envahies progressivement par la « culture » qu’elles ont combattue et qu’elles sont certaines d’avoir évincée.
L’Union Européenne n’est-elle pas en train de réaliser, un à un, avec des méthodes et des moyens certes différents, les grands objectifs, les principaux « rêves » du 3ème Reich ?
Examinons le premier de ses rêves qui remonte à la construction même de l’Allemagne. Le Reich bismarckien n’avait-il pas pour objectif de faire de l’Allemagne la première puissance européenne ?
Le deuxième de ses rêves, celui-là, strictement attaché au 3ème Reich, n’était-il pas de faire de l’Europe unie sous domination allemande, un espace sans Juif, un espace judenrein ?
Le troisième de ses rêves nazis n’avait-il pas pour objectif de créer une race de « seigneurs » dominant les masses réduites à l’état de troupeaux composés d’hommes interchangeables, sans identité ?
Réalisation du premier rêve : La grande Allemagne
La découverte des camps de concentration et d’extermination a provoqué un choc immense.
Les Alliés ont pris la décision de mettre un terme définitif aux guerres opposant les pays européens, guerres qui à deux reprises ont entraîné toute la planète dans l’horreur. 11 millions de morts pour la première. 60 millions de morts pour la deuxième.
« Plus jamais ça » ! Tel est le serment que les vainqueurs ont prononcé.
Comment s’y prendre pour éviter la répétition de ce sinistre scénario ?
Prendre le contre-pied des fondamentaux du nazisme. Telle fut la démarche adoptée par nos dirigeants pour construire un ordre nouveau européen. Un ordre de paix, de prospérité, de progrès.
1) Rejeter toute forme ou tout ce qui peut avoir un quelconque rapport avec le nationalisme, car dans cette problématique nazisme = nationalisme et inversement, nationalisme=nazisme.
Il faut donc en tout premier lieu, résoudre le problème des « nationalismes » jugés responsables de la rivalité entre les peuples et in fine, de cette immense boucherie que furent les deux grandes guerres mondiales.
Donc, construire une unité transnationale susceptible de faire travailler ensemble les nations toujours potentiellement hostiles. Réaliser à terme l’union des nations européennes.
Pour ce faire, la France fera le choix de son ennemi de la veille, l’Allemagne et rejettera son allié des jours sombres, l’Angleterre.
L’Angleterre qui s’est non seulement résolument engagée dans la lutte contre le nazisme, mais a soutenu le général de Gaulle pendant cette terrible période, est dans un premier temps, exclue par ce dernier du processus d’unité européenne. La France, moteur de ce rapprochement, propose de construire la nouvelle Europe autour de l’axe franco-allemand.
Le de Gaulle d’après guerre étant devenu un farouche opposant à l’hégémonie américaine ne veut pas de l’Angleterre, trop proche des États-Unis. Par contre, il ne craint pas l’Allemagne dont il sous-estime les capacités de redressement et la puissance potentielle; le général est persuadé que l’heure du retour de la France a sonné. Débarrassée du bourbier algérien, la France pourra asseoir son leadership sur une Europe meurtrie dont il dit que l’Allemagne a les reins cassés :
« L’Italie n’est pas sérieuse : donc elle n’existe pas. Les Anglais se consolent de leur déclin en se disant qu’ils partagent l’hégémonie américaine. L’Allemagne a les reins cassés. » (In Alain Peyrefitte, C’était de Gaulle, t.2 page 33, fayard éd. 1997).
2) L’étrange choix de l’Allemagne
La France, grâce à la formidable volonté et perspicacité du général, se trouve dans le camp des vainqueurs. L’Allemagne est en ruines et la France a relativement moins souffert que son voisin. Sous la direction du chef de la Résistance, en 1945, sa supériorité est manifeste.
Contrairement à ce qui s’est passé au lendemain de la guerre 14-18, il n’est pas question de faire payer au vaincu les dommages inouïs qu’il a occasionnés.
