Gilles-William Goldnadel revient cette semaine sur la réécriture de Carmen par Léo Muscato. Il y voit la marque d’un révisionnisme culturel importé tout droit des États-Unis. La culture de progrès s’arroge désormais tous les droits.
Merveilleuse nouvelle pour les femmes, mais moins bonne pour leurs porcs: Carmen ne meurt plus assassinée, car elle donne la mort au postfranquiste Don José.
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Par décret directorial du théâtre de Florence, le metteur en scène Léo Muscato a décidé de modifier la fin tragique de la belle cigarettière gitane.
En effet, selon le directeur directif et de progrès du Teatro del Maggio: «à notre époque, marquée par le fléau des violences faites aux femmes, il est inconcevable qu’on applaudisse le meurtre de l’une d’elles».
Je passe, hebdomadairement, mon temps à écrire assez invariablement dans ces colonnes que l’époque est dangereusement névrotique. Depuis la rentrée de septembre et les hystéries électroniques venues de l’Atlantique, je décris désormais un effet d’emballement.
Les émeutes estivales de Charleville et les destructions de statues de généraux sudistes ont traversé l’océan et fait des émules jusque dans Paris où l’on a exigé la mise à bas des suppôts d’esclavagistes Colbert et Dugommier.
La même hystérie vengeresse s’est abattue sur le pays à partir de l’affaire hollywoodienne et ses frasques weinsteiniennes. Non seulement un porc français est publiquement balancé chaque semaine par-dessus bord, mais plus gravement, le discours public est révisé et sévèrement corrigé.
C’est dans ce cadre rien moins que rationnel que j’ai été conduit à plaindre avant les fêtes le sort réservé à un humoriste du nom de Tex, congédié comme un malpropre – et dans l’indifférence – par le service public audiovisuel pour avoir osé faire de l’humour noir sur une femme imaginaire, l’œil au beurre assorti.
Pour ceux qui viendraient à douter de ce que la tragi-comédie de Carmen se situerait dans ce strict cadre révisionniste, la lecture d’un article sans état d’âme publié ce 5 janvier de l’an nouveau sur le site de France Culture est riche d’enseignements. Notamment, les déclarations approbatrices d’Olivier Py qui, comme chacun sait, siège comme un pape de la culture de progrès en Avignon.
À la question, effectivement assez pertinente, peut-on changer la fin d’un opéra datant du XIXe siècle? l’homme qui se vante d’avoir déjà réglé son compte à Don José dans une adaptation pour l’opéra de Lyon en 2012, répond doctement: «dans la version que j’ai faite à l’opéra de Lyon, Carmen ne mourait pas non plus, elle se relevait et partait, comme si le geste de Don José n’avait pas été un geste mortel, elle l’abandonnait à son sort.»
Puis ce décret moralisant pour l’avenir: «je pense qu’il y a dans certains opéras du XIXe, une manière de traiter les personnages féminins, qui, dans certains cas, n’est plus acceptable aujourd’hui. Je peux donc comprendre que l’on propose une autre fin»
Pour persuader encore le sceptique que l’œuvre de révision féministe radicalement engagée est à relier indissociablement au gauchisme culturel de toujours, celui-ci sera sans doute édifié d’apprendre que Léo Moscato à Florence, tout à son ardent désir modificateur, a également transposé le récit dans un camp de Roms des années 80 occupé illégalement par des forces de l’ordre en tenues antiémeutes: «Carmen, qui travaille dans une manufacture de cigarettes voisine du camp, est soumise aux coups de matraque répétés de Don José, un policier irascible et violent» (le Monde du 5 janvier).
Halte là! On ne passe plus les gitanes à tabac. Seulement les policiers.
Ainsi, en prononçant la peine de mort contre Don José, l’homme de théâtre de progrès ne supprime pas seulement un mâle espagnol trop dominant, mais aussi un flic fascisant.
En collaborateur zélé des démiurges de progrès qui veulent désormais réviser la culture aujourd’hui inacceptable d’un passé dépassé, je propose avec empressement les modifications suivantes:
L’ouvrière Fantine, acculée misérablement à la prostitution, plutôt que de mourir de faim pourrait, en un geste de révolte féminin autant que citoyen, étrangler l’homme Javert de ses deux pauvres mains.
Dans la liste de Schindler, Spielberg, sévèrement chapitré, ferait pendre à présent les SS d’Hitler par des juifs en colère.
