Publié par Gaia - Dreuz le 17 novembre 2017

Après les avoir encadrées pendant des mois, la police doit désormais empêcher, dès ce vendredi, toute nouvelle prière devant l’hôtel de ville de Clichy-la-Garenne.

Le message est ferme. A l’issue d’une réunion de médiation qui se tenait ce jeudi après-midi, le préfet des Hauts-de-Seine a affirmé qu’il « s’opposerait désormais à toute nouvelle prière de rue à Clichy ». Le représentant de l’Etat entend désormais « faire obstacle avec les moyens qui sont les siens à toute réapparition de prière de rue ».

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Depuis huit mois, l’Union des associations musulmanes de Clichy (UAMC) organise chaque vendredi des prières de rue à quelques mètres de l’hôtel de ville pour protester contre son expulsion, prononcée après expiration de son bail précaire. Des prières jusqu’ici encadrées par un important dispositif policier. Vendredi dernier, la mairie (LR) de Clichy avait organisé une manifestation d’élu pour dénoncer ces prières répétées dans l’espace public.
Les fidèles redirigés vers la salle des Trois-Pavillons

Un important dispositif policier est donc à prévoir dès ce vendredi aux abords de l’hôtel de ville de Clichy. Mais le préfet a aussi assuré vouloir trouver des « solutions d’avenir ». Dans un premier temps, l’UAMC s’engagerait à proposer aux fidèles d’aller prier dans la salle de la rue des Trois-Pavillons, qu’ils refusaient jusqu’ici car l’estimant trop petite et excentrée.

« L’Etat pense qu’il y a la capacité d’accueillir tout le monde » souligne le préfet, sous condition de certaines mesures d’ajustement comme le doublement des prières le vendredi. A plus long terme, l’association va continuer de chercher un local ou un terrain pour disposer de sa propre salle de prière. La mairie de Clichy a fait savoir qu’elle ne s’y opposerait pas.
Une plainte déposée après la manifestation

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Une nouvelle réunion est programmée lundi avec les avocats des différentes parties sur « les conditions juridiques de la cohabitation et discuter d’une possible fusion des associations (NDLR : avec l’AIDE, qui gère la salle des Trois-Pavillons) », précise le préfet. Le maire (LR) Rémi Muzeau se dit « satisfait » de cette issue qui répond, selon lui, aux « exigences du ministre de l’Intérieur qui ne savait pas qu’il existait déjà un lieu de culte décent à Clichy ».

Par ailleurs, le parquet de Nanterre a bien reçu, mardi, une plainte contre X émanant de l’UAMC pour « violences aggravées » et « participation à un groupement préparant des violences ou dégradations » après la manifestation des élus de vendredi. Une enquête est ouverte. Pour le maire de Clichy, cette plainte constitue une réaction « inappropriées dans le contexte d’apaisement souhaité par tous ». Contactée, l’UAMC n’a pas souhaité réagir.

Source : Leparisien.fr

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