Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a confirmé le 4 décembre dernier que le faucon pèlerin n’est plus menacé de disparition au pays.
Pour la première fois en quarante ans, le faucon pèlerin pourra être retiré de la liste des espèces menacées presque partout au Canada.
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Cet oiseau de proie reconnu pour sa vitesse – il peut parfois voler à 320 kilomètres/heure – avait été ajouté à la liste du Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) en 1978. À l’époque, il y avait seulement un nid actif à l’est des Rocheuses et au sud du 60e parallèle, alors que la population du nord peinait à survivre.
Sa population a augmenté de façon constante, pour atteindre 600 oiseaux dans le sud-est du Canada et 1500 dans le nord du Canada, après l’interdiction du DDT, un pesticide toxique. Il y a également un programme de repeuplement de faucons dans le sud qui a aidé à son rétablissement.
Le COSEPAC recommande maintenant au gouvernement fédéral de retirer le faucon pèlerin de la liste des espèces en péril.
Toutefois, la situation de l’oiseau est toujours jugée préoccupante sur la côte du Pacifique.
Dans le passé, le faucon pèlerin a été décimé principalement en raison de l’utilisation massive de DDT, un pesticide très toxique qui a provoqué des problèmes chroniques de reproduction. Et même si le DDT a été interdit au Canada dès 1972, la situation du faucon pèlerin est demeurée critique pendant plusieurs années, notamment en raison de la persistance du pesticide dans l’environnement.
Les premiers inventaires réalisés au Québec, dans la vallée du Saint-Laurent, indiquaient que l’espèce était pour ainsi dire rayée de la carte, avant qu’elle ne commence à gagner quelques rares couples nicheurs dans les années 1990.
Les effectifs de ces rapaces ont toutefois fini par augmenter, notamment en raison de leur capacité d’adaptation en milieu urbain où les oiseaux ont fait preuve de résilience et d’adaptabilité.
Montréal est un bon exemple de cette capacité d’adaptation, puisque quelques couples y ont été observés au fil des ans, notamment sous le pont Champlain, dans l’échangeur Turcot ou encore à l’Université de Montréal.
Au Québec, le faucon pèlerin est désigné « vulnérable » en vertu de la Loi sur les espèces menacées et vulnérables du gouvernement du Québec. Mais même si sa situation s’est améliorée au Canada, l’espèce est toujours aux prises avec certaines menaces, comme les collisions avec les lignes à haute tension, les voitures ou les vitres d’édifices, le dérangement par l’escalade (le faucon niche souvent à flanc de falaise) ou les randonneurs, ainsi que les éoliennes.
En juillet dernier, la direction d’Aéroports de Montréal a annoncé que des faucons pèlerins seraient utilisés afin d’éloigner les oiseaux des pistes à l’Aéroport international Pierre-Elliott-Trudeau et ainsi éviter les collisions avec des avions.
«On a toujours, à peu près, de 60 à 70 impacts aviaires [annuellement]. Ce qui a beaucoup changé depuis qu’on utilise ces moyens-là, c’est qu’on n’a plus d’impact aviaire avec des oiseaux qui sont de grosse taille ou qui vivent en groupe», a expliqué le directeur général de Falcon Environnemental, Pierre Molina.
Cinq oiseaux travaillent du lever au coucher du soleil, sept jours par semaine.
La présence des faucons pèlerins cause une crainte instinctive aux autres oiseaux qui déguerpissent.
Montréal a été la première ville au Canada à avoir recours aux oiseaux de proie en 1992.
La prochaine réunion du comité doit se tenir en avril 2018. À cette occasion, les analystes se pencheront sur le statut de 39 espèces sauvages, incluant l’ours polaire, jugé «préoccupant» en avril 2008, et le grand requin blanc de l’Atlantique, considéré comme «en voie de disparition» en 2006.
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Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.
*Sources: Le Journal de Montréal, le site de Météomédia, La Presse.
Ravis que les faucons ne disparaissent plus au Canada….
Le problème c’est que les vrais prolifèrent en France !!!!!
Les muz errants non plus.
C’est une bonne nouvelle, Magali; merci!