Je propose, encore plus définitivement, qu’à la fin, ce soit le méchant qui meurt. Donc l’homme, le policier, plutôt européen.
De manière plus générale, je suggère que l’on impose moralement pour tous les-crèves-la-faim, une meilleure fin.
Mais, trêve de persiflage. À coups répétés de boutoir, la bêtise idéologique hystérique, en majesté médiatique, est en train de rendre fou, à lier, l’univers intellectuel et culturel occidental.
Ce n’est pas seulement Bizet qu’on assassine, c’est tout simplement la raison.
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Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Gilles-William Goldnadel. Publié avec l’aimable autorisation du Figaro Vox.
Tant qu’on y est, inventons un nouveau mot pour qualifier ce phénomène révisioniste: le buzzbizet …
Je suis une femme et pourtant j’ai eu honte de ce massacre. Une oeuvre quelle qu’elle soit n’a pas le droit d’être abimée de cette sorte. ça ne sert absolument pas la cause des femmes et puis, remplace-t-on le meurtre d’une femme par celle d’un homme ? Il s’agissait d’une histoire d’amour qui se termine mal malheureusement et rien d’autre. Pas d’une volonté délibérée de faire du mal.
Une oeuvre a été écrite à un moment donné, reflet de son époque, même si certains sujets sont toujours d’actualité, peuvent être transposés, on ne se sert pas du nom d’une oeuvre on crée autre chose. D’une façon générale je n’apprécie pas du tout ces “transpositions”, le charme de loeuvre n’y est plus.
WYM , je vous approuve. totalement. L’oeuvre est ce qu’elle est, la modifier est la dénaturer. Il y a des milliers d’oeuvre admirables ou le sexe féminin est victime du sexe masculin. Comme l’écrit si justement G.S. Goldnadel, les occidentaux d’origine judeo chrétienne deviennent schizophrènes et font dans cesse un mea culpa de toutes les faire de l’humilité. Pourquoi chercher tous les ouvrages d’auteur où les femmes sont des victimes et les modifier.
Erratum, je voulais écrire les fautes de l’humanité. Encore ce correcteur intuitif qui me joue des tours. Je ne me relis pas assez.
Je partage votre point de vue et celui de Wym.
Probablement un adepte de cette secte qui affirme que la terre est plate.
Ce qui, au passage, ne l’empêche pas de l’envahir pour la détruire, par l’Est et l’Ouest.
Bof, cela fait un moment que certains metteurs en scène d’opéra font de la surenchère de n’importe quoi. Les anachronismes, genre les valkyries armées de mitraillettes, ou Pimen (“Boris Godounov”) rédigeant sa chronique vers 1600 sur un macintosh, c’est quasiment ringard. Mimi (“La Bohème”) qui meurt non plus de phtisie, comme le dit le livret, mais d’overdose, c’est anodin.
Le seul cas à ma connaissance où il y ait eu scandale jusqu’à des retombées judiciaires (plainte des ayant-droits), ce sont “Les dialogues des carmélites”, dans une version où elles ne sont plus guillotinées mais sauvées une à une, contre leur gré parce qu’elles sont cinglées, d’un incendie…
Attention, attention, attention …..
Cher Maître, avec tout le respect que j’ai pour Vous, n’utilisez plus jamais les termes “hystérique” ou “noir” …. à titre de qualificatifs ….
Associer la “bêtise idéologique hystérique” à la “folie” de la “bien pensance” ….. vous “aller loin” !!!!
Associer “humour” à une couleur (qui d’ailleurs n’en n’est pas une !) …peut vous valoir de “sérieux” ennuis !!!! ….. par contre : “frapper un policier” (ou simplement “suggérer” de le faire (!) )….c’est beaucoup “moins grave” !!!!)
Que voulez-vous …. on ne peut même plus “broyer du ….” …..lorsque l’on ne se sent pas bien ….
J’ai (prudemment et subrepticement) porté à la décharge …. un pot de couleur qualifié de “tête de ….” ….. on ne sait jamais …. une perquisition ….et c’est la catastrophe !!!
A l’avenir soyez prudent …. lorsque vous évoquez : “tout ce dont on ne peut prononcer le nom” !!!!
