La religion est ce qui relie l’homme à sa transcendance, à l’humanité et à l’au-delà. La religion donne une réponse à la mort, à la souffrance et un sens à la vie.
La religion appelle l’homme à être meilleur. L’islam, pure création humaine ne remplit aucun de ces critères. L’islam est uniquement une idéologie liée au pouvoir et il se fonde sur des piliers aussi farfelus que bancals. La lune est le parfait symbole de l’islam, incapable d’éclairer. C’est l’astre noir qui transmet une vague luminosité qu’il récupère d’ailleurs. Son dogme et ses cultes le montrent.
L’unique dogme de l’islam : le livre-météorite
Le dogme islamique le plus surprenant est bien celui du livre-météorite qui s’écrase dans une culture de l’oralité, obligée à recevoir et à adorer ce bolide bien avant d’avoir encore forgé son propre alphabet. Ce dogme est l’unique pilier de l’islam et il semble bien être une contrefaçon de la Torah céleste, contrefaçon enrobée d’un calque chrétien.
En effet, l’arabe ne s’écrit vraiment qu’à partir du sixième siècle et subira d’innombrables changements. Quelle imprudence de la part d’Allah de soumettre son Verbe inaltérable à la perversité des grammairiens humains, perses de surcroit. C’est le drame du Coran mais c’est aussi sa colonne vertébrale. Sans Coran, pas d’islam et sans islam, pas de Coran. Mais qui est premier ?
Ce dogme est à la fois un hameçon destiné à convaincre les Bédouins à s’engager dans l’aventure messianiste et un calque chrétien rigidifié en coque dure de l’idéologie totalitaire. L’idéologie va défendre coûte que coûte son « livre-météorite » dans le livre lui-même. C’est l’argument tautologique et sa carapace narcissique : « J’ai raison car j’ai écrit que j’ai raison ». Ainsi s’explique ce malaise ressenti en lisant un livre s’obsédant à justifier jusqu’à la nausée son propre envoi depuis les Cieux. Un malaise révélant intrinsèquement que l’islam est premier et qu’il n’a que son dogme pour avancer. Le rôle suprême du Verbe divin capturé par un livre dans un peuple chérissant l’oralité est aberrant. Il n’y a pas moins de 300 occurrences pour le mot obsessionnel « livre », mantra pour conjurer un complexe d’infériorité.
Ce dogme ressemble a priori davantage à un défi concurrentiel lancé aux « gens du Livre » destiné à curer une jalousie maladive envers eux plutôt qu’à une nécessité. Le savoir céleste est selon Ephrem, une miséricorde divine. Cependant, dans sa doctrine, l’épistémè céleste qui descend est la sœur siamoise du Logos qui se fait chair et parfait la descente du Verbe, Jésus. Dans le Coran, l’épistémè céleste couvre une envie – visible par les incessantes autojustifications suspectes qui donne l’impression que le pilier a été fabriqué en plusieurs temps –. Cette dualité temporelle provoque des aspérités et des entrechoquements logiques. En effet, deux caractéristiques de l’Écriture se superposent et s’affrontent. L’Écriture coranique est intangible dans sa matérialité mais modulable dans son dévoilement – selon le critère de l’abrogation–. L’expression min ‘inda Allāhi, « venant de Allah », veut concurrencer la Torah éternelle. Selon le Coran, il y a deux supports du Verbe, Lui-même « Parole d’Allah » (kalam Allah), et de Jésus « dits d’Allah ».
À ce propos, notons l’incohérence : Jésus coranique, Verbe de Dieu aurait dû parler et écrire arabe, langue islamiquement céleste. Le Verbe de Dieu est un attribut de Dieu et pourtant le Verbe de Dieu, Jésus, ne parlait pas et n’écrivait pas la langue du Coran verbe incréé du futur Paradis coranique. Matériellement parlant, deux versions coraniques coexistent : la préservation sur une Table céleste, incréée et éternelle et une autre, mémorielle depuis une chaîne de transmission de l’ange Jibril à Mahomet. De ces dualités, nous concluons que cette apologétique sur la langue arabe divine claire ne peut en aucun cas appartenir à la même strate que l’argument Jésus, Verbe d’Allah. Ainsi l’unique dogme de l’islam est un pilier érigé par les Califes arabes.
La noirceur du message coranique se déduit des statistiques. Selon Laurent Lagartempe (1), « deux cent cinquante versets qui incitent au jihad, mille cent versets de violentes diatribes contre la catégorie indéfinie et innombrable des kafirun-mécréants, c’est-à-dire tous ceux qui refusent de se soumettre. Mille cinq cents versets de violence contre les païens indéfinis et les Bédouins. Deux cents versets haineux contre les juifs. Cent versets contre les chrétiens ; la moitié des versets sont consacrés à une colérique exécration de tous ceux qui ne sont pas musulmans. Quatre cents versets sont de graves délits de provocation ». Une fascination pour la mort et l’Enfer, et se lisent des liens troubles et insistants avec les forces d’outre-tombe. Le Coran est en dialogue permanent avec la mort et la violence meurtrière.
Cette fascination se manifeste par un intense champ lexical des punitions et des descriptions détaillées des sévices post-mortem. Des chaînes métalliques au cou et des breuvages de métaux en fusion agrémentent ce séjour éternel. Les mots châtiment et tourment apparaissent trois cents soixante fois dans le Coran. Les mots enfer, fournaise, Géhenne sont cités cent trente fois, Feu [éternel] cent soixante-cinq fois, soit un total de six cent cinquante-cinq fois. Ces statistiques démentent les allégations des adeptes des chiffres miraculeux du Coran qui clament un équilibre parfait des mots jardin, délices et enfer.
Le Coran signale non pas une mort mais deux trépas. Une vision apocalyptique de la destinée humaine domine tout le Coran. La vision de l’histoire coranique est fortement apocalyptique et eschatologique ; les thèmes de l’heure, de la rétribution et du retour à la vie, indument nommé résurrection, sont omniprésents et envahissants. Un lexique intensif de type morbide et punitif quadrille le discours et l’essentiel de ce dernier s’articule toujours autour des mots suivants : « éternité, récompense, terme de la vie, délai, douloureux, rétribution, feu ardent, fournaise, Paradis, jardin, enfer (sept mots différents) et l’heure ».
