On est parfois surpris des extrapolations faites à partir du récit de la Nativité.
“l’enfant de Bethléem est souvent intronisé comme le premier nouveau-né représentant des « sans papiers », alors que Joseph et son épouse Marie se sont rendus à Bethléem, à la demande des autorités romaines, pour se faire enregistrer !
L’amalgame anachronique de concepts idéologiques modernes avec les événements autour de la naissance d’un petit enfant de Judée, nommé Yeshua, déformera la réalité historique et le sens spirituel de l’événement.
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Je ne parle pas ici de certaines récupérations hasardeuses d’un enfant Jésus subitement privé de sa judéïté et de son époque, pour le transformer en réfugié du Moyen Orient. Arafat a abondamment procédé à une captation d’héritage spirituel en faisant de Jésus le premier feddayin palestinien !
Mais on trouve parfois des commentaires de presse qui intronisent l’enfant de Bethléem comme le premier nouveau-né représentant des « sans papiers ». Retournement de situation plutôt paradoxal lorsque l’on peut lire dans les évangiles que Joseph et son épouse Marie se sont rendus à Bethléem, à la demande des autorités romaines, précisément pour y décliner leur identité et se faire enregistrer officiellement avec leur fils!
C’est dans le même ordre d’idées que le 19ème siècle n’a pas hésité à mythologiser Joseph, père adoptif de Jésus : du simple fait qu’il était charpentier, il s’est retrouvé promu figure emblématique des prolétaires. A tort, car s’il est vrai que tout travailleur, même au bas de l’échelle sociale est digne de reconnaissance et de respect, on sait aujourd’hui que le statut de charpentier dans la Judée du 1er siècle est plutôt celui d’un homme instruit et aisé, qui gagne bien sa vie, car sa compétence artisanale est polyvalente : il est performant dans la construction de poutraisons comme dans la fabrication de meubles et d’objets d’art, parfois même dans la taille de pierres.
Quoi qu’il en soit, Jésus est effectivement porteur d’espérance, mais pas en étant récupéré au service d’un esprit partisan. Cela veut dire que l’utilisation biaisée du récit de la Nativité confirme toute la fragilité de cet événement survenu dans la plus grande humilité. Mais cette vulnérabilité fait partie avec tout le réalisme possible de l’identité de Jésus et de la mission qu’il a assumée. Nous savons que cet enfant instruit dans la Torah est devenu le maître d’un nouvel art de vivre au sein d’un peuple témoin environné de nations païennes hostiles. Jésus a clairement choisi de dépasser tous les clivages, anciens et modernes, pour offrir à tous un chemin d’humanité solidaire libéré des manipulations politiciennes et axé sur la réalité à venir appelée Royaume de Dieu.
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Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Abbé Alain René Arbez, prêtre catholique, pour Dreuz.info.
Eh non, Jesus n’est pas Issah le prophète mais le Fils de Dieu.
Saint Joseph était de la Maison royale de David, donc il était prince du sang et pas prolétaire. Marie, que nous appelons à juste titre “Notre Dame” était elle aussi de la Maison de David et donc de sang royal.
Bonjour mon Père,
J’aurais aimé vous voir faire preuve de davantage d’audace dans la description que vous donnez de l’identité et de la mission de Celui qui est le sujet et le centre de la Nativité : Jésus-Christ n’est pas seulement ni même principalement “le maître d’un nouvel art de vivre” pour vous citer mais Il est, représente, littéralement, infiniment plus que cela : Jésus-Christ est Dieu, le Fils, Dieu la Parle incarnée, Sauveur de l’humanité, devant qui tout genoux fléchira un jour.
Pour donner aux lecteurs de Dreuz un aperçu de qui est vraiment Jésus, voici la première partie du texte utilisé dans la liturgie de l’Eglise catholique, texte qui s’appelle Symbole de Nicée-Constantinople :
“Je crois en un seul Dieu, le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, de l’univers visible et invisible.
