J’ai pris connaissance de la décision des Editions Gallimard de procéder à la publication des pamphlets politiques de Céline.
Lorsque le public aura lu ces livres, il ne sera plus possible de dire que Céline était un écrivain génial
Il faut savoir que ces livres n’étaient pas édités en raison de la volonté de la veuve de Céline qui avait pris cette décision pour ne pas nuire à l’écrivain Céline.
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Ces écrits politiques, d’un antisémitisme totalement délirant, sont complètement débiles.
Même les Allemands en avaient honte ! Et pour cause.
Le langage ordurier qu’utilise Céline est la vérité même de l’antisémitisme.
Les antisémites détestent être démasqués, être vus pour ce qu’ils sont, des gens vulgaires. Céline met à nu cet aspect primordial de l’antisémitisme.
Nietzsche le premier avait souligné ce lien entre antisémitisme et vulgarité. Ne disait-il pas de Wagner qu’il était tellement vulgaire, qu’il était même antisémite…
Pour avoir lu tous les livres de Céline, je ne suis nullement opposé à leur publication et j’applaudis des deux mains la décision des Editions Gallimard. Lorsque le public aura lu ces livres, il ne sera plus possible de dire que Céline était un écrivain génial comme le répète à longueur d’antenne Fabrice Lucchini. Il est clair qu’on ne pourra plus en toute innocence lire les livres de ce pauvre type qu’était Céline autrement qu’avec un pince-nez.
On dit qu’il n’y a pas de point commun entre les pamphlets politiques-antisémites et les romans de Céline.
Cela est faux.
Le point commun est simple : les deux démarches sont écrites dans un style identique et sont animées par le mépris des “petites gens” d’où découle la haine des juifs, qui sont les défenseurs de l’humanité. Tous les fascismes reposent sur le mépris des “petites gens”. Tous les fascistes sont à des degrés divers antisémites.
Il est impossible de lire Céline (sauf lorsque l’on a 20 ans, que l’on est révolté, un peu perdu, sans repère, et que l’on ne peut s’exprimer que négativement) sans ressentir une sorte de nausée.
Toutes les phrases écrites par Céline, qu’elles soient tirées de ses romans ou de ses pamphlets, sont imprégnées par une vision dégradée de l’humanité. Tout est petit (à son image), mesquin, moche… il dépeint les actions et les pensées humaines à partir de la boue dans laquelle il s’est toujours vautré.
Aux yeux de Céline, rien, absolument rien n’est grand en l’homme.
Et pour lui, la quintessence de l’homme, c’est le juif.
Son style lui-même est la traduction dans le langage d’un processus de dégradation. Il prend la langue française et la met dans le ruisseau. Toutes les phrases sont hachées, coupées… «crachées»… il éructe… c’est dans une langue en charpie qu’il exprime une sorte de bouillon de culture, une vision du monde morcelée, brisée, vomie.
Céline publie le “Voyage au bout de la nuit“* à un moment où les démocraties sont en crise ; doutent d’elles-mêmes et sont prêtes à céder aux sirènes du fascisme, voire du nazisme et de l’antisémitisme.
Céline est immédiatement traduit en Union Soviétique où son ouvrage connaît un certain succès.
Il plaît à la “gauche anti-humaniste”. Aragon lui demande d’adhérer au parti communiste et Elsa participe à la traduction du “Voyage…” !
Dans l’univers glauque de Céline, l’homme n’est rien.
Pas étonnant qu’il ait été apprécié par les dictatures, qu’elles soient de droite ou de gauche.
Pas étonnant, qu’aujourd’hui où la France est en crise, en perte d’identité, Céline retrouve un regain de popularité.
Avec la publication des pamphlets politiques, les gens ne pourront plus dire qu’ils ne savaient pas qui était Céline.
Un type méprisable. Un pauvre diable, vide, qui ne croit en rien et qui se raccroche aux mépris des hommes, à la haine des juifs, pour donner sens à sa vie. “J’ai mille ans de haine en moi” disait Céline.