Le premier enfer ressemble à notre purgatoire puisque tout le monde y va, même les Élus. Mais l’idée n’est pas celle d’une purification des capacités de l’âme. Le second enfer al laza est le feu flambant réservé aux juifs, al ḥutama est le feu dévorant pour les chrétiens, al sa’in est pour les sabéens, al saqar est pour les idolâtres et al hawiya pour les hypocrites. Bref, il y en a pour tous les goûts !
Une analyse plus fine mais non exhaustive révèle un nombre de mots non traduits et des hapax qui désigneraient l’enfer (2). Beaucoup d’interpolations concernent ce thème. On peut d’ores et déjà y voir un travail califal de réécriture du texte coranique pour maitriser la communauté émergente par la peur et la terreur. La composition de ce dialogue avec l’outre-tombe emprunte tout autant à la littérature juive (trompette), chrétienne (l’heure, la preuve déjà venue mais refusée) et persane (balance). Les feuillets messianiques dont le but initial était de pousser les Bédouins à l’entreprise sur Aelia-Jérusalem furent remaniés durant deux cent ans des califes omeyyades de Syrie avant de devenir le Coran-abbasside d’Irak. Les ambitions politiques dictatoriales de ces derniers et les exactions des Bédouins ont puisé dans les espérances judéo-chrétiennes le carburant indispensable.
Ce Coran est frelaté par une carence doctrinale absolue récupérant la promesse abrahamique, l’alliance mosaïque et renvoyant le Christ directement au ciel, sans sa croix. Allah devient le commandeur non pas des croyants mais celui de tous les assassinats, à commencer par les premiers califes « biens guidés » et nombreux autres omeyyades.
Un culte protéiforme, écartelé entre deux pôles
Le Coran ne prend pas en charge le culte, c’est l’islam des Abbassides d’Irak qui s’en chargera plus tard. Le Coran lui, boude ce sujet fondamental, aucun rituel n’est proposé. Priez ! Combattez ! Le mot prière (ṣalat) apparaît 99 fois mais rien ne le précise. Mais comment prier ? Rien ne figure dans le Coran. Rien sur les cinq prières, trois ou quatre « glorifications » sont évasivement retenues (30/17) – la prière du vendredi semble importante. Rien sur les noms donnés plus tard. Mais où prier ? Les lieux du culte sont opaques et ont des noms très variés : la Kaa’ba (5/97), la maison d’Allah (2/127), l’Antique maison (22/29), Bekka (3/96), le seigneur de la maison (106/3). Le pèlerinage décrit à la sourate 22 ne correspond pas à celui décrit à la sourate 2.
Dan Gibson (3) a récemment montré que toutes les qiblas (4) des mosquées construites avant 750 pointent vers Petra, site nabatéen. L’aniconisme islamique – certes tardif – mais virulent tire certainement sa source des antiques figures bétyliques aniconiques qui y étaient adorées. Ces dernières jouissaient d’un culte à Petra. Les bédouins y célébraient la naissance de Dusarès –le principal dieu masculin accompagné de sa trinité féminine : al-Lât, el-‛Uzza et Manât, qu’évoque Salman Rushdie dans son roman Les Versets sataniques ; Dusarès, étant le fils de Manât ou Qadr (sourates 53 et 97). Ce reproche de la filiation d’Allah qui aurait des filles, est très présent dans le Coran et sera transféré sur les chrétiens (5). Le site de Petra prend en compte tous les indices coraniques. Il est le meilleur candidat pour ce centre commercial et cultuel, ce carrefour attesté des chameliers aux croisements des routes de l’encens (6).
Petra, primo site de culte arabe, à la « Maison antique » a été empêché suite à un tremblement de terre et aux séismes des affrontements des deux titans, l’Empire byzantin et l’Empire sassanide. Les bédouins ont été alors entraînés vers Aelia (Jérusalem) et l’esplanade du second Temple par les prédicateurs messianistes qui leur ont promis « ciel et terre » et où « une Maison antique » attend sa reconstruction. Les messianistes ont dû ajouter « du butin » pour faire avancer les troupes arabes. Ils les ont conduits dans le « chemin d’Allah » où les espérances eschatologiques des messianistes ont dû s’arranger avec l’avidité du butin des bédouins.
Selon une chronique arménienne de Sébéos, les ismaélites voulurent bâtir un lieu de prière sur l’emplacement du temple de Salomon, des disputes surgirent immédiatement. Du 8ème au 11ème siècle, le Dôme du Rocher ou Haram est indissociable du Temple de Jérusalem. Il n’était ni une mosquée, ni une Kaa’ba mais fut construit selon les plans d’une église byzantine (le Kathisma). Pour les proto-musulmans, c’est à la fois l’ancien et le futur Temple, concoctant et contractant pour leurs besoins de justification, les histoires des juifs avec celle des chrétiens. Pour les conquérants arabes, c’est une espèce de Livre de pierre, résumé des histoires sacrées, un « mixte » de « la vraie Torah » et du « vrai Injil » (« vrai Évangile »). Cette relecture des textes choisis – folkloriques la plupart – se fait à la lumière de leur conquête victorieuse et uniquement pour justifier cette dernière ; le motif mythique du voyage céleste de Mahomet au-dessus des lieux est une prise de possession du capital religieux et symbolique. Son Bouraq, coursier fantastique, porte la couronne du grand prêtre et un dôme dit de l’ascension, copie celui de Jésus. « Des rites qui reproduisaient les usages en vigueur dans le temple juif étaient observés à l’intérieur et autour du Dôme du Rocher, du temps des Omeyyades », a écrit l’archéologue Avraham : « Ceux qui observaient ces rituels se purifiaient, changeaient leurs vêtements, faisaient brûler de l’encens, oignaient la pierre avec de l’huile, ouvraient et fermaient des rideaux et allumaient des lampes à huile ». « En réalité, les premiers musulmans se considéraient comme étant ceux qui perpétuaient la tradition biblique du temple », ils se considéraient comme les ‟nouveaux juifs”. »
Toute la pierre parle de la Bible et y fait évoluer ses personnages. Les conceptions sont essentiellement judaïques et elles se lisent directement dans l’architecture, les traditions et les rites islamiques primitifs. Lieu eschatologique où se sont précipités les conjurés, le Dôme raconte uniquement une histoire du salut puisqu’il a fallu s’y rendre coûte que coûte dès que les Perses ont été vaincus. La tradition musulmane a identifié à maintes reprises le Haram (la zone sacrée du Dôme du Rocher) comme étant le Temple de David et de Salomon, d’où l’Arche de l’Alliance et la Présence Divine ont été retirées. Le Dôme dit « de la chaîne » portait une chaîne qui montait au ciel avec les cornes du bélier qu’Abraham substitua à Isaac et la couronne de Choroès. Jadis, au trône de Salomon, siégeait Dieu.
