Publié par Manuel Gomez le 2 janvier 2018

Le 11 décembre 2017 j’informais nos lecteurs sur le grave problème qui opposait l’Espagne à l’Algérie sur le sujet brûlant des quelques milliers de « migrants » de nationalité algérienne qui fuient leur pays afin d’échapper à un présent et à un avenir qui ne se présentent pas sous les meilleurs auspices.

(Voir mon article du 31 décembre qui dénonce la nouvelle implantation progressive, sous une autre dénomination, des salafistes et la peur qui s’installe devant le possible retour des années sanglantes).

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En 2017 le nombre des « migrants » arrivés clandestinement sur les côtes espagnoles directement d’Algérie, surtout de la région d’Oran, située à moins de 150 kilomètres, a triplé : 21.468 contre 6046 en 2016.

Les quelques centres de rétention étant pleins, les derniers cinq cents migrants avaient été « accueillis » dans la prison d’Archidona, près de Malaga, dans la province d’Andalousie, dans des conditions déplorables, selon les ONG locales.

Ces citoyens algériens sont détenus depuis le 20 novembre et le resteront jusqu’au 18 janvier. Où iront-ils ensuite ?

L’Algérie refuse le retour de ces « migrants », qui sont pourtant en possession de leurs papiers d’identité algériens et dont certains peuvent même payer leur rapatriement.

Le gouvernement algérien interdit même aux familles de certains migrants d’intervenir afin de financer leur retour.

Le ministre de l’intérieur espagnol, Juan Ignacio Zoido, tient un langage bien différent de celui de notre ministre Gérard Collomb :

« Nous ne pouvons accepter que ces personnes restent en liberté sous le prétexte qu’arrivant en bateaux nous pouvons et devons les sauver. »

L’administration pénitentiaire espagnole indiquait que des violences s’exerçaient parmi eux et le résultat ne s’est pas fait attendre, le premier mort vient d’être enregistré, un adulte de 36 ans.

Il est à craindre que ce ne sera pas le dernier.

Interrogés, quelques migrants algériens déclarent avoir pris la décision de partir par tous les moyens devant l’impossibilité d’espérer obtenir un visa régulier par l’ambassade de France, totalement débordée par l’afflux de demandes. (Plus de 600.000 à fin 2017, contre 400.000 en 2016).

Nombreux parmi eux ne comptent pas s’installer définitivement en Espagne, qui n’est qu’un relais vers la France, car l’Espagne ne leur accorde aucune aide, contrairement au pays des ex-colonisateurs bien plus généreux, sans doute par repentance pour les très nombreux « crimes contre l’humanité » commis durant les 132 années de présence et dénoncés par celui qui allait devenir président de la République.

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Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Manuel Gomez pour Dreuz.info.

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