Le judaïsme étant la religion de la vie, de la joie, ils ne pouvaient que la haïr
Les gens doivent savoir que Céline était pro-nazi ; qu’il était un collaborationniste fervent qui trouvait les occupants allemands trop bien, trop gentils… (trop juifs ?) ; il soutient Doriot et la LVF ; c’est un négationniste qui considère que les juifs n’ont rien subi pendant la guerre… à peine une petite ballade loin de chez eux…
A la fin de la guerre, lorsqu’il fuit, il n’oublie pas d’emporter ses pièces d’or avec lui… Céline aura été minable jusqu’au bout.
Logiquement, Céline aurait dû connaître le sort de Robert Brasillach, écrivain collaborationniste, condamné à mort et exécuté.
Un jeune juif américain l’a sauvé. Il écrit un livre dans lequel il conclut que Céline est moralement coupable, mais pénalement irresponsable.
Céline sera condamné à l’indignité nationale… puis gracié en 1951…
Ceux qui admirent l’écriture de Céline tentent de le sauver en établissant une dichotomie entre l’écrivain et l’homme.
La ficelle est un peu grosse et ne résiste pas à l’analyse.
A mes yeux, l’homme et l’écrivain sont intimement mêlés. «L’homme» qu’il décrit dans ses ouvrages (l’homme ordinaire dans ses romans, le juif dans ses pamphlets), n’est que la projection de lui-même : un quasi-néant.
On peut dire que le nazisme a deux écrivains : Heidegger côté philosophique, avec son culte et son rapport à la mort ; Céline côté littérature, avec son mépris illimité des êtres humains. Les deux situent l’être du côté du néant, de la haine. Les deux sont portés par l’instinct de mort pour utiliser le langage de Freud.
Pas étonnant que Céline et Heidegger aient été antisémites et pro-nazis. Le judaïsme étant la religion de la vie, de la joie, ils ne pouvaient que la haïr.
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Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Sidney Touati pour Dreuz.info.
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Toute cette histoire est une espèce d’arnaque, un grand cirque médiatique.
En effet, les pamphlets en question n’ont jamais cessé d’être disponibles: ils sont publiés par les éditions Omnia Veritas.
Bravo 👍 et merci pour cette précision
qui mérite d’être rapellée.
Merci Monsieur Touati, votre texte est excellent. J’avais déjà lu des extraits de ses délires politiques, en vomissant. Puis j’ai lu “Voyage au bout de la nuit”, le dégoût au bout des lèvres. Je ne sais pas pourquoi je me suis lancé dans ces lectures, peut-être pour mieux cerner le visage de nos ennemies ? C’était un peu comme lire le Coran aujourd’hui. Il a provoqué en moi une répulsion pathologique (c’était au début des années soixante et j’avais encore en mémoire les images de la Shoah, j’avais 15 ans. L’esprit est encore fragile à cet âge-là) et j’en ai ressenti une haine réactionnelle pour toute l’humanité… Les choses se sont arrangées quand je suis devenu adulte. Tout cela pour vous dire que Gallimard fait sûrement une bonne opération financière, mais imaginons les jeunes qui lisent cela, et qui n’ont absolument aucun repère spirituelle, la tendance générale étant à l’antisémitisme de plus en plus virulent et violent, ne vont-ils pas trouver dans ces textes une justification à la propagande antisémite qu’on leur serine dans les médias et sur les réseaux sociaux ?
IL faut tout lire pour faire son choix et devenir intelligent.
J’en ai un peu assez d’entendre des gens qui réclament la censure à longueur de journée.
Pourquoi croyez vous que les autres seraient plus bêtes que vous ?
Vous avez lu le voyage à 15 ans et alors ? eux aussi peuvent le faire.