Décidement : “la civilisation du Verbe …. prime sur la Civilisation du fait “
Il est scandaleux et insupportable de voir une femme tuée par son amant, mais voir une femme le tuer, là, pas de problème.
Où est la cohérence? Si l’on comprend bien, la violence contre les femmes devraient être férocement combattue, y compris par la violence extrême contre les fautifs, mais celle des femmes contre les hommes serait légitime et admirable.
C’est à cela que l’on voit que les hystériques des “luttes pour les minorités (forcément) opprimées” ont une case en moins et sont des crétins incultes, des sots intégraux.
On attend la réécriture “inclusive” et féministe d’Iphigénie, d’Electre d’Euripide ou Sophocle, des pièces de Racine (Phèdre), de Corneille (le Cid, Horace honteusement machos), et en fait de toute la littérature classique
Et n’oublions pas Tartuffe: il faut effacer “cachez ce sein que je ne saurais voir”, c’est trop #balancetonporc. Le jour (sans doute proche) où il s’en prendront à cette pièce, ils seront vraiment dans leur élément, une vraie mise en abyme. Peu de chances qu’ils en perçoivent l’ironie…
Quand ce sont les imbéciles et les sots qui gouvernent, que la bêtise et la déraison imposent leur loi en étouffant la raison, l’effondrement de la société n’est plus très loin.
Comment est-il possible que personne ne se lève pour faire remarquer que ces procédés de réécriture et d’expurgation pour être conforme à la bonne façon de penser du jour sont exactement ceux employés en leur temps par les régimes totalitaires, nazisme et communisme?
Il faut l’affirmer franchement et sans précautions de langage: c’est bien du totalitarisme et du terrorisme intellectuel qui est à l’oeuvre.
Carmen est ce qu’on appelle un “opera seria” qui s’oppose à “l’opera buffa”. Traditionnellement, le premier se donnait à l’Opéra Garnier et le second à l’Opéra comique car c’était, et ce son toujours, deux genres différents. Dans l’opera seria, on meurt, dans l’autre on ne meurt pas. On meurt à Garnier et on rigole à Favier. On ne mélangeait pas les genres alors qu’aujourd’hui l’ordre et de les mélanger. Pas de lieux élitistes. Timsit à l’Opéra Garnier et l’opéra au stade de France.
Dans tous les opera seria on meurt. C’est l’essence même de l’oeuvre. D’ailleurs, il n’y a pas que les femmes qui meurent dans ces opéras. Les hommes y meurent aussi, souvent assassinés par des femmes.
J’en ai marre de la dictature des metteurs en scène qui, pour moi, sont devenus des péteurs en scène. Et je me demande pourquoi les chefs d’orchestres et les chanteurs lyriques acceptent leur dictature et leur tyrannie. Certains de ces péteurs en scène, qui ont leur syrinx inférieur (l’autre boîte à vocalises de l’homme) dans la tête, mettent leur nom avant avant celui du compositeur et des chanteurs.
Je n’ose plus aller à l’opéra à cause d’eux. Heureusement que j’ai quasiment tout vu.
L’argent est le nerf de la guerre des chanteurs lyriques en mal de célébrité.
Personne ne meurt par exemple dans “Iolanta” (Tchaïkovski) qui n’est pourtant jamais drôle. Mais c’est vrai que c’est une exception. Un opéra doit faire appel à des situation et sentiments forts et immédiatement compréhensibles, donc dramatiser à outrance ou ironiser à outrance. Les meilleurs arrivent à combiner les deux. “La Bohème” (Puccini) ce sont des gens qui connaissent la misère, qui s’en accommodent et s’en amusent, et puis découvrent qu’on peut aussi en mourir. C’est quelque chose de fort, en soi, et je n’arrive pas à comprendre qu’on s’acharne à y montrer autre chose.
Quelle triste époque, qui a besoin de tout révisionner pour faire plaisir à une certaine “classe” et surtout pour ne pas choquer la bien-pensance, en s’en prenant même aux Opéras célèbres qui n’avaient surtout pas besoin de cela, pour les transformer selon les désirs des pires personnages qui veulent réduire le peuple dans un esclavage de la pensée unique, en se servant d’oeuvres lyriques et en les transformant selon les désirs de ceux que l’on appelle les “grands de ce monde”!
Ils assassinent Bizet, et en même temps le peuple qui ne voit rien venir.
