Publié par Ftouh Souhail le 16 décembre 2017

La prise de conscience par certains pays arabes sunnites, et pour la première fois depuis l’Indépendance d’Israël, que la plus grande menace ne vient pas d’Israël, mais de l’Iran, l’ennemi de la région du Moyen-Orient, a accéléré le rapprochement entre Riyad et Jérusalem.

Les pays sunnites dits modérés sont menacés par l’extrémisme iranien et ils veulent constituer un front avec Israël pour faire face à l’Iran.

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Entre Israël et l’Arabie Saoudite, les signes de rapprochement se multiplient et deviennent publics. Même si elle se heurte toujours à la question palestinienne, la perspective d’une « normalisation » n’est plus taboue.

Le prince héritier saoudien Mohammed Ben Salman, dit « MBS », a le goût de la rupture en instaurant un nouveau climat vis-à-vis d’Israël, un État avec lequel la couronne saoudienne n’a pas de relations officielles. En coulisses, la coopération sécuritaire et les contacts existent depuis plusieurs années.

Le ministre saoudien des Affaires étrangères a reconnu la préparation d’un plan permettant d’établir des relations diplomatiques avec Israël.

Dans une interview exclusive accordée le mercredi 13 décembre à la chaîne de télévision France 24, le ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel al-Joubeir, a déclaré que Riyad avait déjà préparé une feuille de route pour établir des relations diplomatiques avec Israël.

Dans une autre longue interview en Arabe à Elaph, site d’information saoudien dont c’est la deuxième initiative en moins d’un mois, le ministre israélien des Renseignements, Yisrael Katz, va jusqu’à considérer l’Arabie Saoudite comme un leader du monde arabe.

Katz a déclaré avoir invité Mohammed ben Salman à se rendre à Jérusalem, la capitale éternelle d’Israël. Le ton est donc donné pour l’avenir de cette normalisation.

Il y a fort à parier que Jérusalem réclame, dans le futur, que Riyad soit un médiateur entre les Israéliens et les Palestiniens. Et pourquoi pas, les responsables de l’Autorité Palestiniens et les négociateurs israéliens se dirigeront peut-être bientôt vers Riyad pour discuter ?

La position saoudienne semble très courageuse par rapport à celle de l’Union européenne qui, sous la pression intérieure des menaces terroristes et de l’immigration, ne peut affirmer Jérusalem comme capitale israélienne.

La position de l’Union européenne ne change pas sur Jérusalem

Les dirigeants de l’Union européenne ont condamné une fois de plus la décision des États-Unis de reconnaître Jérusalem comme la capitale d’Israël, affirmant que la position du bloc de 28 sur la ville sacrée restait « inchangée ».

« Les dirigeants européens réitèrent l’engagement ferme à la solution à deux États et, dans ce contexte, la position de l’UE sur Jérusalem [Qods] reste inchangée » a écrit le président du Conseil européen, Donald Tusk sur son compte Twitter hier, ce jeudi 14 décembre 2017.

Le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre belge Charles Michel travaillent actuellement ensemble à l’élaboration d’un plan ayant pour objectif de contrer la décision de Trump, a révélé jeudi 14 décembre la chaîne 10 de la télévision israélienne.

La teneur du texte en cours de rédaction s’annonce très critique pour contraindre Israël.

Il s’agit d’un plan qui consiste à proclamer la ville comme capitale commune israélo-palestinienne que Macron et Michel présenteront lors de leur prochaine réunion au sommet de l’Union européenne.

La cheffe de la politique étrangère de l’Union européenne, Federica Mogherini, a tenté la semaine dernière de solidariser tous les ministres de l’Union contre la décision des Etats-Unis.

Mogherini a également annoncé la position de l’UE qui consiste à “faire de “Qods-Est”, qui abrite la mosquée al-Aqsa, la capitale d’un État palestinien et de la partie occidentale de la ville, la capitale d’Israël, le tout dans le cadre de la solution à deux États prônée par Bruxelles ”.

La position de l’Union européenne est très timide au sujet de l’Iran

Bruxelles refuse de croire à l’authenticité des pièces à conviction présentées, ce jeudi 14 décembre, par l’ambassadrice américaine auprès de l’ONU, lors d’une brève émission télévisée au cours de laquelle elle a accusé l’Iran d’avoir envoyé des armes au Yémen.

Les Saoudiens cherchent à condamner l’Iran qui est derrière des transferts d’armes et un tir de missile des rebelles houthis sur l’aéroport civil de Riyad. Le royaume saoudien, qui défend légitimement son territoire et sa population (conformément à l’article 51 de la Charte des Nations unies) ne trouve pas de soutien à Bruxelles.

L’ambassadrice des États-Unis auprès des Nations unies, Nikki Haley, a montré les preuves de l’ingérence militaire de l’Iran au Yémen et ajouté qu’il serait « inconcevable de laisser l’Iran poursuivre son comportement illégal ».

Le ministère français des Affaires étrangères a déclaré qu’une étude plus approfondie sur les informations de Washington serait nécessaire.

Israël et l’Arabie Saoudite sont très préoccupés par le programme iranien de missiles balistiques et ils cherchent à obliger Téhéran à se conformer pleinement à la résolution 2231 du Conseil de sécurité des Nations unies.

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