Le pèlerinage-émigration (Coran, sourate 22 et 48) décrit une situation agitée, dangereuse et guerrière. Prendre les armes tout en priant est parfaitement autorisé et même conseillé. Le site mecquois va s’élever sur des pièces des ruines d’églises byzantines dévastées (de la cathédrale de Sana’a). Le Calife omeyyade Abd Al-Malik s’est adressé à l’Empereur byzantin et il en a reçu les matériaux. Sous le calife Al-Walid Ier (668-715), l’empereur envoya à Damas des mosaïques pour transformer l’église Saint-Jean-Baptiste en mosquée. À Médine, la mosquée dudit prophète fut approvisionnée en matériaux par l’empereur byzantin (7).
Vers 750, le pouvoir abbasside va décider de l’orientation des qiblas vers la Mecque. Si le transfert de la capitale de la Syrie vers Babylone (Irak) ne fut qu’un déplacement d’une sphère politique et culturelle avancée vers une autre, différente mais tout aussi affirmée, le transfert de la capitale religieuse de Palestine au désert aride indique une régression vers une sphère religieuse arriérée. Or les Abbassides d’Irak sont à la quête d’une identité nouvelle qui s’inscrira dans une perspective de dépassement du paganisme de Petra et en rupture avec la bible du Dôme.
Durant près de deux siècles, la phase de construction de l’islam, deux sites sont donc en concurrence, celui de l’identité arabe (Petra et La Mecque) et celui du monothéisme judéo-chrétien (Jérusalem et Damas), deux qiblas coexistent, l’une vers Petra, l’autre vers La Mecque (de 660 à 750). La mosquée de Médine se nommera, la mosquée des deux qiblas. Sortie du néant, La Mecque trahit une reprise des motifs du courant messianiste du retour en terre promise, et son culte à la Pierre noire témoigne d’une régression vers le paganisme de Petra. Des vizirs de confession bouddhiste auraient concocté le rituel. On peut lire que : « La Kaa’ba viendra au ḥaram oindre le rocher et tourner autour. » La route du nouveau pèlerinage fonctionna à partir du IXe siècle grâce au mécénat de Zubayda, épouse du calife abbasside Harûn al-Rashîd (763-809) qui reliait Kûfa (Irak) à La Mecque. Si la reconstruction doctrinale omeyyade de Syrie cherchait avidement la caution de la Bible en récupérant le Temple de Salomon, en revanche la vision politique abbasside d’Irak, dans l’adversité, privilégia progressivement le lieu le plus vierge de toute présence israélite.
En conclusion, comme la lune, incapable d’éclairer par elle-même, l’islam peine à communiquer sa pâle luminosité qu’il récupère entièrement d’ailleurs. Le Verbe fait chair est substitué par le livre descendu du ciel (le Coran), la maison d’Allah des bédouins de Petra se plante en fin de course, via Jérusalem, en un lieu inconnu : La Mecque.
Classiquement, toute religion se justifie et existe par sa réponse originale sur le sujet de la mort et de l’immortalité. L’islam, mis à part dans sa formule radicalisée et sanglante du jihad (sourate 9/111) n’apporte aucune lumière nouvelle mais plonge l’humanité dans le chaos dès ses origines douteuses et falsifiées.
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Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Leila Qadr pour Dreuz.info.
(1) Laurent Lagartempe, Origines de l’islam*. Édition de Paris, 2009.
(2) comme siǧǧīni, Zaqqun, ḥutama.
(3) https://www.youtube.com/watch?v=qOnGvzVceVo
(4) Direction vers laquelle doit se tourner le fidèle pour effectuer le rite de la prière (la salat).
(5) « Par Allah ! Vous serez certes interrogés sur ce que vous inventiez. Et ils assignent à Allah des filles. Gloire et pureté à Lui ! »
(6) Les fissures dans la roche qu’évoquent Bukhari (Volume 2, 645), tanya et le temple de Dushara où une croyante s’est rendue puis s’est lavée – Sira de Ibn Hicham – le confirment. Mehdy Shaddel a prouvé que la racine RQM est connue pour désigner Petra.
(7) Sénac Philippe (2002), Le monde musulman – 3e éd. – Des origines au XIe siècle*. A. Colin.
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Analyse brillante
Merci pour cet article très complet qui démontre encore le fondement plagiaire et irréligieux de cette secte totalitaire et mortifère.
Nul besoin de religion pour donner un sens à mon existence, franchement !!!!!
Comme moi, vous n’avez pas besoin de religion, mais comme moi, vous avec besoin de Jésus-Christ.
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2017/11/17/01016-20171117ARTFIG00307-deux-musulmans-arretes-apres-leur-intrusion-au-carmel.php
Excellent article! Est-ce volontaire ce jeu de mot avec “pâle astre” lunaire ; un palastre étant le petit boîtier métallique contenant le “mécanisme d’une serrure”…
Oui Alain Finie, Bien vu…
C’est bien volontaire ce jeu de mot : « pâle astre »/ “palastre” (boîtier métallique extérieur contenant le mécanisme d’une serrure).
Je l’avais proposé à l’auteur à la relecture de son brillant article.
Elle est française mais signe d’un pseudonyme…
Cordialement
FS
La connotation entre la mécanique machinale de l’islam lunaire et la machinerie mécanique d’une serrure terrestre est savoureuse et vraiment bien trouvée. La face cachée de la Lune, c’est l’islam dans son absolue vérité assassine. C’est une serrure sans clé : aller-retour éternels…
J’approuve tout ce texte.
A un détail près : je ne vois pas du tout ce que les bouddhistes viennent faire là-dedans. C’est d’une absurdité monumentale.