Je pense, cependant, d’après les menaces que vous révélez, qui pèsent
encore sur le faucon-pèlerin, que cette espèce doit être encore considérée
comme “vulnérable”, les entreprises humaines n’ayant que trop tendance
à négliger l’environnement humain qui gêne, d’une part, et d’autre part
les animaux, dernière roue du carrosse.
Hier, j’ai vu deux cygnes magnifiques, sur la Seine: le passage de péniches
ne les gênait guère.
La vie animale, en plein Paris, reste quelque chose de miraculeux!
C’est bien que le faucon pèlerin ne disparaissent plus dommage que les vrais-cons de politiques prolifèrent.
Bonne nouvelle, mais :
Je voudrais savoir quel est le rapport entre le faucon pèlerin et le DDT.
Je voudrais qu’on me présente le plus petit début de commencement de preuve de la toxicité du DDT…
hagdik, je serai bien en peine de vous montrer la toxicité du DDT, par contre je vous conseille la lecture de cet admirable ouvrage “The excellent Powder” qui démontre justement sa parfaite innocuité, et la désinformation menée par des écologistes qui ont manipulé les données…
Magali Marc, je suis au regret de vous dire que votre article est fondé sur de la désinformation du même ordre que celle véhiculée par les adeptes du réchauffement climatique…
https://www.amazon.com/Excellent-Powder-Political-Scientific-History/dp/1608443760
En réalité, l’article n’est pas basé sur une désinformation mais sur une imprécision, un raccourci compréhensible dans un article non scientifique. Ce n’est pas le DDT qui est toxique pour les (certains, je développe plus loin) oiseaux, mais le DDE (dichlorodiphényldichloroéthylène). Le DDE est le métabolite du DDT, soluble dans les graisses et qui s’accumule le long de la chaine alimentaire : ce ne sont donc pas LES oiseaux qui en sont les principales victimes (les poules par exemple n’y sont que peu sensibles) mais les super-prédateurs de fin de chaine alimentaire, comme l’est le faucon pèlerin. Et la raison pour laquelle ledit DDE est dangereux pour ces animaux est, entre autres, parce qu’il perturbe l’absorption du calcium et donc la constitution d’une coquille de qualité pour l’oeuf. Je vous rappelle quand même que les super-prédateurs sont, par principe, des espèces qui ne se reproduisent pas comme des lapins et que toute perturbation sur leur reproduction a très vite des effets très sensibles.
Note en passant : il ne faudrait pas pousser avec la “parfaite innocuité du DDT” parce que celui ci est terriblement toxique pour de larges pans de la vie aquatique (crevettes, daphnies, …). C’est un insecticide, au cas où vous l’auriez oublié, son rôle est de tuer. Que les écolos aient, une fois de plus et comme d’habitude, diabolisé le produit et aient inventé des effets qui n’existaient pas ne le rend pas pour autant “parfaitement inoffensif”…
Eh bien non, sa principale action est d’être un répulsif, et non pas un insecticide…
Il reste présent sur les surface où il a été diffusé et son action répulsive dure des mois…
Et quand bien même il aurait tué quelques oiseaux (ce qui est faux) qu’est-ce comparé aux millions de vies sauvées du paludisme ?
Ce serait pas mal d’éviter de raconter n’importe quoi quand même… L’effet du DDT sur les arthropodes est archi connu et valu à Paul Hermann Müller le prix Nobel de médecine pour “sa découverte de la grande efficacité du DDT en tant que poison contre divers arthropodes”.