Je crois en un seul Seigneur, Jésus-Christ, le Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles ; il est Dieu, né de Dieu, lumière, née de la lumière, vrai Dieu, né du vrai Dieu. Engendré, non pas créé, de même nature que le Père, et par lui tout a été fait. Pour nous les hommes, et pour notre salut, il descendit du ciel ; par l’Esprit-Saint, il a pris chair de la Vierge Marie, et s’est fait homme. Crucifié pour nous sous Ponce Pilate, il souffrit sa passion et fut mis au tombeau. Il ressuscita le troisième jour, conformément aux Écritures, et il monta au ciel ; il est assis à la droite du Père. Il reviendra dans la gloire, pour juger les vivants et les morts ; et son règne n’aura pas de fin …”
Amen !
Portez-vous bien.
mon but n’était pas de commenter le credo ou de développer ici ce que signifie le mystère de l’incarnation,
mais simplement de décortiquer la récupération déviante de l’enfant Jésus à des fins politiques, y compris dans certains milieux chrétiens…
Votre but M. l’abbé, n’était pas de commenter le Credo. On pouvait pourtant penser que des commentaires se feraient dans ce sens.
La mauvaise foi d’Arafat ainsi que des “belles âmes” est sidérante, comme c’est juste de le rappeler !
On raconte aussi aux enfants qu’un méchant aubergiste avait jeté dehors les jeunes époux qui n’avaient pas d’argent (salauds de riches qui n’accueillent pas tous les immigrés).
Le texte grec de St Luc ch. 2 dit bien que le caravansérail ne “convenait” pas pour Marie (prête à accoucher). On imagine facilement le bruit, la bousculade, les chameaux. Ce début de texte rend hommage l’efficacité de St Joseph qui trouvait toujours la meilleure solution pour le bien de Marie et de l’enfant.
J’apprécie que vous parliez de St Joseph : Jésus n’est pas né dans la misère, ni matérielle, ni morale, ni sociale. Il y bien eu quelques années de déracinement en Egypte – où se trouvait une communauté juive- et les deux traversées du Sinaï mais Joseph a du trouver facilement du travail comme excellent artisan. Ils avaient un âne, la Clio de l’époque…
Jésus n’était pas attaché aux bien matériels, il était simplement pauvre de coeur.
C’est tout de même mieux que de se draper dans une pauvreté ostentatoire.
D’ailleurs.. les pauvres ont horreur qu’on les appelle “les pauvres”.
Jésus adulte n’a jamais prôné la misère.
de plus il a préféré voir des riches devenir généreux plutôt que des pauvres cupides rester rancuniers.
Merci beaucoup cher Abbé ARBEZ, votre but était adéquat+++ en raison des dérives actuelles à ce sujet … et vous avez pleinement réussi à atteindre l’objectif visé.
Bravo, bon courage, encore merci et joyeux Noël !
PS: les ‘charpentiers’ de l’époque jouissaient peut-être du même statut social que les ‘ingénieurs en informatique’ actuellement.
je préfére de loin le texte du symbole de Nicée à celui récité actuellement
Avec ou sans « Filioque » ?
Matthieu 23:9
Et ne donnez à personne sur la terre le nom de Père; car vous n’avez qu’un seul Père, celui qui est dans les cieux.
Il est bon, effectivement de rappeler certaines choses fondamentales. Jésus n’était pas non plus un palestinien persécuté par les israéliens, n’en déplaise à Abbas.
Et puis il y a toutes les récupérations commerciales, culturelles et même cultuelles de cet événement. Au plan commercial, je pense aux petits Jésus en sucre et en chocolat qui décorent les pâtisseries de Noël … La fête de Noël et son histoire de crèche entre le bœuf et l’âne gris racontée aux enfants qui attendent surtout de déballer les cadeaux au pied du sapin. Et les parents endimanchés quelque peu nerveux parce que l’oncle Jules n’est pas encore arrivé et que la Dinde risque de refroidir … Et au plan cultuel, la messe de minuit obligatoire ou l’on doit faire semblant d’apprécier la chorale chevrotante de l’église qui nous ressert les vieux classiques pour la sempiternelle fois … Enfin, assis au fond de l’église, l’œil mi-clôt, ça aide à digérer la dinde …
Mais Noël ce n’est pas cela! Noël n’est pas un événement commercial, ni culturel, ni même cultuel. La religion, le commerce et la tradition ont récupéré un événement fondamental de l’histoire de l’humanité, qui concerne tous les hommes sans exception et que l’on réduit à un petit bébé dans une crèche … Noël n’appartient pas une religion mais à l’histoire universelle. La naissance de Jésus, c’est l’irruption, l’incarnation de Dieu sur Terre. Et Dieu a choisit de s’approcher de nous en prenant forme humaine, exactement comme nous tous. Et Jésus, comme nous tous, a été bébé. Mais il n’est pas resté bébé! Et un autre grief que l’on pourrait à juste titre nous reprocher consiste à infantiliser notre Sauveur. Et beaucoup de gens ne gardent de Jésus que l’image d’un bébé dans une crèche sur lequel on verse une larme à Noël.