Je n’ai que repris une hypothèse du groupe de recherche Inarah et de l’article “Early Islam: An Alternative Scenario of its Emergence” de Markus Gross.
J’ai moi-même été étonnée de ces parallèles, cette piste des vizirs est à explorer.
Voici ce que dit Gross.
The following parallels between Buddhism
and Islam can be found: (1) In Q 2:197 we find the expression al-ḥajjʾashhur maʿlūmāt, “the pilgrimage (or ‘feast’ (the original meaning of the Hebrew equivalent ḥāg) [takes place] during the well-known months.” It is conspicuous that the plural of “month” is used here, which presupposes a minimum of three months. As the ḥajj takes place only during one month, probably something else is meant. The time when most Buddhist young men become monks is the rainy season, which in Buddhism is marked by two big ceremonies. It lasts exactly three months. (2) The socalled saʿy (running from Ṣafā to Marwa during the pilgrimage) is an activity totally unknown in normal Islamic life. It has, however, a parallel in Buddhist “walking meditation,” if the pace is slowed. Ṣafā (Aramaic: Rock) might designate Jerusalem (the Dome of the Rock) and Marw-ā (the city on the Silk Road). The run then would symbolize ʿAbd al-Malik’s travel from Marw to
Jerusalem. (3) The clothes to be worn during the pilgrimage have a conspicuous characteristic for men: the right shoulder is uncovered. This is unparalleled in normal Islamic clothing, but exactly
resembles Buddhist monks’ robes. For women, the veil, gloves etc. are not only not obligatory, as in normal life in many Islamic countries, but forbidden. (4) The pilgrims’ clothes are white, and according to one ḥadīth may not be colored with wars, a substance which dyes them “between red and yellow,” exactly the range of colors of Buddhist monks of different denominations. White clothes are typical for Buddhist lay followers.
(5) At the beginning of both the pilgrimage and an ordination as a monk the head is shaved and the body perfumed. (6) Both a Buddhist temple and the Kaʿba are circumambulated, a practice normally unknown in Islam. The direction in Buddhism is clockwise, except during funerals (as in Islam). (7) The description of the Kaʿba resembles the one of the Nowbahār in
Afghanistan, e.g., both buildings are veiled. (8) Some Islamic concepts are not explicitly treated in the Qurʾān, one of them being the niyya, “intention.” A similar concept is very important in Buddhism. It is known as cetanā (Sanskrit/ Pali: “intention,” a presupposition for the karmic impact of a deed). Another key Buddhist term to be considered in this context is sammā-sati and
sati-patthāna (“mindfulness”). (9) There are several parallels in the life of Buddha and Muḥammad: Before Buddha’s
mother conceived she saw a white elephant in a dream, whereas the Prophet was born in “the year of the elephant” (a story later connected to a military campaign of Abraha from Yemen). (10) According to one tradition, Muḥammad was born, received his first revelation and died on the same day. One of the most important holidays in Buddhism is Vesākha (also called “Buddha day”), the day the Buddha allegedly was born, entered the state of houselessness, attained ….
Gross, M. and Ohlig, K.-H. eds. 2008. Schlaglichter: Die beiden ersten islamischen Jahrhunderte. Berlin: Verlag Hans Schiler.
—–. eds. 2009. Vom Koran zum Islam. Berlin: Verlag Hans Schiler.
—–. eds. 2010. Die Entstehung einer Weltreligion I. Berlin: Verlag Hans Schiler.
—–. eds. 2012. Die Entstehung einer Weltreligion II. Berlin: Verlag Hans Schiler.
—–. eds. 2014. Die Entstehung einer Weltreligion III. Berlin: Verlag Hans Schiler.
Ouh là là ! Chère Leila, tout ça ce sont des affabulations de Marku Groß. Ca me rappelle les idées complètement farfelues que se faisaient du bouddhisme les écrivains du XIX° siècle en cherchant des inspirations dans tous les sens.
Déjà il faut comprendre qu’en le bouddhisme et l’islam il y a autant de ressemblances qu’entre une fleur de lotus et la recette du méchoui.
Par ailleurs au moyen-âge le bouddhisme n’a progressé que vers le nord et vers l’est. L’endroit le plus à l’ouest vers lequel ait progressé le bouddhisme est l’Hindu Koush, la région de Bamiyan, dans la dernier quart est de l’Afghanistan. Et c’était bien avant l’arrivée des arabes. Et là-bas les ermites bouddhistes vivaient dans des grottes. Ce sont les villages bouddhistes autour de ces ermites qui ont construit les célèbres statues gigantesques des Bouddhas de Bamyian. Il n’y avait pas vraiment de moines au sens où on a l’habitude de l’entendre dans le monde chrétien. Aucun bouddhiste n’est jamais allé plus à l’ouest. Et quand les arabes sont arrivés dans cette partie de l’Afghanistan qu’on appelle la Transoxiane (par Abdallah ibn Amir en 650-655) ils ont commencé à tout détruire. Ce fut le TOUT PREMIER contact entre les arabes et des bouddhistes ! Et l’islamisation de la région a été EXTREMEMENT lente, parce que les bouddhistes n’avaient aucune envie de se laisser faire face à des envahisseurs barbares qui massacraient les ermites, les familles, hommes, femmes, enfants, et détruisaient les récoltes que les villageois arrivaient à faire pousser avec grand peine dans ce désert de pierres. Ce n’est que lorsque les premiers arabes ont été remplacés par les califes abbassides que l’islamisation de la région a été plus rapide… tout simplement parce qu’ils avaient fini de massacrer toutes les populations bouddhistes qui vivaient là depuis le premier siècle après JC (lorsque les grecs ont été présents en Afghanistan c’est uniquement dans la partie ouest de cette région, et plus tard les turcs n’ont été présents que dans la partie nord de l’Afghanistan. En Hindou Kouch les bouddhistes sont restés tranquilles depuis leur arrivée au 1er siècle jusqu’à l’invasion des arabes vers 655 après des premières incursions relativement rares de la part d’observateurs à partir de 650). Les arabes ont toujours eu une haine totale et féroce envers tout ce qui leur semblait “polythéiste”, et c’est même inscrit à d’innombrables reprises dans le Coran. Alors c’est dire si les bouddhistes n’ont pas le moindre apport dans la construction de l’Islam !
