Lors de son discours de politique internationale à Washington, le 27 avril 2016, le candidat républicain Donald Trump mit en exergue le caractère imprévisible de sa future politique étrangère.
“We must as a nation be more unpredictable. We are totally predictable. We tell everything. We’re sending troops. We tell them. We’re sending something else. We have a news conference. We have to be unpredictable. And we have to be unpredictable starting now.”
Non seulement Donald Trump s’est avéré imprévisible autant pour les ennemis de l’Amérique que pour ses alliés, mais il s’avère aussi qu’il est le digne successeur du président Théodore Roosevelt avec son verbe crû et ses menaces.
Présentée par le Yémen et la Turquie, le vote de la résolution de l’Assemblée générale des Nations unies condamnant la décision du président américain de reconnaître Jérusalem comme la capitale d’Israël, le 19 décembre 2017 à New York, a permis une clarification utile.
Il y avait les ennemis irréductibles d’Israël depuis sa création, en 1948, avec la ligue arabe, son allié indéfectible américain, et les veules abstentionnistes européens. Mais lors de cette résolution mémorable, les pays d’Europe Occidentale ont voté, à l’unanimité, la résolution en question.
Dès le résultat du vote, l’ambassadrice américaine Nikki Haley dit que les sanctions financières allaient tomber à l’encontre de ceux qui ont longtemps profité de la manne généreuse de l’Amérique. En langage brut qui déplaît à l’idéologie du politiquement correct, cela signifiait : C’est fini le temps de cracher dans la main de celui qui vous donne à manger, sous-entendu le contribuable américain.
D’aucuns attendaient avec jubilation quel serait le premier pays sanctionné par l’énergique président américain. Ils ne seront pas déçus d’apprendre qu’il s’agit du Pakistan. Le 4 janvier 2018, le gouvernement américain a annoncé que l’aide militaire de 1.3 milliard de dollars était gelée.
Le sénateur républicain du Kentucky Rand Paul s’est empressé de dire que cet argent servirait à réparer les ponts et les routes du pays. (1) C’est une bonne initiative. Lors de mes fréquentes promenades sur les grands ponts reliant les cinq boroughs de New York City, j’avais pu constater leur vétusté à mes dépends en 1998. Une jambe tomba dans le vide alors que la taule rouillée par l’air salin céda sous mon poids sur le passage réservé aux piétons du pont Manhattan. Rassurez-vous, j’eus plus de peur que de mal.
Pourquoi ce pays et pas un autre plus abominable que lui ?
Parce que le Pakistan est la quintessence du double jeu. Même le New York Times, peu suspect de sympathie avec la politique menée par l’actuel président, a publié, le 5 janvier 2018, un éditorial commun de la rédaction, intitulé Pakistan, the endlessly troublesome ally. Cet éditorial est d’une rare objectivité en cette période de fake news. (2)
En effet, ce pays pose, depuis longtemps, un dilemme aux États-Unis. Peut-on aider le Pakistan à combattre les Talibans alors qu’il entretient avec eux des rapports très ambigus ?
On se souvient de la traque de l’ennemi public numéro un de l’Amérique après les attentats du 11 septembre 2001. Pourquoi n’a-t-il été éliminé que dix ans plus tard ? Parce qu’il bénéficiait de la protection du Pakistan. Osama bin Laden coulait des jours paisibles dans un compound à un kilomètre de l’académie militaire d’Abbottabad. C’est une longue filature qui permit d’abord sa localisation, et ensuite son élimination par un commando des forces spéciales.
Donald Trump n’a pas été imprévisible dans cette affaire. Dans un tweet du 1er janvier 2018, il a manifesté sa colère à l’encontre du Pakistan.
The United States has foolishly given Pakistan more than 33 billion dollars in aid over the last 15 years, and they have given us nothing but lies & deceit, thinking of our leaders as fools. They give safe haven to the terrorists we hunt in Afghanistan, with little help. No more!
Comprenne qui pourra mais il s’est écoulé beaucoup de temps entre la mort de l’ennemi public numéro un, le 2 mai 2011, et la sanction financière à l’encontre du Pakistan, le 4 janvier 2018.