Nos traditions aussi sont des extrapolations de la nativité qui mériteraient un sérieux dépoussiérage. Elles ne glorifient pas toujours notre Dieu et ne lui accordent pas toujours la place qui lui revient .
C’est bien connu que les Arabes sont des falsificateurs historiques; en effet, Jésus de Nazareth ne peut pas être “Palestinien” parce qu’à son époque cette région s’appelait “Royaume de Judée et d’Israël” ; une région que les musulmans ont envahie au 7ème siècle, soit 700 ans après la mort de Jésus ! de plus, le nom de “Palestine ” a été donné plus tard à cette région par l’empereur Hadrien pour punir les Juifs d’avoir refusé de croire aux Dieux Romains.
Oui. Il est dommage que les Israéliens aient mis bien du temps à comprendre en quoi
cette récupération en fgaveur du falestinisme les concerne au premier plan, en plus du pb de la récupération commerciale et banalisante qui concerne tout le monde.
Merci Monsieur l’Abbé Arbez pour votre article qui met en évidence le phénomène d’extrapolation.
Pour moi et j’en suis convaincu que “la nativité” (création du Monde et celle de Son Fils) ne peuvent êtres dissociées. (Question que je me pose régulièrement : pour qui le Père aurait-il créer l’Univers?)
Les deux ensembles sont une “Pierre” ou (Even “IL” ou Père + Fils) ils sont “les créateurs” de ce l’on appelle dans notre langage “le monde”.
Cette petite Pierre qui vient de nulle part, devient petit à petit une montagne et celà pour toujours. L’histoire nous dit que cette même Pierre a déjà détruit des empires (Daniel).
En conclusion je n’ose même pas imaginer que “Le Père et Son Fils” puissent ètres en aucune façon le porte-drapeau d’une cause politicienne ou religieuse…. qu’elles soient anciennes, actuelles ou futures.
L’enregistrement de notre identité est une réalité terrienne, mais cette Pierre qui connait tout, et j’en suis convaincu, peut aisaiment s’en passer.
Merçi à vous Monsieur l’Abbé et à Dreuz
Personnellement, je suis plutôt adepte de cette thèse d’un Jésus de papier…
https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/jesus-christ-figure-sublime-mais-198659
Cf. également l’ouvrage de Nanine Charbonnel, “Jésus-Christ, sublime figure de papier”.
Cordialement,
PS. C’est lié je pense à mon histoire personnelle, mon père non conforme refusé par sa mère à sa naissance, l’enfant suivant -lui vraiment bienvenu- naissant le jour de Noël, mon père par désir inconscient de reconnaissance de vouloir reconstruire alors l’Histoire Sainte : naissance d’un Joseph déguisé en Josick (moi-même), puis d’une soeur Marie… Donc de là, je préfère penser qu’il s’agit dans le réel d’un Jésus de papier ou encore d’un groupe de 7 personnes s’étant fait crucifié tour à tour… A noter que cette soeur de mon père est devenue religieuse, prof de philo et qu’une tante éloignée a vécu religieuse à… Bethléem…
Un contact me répond lapidairement : “Ces questions ont été traitées des milliers de fois depuis 2000 ans”.
Je lui répond : “Non, pas traitées Peter, surtout “mal traitées”. En fait Noël c’est la célébration de l’enfant conforme, au détriment de l’enfant réel, enfant maltraité par les mères. Plus que les autres, les musulmanes devraient célébrer Noël, la maltraitance de l’enfant étant chez elle une seconde nature. Il faut lire Alice Miller, notamment “Le drame de l’enfant doué”… mais il faut replacer cette vision dans le cadre d’une antiquité sacré car au coeur de la reconnaissance de la dégénérescence de nos propres parents, la révélation du vrai Dieu et de la véritable Sainte Femme, femme aux 12 étoiles.