Monsieur, une fois de plus , votre article épingle la stupidité, et la bienpensance
satisfaite qui, ici, s’attaque au patrimoine culturel.
Cela fait bien longtemps que je ne vais plus au théâtre, ni à l’opéra, étant lasse
des adaptations supposées osées, ( des grands classiques révisés ), à coups
d’enfumages qui vous font tousser, de glapissements hystériques, de grands
manteaux façon nazie ( pour les hommes à haïr), de courses effrénées sur la
scène, pour donner l’impression du mouvement, de la vie, etc…
Me voyant invitée, un jour, à une soirée théâtrale, par une jeune femme qui
attirait, de son mieux, un public assez rétif, sur un marché bobo du XIème,
je demandai à la jeune personne, en prenant son flyer, de quoi il s’gissait:
de “Tartuffe dépoussiéré”, me fut-il répondu.
Décontenancée, je lui demandai en quoi Molière avait besoin d’être
“dépoussiéré”, et cette pièce en particulier, dont le thème était si actuel.
Je reçus une réponse si alambiquée, que je déclinai l’invitation de la
demoiselle, lui demandant pourquoi, vu les griefs d’obsolescence qu’elle
m’exposait, sa troupe et elle-même n’entreprenaient point, résolument,
l’écriture d’une pièce correspondant à leur message politique.
La réponse, évasive, pour le coup, évoquait un manque de crédits alloués
à la “culture”…
Accessoirement, malgré ces divagations stériles, on continue
à faire la vaisselle… Mais les VRAIES violences contre les femmes continuent et vont aller s aggravant…. pour qui les femmes sont elles une proie ? Chuuuut
après la Joconde tranformisée… je ne vois pas pourquoi Carmen y couperait! (c’est ‘parce que je hais cet opéra roucoulant)… mais je vous l’accorde l’art devient de plus en plus douteux et la tendance de ces dernières décennies qui me font trier voire déserter l’art, le cinéma, la lecture… pour la plupart. C’est moche.
Il y a quelque chose qui me gêne: qu’un homme tue une femme ce n’est pas bien et “c’est- de- la- violence- faite- aux- femmes” mais qu’une femme tue un homme c’est bien!
Il va falloir créer une association pour défendre les hommes!
Cela devient très grave. Je précise que je suis une femme. Mais le commandement “Tu ne tueras point” ne dit pas tu ne tueras pas de femmes mais vas-y pour les hommes!
ces nouveaux censeurs nous emmerdent, c’est vrai!
heureusement il y a encore des femmes qui n’ont pas peur de se colleter avec les hommes qui les importunent et manifestent pour que les hommes aient encore le droit de faire des compliments aux femmes!
après tout on peut se battre pour que les hommes polissent leur expression, mais surtout pas pour qu’ils se taisent! ce serait trop dommage!
Bientôt, la Jeanne d’Arc nouvelle grillera l’évêque Cauchon sur son barbecue. “Bon appétit, Messsieurs […] qui pillez la maison !”
(Hallal,aïe aïe aïe).
Votre dénonciation monsieur Goldnadel ne va pas assez loin à mon goût : changer l’Histoire, modifier les œuvres d’arts quelles qu’elles soient*, retoucher l’actualité, pervertir la réalité, adapter l’information, les loisirs, l’enseignement, LA CULTURE… à l’État, c’est “1984”, c’est du totalitarisme, du dictât, du goulag…
Un authentique cauchemar civilisationnel! Merci quand même de jeter votre éclairage bien inspiré mais narquois sur une véritable “Tragédie” de société.
* je pense notamment aux œuvres d’arts réalisées sous le régime communiste soviétique toutes à la gloire d’une connerie d’un ridicule qui tue irrésistiblement, comme celles que vous dénoncées ici.
Prochainement, quelqu’un va publier une nouvelle version féministe de Madame Bovary.
Au lieu de se suicider, la romantique Emma prend ses cliques et ses claques et va vivre dans le Far West américain.
Elle y emmène sa fille Berthe qui finit par épouser un riche magnat du pétrole ….HeeHaw!
c’est surréaliste!Pauvre Flaubert!
Soliloque: Je blague!
En passant j’aime beaucoup la musique de Bizet.
Je chantonne: «C’est nous la garde montante, nous voici et nous voilà …..Taratata!