Le danger vient surtout de ceux qui ne lisent rien du tout
@ CourrierNord
Pas sûr qu’il faille tout lire… ça pourrait encourager d’autres immondes crétins à écrire des montagnes de bêtises comme “les protocoles des sages de sion”, et d’autres incultes à les lire…
Par ailleurs, si Céline avait écrit “je veux les égorger… des équipes de mitrailleuses et par salves, indistinctement, tuer tous les occupants… voilà la bonne méthode” mais en faisant référence aux Noirs, ou aux Latinos, ou aux Kurdes, ou aux Arabes, ou aux Asiatiques… sérieusement, où en serions-nous avec cette publication par Gallimard ?
Comment la culturosphère bobo aurait-elle réagi ?
« se considère aussi génial que Céline »
Je récuse complètement le qualificatif de « génial » appliqué à Céline . Qu’a t il inventé ou conçu d’original et qui ait fait progresser son époque ? Rien , selon moi .
Voici un modèle du style ordurier de Céline qui en fait aux yeux de certains modernes un des plus grands écrivains :« Je veux les [les Juifs] égorger… […] Lorsque Hitler a décidé de “purifier” Moabit à Berlin (leur quartier de la Villette), il fit surgir à l’improviste dans les réunions habituelles, dans les bistrots, des équipes de mitrailleuses et par salves, indistinctement, tuer tous les occupants ! […] Voilà la bonne méthode. » (Lettres à Marie Canavaggia, Du Lérôt éd., 1995)
Ainsi ceux qui font et défont l’opinion publique, comme influencés par une sourde rumeur ,veulent nous imposer l’idée que Louis Ferdinand Destouches (Céline ) fut un grand , un génial écrivain .
L’ayant enseigné en classe , il y a vingt cinq ans avec d’excellents élèves de Première et de Terminales et des étudiants que j’eus l’occasion d’avoir, ” en serrant de près “ le texte du Voyage au bout de la nuit , en ne tenant pas compte de ses pamphlets antisémites et de ses déclarations racistes,avec les élèves et étudiants , on était arrivé à la conclusion que sa langue n’avait rien d’exceptionnel , que son vocabulaire argotique mêlé à des expressions scientifiques ,que sa phrase souvent courte ,exclamative , empreinte de noirceur et d’insultes ,toute expressive qu’elle fût, n’en faisait pas un auteur ,hors pair , de la taille de Stendhal ou de Racine .
C’est aussi par sa force d’expressivité que le penseur Nietzsche est considéré , à tort selon moi, comme un grand philosophe dans ce pays marqué par la littérature , la belle phrase , l’esthétique et l’émotion . Ce qui n’est pas le cas en Allemagne .
Céline fut toujours dans l’outrance , la provocation , l’insulte et la vomissure verbale .
Mais , sa description de scènes de guerre (14-18 ), son rejet absolu de la guerre allaient de pair avec le pacifisme d’une partie de la classe intellectuelle des années 30 d’autant qu’il présenta une allure anti colonialiste , anti américaine (3 jours passés aux usines Ford de Détroit ) avec un look disons pré-écolo. Il fut ovationné par la gauche, fut invité en U.R.S.S. ,comme André Gide , en revint dégouté et vira largement à l’extrême droite se créant des mythes comme celui d’avoir été blessé à la tête , d’avoir même été trépané alors que c’est seulement son épaule droite qui fut atteinte .
Son milieu d’origine , avec une mère dentelière et un père agent d’assurances ,ayant des prétentions nobiliaires ajoutèrent à sa vision du déclin de la France . Puis , ses études de médecine bâclées ,des diplômes obtenus trop facilement ,au rabais en tant qu’ancien combattant consécutivement , l ’absence de reconnaissance et de poste en vue ,comme pour Hitler ,l’ombre portée sur lui par les peintres juifs largement plus brillants de Linz et de Munich , alimentèrent un antisémitisme d’envie et de frustration . Enfin, le départ d’Elisabeth Craig , cette danseuse américaine qui le laissa sur le tapis , pour convoler avec le Juif Ben Tankel l’acheva dans sa haine obsessionnelle , verbale mais impuissante des Juifs .