Au contraire, guerre froide oblige, les vainqueurs vont aider les vaincus à se redresser. Les États-Unis apportent une aide massive à l’Allemagne, laquelle en un temps record effacera les terribles destructions de la guerre.
Ironie de l’histoire, de Gaulle, qui dans les heures sombres de la défaite s’est dressé contre l’occupant allemand, va devenir l’instrument privilégié du rétablissement de la toute-puissance de l’Allemagne et corrélativement, de l’affaiblissement de la France.
Causes de ce dramatique renversement
Comment l’Allemagne détruite est-elle devenue en moins de trente années, la première puissance européenne ? Comment l’Europe est-elle devenue « Allemande » ?
Bref rappel historique.
Construit sur la défaite française de 1870, le deuxième Reich est proclamé dans la galerie des Glaces à Versailles, le 18 janvier 1871.
C’est un Empire qui regroupe vingt-cinq États dont les principaux sont les royaumes de Prusse, Bavière, Saxe et Wurtemberg.
« Pendant vingt ans, Bismarck domine l’Europe. Personne sur le continent européen ne peut contester cette position. » (R. Poidevin, S. Schirmann, histoire de l’Allemagne, Hatier 1992, p.126).
La France mutilée (elle a perdu l’Alsace-Lorraine), appauvrie (elle a payé 5 milliards au Reich triomphant) tente de se reconstituer.
Mais le rêve d’une Allemagne hégémonique viendra se briser en 14-18. Son expansion foudroyante, ses appétits démesurés ont inquiété les vieilles puissances européennes auxquelles elle dispute les empires coloniaux. Persuadée qu’elle obtiendra par les armes ce qu’elle n’a pu obtenir par la politique et la diplomatie, l’Allemagne déclare la guerre et entraîne le monde dans une conflagration catastrophique.
Après 14-18, l’Allemagne ruinée se retrouve à la case départ. Avec le « Traité de Versailles » la revanche de la France semble complète. Mais l’euphorie sera de courte durée. L’Allemagne non seulement refuse de payer les dommages de guerre, mais prépare activement la revanche. Le nationalisme allemand exacerbé par une défaite jugée « humiliante », reprend de plus belle. Il se focalise sur les thèmes de la supériorité de la race allemande et se construit sur la haine des Juifs jugés coupables de tous les maux de la planète.
Idéologie raciale et antisémite ; militarisation à outrance de l’économie ; dictature totalitaire ; c’est sur ce triptyque que le troisième Reich s’affirme avec brutalité, entraînant le monde dans la Deuxième Guerre mondiale. L’Allemagne grisée par ses fulgurantes victoires entend asseoir sa domination absolue de manière définitive sur les peuples vaincus et asservis.
Le second rêve de domination de l’Allemagne viendra une nouvelle fois se briser.
En 1945, l’Allemagne est totalement vaincue et ruinée. Pire. La découverte des camps de concentration et notamment des grands camps d’extermination provoque un choc moral énorme. L’image de l’Allemagne est atteinte. Les Allemands sont perçus comme ayant été dans leur majorité, les complices actifs ou passifs des crimes commis contre les Juifs, des crimes commis contre l’humanité.
La suite nous la connaissons.
Avec l’aide de ses ennemis d’hier, l’Allemagne se redressera et deviendra rapidement la première puissance économique européenne.
La France enfermée dans ses contradictions, prisonnière de ses a priori idéologiques, n’a pas su faire les réformes pour s’adapter au nouvel environnement qu’elle a pourtant activement contribué à mettre en place.
Avec l’Union européenne, le rêve gaullien d’une France rétablie dans son rang, agonise tandis que le rêve deux fois brisé d’une Allemagne hégémonique devient réalité. La nouvelle Europe est sans contestation possible, sous domination allemande.
L’Angleterre farouchement attachée à son indépendance et à sa liberté, refuse cet état de fait et quitte avec fracas l’Union Européenne.
La France persiste et signe dans la politique du déclin. Elle ne voit d’issue qu’en se mettant à la remorque d’une Allemagne qui ne sait que faire de son triomphe.