Il n’y avait jamais eu de bouddhistes plus à l’ouest que cette région, ni avant l’invention de l’Islam, ni après.
C’est une première chose à savoir.
Ensuite, le bouddhisme est une philosophie qui est basée sur un principe extrêmement simple : tout est centré sur la nécessité d’abolir la souffrance et de propager la paix à des peuples qui acceptent le dialogue. C’est tout. Le bouddhisme est un monde complexe, mais qui est entièrement basé sur cet unique principe fondamental. Cela s’appelle les “quatre nobles vérités”. Et la mise en pratique est faite par ce qu’on appelle le “noble sentier octuple” qui sont huit principes fondamentaux à respecter dans la vie du bouddhiste. Point. Tout est là! Le reste, ce ne sont rien d’autre que des pratiques qui varient suivant les régions et suivant les époques, soit pour commémorer un événement passé (la date de la naissance de Siddharta Gautama, etc.) soit pour marquer par des pratiques à valeurs de symboles des moments importants dans la vie de l’homme ou de la femme. Et d’une région à l’autre, le syncrétisme avec des religions déjà présentes a fait que des populations ont intégré le bouddhisme dans leurs religions puisque le bouddhisme est compatible avec tout ce qui est philosophie ou religion pacifique, que ces religions locales aient un ou plusieurs “dieux” voire pas du tout, le bouddhisme lui-même n’en ayant aucun. C’est tout ! C’est diamétralement opposé aux principes de l’Islam qui sont basés avant tout sur la guerre, le sujet le plus abondant dans le Coran.
Par ailleurs le bouddhisme, comme je l’ai rappelé plus haut, n’est pas une religion. Il n’y a aucun dieu dans le bouddhisme. Ce qui pour les occidentaux ressemble à des “prières” dans des temples ne sont pas des prières, ce sont des récitations de sutras rédigés pour permettre de comprendre les subtilités de la représentation bouddhiste du monde et de l’homme. Bouddha n’est aucunement un dieu, il n’est pas autre chose qu’un modèle qu’on souhaite suivre. Et si on se prosterne devant une de ses statues ce n’est aucunement en le mentalisant comme un dieu, mais par respect pour avoir été le premier à avoir exprimé en mots les concepts du bouddhisme, concepts qui ont permis une évolution considérable de la paix dans le coeur de l’homme en Asie. Les occidentaux ont une idée profondément fausse de ce qu’est le bouddhisme. Même la notion de “moine” n’a pas grand chose à voir avec le sens de ce mot dans le christianisme.
“Des vizirs de confession bouddhiste” c’est une expression qui contient de multiples non-sens.
Quant aux parallèles que fait Gross avec les pratiques du bouddhisme, même à cette époque du 7° siècle, ils relèvent de véritables délires. J’en prends quelques-uns au hasard:
“The time when most Buddhist young men become monks is the rainy season, which in Buddhism is marked by two big ceremonies. It lasts exactly three months.”
C’est faux. Suivant les écoles indiennes (trois écoles), tibétaines (une seule école au VII° siècle, cinq aujourd’hui), chinoises (huit écoles), vietnamiennes, (deux écoles), birmane (une école), thaïlandaise (une école), etc. (le bouddhisme est entré beaucoup plus tard au Japon) il pouvait y avoir une ou deux ou trois cérémonies pour devenir moine. Si on est bouddhiste de naissance, on est bouddhiste de naissance, chose qui va de soi et ne nécessite aucune cérémonie. Si on veut devenir bouddhiste sans être moine, on peut le faire sans aucune cérémonie si c’est par “adhésion” aux valeurs bouddhistes sans choix d’un courant particulier, sinon si on choisit un courant particulier cela se fait en une unique cérémonie qui s’appelle la “prise de refuge” au cours de laquelle on s’engage à respecter l’intégrité du bouddha (la personne qui a formalisé l’enseignement il y a 2500 ans), du dharma (son enseignement), et de la sangha (la communauté des bouddhistes dans le monde entier). Si plus tard on souhaite devenir moine, il y aura entre une et trois cérémonies.
1- Une cérémonie d’affirmation (suivant l’école) dans laquelle on affirme publiquement à la sangha (c’est à dire à la communauté) qu’on veut devenir moine.
2- Une cérémonie de prononciation des voeux de moine. Au cours de cette cérémonie on vous donne aussi les instructions pour faire votre Kasaya (car il faut la faire soi-même, c’est tout un apprentissage de méditation pendant une activité nécessitant une grande concentration). La Kasaya est le célèbre vêtement ocre des moines bouddhistes. En Chine on la nomme Jiasha, au Japon on la nomme Kesa, au Vietnam on la nomme Gasa, mais tous ces termes sont des transcriptions du mot sanscrit original Kesaya.
3- Une cérémonie d’ordination. qui dure entre une demi-journée et une journée (suivant les écoles) et au cours de laquelle il se passe beaucoup de choses importantes, tant sur le plan symbolique que sur le plan de l’expression des engagements de la personne dans sa future vie de moine. C’est aussi au cours de cette cérémonie qu’on se fait raser le crâne pour la première fois, tout simplement pour marquer qu’on se détache de tout orgueil et de toute volonté de richesse. On peut se raser le crâne aussi tout simplement par choix, pour les mêmes raisons, sans devenir moine et en étant même marié. C’est d’ailleurs mon cas.
Dans certaines écoles ou suivant le postulant (s’il a déjà fait une retraite dans le monastère par exemple) on peut faire les trois en un (les instructions pour la fabrication de la kesaya étant déjà données), ou les deux premières en une et l’ordination à part, etc.
Et cela ne dure pas “exactement” trois mois. Cela peut durer entre 15 jours et un an. Sans parler de la retraite de trois ans trois mois trois jours si on désire devenir moine à vie, car on peut aussi devenir moine pour une durée déterminée, généralement c’est au minimum trois ans (donc un peu plus de six ans en comptant la retraite de trois ans trois moins trois jours). D’où vient cette durée de trois mois que Gross a pris pour étayer son argument ? Mystère…
Et devenir moine n’implique pas obligatoirement de vivre dans un monastère. On peut aussi vivre en ville et avoir une vie civile comme tout le monde. Un impératif: la chasteté est requise durant tout le temps où on reste moine. Mais personne ne vous contrôlera, c’est une affaire entre soi et sa conscience… donc entre soi et son karma. Dès le moindre coup de canif à cette règle, même sous forme de tentation devenant obsédante sans même la réaliser, il faut alors très sérieusement revoir sa sincérité à être moine bouddhiste (ça serait la même chose pour tout moine chrétien, d’ailleurs).
