Publié par Guy Millière le 23 novembre 2017

C’était le 13 novembre dernier le deuxième anniversaire des attentats djihadistes commis à Paris et à Saint Denis, et qui ont coûté la vie à cent trente personnes.

Il y eut un lâcher de ballons multicolores, des fleurs déposées: c’est de cette façon que, dans le monde occidental aujourd’hui, on rend hommage aux victimes. Parfois s’ajoutent des bougies et des ours en peluche.

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Les plaques censées rappeler ce qui s’est passé ont été visibles une fois de plus et on a pu constater une fois de plus ce qui y était inscrit: les victimes, disent les plaques, ont été assassinées. Les mots “djihad”, “islam radical” ou “islamisme” sont des mots qui se trouvent désormais omis autant que faire se peut. Le mot “terrorisme” lui-même est laissé de côté.

Le mot “assassinat” a encore droit de cité, mais au train où vont les choses, il pourrait lui-même disparaître un jour, car il pourrait paraître offensant pour les assassins.

C’est ainsi qu’on efface la mémoire collective. C’est ainsi qu’avance la soumission

Ceux qui sont tombés victimes de la barbarie nazie pendant la Deuxième Guerre mondiale bénéficient de plaques sur lesquelles les auteurs des meurtres sont indiquées, mais en 1945, on osait encore nommer ce qui doit l’être. Autre temps, autres mœurs.

Le passant distrait qui apercevra les plaques posées devant le Bataclan et ailleurs dans quelques années pourra se demander par qui et pourquoi des gens ont été assassinés en novembre 2015. S’il ne fait preuve d’aucune curiosité, il restera dans l’ignorance.

C’est ainsi qu’on efface la mémoire collective. C’est ainsi qu’avance la soumission.

Les dirigeants politiques, en Europe occidentale, particulièrement et plus nettement encore en France que dans d’autres pays, ont peur.

  • Le fondement de leur peur est la présence croissante d’une population musulmane sur leur territoire, et la France est le premier pays musulman d’Europe.
  • Le fondement de leur peur est que la population musulmane croît en nombre et en proportion.
  • Le fondement de leur peur est que la population musulmane vivant dans le monde occidental ne s’intègre guère, vit toujours davantage sur des territoires qui ressemblent à des territoires étrangers sur le sol de pays occidentaux, peut aisément devenir violente, faire des émeutes, former des cellules qui organiseront des attentats. La population musulmane en France s’intègre de moins en moins, dispose de près de six cents territoires qui ne sont plus vraiment des territoires français ; a commis, commet et commettra des violences ; a été responsable d’émeutes toujours à même de se reproduire ; a vu se former des cellules qui ont organisé, organisent et organiseront des attentats.
  • Le fondement de la peur est qu’en conséquence de l’augmentation du nombre de musulmans, le vote musulman dans le monde occidental compte de plus en plus et, dans un pays tel que la France, ce vote compte désormais à un point tel qu’il peut faire basculer des élections dans une direction ou dans une autre.
  • Le fondement de la peur est aussi financier: les investissements venus du monde musulman depuis les chocs pétroliers des années 1970 ont été très importants dans tout le monde occidental, et aucun pays occidental ne veut voir partir ces investissements vers d’autres pays occidentaux qui se conduiraient de manière plus docile. La France a reçu des investissements massifs venus de divers pays musulmans, et elle entend d’autant plus les garder que sa situation financière est précaire.

Résulte de la peur, la docilité, qui fait la soumission.

Les hommages aux victimes d’attentats sont empreints de docilité et de soumission.

Il m’arrive encore de me demander où en sera la France dans deux ou trois décennies, mais je me le demande de moins en moins : je crains de connaître la réponse

Ils vont de pair avec le maintien de vaines et grotesques structures de “déradicalisation”, avec l’acceptation du retour de djihadistes de Syrie, et avec la loi antiterroriste que le gouvernement ose encore appeler loi antiterroriste, mais où le nom de la menace terroriste n’est mentionné nulle part, tout comme il n’est pas mentionné sur les plaques posées devant le Bataclan et ailleurs.

Il m’arrive encore de me demander où en sera la France dans deux ou trois décennies, mais je me le demande de moins en moins : je crains de connaître la réponse.

Je veux encore espérer un sursaut, mais j’espère de moins en moins.

© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.

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