Publié par Gilles William Goldnadel le 14 novembre 2017

Il lui en aura fallu du temps au cave pour se rebiffer. On rentre chez lui sans rien lui demander.

On le descend à la cave, le cave. On le rançonne, on le terrorise, de temps en temps, mais de plus en plus souvent, on lui tue quelques enfants. Et lorsqu’il lui arrive au cave de se poser quelques questions, de se plaindre, voire de récriminer, on le traite de tous les noms : de pourri, de radin, de raciste,  d’égoïste, de triste sire ou de Dupont joyeux.

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Dernièrement, on a voulu lui confisquer quelques croix et lui interdire quelques crèches, au nom de la sacro-sainte laïcité défendue par des laïcs à géométrie asymétrique. Alors, quand il a vu, le cave, que dans le même temps les étranges laïcs à géométrie asymétrique toléraient les prières de rue, le cave s’est enfin rebiffé. Il a vu que même les caves du Vatican laissaient faire. Alors le cave de France a pris les choses en main. Il a protesté avec ses pieds et est descendu dans la rue de Clichy qui ne coulait plus des jours tranquilles. Chaque vendredi, des religieux qui disposaient pourtant d’un lieu de culte approprié envahissaient le domaine public avec l’assentiment implicite du préfet de la république et la mise à disposition gracieuse de sa police.

Quelques tracts, pour le même prix, étaient distribués en vue de l’élimination des “mécréants et des juifs”. Alors le cave, pour pallier l’inaction de l’État, de son Conseil xénophile à jugement baroque et de son préfet démissionnaire a décidé de se rebiffer. Pacifiquement mais résolument et sans plus de complexes. Certains de ses représentants ordinairement placides sont eux aussi descendus dans la rue captive et ils ont chanté l’hymne de leur patrie pour couvrir des mélopées qui n’avaient pas droit de réciter. Un journal a trouvé le moyen de titrer : “une centaine d’élus perturbent une prière de rue à Clichy” ! Sous les protestations des caves, le journal a changé son titre, mais c’est dire à quel Point , le gaz toxique de la soumission avait pénétré dans toutes les raisons, de la cave au grenier.

Mais le cave est descendu dans la rue, et il ne se taira ni ne se terrera plus.

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Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Gilles-William Goldnadel. Publié avec l’aimable autorisation de Valeurs actuelles.

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