Publié par Jean-Patrick Grumberg le 14 novembre 2017
La communiste Daniele Obono

Une délégation composée de sept élus français extrémistes, dont quatre députés d’extrême gauche du Parti communiste et de La France Insoumise, a reçu l’interdiction d’entrer en Israël.

Des élus antisionistes qui ont une passion immodérée pour les tueurs de juifs voulaient rencontrer Marwan Barghouti, un terroriste condamné pour ses crimes (1) et emprisonné à perpétuité dans une geôle israélienne. En réalité, ils ne voulaient pas uniquement rencontrer ce tueur, mais inciter à la haine de l’État juif parce que c’est un État juif : ils ont depuis longtemps nié les crimes de ce terroriste, et donc décidé qu’il est arbitrairement emprisonné. Comme c’est commode !

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Cependant, les autorités israéliennes ont indiqué lundi qu’elles refuseraient l’entrée sur leur territoire aux activistes de la haine (dont Clémentine Autain, Michel Larive, Danièle Obono et Muriel Ressiguier) :

« Nous n’autoriserons pas l’accès au territoire à ceux qui appellent activement à s’en prendre à Israël, en particulier quand ils demandent à rencontrer et à conforter un fieffé meurtrier comme Barghouti, incitant ainsi à soutenir le terrorisme », a déclaré le ministre israélien de la Sécurité publique Gilad Erdan dans un communiqué.

Les autorités israéliennes ont également recommandé aux élus français « de ne pas monter dans l’avion», car ils ne seraient pas autorisés à en descendre.

Ces hypocrites avaient indiqué dans un communiqué qu’ils comptaient se rendre en Israël et dans les Territoires disputés du 18 au 23 novembre pour « alerter sur la situation des près de 6 000 prisonniers politiques palestiniens ».

Personne ne les a jamais vu se rendre au Liban, à Gaza ou à Ramallah pour “alerter sur la situation des prisonniers palestiniens”, parce que la situation des prisonniers palestiniens n’est pas du tout leur préoccupation. Ce double standard correspond à la définition 3D de Nathan Sharansky de l’antisémitisme (2).

La délégation française voulait aussi rencontrer un autre criminel, le Franco-Palestinien Salah Hamouri, en détention administrative en Israël.

Face au refus d’entrée, les militants ont demandé l’intervention du président Macron. Ils ont sans doute oublié sa déclaration, lors de la célébration de la rafle du Vel d’Hiv :

« Nous ne céderons rien à l’antisionisme, car il est la forme réinventée de l’antisémitisme. »

Il est heureux qu’Israël ne se comporte plus comme une carpette avec ceux qui militent pour sa diabolisation et sa délégitimation. Ce changement d’attitude marque un léger bien qu’encore timide contrôle du complexe d’infériorité des organes politiques israéliens vis-à-vis de l’Europe.

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Lorsque l’Union européenne avait demandé à inspecter les conditions de détention dans les prisons israéliennes, le ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman avait donné son accord avec enthousiasme, en précisant qu’avant la venue des inspecteurs de l’UE, Israël souhaitait inspecter les conditions de détentions dans les prisons européennes.

L’UE avait immédiatement annulé son projet.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

(1) Barghouti a organisé trois attentats qui ont tué cinq personnes :

  • une attaque à Jérusalem (12 juin 2001) dans laquelle le terroriste Tsibouktsakis Germanus a été assassiné par le terroriste Ismail Radaida et un autre terroriste non identifié,
  • une autre attaque à une station-service à Givat Zeev près de Jérusalem (Jan 15, 2002) dans lequel Yoela Hen, 45 ans, a été assassinée par des terroristes menés par Mohammed Matla,
  • une attaque à l’arme blanche au restaurant Sea Food Market à Tel-Aviv (5 mars 2002) dans laquelle Eli Dahan, 53 ans, Yosef Habi, 52 ans, et le sergent-major Salim Barakat, 33 ans, ont été assassinés par le terroriste Ibrahim Hasouna.
  • Lorsqu’il a été arrêté par Israël en 2002, Barghouti dirigeait le Tanzim (faction terroriste du Fatah).

(2) Nathan Sharansky a créé ce test 3D pour ceux qui ont du mal à faire la distinction entre la critique d’Israël, qui est bien évidemment licite et abondamment alimentée, et l’antisémitisme :

  • « D » comme Diabolisation. Quand l’État juif est diabolisé ; quand les actions d’Israël sont amplifiées dans des proportions démesurées ; quand des comparaisons sont faites entre les Israéliens et les nazis, et entre les camps palestiniens et Auschwitz – c’est de l’antisémitisme, et non une critique légitime d’Israël.
  • « D » comme Double standard. Quand la critique d’Israël est appliquée de façon sélective ; quand Israël est ciblé par les Nations unies pour ses supposées violations des droits de l’homme tandis que le comportement d’États connus pour leurs abus réels, comme la Chine, l’Iran, Cuba et la Syrie est ignoré ; quand l’organisation israélienne Magen David Adom [Étoile de David rouge], est la seule, parmi tous les services de secours du monde, dont l’adhésion à la Croix rouge internationale lui est refusée – c’est de l’antisémitisme.
  • « D » comme Délégitimation. Quand les droits fondamentaux d’Israël à exister, à lui et à aucun autre peuple au monde lui sont refusés – c’est aussi de l’antisémitisme.

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