Son effet sur les insectes est d’ouvrir les canaux sodiques des neurones, entraînant spasmes puis mort quasi instantanée. C’est bien pour cela qu’il a effectivement été utilisé dans une tentative malheureusement avortée d’éradication du paludisme, un simple rôle de répulsif n’ayant dans ce cas pas le moindre intérêt…
Et, ne vous déplaise, l’éradication d’une maladie ne justifie pas la destruction de la biodiversité (on ne parle pas de “quelques oiseaux” mais de la quasi disparition du faucon au Canada), bien heureusement. Si on suit votre raisonnement, pourquoi ne pas transformer la terre en désert pour éradiquer le palu ? Ne pas verser dans les délires des écolos ne dispense pas pour autant de reconnaître les inconvénients réels d’un produit et de peser le pour et le contre selon le biotope concerné par l’épandage : pour le cas du Canada, dont parle l’article, vous nous indiquez intérêt de faire disparaitre les faucons pèlerins vu que le Canada n’est pas un territoire touché par le palu ? En réalité, ce que vous demandez, c’est de détruire un biotope pour votre petit confort (ça gratte !) et pas du tout pour éradiquer une maladie, vu que celle ci n’existe tout simplement pas dans la région concernée………
Et, pour les régions qui elles sont concernées par le palu : la recherche dans la biochimie (que les écolos détestent tellement), cela sert à cela : chercher des molécules plus efficaces. Quand bien même, la solution n’étant certainement pas l’épandage d’insecticides (les insectes finissent par y devenir résistants, donc en épandant on ne fait que repousser le problème), la recherche précédemment citée ne doit être qu’une solution temporaire, un moindre mal mesuré dans l’attente de la vraie solution, qui est d’investir dans la recherche médicale. Le palu étant une maladie relativement simple, il aurait du être éradiquée depuis longtemps, si tout du moins il présentait le moindre intérêt financier pour les labos (qui, soyons honnêtes, n’en ont rien à battre, les victimes étant essentiellement des pauvres du Tiers Monde qui ne sont en rien des clients intéressants). Mais ça, les écolos (et vous visiblement), ils n’en ont rien à fiche que des gamins du Tiers Monde meurent par millions, ils préfèrent pour les uns s’inventer de faux combats, pour les autres (vous) raconter n’importe quoi (un répulsif…) au lieu de s’investir pour faire bouger les choses dans la bonne direction.
Merci Caroline mais en fait je connais assez bien la réponse.
Le DDT ne coutait quasi rien à produire et était dans le domaine public. Ceci explique cela.
Mais les détracteurs qui se réveillent ici suite à votre réponse ne veulent pas entendre. Ils ont toujours raison.
Dans le même ordre d’idée, je pourrais vous parler des horribles “parabens” (para hydroxybenzoates) qui sont honnis mais dont personne n’a pu prouver le moindre danger.
Le prochain sur la liste des horreurs sera l’aspirine probablement…
Vu votre premier commentaire je me doutais que vous étiez assez bien documenté… Il est tellement rare de rencontrer quelqu’un qui défend ce magnifique produit (que l’OMS a réintroduit dans certaines zones endémiques soit dit en passant…).
J’imagine que c’est aussi cela qui s’est passé pour l’Aphtiria® vu le prix dérisoire…
Mais oui, l’Aspirine n’est déjà plus en odeur de sainteté…et combien de fois me suis-je fait rabrouée pour avoir préféré donner de l’aspirine à mes enfants plutôt que du paracétamol…?
Ah et je suis preneur d’études sur le paraben si vous en avez…
“(que l’OMS a réintroduit dans certaines zones endémiques soit dit en passant…)”
Soit dit en passant, la réalité c’est que le DDT n’a JAMAIS cessé d’être utilisé… La raison pour laquelle la campagne d’épandage massif a été cessée n’a rien à voir avec les écolos, mais avec une strict analyse du rapport coût (l’OMS passait le tiers de son budget dans le DDT lors de ces années [1955–1969]) / résultat. Si les premières années avaient été super prometteuses (1 milliards de personnes cessent de vivre dans les régions infestées durant ces années), vers la fin, des limites commencèrent à se révéler, en particulier dans les régions tropicales. En effet, il était virtuellement impossible de traiter toutes les zones forestières => le moustique revenait rapidement à la fin de la campagne d’épandage.
L’OMS a alors décidé de passer à une stratégie plus ciblée, recommandant l’utilisation du DDT non plus en épandage massif mais en pulvérisation ciblée, à l’intérieur des maisons par exemple (ce qui en dit long, en passant, sur les craintes réelles envers sa supposée toxicité humaine). Ladite OMS a d’ailleurs eu, dans un autre domaine, exactement la même démarche : l’éradication de la polio. Lors de la même période, elle est passée d’une démarche de vaccination de masse à une démarche de vaccination ciblée => rien à voir ni avec les écolos, ni avec un supposé complot des méchants chimistes, juste le retour d’expérience des campagnes massives de la décennie précédente.