Comment l’Europe est-elle devenue l’instrument de cette domination ?
Pourquoi la France « universaliste » a-t-elle perdu alors que la victoire était à portée de mains ?
Dans un prochain article, nous examinerons comment et pourquoi une nouvelle fois cette terrible règle « Le mort saisit le vif » s’est imposée ; comment et pourquoi l’Europe est devenue, malgré elle, l’instrument de la réalisation des grands rêves du 3ème Reich, notamment le plus terrible de tous les rêves d’Hitler : une Europe sous domination allemande sans juifs et par delà, un monde débarrassé de l’influence juive ?
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Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Sidney Touati pour Dreuz.info.
Toujours une brillante et impressionnante analyse Mr Touati..
nous sommes ravis de lire vos articles
Il y a très longtemps que je dis qu’ils ont fait exprès de la perdre…..
Non seulement ils n’ont pas payé pour les destructions, mais il a fallu les aider à reconstruire.
Ce n’est pas vraiment le rêve d’Hitler que sont en train de réaliser les dirigeants européens (bien qu’il fut très proche dans les objectifs), mais le plan de Coudenove-Kalergi et d’un français qu’on a beaucoup trop tendance à oublier : Aristide Briand!
Si on analyse en profondeur l’historique de tous les événements qui se sont produits avant et après la Seconde Guerre Mondial, c’est bien ce plan qui est suivi, mis en place au départ par Kalergi et par Briand puis méthodiquement mis à jour par ceux qui ont conduit la politique européiste à partir de leurs écrits.
Je trouve bien étrange que très peu de gens se souviennent du plan présenté par Aristide Briand et qui était la continuation du plan Kalergi. On parle beaucoup de Kalergi mais bien trop peu d’Aristide Briand. Or c’est bien le plan présenté par Aristide Briand qui est à l’oeuvre, à partir de celui de Kalergi (qui en reste le grand bénéficiaire sur le plan de la célébrité).
Voici l’historique résumé, et on va voir que la continuité est prouvée !
La séparation socialiste de l’Eglise et de l’Etat en 1905, avec le désastre qui a suivi, c’est Aristide Briand.
La laïcisation à outrance de la société française à partir de 1906, c’est Aristide Briand.
La naissance du Mouvement pour les États-Unis d’Europe (appelé aussi Mouvement Paneuropéen), c’est Kalergi.
Les accords de Locarno en 1925, c’est surtout Aristide Briand. Il en sera même récompensé par le Prix Nobel.
Le pacte Briand-Kellogg en 1928, c’est Aristide Briand et Kellogg. Kellogg sera récompensé par le Prix Nobel et Aristide Briand sera associé au prix sans le recevoir puisqu’en fait il en était déjà récompensé par le Prix décerné pour les accords de Locarno. Ce pacte est le premier traité fondant un socialisme international qui est aujourd’hui la toute puissance européenne.
Celui qui présente le plan Kalergi à la Société des Nations le 5 septembre 1929, c’est Aristide Briand. Le premier projet d’union européenne est rédigé en 1929 pour cette présentation à la SDN, et c’est Aristide Briand qui en est le rédacteur.
La politique d’apaisement militant pour une démilitarisation complètement absurde et irrationnelle alors que l’Allemagne, comme le reste du monde, entrait dans la plus forte récession économique en raison du Krash de New York (récession qui conduira Hitler au pouvoir par les arguments fallacieux de son parti NSDAP), c’est Aristide Briand et Neville Chamberlain.
Aristide Briand meurt le 22 octobre 1929 mais il laisse un drôle d’héritage comme on va voir !
Coudenove-Kalergi vit encore en 1929 (il ne mourra qu’en 1972) et il va largement populariser son projet conçu avec Aristide Briand !
En 1943, c’est sur la base des écrits de Kalergi et d’Aristide Briand présentés à la SDN en 1929 que Churchill propose de fonder le Conseil de l’Europe… qui sera créé en 1949.
