Publié par Magali Marc le 24 octobre 2017

Le comité permanent du Patrimoine canadien a commencé le 18 septembre ses travaux concernant « les formes de racisme et de discrimination religieuse systémiques » au Canada, pour faire suite à la motion contre l’islamophobie adoptée le printemps dernier à la Chambre des Communes à Ottawa.

Le 17 octobre, David Matas, conseiller juridique de B’Nai Brith, a présenté son mémoire au comité.

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Pour les lecteurs de Dreuz, j’ai traduit cet article d’Anthony Furey, journaliste au Toronto Sun et collaborateur du site du Réseau Postmédia, paru le 18 octobre.

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Un célèbre avocat canadien des droits de la personne a exhorté les députés à faire preuve de prudence dans l’utilisation du terme «islamophobie», affirmant que « la peur de certains éléments de l’islam n’est que simple prudence ».

David Matas, récipiendaire de l’Ordre du Canada qui a commencé sa carrière comme greffier du juge en chef du Canada dans les années 1960, a témoigné mercredi devant le comité M-103 en sa qualité d’avocat principal de B’nai Brith Canada.
« Toutes les craintes de l’islam ne sont pas de l’islamophobie », a déclaré Matas au Comité du patrimoine de la Chambre des communes, notant que quiconque n’a pas peur des diverses organisations terroristes islamiques radicales dans le monde se montre « téméraire ».
« L’islamophobie ne surgit pas dans le vide », a déclaré M. Matas aux députés. « Il naît de la peur de l’incitation et des actes de haine et de terrorisme venant d’éléments de la communauté islamique ».
L’avocat de Winnipeg, candidat libéral il y a plusieurs années, a recommandé au comité d’adopter une approche «à double vue » de manière à tenir compte autant des victimes de l’islamophobie que de ceux qui incitent à la haine et au terrorisme.
Après le témoignage de Matas, Shimon Fogel, directeur général du Centre pour les affaires israéliennes et juives (CIJA), a exhorté le comité à viser une définition plus précise de l’islamophobie.

La motion M-103 était nominalement conçue pour dénoncer, et étudier, toutes les formes de racisme et de discrimination, mais a fait face à une vaste controverse dès lors qu’il s’agissait de considérer uniquement l’Islam.

Fogel a montré au Comité une définition de l’islamophobie se trouvant dans le livret du Toronto District School Board, selon laquelle une simple aversion pour l’islam politique doit être censurée.

« Cet incident pose d’importants problèmes causés par des définitions ad hoc et inadéquates de l’islamophobie », a déclaré M. Fogel.

Lundi, l’auteure musulmane et chroniqueuse au Toronto Sun, Farzana Hassan, a fait part au comité de ses inquiétudes quant à la façon dont le terme est utilisé dans d’autres pays pour museler les critiques venant des musulmans eux-mêmes.

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Reproduction autorisée avec la mention suivante : traduction © Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.

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