Et toutes ces écoles sont parfois les mêmes d’un pays à l’autre, ou des subdivisions entre les deux grands courants que sont la Mahayana (et sa variante le Vajrayana) et le Hinayana (et son ancêtre, le Theravada). Et tout cela vit en parfaite harmonie, en paix, les écoles ne se font aucune guerre, elles se rencontrent même, pour des relations voire pour des fêtes communes, elles sont simplement des évolutions progressives locales dues aux textes des patriarches locaux dans cet immense continent, mais toujours sur les mêmes fondations, celles de l’enseignement de Siddharta Gautama, dit Shakyamuni, dit le Bouddha.
Quand aux trois mois pluvieux auxquels fait mention Gross, ce sont tout simplement les trois mois de grande mousson dans toute l’Asie. Je ne vois pas du tout ce que cela vient faire dans ses arguments. Pour ne conserver que la période de trois mois (et les trois mois pluvieux de surcroît) et évacuer d’un revers de main toutes les autres durées ? Parce qu’en plus c’est faux, on peut devenir moine à n’importe quel moment de l’année. Et ça peut durer même un an, voire plus.
“The socalled saʿy (running from Ṣafā to Marwa during the pilgrimage) is an activity totally unknown in normal Islamic life. It has, however, a parallel in Buddhist “walking meditation,” if the pace is slowed.”
Strictement rien à voir, tant dans la façon dont c’est pratiqué que dans l’esprit dans lequel c’est pratiqué. Et Gross oublie un autre courant considérable de l’Islam et dont les sources sont même très antérieures à l’Islam… et justement centrées sur la Perse : c’est le soufisme, qui a abondamment puisé dans des pratiques plus anciennes que l’Islam en Turquie, en Syrie, en Irak et jusqu’en Perse aryenne et où existe aussi cette marche sur une grande distance et une foultitude de choses qui ont été reprises par les soufis dans leur pratique.
A titre d’information, la marche méditative bouddhiste, qu’on appelle JingXing en chinois et Kinhin en japonais (et cette pratique n’existe que dans le ch’an chinois et le zen japonais), est une marche qui se pratique tout simplement dans un jardin voire dans une simple pièce… et qui dure au grand maximum une demi-heure, car c’est très éprouvant pour le mental. On la pratique soi seul soit en petit groupe d’au maximum une dizaine de personnes. C’est une forme très poussée de ce qu’on appelle la “méditation de pleine conscience” où pendant le temps de cette marche très lente on exerce son mental à rester concentré sur chaque pas et sur chaque chose qui se produit dans le corps (les contractions, la respiration, les bruits, etc.) parce que c’est une habituation utile au mental pour intensifier plus aisément la concentration durant la méditation assise. Ca peut être très épuisant, car le mental est concentré non pas sur des impressions statiques mais sur une foule de ressentis dynamiques dans le corps, les muscles, les déséquilibres temporaires d’un pas au suivant, la stature, l’orthostatisme, etc. Strictement rien à voir avec un pèlerinage d’une colline à une autre comme font le musulmans entre la colline de Ṣafā et la colline de Marwa et pour des raisons qui n’ont strictement rien à voir, et dans un état d’esprit qui n’a lui aussi rien à voir.
“Both a Buddhist temple and the Kaʿba are circumambulated, a practice normally unknown in Islam. The direction in Buddhism is clockwise, except during funerals (as in Islam).”
Là aussi il met en relation deux choses qui n’ont strictement rien à voir. La circumambulation ne se fait pas autour d’un temple, mais autour d’un petit édifice qui contient des moulins à prières sur tout son pourtour et une statue de Bouddha en son centre. Et cette pratique n’existe même pas en Inde, elle n’existe qu’au Tibet et dans les deux petits pays qui ont adopté le bouddhisme tibétain (le Népal et le Bhoutan), c’est à dire les trois pays où le bouddhisme est arrivé tardivement et s’est ajouté à la religion Bön qui existait depuis des siècles dans ces trois pays. C’est par un syncrétisme entre le bouddhisme et la religion Bön (vraie religion celle-là puisqu’elle relie l’homme à des dieux) que le bouddhisme tibétain a pris un aspect très différent des autres bouddhismes présents partout en Asie. En plus la circumambulation des musulmans autour de la Ka’aba se fait dans le sens inverse de celui des bouddhistes tibétains autour de leur petit temple de moulins à prière !… ce qui est le pire de tout pour un bouddhiste puisque ce serait vouloir aller dans le sens inverse de la roue du dharma qui symbolise la marche naturelle du temps ! Et cette circumambulation des bouddhistes tibétains n’est JAMAIS dans le sens inverse, même lors de funérailles, car dans le bouddhisme la mort n’est pas un retour en arrière (ni même une fin) mais une étape de continuité entre deux vies successives. La roue tourne donc absolument toujours dans le même sens.
Tout le reste de ce que décrit Gross est à l’avenant. Il faut se rappeler que l’article de Gross porte le titre “Early Islam: An Alternative Scenario of its Emergence” et que ses arguments reposent sur des délires et des convergences forcées par l’auteur en allant jusqu’à modifier les réalités pour les faire coller avec son idée. Il a l’imagination très fertile et invente totalement un bouddhisme complètement imaginaire comme l’ont fait bien des auteurs au XIX° siècle et dans toute la première moitié du XX° siècle. Dans sa recherche “alternative” de l’histoire de l’émergence de l’Islam il est à des années-lumière du travail autrement plus sérieux des vrais chercheurs contemporains et autrement mieux documentés que sont Sami Aldeeb, Edouard-Marie Gallez, Robert Kerr, Patricia Crone, Manfred Kropp, Jean-Jacques Walter, Odon Lafontaine, Anne-Marie Delcambre… Là on est vraiment avec des auteurs très sérieux et qui ne mélangent pas les torchons avec les serviettes et n’inventent pas des choses imaginaires pour faire intervenir des bouddhistes dans un Islam dont tout est diamétralement opposé au bouddhisme.
