Publié par Bernard Martoia le 5 décembre 2017

la Seine au Pont Neuf durant l’hiver de 1891

«Le mensonge le plus cruel est le silence,» dit Robert-Louis Stevenson.

Contrairement au calendrier traditionnel, l’automne pour les météorologues commence le 1er septembre et s’achève le 30 novembre. Dont acte. A chaque fin de saison, le site Méteo France s’empresse de tirer un bilan hâtif en dénonçant le réchauffement anthropique. J’attendais le bilan de l’automne pour savoir si Météo France oserait dire qu’il a été plus froid que la moyenne.

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Météo France a publié, le 29 novembre 2017, un bilan tronqué sous le titre «un automne très peu arrosé.» Aucune carte et aucun graphe de température dont le site est si gourmand d’habitude, juste une ligne comme suit : «Malgré un mois d’octobre parmi les plus chauds depuis 1900, en moyenne sur la saison, la température devrait être conforme à la normale.»

Hier, j’ai interrogé Météo France comme suit.
« Alors que pour toutes les saisons passées, vous avez donné leurs températures moyennes pour mettre en exergue le réchauffement anthropique, vous n’avez pas publié la température moyenne de l’automne par rapport à la normale de saison. Pourquoi cette absence ? »

La réponse de Météo France n’a pas tardé : «Bonjour, nous vous remercions de l’intérêt que vous portez à notre site Internet et à Météo-France. Un bilan provisoire de l’automne a été publié le 29 novembre.»

http://www.meteofrance.fr/actualites/56174330-bilan-un-automne-tres-peu-arrose

Cette non-réponse à ma question n’est pas surprenante. Elle est conforme à l’idéologie progressiste et totalitaire qui a envahi l’Amérique du Nord et l’Europe de l’Ouest. Toute nouvelle qui est bonne à son agenda est publiée, toute mauvaise nouvelle ne l’est pas. De cette non-réponse, on peut en déduire que l’automne en France a été plus froid que la moyenne en dépit d’un mois d’octobre doux et ensoleillé. De la part d’un service public comme Météo France, on pourrait s’attendre à ce qu’il informe correctement le public mais ce n’est plus le cas.

Même la météo est sujette à la censure !

La France suit la même pente que l’ex Union Soviétique. Dans son livre “Le Météorologue” publié en 2014, Olivier Rolin relate l’histoire du météorologue Alexeï Féodossiévich Vangenheim qui fut condamné à dix ans de travaux forcés sur les îles Solovski, après avoir été jugé coupable de sabotage et de menées contre-révolutionnaires. Même s’il avait fini par s’accuser lui-même de ces crimes, il fut rejugé et condamné au peloton d’exécution en octobre 1937.

A un ancien collègue diplomate, convaincu du réchauffement anthropique, avec qui j’ai récemment débattu de ce sujet sensible, sa conclusion m’a alerté sur l’état général de l’opinion française : «Un conseil toutefois : vérifie l’état de ton cerveau au cas où il y ait quelque chose qui commence à clocher. » La même dérive totalitaire est observable aux États-Unis. Voici la réponse d’un lecteur américain éduqué. « The effects of humans on climate change seems irrefutable. » Tout citoyen progressiste n’admet plus la controverse scientifique.

Après avoir martelé urbi et orbi que le réchauffement climatique est anthropique, l’ONU a fait preuve de prudence en changeant le qualificatif de la nouvelle conférence climatique COP 23 qui s’est tenue à Berlin. Elle n’a plus vocation à régler le réchauffement climatique anthropique mais le changement climatique. Ce changement sémantique n’est pas anodin car il traduit un scepticisme grandissant au sein de la communauté onusienne.

Malgré le lien établi par le GIEC entre l’augmentation du taux de carbone et la température de l’atmosphère, quatre professeurs d’université Istvàn Marko, Alain Préat, Henri Masson et Samuel Furfari ont présenté à l’académie royale de Bruxelles une dizaine de faits qui contredisent la thèse du réchauffement anthropique défendu par le GIEC. Aucun journal français n’a voulu publier leur travail.

La taxe audiovisuelle à laquelle nul ne peut échapper sert à entretenir une pléthore de journalistes de gauche. Le citoyen progressiste est ravi, le citoyen conservateur ulcéré.

Que l’information soit biaisée ou parcellaire n’est pas surprenante, mais que le conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) ne trouve rien à redire à cette absence criarde de pluralisme est très inquiétant. La France n’a jamais été un État de droit. Mais qui s’en soucie en dehors de quelques spécialistes ?

Le président du CSA Olivier Schrameck est un membre de la nomenklatura française. Il était le directeur de cabinet de Lionel Jospin quand ce dernier était premier ministre. L’énarchie est omnipotente à tous les niveaux. Elle est présente au sommet de l’État avec Emmanuel Macron, dans le gouvernement avec Édouard Philippe, dans les assemblées parlementaires, et dans tous les contre-pouvoirs comme le CSA avec Olivier Schrameck ou l’observatoire de la laïcité avec Jean-Luc Bianco.

La conception du pluralisme à la française est similaire à cette boutade du constructeur américain d’automobiles Henry Ford : « Any customer can have a car painted any color that he wants so long as it is black. » Traduction en français : « Tout électeur français peut choisir son élu selon ses convictions politiques à condition qu’il soit un énarque pour les postes clés de l’État. »

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Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Bernard Martoia pour Dreuz.info.

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