Oui Magali , et celui qui va remonter Othello (drame de la jalousie ) va se voir attaquer par le CRAN pour stigmatisation hors de proportion de la négritude . Shakespeare sacré raciste isn’it ?
Les cons, ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît ! Les connes aussi, d’ailleurs…
dans cette affaire seul le taureau s’en branle ???
Il y a bien longtemps qu’on l’a assassinée, cher GWG, et je doute qu’elle ait la chance d’une Carmen passée dans les mains de vos démiurges de progrès.
Un bon billet où je retrouve votre humour persifleur mais vous ne m’y tromperez pas, une amertume certaine est là..
Que le metteur en scène, L Muscato, écrive une histoire ou un opéra lui même au lieu de changer la fin de l’opéra de Bizet “parce qu’on ne peut pas applaudir le meurtre d’une femme”. Il est fainéant en réalité!
Ces temps ci, la censure ou Big Brother de Orwell n’ont jamais autant sévi!!! Et on prétend que nous sommes modernes et libres.
J’ai eu la même chose en 2017 au festival de Bayreuth pour le Ring.
Cela se passait et aux USA des années 1970 et à Bakou. Le metteur en scène s’est copieusement hué durant de longues minutes par toute la salle, pourtant peuplée de messieurs en smoking et noeud papillon et de dames en robe longue.
Toujours au festival de Bayreuth, j’ai vu aussi en 2016 “le vaisseau fantôme” dont la mise en scène voulait dénoncer le transhumanisme et la finance internationale.
En 1984, je l’avais vu aussi dans la mise en scène voulue par Wagner avec Simon Estes. C’est cette dernière mise en scène qui respectait la mise en scène de Wagner qui m’a bouleversée au point que durant plus d’un mois, je ne pouvais pas parler de ce que j’avais vu et entendu sans pleurer.
Il faut arrêter de vouloir réinterpréter des oeuvres pour les faire coïncider aux problèmes actuels.
Respectons les oeuvres et leurs auteurs.
Et si leurs oeuvres ont passé les siècles, si on les joue toujours, c’est qu’elles abordent des problèmes éternels! On ne va réinterpréter les pièces de Molière ou Don Juan!
Le ministère de la culture devrait sérieusement songer à faire repeindre quelques tableaux du Louvre pour éviter le côté matcho des oeuvres exposées.
Il me semble par exemple qu’ une paire de seins ajoutée à tous les personnages du radeau de la méduse serait en mesure de faire comprendre au public que la misère du naufrage a aussi touché des femmes et qu’il n’est pas bon que la compassion soit réservée uniquement aux hommes.
L’opéra de Bizet était, apprenons-nous, une monstruosité misogyne
Un mâle blanc dominant. Un prédateur masculin. Un misogyne de première.Sans
aucune retenue, sans aucune compassion pour les femmes
Qu’il soit supprimé du répertoire de l’opéra Garnier!
Maintenant que son cas as été régler par la gauche artistique politiquement correct…reste encore une horreur bien pire que celle de Bizet : l’Othello de Shakespeare.
Je ne sais pas comment ils vont faire pour changer la fin
Car comme chez Bizet on y tue une femme : fou de jalousie Othello étrangle
Desdémone.
Un tel scandale ne peut durer : il faut que ça soit l’inverse…Desdémone qui étrangle
Othello!
Mais hélas, ce n’est pas possible..il y as un probleme de conscience a résoudre pour la gauche féministe radicale et anti raciste pour inversé la fin : Othello est noir
J’espère qu’un jour on va sérieusement s’attaquer à la réécriture de toute la mythologie grecque.
C’est vrai… quand on relit toute l’existence de Zeus, c’est une honte, un scandale ! Il a d’innombrables femmes et maîtresses (plus polygame que lui, même les muzz n’y arrivent pas), il épouse même deux de ses propres soeurs, il est pédophile, il est même zoophile, (il transforme même une fille en vache pour la baise, Iooooo que ça devait être bon !), il tue certaines de ces femmes (même en bouffant l’une d’elles), il en expédie d’autres au huitième ciel (au septième ciel elles peuvent encore redescendre, au huitième elles sont transformées en constellations pour l’éternité).
Ca tue et ça baise à tout va dans la vie de Zeus. Et dans tous les sens. On comprend pourquoi Macron se fait appeler Jupiter…
Et puis j’espère bien qu’un jour on va réécrire l’Odyssée d’Homère pour que ce soit Pénélope qui aille fièrement parcourir les mers pendant qu’Ulysse reste à la casba comme un con à filer la laine pendant des années en attendant sa fidèle épouse.