La décision de la cour d’Islamabad de libérer l’éminence grise de l’attentat de Mumbai, le 26 novembre 2008, qui provoqua la mort de 164 personnes, et en blessa 308 autres, est peut être la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.
Le 23 novembre 2017, la cour a libéré Hafiz Muhammad Saeed, le fondateur du groupe militant islamiste. Il avait été assigné à résidence par le gouvernement pakistanais dix mois auparavant. (3)
Une généreuse prime de dix millions de dollars avait été offerte par le gouvernement américain pour son arrestation. Le bras d’honneur des juges d’Islamabad lancé aux familles indiennes et au gouvernement américain est enfin sanctionné. Il était temps.
Le ministre de l’intérieur du Pakistan, Chaudry Nisar Kahn, a réagi vivement à l’annonce du gel de l’aide américaine : « Nous ne sommes pas une colonie américaine, » et d’ajouter que le montant de l’aide en question ne représente que des cacahuètes. (4)
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“… et d’ajouter que le montant de l’aide en question ne représente que des cacahuètes.”
Oui, mais ce n’est qu’un début.
😀
Il n’y a que les singes qui acceptent qu’on leur lance des cacahuètes
+ 1
Qu’attend la couarde Europe pour en faire autant avec les pays qui continuent de l’envahir en envoyant ses migrants, en dilapidant la manne qui leur est envoyée en c…ries, en ne faisant pas régner l’ordre chez eux, en facilitant la corruption, le trafic de drogue et d’êtres humains ????
Les cacahuètes, un appât qui s’tend.
Bien vu…
Excellent article, M. Martoia.
Les Pakistanais vont devoir se priver désormais de cacahuètes. D’ici à ce qu’ils proclament que ce sont eux qui ont rejeté la misérable aumône que les USA les avaient forcés à accepter, il n’y a pas loin.
Ils mentent, ils mentent toujours, le mensonge est la production numéro un des pays musulmans.
Atikva,
La connexion du cerveaux qui permet de ne pas mentir ou accepter ses erreurs n’est connecté dans cerveau musulman.
Etre “predictable”… voilà ce qu’était le pdg d’IBM-France (alors 2 années sur 3 premier contribuable français) que j’ai bien connu (IBM voulait quitter la France suite à l’élection de Mitrand, lui a fait en sorte qu’elle reste)… Filiale de multinationale, predictable-ité oblige pour rassurer les investisseurs. En définitive c’était un couard, islamo-gauchiste (qui aurait pu remplacer Yvon Gattaz alors patron des patrons) ce qui m’a conduit à rencontrer mon ex berbère marocaine : terroriste dans l’âme, prête à tout pour parvenir à ses fins, accueillie à bras ouvert par l’administration française (on lui a montré avant les questions du concours), 100% soutenue par les abrutis de juges rennais lesquels m’ont assassiné socialement tandis que le juge de mon divorce s’est suicidé… Moi je suis toujours vivant ! Aux Philippines, un pays qui fait une étude pour déplacer son ambassade à Jérusalem
Si je peux me permettre, “Mitrand” s’écrit “Mitterrand”, même si on prétend que les noms propres n’ont pas d’orthographe.
33 milliards de dollars sur 15 ans, ça fait cher le sac de cacahuètes!
Ici à Montréal, je connais un Pakistanais qui déteste les Américains à s’en confesser.
Je ne veux pas généraliser mais à avoir vu au fil des ans, les manifs anti-américaines dans ce charmant pays, je ne serais pas surprise si tous les Pakistanais étaient dans le même cas!
oui Magali, on ne peut pas faire confiance aux Pakistanais mais les démocrates leur font confiance; la preuve en deux exemples
la conseillère d’Hillary Clinton s’appelle Huma Abedin dont les parents sont pakistanais. C’est elle qui donnait la becquée de données confidentielles à Hillary, inepte à se servir d’un ordinateur mais accro au smartphone.
le Pakistanais Imran Awan était le responsable informatique des congressmen démocrates à la chambre des représentants qui s’est enfui dans son pays ; je lui ai consacré un article le 3 août 2017 intitulé Pakistangate
https://www.dreuz.info/2017/08/03/the-pakistangate/
Entre nous pouvez vous avoir confiance en un mahométan ? Pas moi.