“Des vizirs de confession bouddhiste” c’est une incompatibilité qui dénote une méconnaissance totale du bouddhisme, une aberration aussi grande que de parler de “druides de confession taoiste” en se basant tout simplement sur l’observation qu’il y a quelques très vagues ressemblances dans leurs pratiques liées à la nature, alors qu’il n’y a pas le moindre rapport entre les uns et les autres, ni dans leurs philosophies ni dans leurs buts ni dans leurs croyances (résolument incompatibles) ni dans leur espace géographique.
En toute amitié,
Albert
Franco-chinois de 58 ans
Bouddhiste de naissance, depuis des générations se perdant dans la nuit des temps du côté de ma mère, chrétienne par ailleurs (le bouddhisme n’est pas incompatible avec le christianisme, vraie religion de paix, alors qu’il est résolument incompatible avec l’Islam, secte politique pseudo-religieuse entièrement tournée vers la guerre et l’ultra-violence).
Merci Albert pour vos précisions, j’ai bien mis un conditionnel car moi-même cela m’a semblé nouveau cette idée. La vérité je n’ai pas encore exploré la fabrication du rite islamique de la Mecque. On sait presque rien sur les nabatéens et leurs rites.
Au début de l’islam, dans les premiers tafsirs, l’enfant du sacrifice était bien Isaac donc il n’y avait certainement pas de célébration de la “dédicace” de la Ka’aba par Ismaêl. Donc que faisaient-ils à la Mecque, que célébraient-ils et comment ont ils fabriqué, justifié le rite mecquois au début? Mystère?
Je vais me plonger bientôt dans les hadiths pour pister les sources. Pour l’instant je n’ai étudié à fond que le Coran où il n’y aucune source du rite mecquois. Je cherche aussi des sources pour les houris. Car dans le judéo-christianisme je ne vois rien qui ait pu donner des idées d’un paradis ultra-matériel.
Etrange que le groupe Inarah, très sérieux est laissé passé cela dans ses publications.
Amitiés
Il est vrai que la façon dont ont été construits les mythes fondateurs de l’Islam est extrêmement complexe déjà au départ, mais rendue encore plus complexe par les très nombreuses additions et transformations faites par les premiers califes, surtout jusqu’à Othman. Je pense que lorsque Ali a pris la succession après Othman, les choses étaient définitivement en place depuis la fin de son prédécesseur, Othman.
Pour ce qui est du groupe Inarah, je pense qu’ils ont laissé Gross s’exprimer, de façon à conserver entre eux une attitude démocratique, même s’il est évident qu’il n’a pas du tout été suivi vu les délires de sa thèse.
Amitiés!
Selon l’Islam, je suis voué à l’enfer. Et, comme j’ai le choix de mon enfer préféré, le mien s’appelle al hutama.
Bonne pioche.
De toutes façons c’est le même enfer pour tout le monde. Les hadiths sont assez sympathiques de décrire plutôt bien l’enfer (manifestement les rédacteurs des hadiths ont du en faire la chaude expérience pour être aussi renseignés).
L’enfer est un gouffre très profond. Ouh là là ! Trèèèès profond ! Il n’y a pas plusieurs enfers, il n’y en a qu’un. Mais avec 7 niveaux successifs. Et c’est comme l’escalier d’un immeuble (y a pas d’ascenseur dans l’enfer) : pour descendre d’un étage supplémentaire en sous-sol il faut avoir fait son temps de stage à l’étage supérieur… et ainsi de suite de plus en plus profond.
A chaque étage vers lequel on descend, la température sera 70 fois plus importante qu’à l’étage supérieur. Donc au septième et dernier sous-sol, la température est de 11.649.000.000 de fois plus élevée qu’au premier sous-sol (j’ai fait le calcul, je n’ai pas fait l’expérience).
Les hadiths ne disent pas quelle est la température au premier sous-sol. Mais on imagine qu’il y fait déjà très chaud. Mieux vaut emporter à boire.
Et puis on reste 1000 ans au premier sous-sol, 1000 fois 1000 ans au deuxième sous-sol, 1000 fois 1000 fois 1000 ans au troisième sous-sol, etc. On a effectivement le temps de voir le temps passer. Mieux vaut emporter de la lecture (une Bible sur pages ignifuges est vivement conseillée) et BEAUCOUP à boire dans sa tombe ! Les noyés auront peut-être plus de chance que les autres. Ca doit être la raison pour laquelle Allah a fait pousser les musulmans dans le désert comme les cactus. Pour éviter que les petits malins emportent de l’eau dans leur tombe…
Et l’escalier entre chaque niveau de sous-sol contient 70 marches et on reste un an à poireauter sur chaque marche, le temps de prier tout son soul. A chaque étage on accède à l’escalier par une porte pour pouvoir descendre au niveau inférieur.
Et attention, là où c’est vraiment risible (la partie ci-dessus était très sérieuse en comparaison) c’est que… les femmes n’empruntent pas les mêmes escaliers que les hommes ! Forbidden ! Verboten ! Pour les femmes, les marches de leur escalier sont probablement… branlantes.
😀 😀 😀
– Les hypocrites et les gens qui n’ont pas cru à ce qui est écrit dans la sourate 5 (Al-Maidah, je vous conseille de la lire*) iront cuire à feu doux dans le premier sous-sol (qui se nomme Al-Hawiya), pendant 1000 ans.
– Les mécréants iront cuire à feu doux dans le premier sous-sol Al-Hawiya pendant 1000 ans puis emprunteront l’escalier (prière de ne pas se tromper d’escalier mesdames, il y en a un réservé pour vous, c’est comme les toilettes au sous-sol du restaurant) qu’ils descendront pendant 70 ans à raison d’un an par marche pour arriver au deuxième sous-sol nommé Al-Jahim où il cuiront à feu moyen (70 fois plus fort qu’à l’étage supérieur) pendant 1000 fois 1000 ans, puis remonteront passer 1000 ans au premier sous-sol avant de ressortir enfin prendre une douche froide quelque part du côté de la Mecque (où les douches froides sont quand même rares).
