Publié par Gaia - Dreuz le 10 décembre 2017

Le Club Suisse de la Presse (CSP) fondé en 1997 par le journaliste Guy Mettan réunit plus de 600 journalistes et a accueilli en vingt ans de nombreuses personnalités aux profils éclectiques de Fidel Castro à Henry Kissinger ou de Bernard Kouchner à José Bové. Le CSP a voulu organiser une conférence sur les liens entre les « Casques blancs » syriens et les mouvances djihadistes, un sujet peu traité par les médias officiels. On aurait pu croire que la branche locale de Reporters Sans Frontières allait encourager une telle initiative allant dans le sens de l’investigation. Que nenni ! RSF a demandé l’annulation de l’événement. Nos lecteurs trouveront ci-dessous l’analyse de notre confrère suisse L’Antipresse.

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Interdiction d’enquêter sur les Casques blancs !

On croyait que Reporters sans frontières était une organisation défendant la liberté de la presse. Or voici qu’elle s’attribue la mission diamétralement opposée : faire taire des journalistes. Le Club suisse de la presse, dirigé par Guy Mettan, ayant annoncé une conférence sur un sujet sensible — les liens entre les « Casques blancs » syriens et les mouvements djihadistes — la filiale suisse de RSF a « sommé » son confrère d’annuler l’événement.

Guy Mettan a maintenu sa conférence malgré un procès en sorcellerie unique en son genre. Occupés à dénoncer l’hérésie du CSP, les médias ont substitué la polémique à l’information et en ont oublié… d’informer leur public du contenu de l’événement !

Il y avait pourtant une cinquantaine de personnes dans la salle, même des reporters du Temps et de la TdG, parmi de nombreux autres journalistes. Les appels au boycott n’ayant pas fonctionné, on a enclenché la postcombustion. C’est le Temps qui a donné le la. Les procédures pénales en sorcellerie ont leur jargon : intervenants controversés, militants pro-Poutine, officines, etc. La réalité de cette conférence, puisque nous y étions, c’est que les journalistes invités ont présenté des faits documentés (films, témoignages, rapports, organigrammes, lettres, documents judiciaires, expertises indépendantes, etc.) Faits fournis, c’est à préciser, non par des «officines» de propagande, mais le plus souvent par les Casques blancs eux-mêmes.

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Face aux faits incontestables collectés notamment par Vanessa Beeley, ceux qui continuent encore de voir dans les Casques blancs de purs bénévoles de la protection civile sont soit stupides, soit d’une totale mauvaise foi. Sans compter les commissaires du peuple qui s’arrogent le droit de dénoncer le délit de liberté journalistique d’enquêter, d’analyser et de débattre de faits de guerre hybride, dès lors que ceux qui mènent une telle guerre hybride sont occidentaux.

Ce que nous enseigne cette affaire, c’est que la propagande de guerre occidentale, qui fait partie intégrante, notamment, de la doctrine militaire de l’OTAN, dispose dans les médias suisses — privés ou de service public — d’un service après vente institutionnel. Il suffit pour s’en assurer de comparer la vidéo de la conférence avec les comptes rendus parus dans la presse écrite ou sur la radio nationale.

Source : Ojim.fr

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