Emile Mourey, comme tous les révélateurs, reste prisonnier de l’antiquité profane. Il est donc seul, criant dans le désert comme un bébé en attente d’une véritable reconnaissance parentale qui ne vient pas, ne viendra jamais… On ne peut rien n’espérer de parents également mal traités, ne pouvant que reproduire la maltraitance. Et c’est le syndrome de Stockholm : on aime et on défend ce qui nous a maltraité, car on n’a pas le choix, c’est une question de survie… C’était, car adulte on peut faire autrement, l’on a le choix, choix que l’on refuse de faire.
“Si nous partons du principe que tout le développement affectif d’un être humain (et son équilibre dont ce développement est la base) dépend dont la manière dont, dès les premiers jours et premières semaines de sa vie, ses parents ont vécus l’expression de ses besoins et ses sensations et y ont répondu, il nous faut admettre qu’ils ont jetées là les prémices d’une tragédie.” page 76
Ta réponse Peter est strictement identique à celui qui dit “si c’était vrai cela se saurait”. C’est d’un conformisme confondant, conformisme indispensable à la sauvegarde du bébé mais plus d’actualité.”
il est toujours passionnant de poser des questions qui permettent d’approfondir le message de foi dès l’origine.
mais franchement, l’auteur que vous citez titre son article “Jésus figure fictive”.
Qui de vraiment sérieux croit encore que Jésus n’a pas existé, à part des polémistes style libres penseurs du 19ème siècle? Décrypter l’enracinement de son témoignage spécifique, c’est autre chose, et il existe d’excellents travaux tant juifs que chrétiens sur le sujet.
Le mystère de la naissance de l’agneau, son sacrifice pascal, cela reste à expliquer. L’histoire de Jésus né à la fin de la 24ième heure un 24 décembre est une allégorie de cela. L’achévement des 24 vivants produit l’agneau…
Si les chercheurs indépendants du genre Emile Mourey avaient été un peu mieux respecté, la compréhension de tout ceci se serait faite jour. J’ai eu ce respect et donc l’amorce de la compréhension.
Ok, mais Jésus n’est pas né le 24 décembre, et en tout cas pendant plusieurs siècles l’Eglise n’a pas choisi cette date.
Soyons sport. Disons qu’il y a une chance sur 365, voire 366 s’il s’agissait d’une année bissextile, que Jésus soit né un 24 décembre?
Quelle importance a date?
L’important étant de fêter le Rédempteur.
Josick, je vous souhaite un doux et tendre Noël cette année. l’Eternel, si petit et si vulnérable que sa mère allaite : un mystère d’amour aussi prodigieux que la Résurrection ; c’est plus difficile de se faite tout petit que de montrer sa grandeur sublime.
Pardon!
“la date”
“Arafat a abondamment procédé à une captation d’héritage spirituel en faisant de Jésus le premier feddayin palestinien !”
Cela se comprend. “Palestine” quelle est ton histoire? Quels sont tes grands hommes, tes chefs, tes, rois, quels sont tes savants, tes bâtisseurs?
A chaque fois qu’une découverte archéologiques est faite en “Palestine” c’est soit juif, soit grec, soit romain ou byzantin. La preuve par l’archéologie. L’histoire de la “Palestine” commence avec Arafat. Récupérer la figure de Jésus pour un peuple sans histoire glorieuse c’est tentant d’autant plus que Jésus représente le christianisme dans le monde. Un peuple sans histoire devient ainsi le phare du monde.
Cette captation d’héritage culturel et spirituel est courant chez les musulmans. Les Turcs en ont donné l’exemple. Pour entrer dans l’union européenne ils ont récupéré l’héritage grec et chrétien de la “turquie”: Europe que serais-tu privée de tes racines anatoliennes? Comme si les Turcs avaient reçu dans leur biberon Homère (ils confondent avec Omar) et qu’ils auraient dans leur adn Saint Jean, la Vierge Marie, les conciles oecuméniques etc. Quand cela sert leurs intérêts, ils font main basse sur tout, tout en persécutant les derniers chrétiens qui restent à Constantinople.
Les musulmans n’ont aucun sens de la décence. Ils se sont réunis à Constantinople (istanbul) pour crier à la face du monde que Jérusalem n’est pas juive.