Publié par Danièle Lopez le 10 décembre 2017

L’hommage qui a été rendu à Johnny était légitime dans le sens où les Français, pour la grande majorité, l’ont aimé et soutenu pendant près de 60 ans.

Il est même allé au-delà du simple hommage puisqu’ont tenu à être présentes toutes les couches de la population française et qu’un million de personnes, selon les dires des commentateurs, se sont déplacées pour lui dire un ultime au revoir. La France n’avait jamais connu une telle ferveur même pour d’autres aussi grands artistes.

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En ce samedi, les représentants du showbiz, de la politique et du cinéma se sont côtoyés pendant plus de trois heures durant, unis dans la tristesse – ou le faire-paraître – pour accompagner le chanteur à sa dernière demeure.

On l’aimait ou on ne l’aimait pas. Ceci n’est pas l’important.

Il avait sa vie publique, professionnelle, celle qu’il offrait sans compter à ses fans.

Et il avait sa vie privée. Son soi intime, ses convictions religieuses.

Personne ne pouvait ignorer l’immense croix de Jésus qu’il portait à son cou depuis plusieurs années. Il avait répété mille fois qu’il était né chrétien et catholique et qu’il mourrait en chrétien catholique.

Il était normal que ses obsèques aient lieu selon le culte de sa croyance.

C’est la raison pour laquelle elles ont été faites en l’Eglise de la Madeleine.

Ceux qui l’ont aimé et qui y étaient présents ne pouvaient que se conformer à son rite spirituel. Nous les avons vus. Ils étaient plusieurs centaines dans cette église. Ils se sont comportés en amis, en frères, ils ont béni son cercueil ou se sont faits discrets.

Et Macron ? Sa présence à ces funérailles partait-elle d’un sentiment amical pour rendre un réel hommage au chanteur populaire français ?

Nous pensons, sans nous tromper, qu’il s’est servi de ce triste évènement, pour se produire encore une fois devant les télévisions. Comme un bon petit soldat du showbiz qui fait sa pub.

Mais il ne s’est pas comporté en président des Français. Il ne s’est pas comporté en ami de Johnny, de sa famille, de son public.

En effet, pour quelles raisons le président de la République s’est-il permis de bousculer les dernières volontés du défunt, en un spectacle politique ?

Que venait donc faire cette « tragicomédie laïque » aux funérailles d’un chrétien ? Voulait-il plaire à son électorat musulman qui rejette la Croix autant qu’il rejette le Judaïsme ? Certainement.

Mais il était très malvenu de se donner en spectacle alors que nous avons pu constater l’absence des musulmans à cette cérémonie et jusque dans la foule des fans de Johnny.

L’attitude du président a été d’une incorrection extrême, envers la famille, envers le défunt lui-même.

Il n’a pas prononcé une homélie. Il a fait un discours de politique politicienne, d’abord. Il s’est ensuite ridiculisé en refusant de bénir le cercueil sur lequel il venait se recueillir. Ridiculisé, parce que rien n’a échappé à l’œil des caméras, tant dans son hésitation que dans le geste qu’il a eu enjoignant son épouse à agir comme lui.

Les journalistes l’excusent, unanimement, dans leurs commentaires, y voyant là, une attitude neutre de sa part par souci de laïcité.

Mais nous n’étions pas dans un meeting politique !

Hier, en l’Église Sainte Madeleine, il était là, en tant qu’ami du chanteur, ami proche de sa famille. Il était là pour les accompagner dans la douleur de la perte d’un être qu’on chérit.

Il n’a pas su faire la différence. Macron a, encore une fois, commis un impair qui n’est pas passé inaperçu. Il ne s’est pas comporté en véritable chef d’État.

Combien de chefs d’État, non-juifs, avons-nous vus porter la kippa aux obsèques d’un juif, dans une synagogue ? Combien de chefs de l’État juif se sont-ils recueillis dans une église pour honorer un défunt chrétien ? Et, n’avons-nous jamais vu des politiciens assister pieds nus, à la prière du vendredi, dans une mosquée ?

Ne pouvait-il prendre exemple sur ses prédécesseurs, Ô combien plus importants que lui ?

Il restera de cette tragicomédie que Macron a voulu faire son show. Macron, le chéri des médias, de l’actualité télévisuelle, a voulu, encore une fois, être la vedette dont on parlera, dont on doit parler.

« Il a soigné son entrée et il a soigné sa sortie », en ce samedi du 6 décembre 2017. Mais entre les deux, il n’a pas fait son travail. Il n’a pas fait son métier. Il a manqué à son devoir.

Son devoir qui consiste à être le représentant de tous les Français, quelle que soit leur confession, quelle que soit leur idéologie.

Le président Macron s’est comporté en chef totalitaire. Un chef peu respectueux des convictions religieuses d’un défunt.

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Un chef peu soucieux du bien-être de son peuple.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Danièle Lopez pour Dreuz.info.

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