Mais vraiment le pire traumatisme que j’ai vécu dans ma vie c’est quand la maman de Bambi est morte. Terrible ! Dramatique ! On aurait du poursuivre l’auteur du roman ! Mais le pire c’est de voir ça à l’image à quatre ans ! Ce dessin animé aurait du être interdit au moins de 12 ans ! Ou alors il fallait que maman Bambi soit pas vraiment morte tuée par les chasseurs. Il aurait été tellement plus doux pour les enfants et leurs mamans qu’elle se relève et qu’elle salue le public avant de quitter l’image ! Qu’elle aille mourir hors de la caméra, bordel !
C’est vrai, quoi, on s’attache !
de simple bon sens ! dit :
9 janvier 2018 à 10:28
“Attention, attention, attention …..
Cher Maître, avec tout le respect que j’ai pour Vous, n’utilisez plus jamais les termes « hystérique » ou « noir » …. à titre de qualificatifs ….”
En plus étymologiquement seules les femmes ont la possibilité d’être hystériques.
Les hommes, eux, ont les boules ! C’est pas la même chose !
😀
Je comprends pas Bizet. Pourquoi il la tue, sa gitane, à la fin. Il lui suffisait de la fumer…
Magali Marc dit :
9 janvier 2018 à 18:21
Soliloque: Je blague!
En passant j’aime beaucoup la musique de Bizet.
Je chantonne: C’est nous la garde montante…
Oui, mais attention… pris au second degré c’est très porno comme vers. Surtout chanté devant Carmen.
Bizet, Bizet, Bizet moaaaaa…
Carmen, Carmencittaaaaa…..
On vit une triste époque baroque où même l’opéra tragédie devient de l’opéra comique…!
Tout est antinomique dans ce soupir ! Et pourtant c’est la réalité de la vie d’aujourd’hui…
🙂
yvan dit :
10 janvier 2018 à 05:20
Excellent, Yvan !
😀
Yvan & Albert : tant qu’à changer l’histoire, ils n’ont qu’à faire de Desdémone une Noire, et d’Othello un Blanc : une Noire étranglant un Blanc, ça devrait satisfaire bien du monde, non ?
Jacques Ady dit :
10 janvier 2018 à 20:29
“Yvan & Albert : tant qu’à changer l’histoire, ils n’ont qu’à faire de Desdémone une Noire, et d’Othello un Blanc : une Noire étranglant un Blanc, ça devrait satisfaire bien du monde, non ?”
Après Knock, j’attends avec impatience la prochaine version de Jeanne d’Arc au cinéma. Déjà ça va faire étrange une malienne entendant des voix à Domrémy en faisant paître ses moutons (ajouter du haschich dans le scénario peut-être une solution) puis allant bouter les anglais hors de France… mais le pire problème c’est “Comment va-t-on faire pour que la fin ne soit pas ignoblement raciste ?”
Une solution : lui faire cuire le cauchon à la place. Ca ferait en plus une fin heureuse, dans la joie et la bonne humeur comme on aime en Gaule.
@AlbertGam
Je ne vous savais pas d’un humour aussi démoniaque et céleste à la fois ; le 8 ème ciel, rien que cela ? Espérons qu’il ne l’atteigne pas 😉 Il serait dommage qu’il disparaisse dans la voie lactée 🙂
Reconnaissez que GWG nous donne matière à réflexions ; on s’éclate !
@AlbertGam
Vilain monstre ! Pour la maman de Bambi, vous m’avez fait pleurer comme lorsque j’étais encore une douce et tendre petite fille…. mais des larmes si chaudes que je ne vous en veux guerre.
Ah ! Cher GWG ! Que n’avez-vous provoqué là par ce billet pourtant si sérieux dans sa constatation des faits ?
Certains commentateurs en sont tombés des pommes jusque dans la luxure. Bravo, GWG, faut le faire !
@Yvan le Terrible
Là, c’est ce que j’appelerai de l’humour noir brut de décoffrage.
Trop bon !
Je suis couverte de bleus, car tous les jours je dois me pincer pour croire à ces innovations aussi étranges dans tous les domaines… et je me vois en croisière dans la nef des fous.