Publié par Guy Millière le 16 décembre 2017

Les années 1960 ont été celles de la “libération sexuelle”. Les slogans politiques de Mai 1968, dont ce sera bientôt le cinquantième anniversaire, l’ont souligné, et ont parlé de “jouir sans entraves”.

Ce qui a commencé à se dissoudre à ce moment a été un ensemble de relations structurantes pour les sociétés occidentales: le contrat solennel qui lie un homme et une femme par les liens du mariage, le contrat moral qui implique la fidélité.

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La sexualité s’est peu à peu dissociée des sentiments. Les familles monoparentales ou recomposées ont commencé a proliférer.

La “libération sexuelle” a commencé à se trouver accompagnée d’une révolution sociale et politique mue par la gauche: la revendication de l’égalité de droit entre hommes et femmes s’est trouvée teintée peu à peu d’une revendication égalitariste de type constructiviste qui est venue occulter la différence entre les sexes et brouiller la notion même d’identité sexuelle. Les femmes sont censées être devenues le strict équivalent des hommes, et les hommes le strict équivalent des femmes.

Est venu rapidement se superposer un féminisme qui a tenté d’aller plus loin encore, et qui, au nom du fait que les hommes auraient eu longtemps le pouvoir en Occident, a décidé de faire la guerre aux hommes aux fins que les femmes trouvent le chemin du pouvoir, peut-être celui de la revanche. Les accusations ont alors commencé à pleuvoir, traitant tous les hommes de violeurs potentiels, de “phallocrates” ou d’adeptes du “suprématisme masculin”. Pour parachever l’ensemble, et au nom de l’égalité proclamée entre toutes les formes de sexualité, l’homosexualité et la bisexualité ont été placées sur le même plan que l’hétérosexualité, voire valorisées davantage que cette dernière.

Le résultat est les sociétés occidentales dans lesquelles nous vivons.

Dans la plupart des sociétés occidentales aujourd’hui, les familles monoparentales ou recomposées seront bientôt plus nombreuses que ce qu’on appelait familles il y a un demi siècle. Les familles constituées de deux hommes ou de deux femmes, parfois davantage si affinités, prennent place.

Les hommes qui se comportent avec ce qu’on appelait autrefois la courtoisie ou la galanterie sont rapidement considérés comme méprisants vis-à-vis des femmes et deviennent objets de dérision.

Des hommes laissant aller leurs instincts pratiquent volontiers le harcèlement le plus brutal, et quand leurs pratiques se trouvent mises au jour, comme cela a été le cas ces temps derniers, des féministes utilisent ce qui s’est trouvé révélé pour affirmer que tous les hommes sont des porcs et que toute forme d’avance ou de tentative de séduction est déjà un acte de harcèlement.

Le nombre d’hommes qui ne savent plus comment se conduire avec les femmes s’accroît. Le nombre de femmes qui ne savent plus comment se conduire avec les hommes s’accroît aussi, tout comme le nombre de célibataires des deux sexes sans enfants.

De peur de se trouver accusés arbitrairement, nombre d’hommes qui font passer des entretiens d’embauche à des femmes ne le font qu’en présence d’une tierce personne.

Des féministes très militantes se sont mises à traquer les photographies et les publicités où apparaissent des femmes en tenue légère et ont pointé en ces photographies et publicités des éléments insultants pour les femmes.

Le nombre d’enfants décroît en ce contexte. Plus vite en Europe qu’en Amérique du Nord, plus vite au Canada qu’aux États-Unis. Dans certaines sociétés européennes (Italie, Espagne, Grèce, Allemagne), il atteint le niveau d’une forme de suicide collectif qui ne dit pas son nom: quand les chiffres tombent à 1,3 enfants par femmes, c’est la disparition de peuples entiers qui s’annonce.

La dissémination de l’islam en Occident s’est immiscée dans tout cela.

L’islam est porteur d’une conception de la pudeur qui rejoint celle de certaines féministes, qui se gardent bien de dénoncer le port du voile ou de rappeler que l’islam traite les femmes en êtres inférieurs et qui, lorsqu’elles parlent des violences faites aux femmes évoquent volontiers la paille dans l’oeil occidental, mais quasiment jamais la poutre dans l’oeil musulman.

L’islam est porteur de règles morales imprégnées d’inégalité entre les sexes, mais qui n’en sont pas moins des règles morales, et les Musulmans observant les sociétés occidentales y voient des sociétés désormais en perdition, dépravées, et sans repères, ce qui ne les pousse pas à s’intégrer: mais on ne leur demande désormais que rarement l’intégration, puisqu’à l’égalité proclamée entre toutes les formes de sexualité se sont ajoutées l’égalité proclamée entre toutes les cultures, l’idée de société multiculturelle et celle de droit à la différence.

Les Musulmans vivent dès lors de plus en plus à part. Ils ont des enfants. Ils pensent incarner un avenir.

Les sociétés occidentales ont-elles, elles, un avenir? La question devrait se poser sérieusement. Elle n’est presque jamais posée.

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© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.

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