Publié par Dreuz Info le 5 décembre 2017

 

Au cours de la semaine dernière, la plupart des gens qui suivent des médias et des blogs de centre-droit se sont familiarisés avec le nom de Charles McCullough III.

McCullough, l’ancien inspecteur général du renseignement qui a identifié 22 emails ultra secrets présents sur le serveur personnel d’Hillary Clinton quelques années après avoir quitté son poste de secrétaire d’Etat à l’administration Obama, est apparu dans plusieurs émissions de Fox News révélant qu’il a été harcelé et menacé pour avoir rapporté ses découvertes à ses supérieurs.

On lui a promis qu’il serait cuit, une fois que Mme Clinton aurait remporté les élections générales de 2016.

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Très peu de points de presse des grands médias en ont parlé au cours des six derniers jours, et les rares qui l’on fait ont utilisé les révélations de McCullough comme une plate-forme pour s’en prendre au président Donald Trump !

McCullough, un fonctionnaire nommée par Obama, est apparu trois fois la semaine dernière dans l’émission de Tucker Carlson sur Fox News:

  • Lundi, dans une interview enregistrée avec la brillante correspondante Catherine Herridge que nous aimons beaucoup chez Dreuz. McCullough y souligne que si l’information contenue dans ces 22 emails avait été divulguée, «la sécurité nationale aurait été mise en péril», notamment en mettant des vies en danger et en exposant des «sources et méthodes».

Après avoir révélé ce qu’il avait découvert au directeur du renseignement national James Clapper, McCullough dit que son «équipe a été marginalisée».

Après avoir envoyé une lettre au Congrès en janvier 2016 pour raconter ce qui s’était passé, il «est soudain étiqueté … homme de droite». McCullough croit «absolument» que la campagne de Clinton et le président Obama lui-même, qui prétendait spécieusement «il y a classifié et il y a classifié», ont délibérément induit le public en erreur à propos de ces emails.

On lui avait promis qu’il serait congédié le lendemain des élections pour avoir fait son travail. McCullough a observé que s’il avait fait ce que Mme Clinton a fait, «je serais à Leavenworth» [une ville du Kansas réputée pour son nombre de prisons].

  • Mardi, dans une interview, il expliquait à Tucker Carlson que sept démocrates, dont la respectée sénatrice de Californie Dianne Feinstein, lui ont envoyé une lettre en mars 2016 accusant son groupe d’inspecteurs généraux de politiser la situation.

McCullough a attesté que Feinstein a parlé avec lui et a joué le jeu de «les emails étaient marqués ultra secret mais ce qui compte, c’est le contenu des documents, pas le marquage». (Feinstein dit maintenant qu’elle ne se souvient pas de cette conversation.)

Il souligne également que la campagne de Clinton, qui était dans les conversations sur ces questions depuis le début, «n’aurait pas dû» être impliquée du tout. Au lieu de cela, il y a probablement eu une coordination illégale et certainement contraire à l’éthique entre le Département d’Etat, la campagne Clinton, «certains cabinets d’avocats en ville, et des gens du Capitole».

McCullough a également été critiqué sur le fait qu’il “ne tenait pas compte des considérations politiques», ce qu’une personne dans sa position n’est pourtant pas autorisée à faire.

  • Lors de l’émission de mercredi, le journaliste Brit Hume a fait les observations suivantes :

«On dirait que cet homme faisait simplement son travail, c’est-à-dire présenter ce type d’information et les transmettre au Congrès», et que le traitement par les politiciens et les apparatchiks est «ouvertement inapproprié», et représente «une ingérence politique dans des affaires qui ne devraient pas être politiques».

Le commentateur politique Lou Dobbs a mentionné McCullough lors de l’émission Fox Business le mardi, et a présenté au public une autre partie de l’interview de Catherine Herridge où l’ancien inspecteur général déclare : «Il y a eu un retour personnel contre moi et contre ma famille» suite à ses tentatives de poursuivre l’affaire jusqu’à sa bonne fin.

Mutisme médiatique

  • Une recherche sur le nom de McCullough sur le site APnews.com d’Associated Press à 16h30 dimanche après-midi, six jours après sa première apparition sur Fox News, n’a rien donné de pertinent.
  • C’était aussi le cas avec une recherche sur son nom complet dans le New York Times.
  • En fin d’après-midi dimanche dernier, seulement quatre organes d’information, qui ne sont pas clairement de centre-droite, ont vaguement évoqué le sujet. Comme d’habitude, ils ont utilisé l’activité Twitter du président Trump comme prétexte à couvrir l’affaire pourtant assez grave qui révèle un autre volet de la corruption du marécage, et ont minimisé l’importance et la substance de l’affaire.
  • Jeudi après-midi, sur Vox.com, Zeeshan Aleem disait que «On ne sait pas très bien ce que fait Trump quand il parle d’un effort « profond » pour réduire au silence les enquêtes sur les emails de Clinton. Ils ont reçu trop d’attention. Comme McCullough l’a dit, s’ils avaient reçu l’attention qu’ils méritaient, Hillary Clinton serait là où McCullough aurait dit qu’il serait s’il avait fait la même chose: à Leavenworth».
  • Sur CNN.com mardi, Z. Byron Wolf était obsédé par le fait que Trump avait finalement utilisé le terme «Etat profond» (deep state) pour décrire l’establishment de Washington et la résistance interne que son administration a rencontrée avec le gouvernement, décrivant «l’idée qu’une bureaucratie enracinée travaille pour le délégitimer», comme une «théorie du complot».

“Il faut être idiot pour croire qu’un tel effort sans précédent par des vestiges d’Obama, en particulier au FBI et au ministère de la Justice, est en place”, a déclaré Wolf, qui avait précédemment dit avec un visage impassible que Robert Mueller est juste «un avocat spécial enquêtant méthodiquement sur une collusion possible ».

  • Greg Price chez Newsweek a donné son avis avec deux articles.
    • Le 29 novembre, il a qualifié l’histoire de McCullough de «nouvelle théorie de la conspiration contre Clinton».
    • Samedi, il ridiculisait Trump : «Trump va-t-il emprisonner Clinton avec le nouveau scandale de la conspiration des emails ? »
  • Dimanche matin, Daniel Politi sur Slate.com a tenté de décrire la réaction de Trump aux révélations de McCullough comme une forme d’auto-défense contre Robert Mueller, qui a recueilli un plaidoyer de culpabilité de Michael Flynn pour avoir menti au FBI.

La meilleure preuve que Charles McCullough dit la vérité est que s’il mentait, les Démocrates, les membres de la Campagne électorale 2016 de Clinton, et le Congrès rejetteraient ses accusations d’une seule voix.

Au lieu de cela, c’est la loi du silence et des mémoires étrangement oublieuses.

Ceux qui emploient ces tactiques le font habituellement pour retarder et bloquer le moment où la vérité éclate, non pour démontrer leur innocence.

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Reproduction autorisée avec la mention suivante : traduction © Marina Linardi pour Dreuz.info.

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