En 1945 et 1946 Kalergi entretient une longue correspondance avec de Gaulle. Ils se rencontrent d’ailleurs et discutent d’un projet européen. Lequel ? L’évidence va être criante dans les années qui suivent comme on va le voir.
En 1949, Churchill fonde le Conseil de l’Europe sur la base des écrits de Kalergi et d’Aristide Briand. Et il le fonde où ? A Strasbourg! Exactement là où sera installé le Parlement européen qui est une des institutions majeures de l’actuelle Union Européenne. Dans la foulée, on crée un Prix Charlemagne qui va chaque année récompenser un des idéologiques de ce plan, à commencer par Kalergi lui-même en 1950 c’est à dire juste quelques mois plus tard. J’en donnerai le lien (il n’est pas caché, l’organisation est on ne peut plus officielle) à la fin de mon commentaire.
Dans la foulée, le français Robert Schumann et l’allemand Konrad Adenauer commencent à travailler sur le projet de Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier. Ca ne va plus traîner…
En 1952 la Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier du français Robert Schumann et de l’allemand Konrad Adenauer voit le jour, sous l’autorité de Jean Monnet. Encore un triste personnage, celui-là… Elle est constituée pour une durée de 50 ans et elle a disparu effectivement en 2002 une fois la Communauté Européenne mise sur les rails.
La même année Kalergi est élu président d’honneur du Mouvement Européen dans lequel on trouve qui ? Winston Churchill, Konrad Adenauer, Robert Schumann, Alcide de Gasperi et Paul-Henri Spaak ! Ils sont justement les fondateurs de la Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier ! Le lien est criant !
Le 23 octobre 1954 les pays d’Europe de l’Ouest (dont l’Allemagne est représentée par Konrad Adenauer, encore lui !) signent les Accords de Paris qui font entrer l’Allemagne dans l’OTAN. Mais ce n’est pas tout… le même jour ce mêmes personnes au même endroit signent quelques heures plus tard (ou plus tôt, je ne sais plus) la création de l’Union de l’Europe Occidentale qui ne disparaîtra qu’en 2011 après la mise en oeuvre du Traité de Lisbonne. Pour info voici quel était le drapeau de l’Union de l’Europe Occidentale créée le 23 octobre 1954 à partir de l’évolution des idées basées sur les écrits de Kalergi et de Briand:
http://www.crwflags.com/fotw/images/e/eu%5Eweu9.gif
En 1957 est signé le Traité de Rome entre les pays membres de la Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier. C’est le traité qui met en place le Marché Commun Européen et Euratom ! Le Traité de Rome instaure la mise en place de la Communauté Economique Européenne (CEE) que nous avons tous connu puisque sa disparition est récente.
En 1962, de Gaulle signe le Pacte d’amitié franco-allemande avec qui ? Konrad Adenauer, encore lui, qu’on voit depuis des années dans cet historique !
En 1966, c’est Giscard qui entre en scène en demandant l’instauration d’une monnaie européenne unique ! Et où fait-il cette proposition ? Au dixième Congrès Paneuropéen de Kalergi ! Et il y en a encore pour prétendre que le Plan Kalergi est une invention de la “fachosphère” !
En 1992 le Traité de Maastricht transforme la Communauté Economique Européenne (CEE) en Communauté européenne (CE)…
… qui donne naissance en 2009 à l’Union Européenne par l’entrée en vigueur du Traité de Lisbonne. Et voilà où tout cela nous a mené ! Avec une continuité historique prouvée !
Maintenant voyez pour qui a été créé le Prix Charlemagne et qui en sont les bénéficiaires depuis le premier (qui se trouve tout en bas de la liste) :
http://www.karlspreis.de/fr/laureats
On voit parfaitement quel est le but rien que par le nom de ce prix international européen, et on voit parfaitement de qui l’Union Européenne est l’héritage et qui en sont les idéologues les plus actifs ! Ce sont ces personnes qui sont les lauréats de ce prix depuis 1950 dont le premier fut… Kalergi lui-même.