Et ainsi de çuite. Les sabéens s’arrêteront au troisième sous-sol après avoir fait un stage de 1000 ans au premier sous-sol puis un stage de 1000 fois 1000 ans au deuxième sous-sol 70 fois plus chaud que le premier sous-sol pour arriver à ce troisième sous-sol (nommé parfois Sakar parfois Al-Sa’in, 70 fois plus chaud que le deuxième sous-sol) où ils passeront 1000 fois 1000 fois 1000 ans puis remonteront passer 1000 fois 1000 ans dans le deuxième sous-sol puis remonteront à nouveau 1000 ans dans le premier sous-sol pour enfin avoir le droit de prendre leur douche au rez-de-chaussée.
Et ainsi de çuite (oui j’ai mis un ç cédille pour faire petit jeu de mot un peu mauvais, je le reconnais)
Sous Sakar le quatrième niveau est Lathda pour ceux qui bien que musulmans ont cédé à Satan à divers moments de leur vie.
Sous Lathda le cinquième niveau est El-Hotama pour les chrétiens.
Sous El-Hotama le sixième niveau est El-Uzaïr pour les juifs (Uzaïr est le nom arabe de Esdras).
Et quand l’Archange Djibril a révélé à Momo pour qui était réservé le septième niveau, Momo s’est évanoui. Car le septième niveau est réservé à tous ceux… qui ont péché au moins une fois dans leur vie et sont morts sans s’être jamais repenti. C’est à dire que quasiment tous le monde, quel que soit ses croyances religieuses, même les musulmans, sont voués au septième niveau !!! Ca donne une idée de la sévérité d’Allah même pour les siens… Gloups !
Ensuite, une fois revenus au “rez-de-chaussée” il y a trois cas qui se présentent:
1. Les mécréants (ceux qui étaient athées ou polythéistes) disparaissent dans le néant. Pas de paradis pour eux, y a pas assez de place, et puis ils avaient qu’à croire au moins en quelque chose. Avis aux socialistes et communistes ! Vous voyez ce qui vous attend…
2. Les juifs vont dans le premier niveau de paradis, le plus élémentaire. On y couche par terre. Et pour boire il faut aller chercher l’eau froide au puits.
3. Les chrétiens vont dans le deuxième niveau de paradis, un peu plus confortable que celui des juifs. On y couche dans des lits à ressorts, sans sommier, et il y a l’eau froide au robinet.
4. Ceux qui bien que musulmans ont cédé à Satan à divers moments de leur vie vont dans le troisième niveau de paradis. On y couche dans des lits à ressorts avec sommier, et il y a l’eau froide au robinet.
5. Les sabéens vont dans le quatrième niveau de paradis. On y couche dans des lits à ressorts avec sommier et matelas, et il y a l’eau froide au robinet.
6. Les musulmans qui ont vécu sans jamais céder à Satan tout au long de leur vie vont dans le cinquième niveau de paradis où coule le lait, le miel, etc. Là, c’est l’hôtel une étoile. Il y a l’eau chaude au robinet.
7. Les musulmans qui sont morts en guerre vont dans le sixième niveau de paradis où on trouve de beaux éphèbes qui servent d’esclaves (et plus si affinités). Hôtel deux étoiles
8. Les musulmans qui sont morts en martyrs dans le djihad vont dans le septième niveau de paradis. Hôtel trois étoiles, celui qui offre 72 putes qui restent vierges quand même (s’il y en a de disponibles, car à certaines époques de l’humanité ça se bouscule au portillon pour y avoir droit) mais dont on ne sait jamais vraiment si elles vont filer la chtouille ou pas (c’est le petit secret de Momo, qu’il n’a pas voulu révéler dans son roman).
Nota : les noms des niveaux de l’enfer varient légèrement d’un auteur de hadiths à un autre. Je n’ai jamais trouvé les noms des niveaux du paradis, mais j’ai encore espoir car je suis loin d’avoir lu tous les hadiths.
* https://www.coran-francais.com/coran-francais-sourate-5-0.html
“Ensuite, une fois revenus au « rez-de-chaussée » il y a trois cas qui se présentent:”
Huit.
(je deviens très mauvais en calcul, moi, va falloir que je consulte un rebouteux)
Merci pour ces détails on apprécie la précision scientifique des visions!
“Donc au septième et dernier sous-sol, la température est de 11.649.000.000 de fois plus élevée qu’au premier sous-sol (j’ai fait le calcul, je n’ai pas fait l’expérience).”
Lorsque j’étais dans les pays musulmans, j’ai moi-même entendu des niaiseries du genre :” Une femme, car impure et peu sensible aux préceptes de la religion, ne va jamais immédiatement au paradis ! Elle doit d’abord se laver de ses nombreux péchés !”( ???) Peut-être qu’il y a une machine spéciale avec DAESH qui lave plus blanc que blanc ? Haaa !
Oui, mais la lessive MOMO fut la grande première. D’ailleurs elle a très vite lavé tout le Maghreb et une grande partie du Moyen-Orient de l’Asie centrale.
D’ailleurs les musulmans, encore aujourd’hui, ne cessent de nous le rabâcher dans les médias, sur Internet, dans les rayons halal, sur les marchés et dans leurs prières de rue, partout où ils s’imposent leur slogan c’est:
“MOMO, la lessive qu’il vous faut !”
J’ai lu au début ” la religion appel l’homme a être meilleur !!!
Désolé ; MAIS se n’est pas la religion qui le rend meilleur MAIS la spiritualité .
La religion est un poison .
Au nom de la religion ; combien de morts ?
il faut s’entendre sur les mots.
cela semble un peu artificiel d’opposer spiritualité et religion, ou religion et foi.
Car ce qu’on reproche à la “religion” dans ces cas-là, on peut aussi le retrouver dans les déviances de spiritualités ou dans celles de la foi.
Ce n’est ni la religion ni la spiritualité qui constitue le poison. C’est ce qu’on en fait.
Tout le problème est là, il y a de ces véhicules obsolètes.
Un reflet d’astre qui n’éclaire pas du tout,
Momo under the lighst…
Nous devenons plus cultivés en lisant les écrits des spécialistes, eux-mêmes de grands lecteurs.
Intéressant. Le titre est fort bien choisi.
voir
https://actubible.wordpress.com/2016/12/02/allah-dieu-de-la-lune/
https://actubible.wordpress.com/2016/11/30/lhistoire-incroyable-du-coran/