L’invitation, par la communauté juive de Nantes, à faire une conférence sur le thème de la laïcité française, le 23.12.2017, me donne ici l’occasion de rappeler le souvenir d’une communauté née en 1834, à savoir la Communauté de Nantes, aujourd’hui sous la houlette de son président René Gambin et de son Rabbin régional Ariel Bendavid, un lion à la voix d’or.
En entrant dans la très belle synagogue d’époque, flanquée au fond d’une impasse et autour de laquelle sont accolés un centre communautaire et un Mikvé, j’ai immédiatement ressenti la charge historique du lieu d’autant plus que l’entrée comporte une plaque commémorative sur laquelle figurent les noms des déportés de la Shoah.
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Au temps de la Gaule romaine, les juifs faisaient le commerce du sel de Guérande, moins salé que le sel méditerranéen, riche en magnésium, en potassium, en calcium et en oligo-éléments et considéré comme un sel unique au monde compte tenu d’une situation idéale des plus septentrionales.
Mais, au Moyen-Age, en 1236, l’appel papal de Grégoire IX à mener une croisade poussa la population nantaise à organiser massacres, pillages et autodafés contre les juifs réduits une nouvelle fois à solder leurs créanciers par le prix du sang versé : leur sang et celui de ceux qu’ils chérissaient.
On y retrouve alors les mêmes stigmates que ceux que les nazis firent avant la déportation : Un ghetto, une rue de la Juiverie et l’expropriation des biens des juifs par ordonnance…
Dans cette obscurité, une petite lueur d’espoir en 1550, avec la protection des juifs par le bon roi Henri IV, lueur vite dissipée par la très obscure et cruelle Inquisition.
Cette situation s’arrêta avec ce souffle de générosité que fut la Révolution française de 1789 et c’est sous le règne de Louis-Philippe que le Temple de Nantes fut édifié.
Un chef d’œuvre unique qui perdure jusqu’à aujourd’hui et qui accueille une petite communauté très fervente à l’instar des 10 commandements gravés dans le marbre blanc, et qui surplombent les rouleaux de la Loi rangés dans un Aron Kodech très cossu que l’on atteint en gravissant de hautes marches boisées sous les regards attentifs de femmes pieuses depuis une Ezrat nachim qui, en étage, embrasse quasiment le demi-périmètre de la synagogue.
Cette communauté fut frappée par la déportation, ce qui nous rappelle que l’Europe est née d’une brise de l’histoire, que dis-je ? d’un échec bimillénaire : Auschwitz.
En transit à Munich au moment de l’écriture de cet article, mon émotion est grande.
L’Europe démocratique était censée démolir le racisme, l’antisémitisme et le nazisme.
Mais le nazisme est européen. Il est aujourd’hui nazi-islamique.
Comme l’a dit Camus, l’Europe est un « juge-pénitent » qui tire toute sa fierté de sa repentance et qui ne cesse de s’avoir à l’œil.
Mais, le « plus jamais cela ! » reste cette paille dans l’œil qui empêche l’Europe de voir ses digues céder sous les coups de butoir d’un islamo-gauchisme faussement universaliste qui tyrannise désormais ces nombreux esprits angéliques vidés de leur mémoire…
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Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Frank Khalifa pour Dreuz.info.
Une croisade contre les Juifs nantais? Je ne la connaissai pas, celle-la.
Et les MUR à Saint Nazaire, vous la connaissiez celle là ?
Quand on ne sait répondre on biaise
@Fernand Osborne
Ce n’était pas mon intention, désolée.
Je voulais simplement confirmer que l’on sait bien peu et, la plupart du temps, bien mal?
Cordialement.
“ce souffle de générosité que fut la Révolution française de 1789”
ça va la tête ? Je suppose que les millions de Vendéens, de guillotinés, de massacrés en septembre, de prêtres noyés dans la Loire à Nantes, sans parler des guerres cruelles du jacobin Napoléon Bonaparte, vous trouvez cela généreux ?
De tels propos me font malheureusement comprendre l’antisémitisme.
Tout comme vous, Hasbrouck, j’ai été choquée. Je me suis dit que je devais d’urgence entamer une révision.
Comme quoi, chacun voit un même événement à l’aune de ses propres intérêts.
“De tels propos me font malheureusement comprendre l’antisémitisme.”
Et de tel propos, à proprement parler infâmes, vous valent de prendre la porte définitivement.
Pour votre information, puisque vous ne semblez pas avoir les capacités nécessaires pour le réaliser par vous même (mais en même temps, comme le dit très bien Jean-Patrick Grumberg, antisémitisme et intelligence sont incompatibles), ce dont parlait l’auteur était le fait que suite à la Révolution Française, les juifs (tout comme les protestants) cessèrent d’être des citoyens de seconde zone soumis à diverses formes d’avanies légales. Quel-qu’aient pu être les infamies commises lors de ladite révolution (et elles furent légions, quand bien même l’héritage de la révolution française ne se limite évidemment pas à elles), il est factuel de constater que ce fut en 1789 que les Français non catholiques ne furent plus traités comme des parias, voire massacrés. Mais probablement regrettez vous cette période où juifs et protestants étaient génocidables selon l’humeur du moment…
@Fernand Osborne
Ce n’était pas mon intention, désolée.
Je voulais simplement confirmer que l’on sait bien peu et, la plupart du temps, bien mal?
Cordialement.
Cela dit, je partage entièrement les réactions de Hasbrouck et Ralphe.
@Hasbrouck
Seriez-vous un antisémite qui s’ignore et vient de se découvrir ou tout simplement un antisémite viscéral ?
Il est vrai que votre phrase, reprise par Gaïa Dreuz, amène à réflexion ; dommage que je ne l’aie pas remarquée.