Publié par Jean-Patrick Grumberg le 22 octobre 2017

Avertissement : Si vous avez voté pour Emmanuel Macron à la dernière présidentielle, si vous considérez que l’immigration est une chance pour l’Europe, si vous pensez que le terrorisme n’a rien à voir avec l’islam, mais qu’il est la conséquence de l’islamophobie, ne lisez pas ce texte, vous avez mieux à faire de votre temps.

Un nouveau projet de l’UE intitulé pudiquement “Respect des mots” (1) doit servir de guide aux journalistes européens. Il est destiné à opérer un grand lavage de cerveau des Européens, puis à contrôler leur esprit pour qu’ils modifient la perception de ce qu’ils voient et ce qu’ils vivent.

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Une phrase prononcée par le Président Obama vers la fin de son second mandat m’avait beaucoup frappé à ce sujet. Il avait déclaré : “les Américains doivent s’habituer au fait que l’emploi ne reviendra plus”. Le lavage de cerveau consistait à faire accepter à la population qu’aucune de ses décisions politiques étaient destructrices de l’emploi : celui-ci disparaissait par l’évolution naturelle de la société, la robotisation, la délocalisation, etc.

Sauf qu’en 8 mois de présidence, Donald Trump a créé 1 million d’emplois avant même d’avoir réformé la fiscalité du pays.

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Selon la directive européenne, nous autre journalistes, ne devons plus parler d’«extrémistes» et, lorsque nous parlons de la criminalité des migrants, nous ne devons pas mentionner leur ethnicité, à moins que cela ne soit «pertinent» par rapport au contexte de l’histoire. Selon moi, si les migrants représentent une catégorie à risque, il est pertinent d’en informer les citoyens. L’UE pense le contraire.

Je me souviens encore de ces deux homosexuels qui ont été lynchés devant un club gay du Marais à Paris, et dont les visages tuméfiés ont fait la une des médias pendant toute une semaine pour dénoncer l’homophobie des Français, afin de diaboliser ceux qui s’opposaient au mariage pour tous. Sauf que les médias oublièrent de préciser que les agresseurs étaient musulmans… Désinformation réussie.

Les “directives” sont promues sous le slogan: “Le journalisme éthique contre le discours haineux”. Ben voyons ! Comme il est facile de coller l’étiquette “haine” sur tout ce qu’on ne souhaite pas voir publié.

Par contre, au hasard, le discours haineux contre les blancs, contre la droite et pas seulement l’extrême droite, contre les chrétiens croyants et pratiquants, contre les dirigeants anti-migrants d’Europe de l’Est, contre Israël, contre ceux qui aimeraient qu’on débatte de l’immigration et du multiculturalisme, ce discours de haine là dispose d’un statut privilégié : il est légitime.

Les directives contiennent des suggestions sur la manière dont les journalistes doivent s’exprimer sur certains sujets : l’immigration, l’islam et l’islamisation en sont quelques exemples. Tout cela avec le recours inévitable à une terminologie politiquement correcte qu’il serait plus juste de renommer pour ce qu’elle est : le contrôle de la pensée. Poussé à l’extrême aux Etats-Unis, ce contrôle a donné en retour de boomerang la victoire au Président Trump qui viole plusieurs fois par jour le politiquement correct.

Même si les directives disent prudemment qu’il n’y a pas de «définition spécifique» du «discours de haine», elles suggèrent que nous les journalistes ne devrions pas produire de «discours de haine». Autrement dit : nous ne voulons pas définir ce qu’est un discours de haine car il engloberait des sujets sur lesquels nous approuvons les discours de haine, mais vous demandons de ne pas en produire. Facile et vicieux.

Aussi, lorsque nous jugeons nécessaire de produire un discours de haine, nous devrions «fournir un contexte et remettre en question ces notions».

Les lignes directrices disent aussi que les «extrémistes» devraient être totalement ignorés, alors que, fait intéressant, il y a beaucoup de chapitres appelant les médias à publier plus d’histoires sur les immigrants, les musulmans etc. et que les extrémistes de droite doivent être abondamment dénoncés.

«Reconnaissez la complexité de ces sujets, n’essayez pas d’adapter votre reportage à un récit principal portant sur l’intégration d’une part et les sociétés parallèles de l’autre.» – Intéressant que le document fasse référence à des “sociétés parallèles”. L’UE reconnaît sans s’en rendre compte que les immigrants ne veulent ni ne peuvent s’intégrer.

«L’autre» dit une autre directive, consiste à créer une opposition binaire et mutuellement exclusive entre les deux groupes supposés homogènes: «nous» et «eux». C’est aussi comme ça, bien qu’indirectement, une déclaration à propos de son propre groupe.»

Remarquez le choix des mots.

  • On nous demande de parler des migrants du Moyen-Orient et d’Afrique comme s’ils n’étaient pas différents de nous, alors qu’ils le sont en réalité.
  • On laisse sous-entendre que l’utilisation de mots décrivant d’autres groupes comme étant «différents» de nous est quelque chose de haineux ou d’insultant. Ce n’est pas le cas ! Il s’agit juste d’énoncer une réalité. Mais cette réalité contredit le narratif, alors il faut faire comme si la réalité n’existe pas.

Conclusion

Voilà encore une nouvelle tentative totalitaire de l’UE pour imposer sa vision du monde, et dire en substance aux citoyens européens qu’ils doivent être protégés contre eux-mêmes, et que les Eurocrates savent mieux que les citoyens ce qui est bon pour eux, et qu’il faut remettre entre leurs mains votre destin, votre volonté propre, vos pensées.

L’UE nous ordonne, à nous journalistes, quoi écrire et comment l’écrire. Ce n’est pas plus dangereux que ce qui se passait dans les dictatures communistes.

Et ses les gens ne veulent pas prendre conscience de toutes ces choses, s’ils ne veulent pas décider par eux-mêmes, je respecte leur droit au confort qui consiste à laisser les élites contrôler leurs pensées, je respecte leur décision de disparaître en tant que peuples européens, leur droit au suicide collectif.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

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(1) respectwords.org/Reporting-on-Migration-and-Minorities

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