Confiance ? Oui, surtout quand il tend sa main et dit : “Fais-moi confiance !” en souriant jusqu’aux oreilles…
Ah… la merveilleuse scène du toubib dans Le Viager !
😀
https://www.youtube.com/watch?v=TuBPfsPVpLI
Et la scène du repas de Noël, encore plus belle !
https://www.youtube.com/watch?v=_QosRXGXnAI
Exact. Tourner des scènes comme cela aujourd’hui est impossible.
Je ne me souviens plus du titre d’un film avec les Inconnus où les hôtes planquaient leur argenterie en voyant smaïn au seuil de leur maison. 😀
Le Viager : un régal!
“Bijour missié Vincent” , (réf Les Inconnus ) dans Les Envahisseurs. 😁
Un dialogue aurait été de nos jours censuré (le titre du film m’échappe) : une femme parle de trois aides de ménage – de trois nationalités différentes – qu’elle a eues.
La Philippine est propre, travailleuse, impeccable. La Portugaise et la Maghrébine ne sont pas des cadeaux, l’une est une petite voleuse, l’autre une grosse feignasse…
Ne fait pas confiance à un arabe 40 ans après sa mort.
Trump leur casse les noisettes, les prive de cacahuètes et les met à l’amande.
Amende qui fera datte et incitera ces mendiants qui prennent trop de graine à faire germer, peut-être, autre chose dans leur esprit vide de bon sens et plein de haine de l’Occident.
Et il ne faut pas baver quand on boit de l’urine de chameau, car la pistache.
Ah Rachid ne veut plus de caca-oued. Il veut un pistachier.
🙂 excellent !
“Le ministre de l’intérieur du Pakistan, Chaudry Nisar Kahn, a réagi vivement à l’annonce du gel de l’aide américaine : « Nous ne sommes pas une colonie américaine, » et d’ajouter que le montant de l’aide en question ne représente que des cacahuètes.”
Ça ne les avait jamais empêché d’encaisser l’argent au passage.
les prendre au portemonnaie!
pourvu que trump le fasse!
ils ne cessent de bruler le drapeau américain, de cracher sur le président américain, enfin un geste logique des Etats Unis!
Ils n’ont qu à quémander à leurs frères turcs
« Nous ne sommes pas une colonie américaine, » et d’ajouter que le montant de l’aide en question ne représente que des cacahuètes.
OK! Parfait! donc supprimons les cacahuètes à cette bande d’enfoirés. Il était temps!
Don’t bite the hand that feeds you.
Ce slogan, assorti d’une photo d’un chien la gueule ouverte, prêt à mordre, bordait toutes les routes de L.A en 1989 quand j’y suis arrivée. Je ne l’ai jamais oublié.
En tant que française, je n’aime pas trop les manières (ou le manque de manières) de Trump mais qu’importe la manière, seuls les résultats comptent et je préfère de loin un Trump qu’un Macaron.
Bravo a Trump de refuser de financer un état voyou, et merci Mr. Martoia d’indiquer l’éditorial du NYT qui est criant de vérité – même si l’éditorialiste – avec la hargne anti-Trumpiste typique de ce canard, n’a pu s’empêcher de conclure son texte en décriant Trump. «Trump pourrait mobiliser d’autres outils diplomatiques (…) Cela bien sûr nécessiterait des négociations calmes, pas des cris.»
Yeah right NYT. Tout comme regagner la confiance du public américain nécessiterait que vous produisiez des articles objectifs.
Rand Paul prend un raccourcit (political posturing) quand il affirme que «cet argent [fédéral] servirait à réparer les ponts et les routes du pays.» Il sait bien qu’en principe les rues et ponts d’une ville sont entretenus par les caisses de la ville – et non pas financés/entretenus par les caisses de l’état fédéral (à moins que ces ponts et rues soient également des routes nationales ou fédérales). Mais bon, ce n’est pas la première fois que Rand Paul nous fait de l’esbroufe. Je préfère son père, et de loin.