Hitler n’a strictement rien à voir dans cette histoire. Il avait un but sensiblement identique mais politiquement incompatible. Les fondateurs de l’organisation dictatoriale appelée aujourd’hui Union Européenne qui est en train de détruire les nations européennes, tous leurs patrimoines, toutes leurs histoires culturelles, et toutes leurs identités millénaires… sont Coudenove-Kalergi et Aristide Briand !
Pardon une fois de plus pour les fautes de frappe qui sont restées malgré la relecture…
🙂
Merci pour ces informations précieuses qui apportent un éclairage au problème de la construction européenne et de sa finalité: la domination de l’Allemagne.
http://www.minurne.org/?p=5094
Histoire de nuancer la position de Kalergi, qui ne se serait en rien retrouvé dans l’Europe telle qu’elle est actuellement.
C’est exact, et je ne lui jette pas la pierre.
Il serait certainement opposé à ce qu’en ont fait ses successeurs aujourd’hui. Mais c’est bien sur ses écrits et sur ceux de Briand que ses successeurs ont construit l’Europe que nous voyons aujourd’hui.
Il voulait une Europe économiquement forte et représentant une nation unique. Mais pas dictatoriale.
Ce sont ses successeurs (et surtout les successeurs de Briand) qui sont coupables, en faisant évoluer le projet de Kalergi vers une politique socialiste internationale dictatoriale.
Je n’accuse donc pas Kalergi. J’accuse ceux qui ont construit tout un système politique autour de ses écrits en les complétant à leur sauce.
Et au passage, bien que Hitler soit coupable d’avoir voulu une autre Europe dictatoriale, je montre que ce n’est pas d’Hitler que nos dirigeants européens sont les successeurs (il n’y a donc pas de 4° Reich) mais bien d’Aristide Briand. Car c’est surtout lui qui a été l’initiateur des politiques françaises et allemandes pour construire l’Europe quand il a présenté son projet en 1929 à la SDN.
Kalergi n’a été qu’inspirateur d’une idée européiste, et pour une cause certainement juste. Mais celui qui a frelaté le projet de Kalergi en inspirant une Europe dirigée par une candidature internationale socialiste, c’est l’international socialiste Aristide Briand. C’est pour ça que dès le début de mon commentaire, dès le premier paragraphe, j’ai bien précisé “… ’un français qu’on a beaucoup trop tendance à oublier : Aristide Briand!”.
S’intéresser en profondeur à Aristide Briand dès ses premières actions en 1902 permet de découvrir comment il a inspiré Churchill, Adenauer, etc. en 1929 pour construire peu à peu une entité étatique européenne où les nations d’héritage culturel judéo-chrétien n’auraient plus leur mot à dire, le principal but pour lequel Aristide Briand avait décidé de mener sa vie étant de mener à leur disparition le judaïsme et le christianisme, ces deux religions étant à ses yeux ce que l’humanité avait fait de pire. Et on voit bien que c’est effectivement toujours aujourd’hui ce même projet qui anime les dirigeants politiques européens : la destruction de toute trace juive et chrétienne dans le monde occidental.
Une Allemagne islamique devra un jour refaire la guerre à une France en état de guerre civile larvée avec l’islam . Nous aurons alors des collabos pro-allemands nazislamistes qui re souhaiteront la victoire de l’Allemagne comme en 40 , Louis Ferdinand Mélenchon écrira des articles orduriers dans Je suis partout , et nous ré organiserons une chasse aux juifs en France pour re faire plaisir à l’Allemagne islamique ; au bout du compte un débarquement américano-israelien reviendra nous libérer !
La chasse aux Juifs ?
Ben non ! Ils seront tous retournés en Israël . Mais ,
La chasse aux chrétiens . Comme en Extrême Orient , en Afrique et en Asie .
David Goldman et Touati sur une même longueur d’onde. Un echo naturel ou une photocopie?