Publié par Jean-Patrick Grumberg le 18 novembre 2017

Les médias, le New York Times en tête, font leurs gros titres sur les accusations de harcèlement sexuel et de viol contre Bill Clinton dans les années 90, et affirment maintenant qu’il aurait dû démissionner. Ne nous laissons pas tromper par ce subit revirement.

Certains commentateurs disent “il était temps”, après que les médias ont couvert pendant 20 ans l’ancien président et chef du parti Démocrate jusqu’à la semaine dernière.

Ne tombons pas dans le piège Démocrate.

  1. Se la gauche jette les Clinton comme un kleenex usagé, c’est qu’elle est certaine qu’après les révélations de Donna Brazile, la directrice du Comité national démocrate, qu’Hillary Clinton a truqué les primaires pour gagner contre Sanders, a utilisé les fonds des comités locaux du parti pour sa campagne, et détourné l’appareil politique à son profit, le couple est grillé et ne peut plus servir politiquement.
  2. Les médias, les leaders Démocrates, font alors amende honorable et disent être coupables de complicité pour avoir couvert Bill Clinton pendant 20 ans : le piège est bien monté, mais il ne passe pas l’examen attentif. C’est l’an dernier, pendant la présidentielle, lorsqu’Hillary Clinton niait les accusations portées contre son mari — refusait encore d’accorder le moindre crédit aux femmes qui l’accusaient, que les Démocrates ont couvert le harcèlement sexuel, pas il y a 20 ans.
  3. Les Démocrates, avec ces subits aveux qui ne leur coûtent politiquement strictement rien, s’achètent une nouvelle panoplie de valeurs morales. Après avoir compris qu’Hillary Clinton a détourné d’elle le vote des milleniums et des féministes parce que son message ne passait pas auprès des jeunes générations, la gauche s’offre une virginité de défenseurs des violées, pour faire oublier qu’elle les a piétinées depuis l’affaire Lewinsky jusqu’en 2016.

Certains à droite se demandent d’où vient ce soudain retour de conscience à gauche.

Je suis soufflé de voir cette droite maladroite toujours prête à fournir à la gauche de la débauche la farine dans laquelle elle les roule.

Certains vont même décerner aux Démocrates les palmes de la vertu retrouvée.

Lorsqu’on renonce à ses principes pour des bénéfices politiques, ce ne sont pas des principes, mais des déguisements.

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