Publié par Ftouh Souhail le 29 décembre 2017

La France d’Emmanuel Macron semble en perdition.

C’est la première fois qu’une présence opérationnelle de soldats français sera sponsorisée par des fonds saoudiens

Le jeune président a fait appel, il y a deux semaines, aux donateurs saoudiens pour lutter contre le terrorisme islamique dans la zone sahélo-saharienne, une région en proie à d’innombrables attaques djihadistes.

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L’aide de l’Arabie Saoudite est sur le point de se concrétiser pour la force antiterroriste du G5 Sahel.

Pour preuve, la prochaine réunion des membres de ce regroupement régional est programmée à Riyad, en janvier 2018. L’annonce a été faite par l’Elysée, qui fixe d’ores et déjà le «format» de cette réunion, qui ne doit pas s’éloigner de celui de la première rencontre, le 13 décembre à La Celle-Saint-Cloud, près de Paris, à l’initiative d’Emmanuel Macron.

C’est la première fois qu’une présence opérationnelle de soldats français sera sponsorisée par des fonds saoudiens. Voilà pour la partie visible.

Il n’y a une aucune logique de l’engagement exclusivement financier des Saoudiens alors que les soldats français vont risquer leur vie et opérer dans des zones extrêmement dangereuses face à des extrémistes violents.

L’armée française est déjà en piteux état. La ministre française des Armées, Florence Parly, a fait, le 11 décembre dernier, de surprenantes révélations sur le taux de disponibilité de la flotte de l’armée française, l’ampleur du gaspillage et la mauvaise gestion qui gangrène ce secteur.

Les Français risqueront de se réveiller sur des défilés des cercueils d’hommes et femmes tués par les djihadistes au Sahel, alors que les Saoudiens vont se contenter de remplir les chèques.

Sponsoring saoudien et implication française dans une zone dangereuse 

Le fait que Riyad se contente du rôle d’un donateur ou de «bienfaiteur» dans cette démarche franco-sahélienne laisse à penser que la France a accepté volontairement de payer la facture humaine dans cette opération alors que des milliers de terroristes appartenant à différents groupes sunnites opèrent dans la zone Sahel-Sahara.

Ici, c’est la zone d’activités de l’organisation Etat islamique en Libye ou encore Boko Haram dans la zone du lac Tchad et les disciples de Mokhtar Belmokhtar, éliminé par la France avec l’aide des Etats-Unis fin 2016. C’est aussi l’espace des groupes affiliés à Aqmi, al-Mourabitounele groupe d’Abou Walid al-Sahraoui voire le groupe EI au Grand Sahara (EIGS).

Dans la guerre de positions tous azimuts qu’ils ont déclenchée, les dirigeants du régime wahhabite peuvent utiliser cette force régionale comme un tremplin efficace dans cette région du continent africain, où son rival qatari s’était, à un moment, fortement investi, y compris, comme l’ont montré plusieurs rapports, dans l’activisme de certains groupes terroristes.

D’ailleurs, avec ses alliés du Golfe, l’Arabie Saoudite opère aujourd’hui une véritable «razzia» pour débusquer le «vilain petit» Qatar partout où il jouit d’une certaine influence, comme en Tunisie ou en Libye.

Voulue par Paris, cette implication financière inattendue de Riyad dans le plan du G5 Sahel devrait s’accentuer au démarrage de ce projet, dont le coût est estimé à 423 millions d’euros en plein exercice. Pour l’instant, l’Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis ont annoncé des aides financières de respectivement 100 et 30 millions d’euros à cette force régionale.

Pour l’Elysée, il y a toujours un gap (…) on en est à peu près à 300 millions d’euros de fonds recueillis. Ca permet au G5 de fonctionner, de mener des opérations, mais il faut continuer à quémander des fonds. C’est pour cette raison que dès début 2018, «il y aura d’autres réunions», insiste-t-on à Paris.

M.Emmanuel Macron, qui a limogé les meilleurs généraux et officiers supérieurs de l’armée française, pense qu’avec des centaines de millions de dollars venant d’Al-Saoud, il pourra gagner cette guerre qui se nourrit du wahhabisme.

Il est peut être temps de se lamenter de ce dirigeant à la tête de l’Etat français. Même si déjà durant la Première guerre mondiale, la France déjà avait privilégié les investissements en hommes pour économiser le matériel.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Ftouh Souhail pour Dreuz.info.

 

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