Mais enfin , il me semble que le principal n’est pas dit à savoir que le Pakistan possède l’arme nucléaire . Au vu du délire , et du ressentiment des pakistanais à l’égard tant des USA que de l’Inde, l’inquiétude peut être fondée . On nous disait que l’arme était rigoureusement sous contrôle : mais de quelles personnes SVP ?
Sur ce sujet, voici une page web très intéressante à conserver, et que je garde dans mes marque-page depuis plusieurs années. C’est la description de la situation en matière de missiles balistiques des pays susceptibles de devenir des dangers pour l’Amérique et pour ses partenaires. Elle est remise à jour environ une à quatre fois par an suivant l’évolution dans chaque pays.
Elle concerne:
– La Chine
– L’Inde
– L’Iran
– La Russie
– La Corée du Nord
– Le Pakistan
– Et le Yemen (qui n’a pas de têtes nucléaires mais a des missiles balistiques qui seraient susceptibles d’héberger des têtes iraniennes si par malheur le pouvoir yéménite tombait aux mains des chiites*)
* 55% des yéménites sont sunnites… et 45% sont chiites ! Le danger pour l’Arabie Saoudite est donc très important, comme pour Israël, raison pour laquelle le CSIS observe de très près l’évolution des missiles au Yémen.
C’est cette page :
https://missilethreat.csis.org/missile-maps-infographics/
Le CSIS publie aussi de très nombreux documents:
https://missilethreat.csis.org/resources/
Le CSIS a un compte Youtube:
Center for Strategic & International Studies
.
Il existe aussi ce site web, MDAA, qui est encore plus approfondi… mais qui est aussi plus technique. Il contient aussi des photos, des vidéos, etc. Même sur un silo de missiles iraniens ! C’est ce site web :
http://missiledefenseadvocacy.org/
Pour accéder à la liste des pays les plus dangereux en matière de missiles, dans le menu on fait:
Missile Threat and Proliferation (sans cliquer !)
puis
Missile Proliferation Index by State (et là on clique).
Ce qui amène à cette page:
Missile Proliferation Index by State
Un exemple très intéressant avec l’Iran. Allez à cette page. L’image qui apparaît est une image active à la souris. Vous pouvez vous promener dans l’image avec les boutons qui sont à sa base et vous pouvez aussi zoomer avec la molette de la souris. Juste au-dessus de l’image il y a un court texte… qui contient entre autres ce lien :
“In March of 2016 during the Eqtedar-e Velayat missile exercises, Iran publicly unveiled images to the press of a new underground launch facility. The pictures and videos offered a glimpse of an underground base for Iranian Qiam and Shahab missiles.”
Cliquez pour voir la vidéo qui avait été diffusée par l’Iran lui-même en 2016. On comprend à quel point Israël et les USA sont extrêmement pointilleux concernant la surveillance du programme nucléaire iranien… qui se fait avec l’aide de Poutine !
Une autre très longue page passionnante (façon de parler) : la situation actuelle de l’armement balistique en Corée du Nord :
http://missiledefenseadvocacy.org/missile-threat-and-proliferation/todays-missile-threat/north-korea/
Une parmi d’autres sur le Pakistan :
http://missiledefenseadvocacy.org/missile-threat-and-proliferation/missile-proliferation/pakistan/
Et à chaque page on trouve les news les plus récentes qui s’y rapportent… ainsi que toutes les sources, soit par un accès direct sur les pages de sites institutionnels voire militaires, soit directement par des documents au format PDF.
Allez faire un tour aussi dans la bibliothèque des ressources…
Resource Library
La MDAA a elle aussi un compte Youtube :
Missile Defense Advocacy Alliance
.
Ces deux sites web que je présente ici sont donc très intéressants pour leurs aspects complémentaires. On va directement à une information très claire mais simplifiée dans le premier site web et on va à une information beaucoup plus approfondie mais aussi beaucoup plus technique et plus complexe dans le second site web.
De toutes façons, si la Corée du Nord, le Pakistan ou l’Iran bougent, Trump a et aura le courage de contrer l’attaque et littéralement geler leur capitale sinon plus!
Dans le cas de l’Iran, la réplique viendra en plus d’Israel qui a toutes ses ogives braquées dessus!
J’aime ce président Trump, lui il a des couilles!