Publié par Dreuz Info le 25 novembre 2017

C’est en 1859, à Titusville, Pennsylvania, que jaillit le premier puits à vocation industrielle, destiné à l’éclairage. Le succès est immédiat et la spéculation, la course à la production et au transport sont déjà à l’œuvre. En 1870, Rockefeller fonde la Standard Oil Company et construit un véritable empire.

Historique

Au tournant du siècle, les Etats-Unis assurent les deux tiers de la production, devant la Russie, le Mexique, la Roumanie. En Europe, les ressources sont relativement rares et la prospection se fait en direction de nouveaux pays, au Moyen-Orient, en Iran, en Turquie.

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L’industrie pétrolière de l’Arabie saoudite est issue des explorations par des sociétés américaines, qui permirent de découvrir les plus gros gisements de pétrole du monde.

Jusque dans les années 30, sous les sables immobiles de l’est arabique, reposaient, insoupçonnées, les plus grandes réserves mondiales de cet or qu’on dit noir.

  • En 1933, le roi, par l’intermédiaire de St John Philby, attribua à la SOCAL (Standard Oil of California) les droits exclusifs de prospection et d’exploitation du pétrole dans la région Est de l’Arabie, ainsi que des droits spéciaux dans d’autres régions du royaume, ce pour une durée de 60 années, qui furent portées à 66 par la suite.
  • Une nouvelle entité, la California Arabian Standard Oil Company (CASOC), détenue à 50 % par la Socal (qui devint par la suite Chevron) et (à partir de 1937) à 50 % par la Texas Company (future Texaco), devint propriétaire de la concession en 1934.
  • En 1944, la Casoc fut renommée Arabian American Oil Company, mondialement connue sous son acronyme d’Aramco.
  • En 1948, la Standard Oil Company of New Jersey (qui prit par la suite le nom d’Esso puis celui d’Exxon) et la Socony-Vacuum Oil Company (l’ancêtre de Mobil) rejoignirent le capital de l’Aramco.
  • Les quatre compagnies, toutes américaines, restèrent jusqu’en 1973 les chevilles ouvrières du développement pétrolier en Arabie saoudite.
  • En 1973, l’Arabie saoudite s’arrogea 25 % des droits et des propriétés de l’Aramco. Cette réappropriation du patrimoine national conduisit le gouvernement à la prise de contrôle de l’Aramco dont elle acquit 60 % en 1974, puis 100 % en 1980. Officiellement renommée Saudi Arabian Oil Company ou Saoudi Aramco en 1988.

L’Arabie saoudite devient alors le premier producteur mondial de pétrole (devant la Russie et les États-Unis). Le pays détenant les deuxièmes plus grosses réserves mondiales.

Entre 1973 et 2002, l’Arabie Saoudite a reçu 2 000 milliards de dollars de revenus pétroliers.

Guerres de l’Occident au Moyen-Orient pour contrôler le pétrole « en vain »

Le pétrole, matière hautement stratégique, est fréquemment associé aux affrontements internationaux depuis le début du xxe siècle.

  • Dans les années vingt, le président américain Calvin Coolidge suggérait dès cette époque: « Il est probable que la suprématie des nations puisse être déterminée par la possession du pétrole. »
  • Au début de la Seconde Guerre mondiale, il fait déjà l’objet de tous les enjeux. Quand ils entrent en guerre, l’Allemagne et le Japon sont défavorisés du point de vue de l’accès aux ressources en pétrole et c’est ce qui détermine la stratégie du Blitzkrieg, cette « guerre-éclair » destinée à obtenir rapidement la victoire sur des pays producteurs. La défaite de Stalingrad va couper la route des Allemands vers les champs pétrolifères du Caucase.

Les années 50 voient s’intensifier les luttes d’influences dans les nouveaux pays producteurs.

  • La mise à jour de richesses pétrolières fabuleuses au Sahara a constitué la véritable raison de la guerre d’Algérie en1954.
  • Le 9 janvier 1968, le Koweït, la Libye et l’Arabie saoudite, trois États pétroliers arabes conservateurs, fondent l’OPAEP à Beyrouth, nouvelle organisation de coopération qui vise alors à séparer la production et la vente de pétrole de la politique d’embargo menée par certains pays arabes contre Israël lors de la guerre des Six Jours de 1967.

L’utilisation du pétrole comme arme dans la lutte contre Israël est régulièrement proposée lors des congrès des pays pétroliers arabes, mais il faut cette guerre pour que la décision soit votée.

  • En février 1971, le président Boumediène décide unilatéralement que l’Algérie est actionnaire majoritaire dans les sociétés françaises opérant sur son territoire et transforme les oléoducs en biens d’Etat. Des mesures semblables sont prises en Irak et en Libye.
  • Octobre 1973 est un tournant pour l’OPAEP lorsque les forces conjointes de l’Égypte et de la Syrie tentent d’envahir l’État d’Israël lors de la guerre de Kippour.
  • Dix jours après le début de la guerre, le 16 octobre 1973, le Koweït organise des réunions séparées entre la Ligue arabe et les membres de l’OPEP (dont l’Iran).
  • L’OPAEP décide alors de réduire sa production de pétrole de 5 % par mois « jusqu’à ce que les forces israéliennes soient complètement évacuées de tous les territoires arabes occupés lors de la guerre de 1967 ».
  • L’embargo va durer environ cinq mois avant qu’il ne soit levé en mars 1974 lors du Washington Oil Summit.
  • Les séquelles économiques vont se faire sentir pour le reste de la décennie (premier choc pétrolier).