A aucun moment donc le DDT a cessé d’être utilisé, on a juste arrêté de le répandre en tonnes dans l’environnement, nuance. Mais bon, la nuance et les faits ne sont pas votre fort n’est ce pas, pas plus d’ailleurs qu’à Hagdik qui vient sortir une piteuse théorie du complot “les géants de la chimie ont payé les écolos pour faire interdire le DDT parce qu’il ne nous rapportait plus rien” : ridicule…
Le souci avec les gens comme vous, c’est qu’ils sont tellement caricaturaux, tout autant que les écolos qu’ils prétendent combattre, qu’ils ridiculisent les combats qu’ils prétendent mener. Vous voulez pouvoir défendre le DDT et ses qualités réelles ? Dispensez vous de vous ridiculiser en le classant “répulsif”, dispensez vous de vous ridiculiser en prétendant que c’est un complot de l’industrie qui veut le faire disparaitre, tenez vous en aux faits. Il suffisait de signifier qu’il est désormais utilisé en pulvérisation dans les logements, sur recommandation de l’OMS, pour indiquer que sa toxicité humaine est franchement réduite, verser dans le grand n’importe quoi ne sert qu’à donner à ceux qui prétendent qu’il faudrait le bannir les arguments pour vous classer dans la catégorie “allumés” et décrédibiliser d’un coup le DDT. Vous jouez en fait exactement le jeu que les écolos veulent vous voir jouer, toutes mes félicitations…
Je tarde, je n’avais pas vu votre réponse.
42 ans de chimie industrielle dont 12 en pharmacie et le reste en chimie lourde. Je pense connaître deux ou trois trucs, mais je n’ai ni le temps ni l’envie de débattre avec des “invectiveurs” sûrs et certains de ce qu’ils débitent sous intoxication massive des médias.
Vous avez raison sur l’Aphtiria et je pense au Lindane injustement rejeté de la panoplie des possibles.
Je pourrais tenir une conférence sur les parabens pour les avoir explorés des années durant dans la conservation des médicaments (sirops et crèmes).
Je peux vous dire qu’en dehors de leur parfaite innocuité, il existe une garantie d’usage modéré : c’est leur goût absolument horrible …
Si vous voulez en savoir plus, trouvez-vous sur Google le document “les paabens, utilisation et toxicité de ELIE Nicolas et RIPOLL Lionel, master de chimie fine Le Havre 2007.
Ca vous éclairera. Vous y découvrirez qu’on les soupçonne de plein de truc dont on arrive pas à prouver quoi que ce soit. Le plus “douteux” est le para hydroxybenzoate de butyle sodique … mais personne ne l’utilise ou presque.
Une dernière pour le plaisir, les bobos-gogos qui se fabriquent leurs propres crèmes dermiques sans les horribles parabens ont intérêt de les garder au frigo parce que ça rancit vite les émulsions eau/huile 😉
Bien cordialement.
le retour du faucon est un bon signe pour les villes souillées par la fiente des pigeons
je me souviens de la naissance des premiers faucons sur l’immeuble de la cinquième avenue à la hauteur de Central Park dans Manhattan à la fin des années 1990. Malheureusement, les télévisions omniprésentes ratèrent le premier envol des bébés faucons. Peu après les pigeons changèrent leur habitude, ils durent réapprendre à voler en groupe pour échapper au piqué dévastateur des faucons.
le faucon est le meilleur agent pour régler la surpopulation des pigeons dans les villes. Pour une raison qui m’échappe, il n’est pas aimé par les politiques français.
C’est pourtant simple… les politiques français n’aiment
pas les faucons, parce qu’ils préfèrent les vrais.
Le DDT avait aussi eu pour effet de décimer les populations de pelicans en Floride et en Californie. Ils s’en sont remis depuis.
Magali. Quand vous parlez de l’utilité des faucons pour contrôler les populations d’oiseaux près des aéroports, vous pensez aux oies canadiennes, c’est bien ça ? Ces mêmes oies qui ont presque causé la perte du vol 1549 sur la rivière Hudson?
Car elles nous cassent les pieds vos oies… Elles ont compris qu’il faisait bon vivre plus au sud, surtout l’hiver, et
envahissent par milliers les lacs et terrains de golf tout autour de Denver. Ces snowbirds illégaux refusent de parler l’anglais, voyagent sans papiers et ne payent aucune taxe ! Un comble! Il faudrait que vous nous prettiez vos fameux faucons…