Publié par Guy Millière le 21 octobre 2017

Parler de recomposition de la droite française semble hâtif. Nous en sommes encore à la décomposition. Cette décomposition a néanmoins des allures d’utile décantation.

L’ancienne UMP devenue Les Républicains est en train d’exploser, et l’assemblage hétéroclite mis en place sous Nicolas Sarkozy se défait.

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La gauche bobo quitte le navire, les crypto-socialistes aussi.

Nombre d’entre eux avaient déjà rejoint le nouveau parti socialiste créé à la hâte par Emmanuel Macron.

Ceux qui ne se sont pas mis « en marche » le feront sans doute tôt ou tard, jusqu’au moment où la marche s’arrêtera, et s’enlisera.

Ce qui restera des Républicains sera pris en main par Laurent Wauquiez.

Celui-ci déplaît à Alain Juppé et à la gauche bobo, qui le trouvent trop à droite, ce qui est bon signe, mais insuffisant. Il faudra attendre un projet défini pour se prononcer.

En parallèle, le Front national est lui-même fissuré.

Robert Ménard, qui n’en est pas membre, mais en est proche, avait critiqué la ligne identifiée à Florian Philippot il y a quelque temps, et suscité des remous.

Florian Philippot a décidé de partir, et semble se rapprocher de Nicolas Dupont-Aignan : cela fera un groupuscule souverainiste, étatiste et économiquement socialiste de plus.

Cela pourrait permettre quelques clarifications.

Marine Le Pen, qui avait suivi la ligne Philippot aux dernières élections présidentielles, s’était enlisée dans ses discours sur la sortie de l’euro et de l’Union européenne, sujet qu’elle ne maîtrisait visiblement pas.

Elle avait aussi présenté un projet économique qui, pour l’essentiel n’aurait pas déplu à Jean-Luc Mélenchon.

Cela lui avait permis de drainer vers elle une large part de l’électorat qui se portait, il y a quelques décennies, sur le parti communiste.

Cela ne lui avait pas permis de dépasser un niveau se situant au tiers des suffrages exprimés.

Elle avait estompé ses discours sur des points pourtant essentiels, tels que l’immigration, l’islamisation du pays, l’insécurité et la démographie.

Si elle se recentre vers ces thèmes, qu’elle maîtrise mieux, le Front national pourra retrouver une cohérence.

Il restera diabolisé et le restera quoi que ses dirigeants fassent : les saillies antisémites de Jean-Marie Le Pen seront sans cesse rappelées par la presse, et la présence d’antisémites dans le parti reste une réalité.

Le Front national n’arrivera jamais au pouvoir.

Marine Le Pen continuera à porter comme un fardeau le nom de son père et, même si elle changeait de nom, elle se verrait rappeler son ascendance. C’est ainsi.

Même si le Front national lui-même changeait de nom, il se verrait rappeler ses origines et continuerait à être utilisé comme un épouvantail.

Pour autant, si, avec les vestiges des Républicains façon Wauquiez et des fragments présentables du Front national pouvait se constituer un parti de droite digne de ce nom, la recomposition pourrait être en chemin.

Il resterait beaucoup à faire : le discours sur l’immigration, l’islamisation du pays, l’insécurité et la démographie seraient des éléments cruciaux du programme qu’il faudrait alors concevoir, car la France, dans l’ensemble de ces domaines, est face à un péril mortel qu’il est déjà très tard pour écarter.

Un discours sur la défense de la civilisation occidentale serait un autre élément crucial du programme, et ce discours devrait ouvrir la France à une alliance avec l’ensemble de la civilisation occidentale, qui inclut les États-Unis et Israël.

Geert Wilders, pour qui j’ai une immense estime, aurait beaucoup à apprendre aux dirigeants de la droite française sur ce point.

Économiquement, enfin, il ne serait envisageable de proposer une perspective d’avenir qu’en rompant avec le dirigisme, le protectionnisme, l’étatisme, et en proposant dérégulation, baisse d’impôt, facilitation de la création d’entreprises.

J’ai déjà dit que la France ne pourrait être sauvée, si tant est qu’elle puisse encore l’être, que par une révolution libérale et conservatrice.

Pour l’heure, je pense que cette révolution n’aura pas lieu, car le travail des idées est lui-même en ruines en France.

J’aimerais vraiment me tromper et que quelqu’un me montre, de manière pertinente, étayée et argumentée, que je me trompe.

Je n’attends que cela.

Je voudrais tant retrouver des raisons d’espérer dans l’avenir de la France, le pays où je suis né.

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© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.

Adapté d’un article publie sur les 4verites.com

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