Pour les pays exportateurs de pétrole, l’embargo est le premier signe de leur capacité à tirer parti de leur production à des fins politiques. Un certain nombre d’entre eux utilisent maintenant ce sentiment de puissance afin de renégocier les contrats passés avec les entreprises qui ont découvert et exploité leurs ressources. Ironiquement, les revenus ont augmenté considérablement, attestant de la dépendance des pays occidentaux vis-à-vis du pétrole.

  • A partir de 1975, l’URSS cherche à augmenter son influence dans les pays concernés par les grandes artères du transport pétrolier (Afrique de l’Est, Sud Yémen, Afghanistan), probablement en prévision de conflits ultérieurs. Mais l’écroulement du bloc de l’Est et la fin de la guerre froide à la fin des années 80 mettent fin à cette stratégie. Cet échec, ainsi que la chute de la production en Russie est sans doute à l’origine du maintien de sa souveraineté en Tchétchénie.
  • En mars 2003, la seconde guerre du Golfe permet à beaucoup d’entreprises européennes et américaines de profiter du pétrole irakien, prendre le contrôle des puits de pétrole du 4e détenteur de réserves; il s’agirait donc d’une raison motivée par les analystes de la géopolitique du pétrole.

Chantage pétrolier et corruption politique

On se souvient du scandale du programme “Pétrole contre nourriture » en 2004. Le quotidien irakien Al Mada publiait une liste de 270 personnalités au niveau mondial, parmi lesquels 21 Français, ayant reçu ce qu’il appelait des « coupons de pétrole de Saddam Hussein » pour aider l’Irak à obtenir la levée de l’embargo imposé par les Nations unies.

  • En 2011, le journal Libération révèle l’accord secret passé entre le CNT (Conseil national de transition) et la France, à savoir « l’attribution de 35% du total du pétrole brut aux Français en échange du soutien total et permanent aux rebelles contre les troupes du colonel Kadhafi. Les réserves de Pétrole en Libye frôlent les 44 milliards de barils, les premières du continent africain.
  • Aujourd’hui, le Qatar, qui gère le plus grand fonds souverain de la planète, QIA (Qatar Investment Authority), dont les avoirs des différentes entités approchent les 700 milliards de dollars, aime tellement la France qu’il a décidé de se la payer (classe politique, grandes entreprises, fiscalité, grandes écoles, patrimoine immobilier, footballeurs…)

L’ère du pétrole arabe touche à sa fin

L’ère du pétrole arabe est bien terminée, et donc également la puissance destructrice des dictatures du pétrole du Golfe Persique. Ces dictatures ont honteusement contrôlé l’Europe en déclin, achetant des politiciens, soudoyant des entreprises, mettant la main sur l’économie et le pouvoir politique, également utilisés contre Israël.

En 2014, la nouvelle est passée presque inaperçue : les États-Unis ont levé les restrictions sur les exportations de pétrole américain, et dès les premiers jours de la nouvelle année, ont commencé à exporter leur pétrole dans le monde.

Personne ne croyait que cela arriverait si vite, mais les États-Unis sont déjà le plus grand producteur de pétrole dans le monde, plus grand que l’Arabie Saoudite, grâce à la technologie du schiste bitumineux qui a changé le monde de l’énergie.

  • Chaque année, les États-Unis devraient exporter environ un million de barils de pétrole par jour et en produire 12 millions par jour.
  • L’Iran, pour comparer, produit environ un million et demi de barils par jour, malgré la baisse des prix.
  • Cela signifie que les prix du pétrole vont continuer à baisser, alors que les États-Unis sont déjà en concurrence avec d’autres producteurs.
  • En conséquence, la Russie sera écrasée, l’Arabie Saoudite et le reste des pays du Golfe vont tomber tête par terre, le cartel va s’effondrer, et toutes les dictatures qui étaient essentiellement basées sur le pétrole, comme l’Iran, devraient faire face à un avenir sombre.
  • Conscient de ce problème, en 2016 le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane présente un vaste programme de réformes pour le développement du royaume durant les 15 prochaines années. Ce plan est destiné à diversifier l’économie saoudienne qui dépend à plus de 70 % du pétrole au moment où les prix du brut sont en chute libre depuis environ deux ans.
  • Selon lui, le pétrole pourrait s’arrêter d’ici 2020.

L’ère du pétrole arabe est bien terminée, et donc également la puissance destructrice des dictatures du pétrole du Golfe Persique. Ces dictatures ont honteusement contrôlé l’Europe en déclin, achetant des politiciens, soudoyant des entreprises, mettant la main sur l’économie et le pouvoir politique, également utilisés contre Israël.

Il faudra quelque temps, mais autant les Européens que les Américains se rendront compte que l’ère de la puissance destructrice arabe n’est plus, parce que les Etats du Golfe n’auront plus d’argent à dépenser.

Au contraire, ils seront secoués de l’intérieur par des chocs sociaux, ethniques et terroristes, car ils n’auront plus d’argent pour continuer à satisfaire le terrorisme, et le sable couvrira à nouveau les immenses tours qu’ils ont construites.

Les signes de la baisse du pouvoir arabe sont déjà visibles. Il est vrai que la France est encore contrôlée par le capital arabe – ou pense qu’elle l’est – mais elle va également se rendre compte que l’ère de l’argent arabe est terminée.

On pourrait donc bientôt voir les Emirats retourner à leur élevage de chameaux… et qui sait, peut-être en présenter au salon de l’agriculture…

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