Publié par Gaia - Dreuz le 22 octobre 2017

Cinq militants de Génération identitaire étaient jugés, ce vendredi, pour l’occupation d’une mosquée en construction en 2012. Le procureur adjoint a requis douze mois avec sursis.
Cinq militants du mouvement d’extrême droite Génération identitaire, âgés de 27 à 30, étaient jugés vendredi par le tribunal correctionnel de Poitiers pour l’occupation d’une mosquée en construction à Poitiers en 2012. Selon les informations de Centre Presse , l’affaire a été mise en délibéré au jeudi 7 décembre. La sortie du tribunal a été mouvementée par la présence d’antifascistes.

Seul un prévenu, Damien Lefèvre, était présent à l’audience. Leur mouvement, Génération identitaire, était jugé en tant que personne morale, et représenté par son président, Arnaud Martin. Le procureur adjoint avait requis 12 mois de prison avec sursis, avec mise à l’épreuve de deux ans et obligation d’indemniser les parties civiles. Contre Génération identitaire, il avait requis 10.000 euros d’amende et la confiscation des biens saisis.

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À l’audience, Damien Lefèvre et Arnaud Martin ont choisi de garder le silence, à l’exception d’un texte lu au début justifiant l’occupation de 2012 pour «réclamer un référendum sur la question de l’immigration en France». Ils se sont même présentés comme des «lanceurs d’alerte» face au risque de «submersion migratoire».

«Gaulois, réveille-toi, pas de mosquée chez toi!»

Les cinq membres du groupuscule étaient jugés pour provocation à la haine raciale ou religieuse, et dégradation de biens appartenant à autrui, cinq ans jour pour jour après les faits. Le 20 octobre 2012, au petit matin, 73 militants de Génération Identitaire avaient occupé une mosquée en construction à Poitiers, sous l’œil de caméras de télévision. Des slogans hostiles aux musulmans avaient été scandés, faisant référence à la «bataille de Poitiers» de 732 qui vit le chef franc Charles Martel repousser les armées du califat omeyyade: «Gaulois, réveille-toi, pas de mosquée chez toi!».

Les images des «identitaires» sur le toit de la mosquée, exhibant une grande banderole au nom de leur mouvement, avaient tourné en boucle. Ils avaient emporté avec eux des tapis de prière, qu’ils avaient exposés à la pluie et souillés à l’urine. Parmi eux, Damien Rieu, alors porte-parole du mouvement. Aujourd’hui encarté au Front national et proche de Marion Maréchal Le Pen, il dit «assumer», et «ne rien regretter». Les militants, venus de plusieurs régions de France, avaient été interpellés dans le calme par la police, après six heures d’occupation. L’action avait suscité l’indignation de l’ensemble de la classe politique. Le Conseil français du culte musulman l’avait jugé comme un «nouveau palier» dans l’islamophobie.

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L’Union des organisations islamiques de France (UOIF) s’était constituée partie civile au nom de la mosquée de Poitiers, avait réclamé 12.000 euros au titre du préjudice moral, et près de 16.000 au titre du préjudice matériel, entre tapis de prière dégradés et infiltrations dans le bâtiment. Avant le verdict, Damien Rieu s’était dit persuadé d’une relaxe des prévenus. «La justice est coincée. Si elle nous condamne, elle donne raison à l’UOIF. Cela sera alors une victoire pour les islamistes», avait-il expliqué au Parisien .

Source : Lefigaro.fr

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