Pendant l’occupation ,il fut un ami proche de l’ambassadeur d’Allemagne à Paris , Otto Abetz ; rejetant Pétain et sa “modération” envers les Juifs , il n’alla jamais jusqu’à se mêler dans l’action aux collaborationnistes mais se limita avec prudence dans l’insulte ordurière comme Drieu La Rochelle ou Robert Brasillac , jeta son venin sur les Juifs déja en proie au malheur puis se réfugia au Danemark _après un passage à Sigmaringen avec les anciens miliciens et gestapistes français _pour échapper au peloton d’exécution qu’il avait bien mérité
Il ne fut pas inquiété à son retour en France où il mourra après une vie somme toute assez médiocre ,ne revenant jamais sur ses propos incendiaires et criminels alors que 76 000 personnes soit le quart des juifs de France avaient été envoyés à la mort .
Vous oubliez les islamistes et leurs sponsors. Les ouvrages de Céline trouveront toute leur place dans le congrès annuel des organisations -au choix – islamistes, islamiques, musulmanes. Sans risque d’être taxés d’antisemitisme, ou d’appel au meurtre puisque le Premier Ministre encourage leur publication.
Vous avez raison. Nous n en sommes plus à pouvoir dite qu il faut publier cela comme cela les antisémites ne pourront pas dire qu ils ne savaient pas etc. Il faut tenir compte de la mauvaise foi et du risque physique pour les simples juifs de la rue qui n ont pas forcément un cabinet d avocat d’où ecrire tranquillement et se feront lynché. Si on pense à ces personnes, on n attend pas pour faire interdire cette publication
Micron même combat que Céline. Même personnage, le mépris est sa culture.
que dire des artistes juifs expressionnistes… et autres écrivains ou cinéastes classés “dégénérés” d’hier et d’aujourd’hui…
Merci M. Touati!
Enfin une mise au point claire sur Céline. Il n’est plus possible de séparer l’homme de son oeuvre et c’est tant mieux!
Merci M. Touati et aussi M. David1. pour ces éclaircissements sur céline (avec un petit c) les seules fois ou j’entendais parlais de ce vulgaire énergumène, c’est par la bouche de Fabrice Lucchini qui n’arrête pas de l’encenser pour son soi disant génie. Au moins avec cet article les choses sont claires.
On pourrait dire la même chose de Dieudonné Bla-Bla.
Mais il faut tout de même se méfier de l’interprétation qu’en feront les idiots utiles, comme ils le font des blagues dites au second degré et prises dans leur (non-) sens premier. Une (oeuvre) comme celle de ce misérable ne devrait être republiée que commentée dans la marge pour être sûr qu’il n’y ait pas d’interprétations criminelles banalisées.
Là où il est, ça doit plutôt le faire rigoler, le père Céline, toute cette agitation à propos de son antisémitisme réel ou supposé… On peut presque parler de publicité gratuite pour la partie la plus sulfureuse de son oeuvre alors que les jeunes générations de “vrais” français s’en foutent éperdument, de toutes façons elles ne lisent plus rien en dehors des mangas (et je sais de quoi je parle avec mes petits-enfants).
Par contre, c’est sûr, les musulmerdes risquent de se jeter dessus comme la vérole sur le bas-clergé au Moyen-Âge, on aura tout fait pour !
Louis-Ferdinand Céline appartient désormais à l’Histoire, laissons l’Histoire le juger…
@ Adolphe Benoit
C’est plutôt aux toilettes qu’appartient Céline, et plus vite on tirera la chasse, moins ça empestera.
Il faut avoir plus de courage que je n’en ai pour lire Céline en entier ! Son Voyage au bout de la nuit figurait dans la bibliothèque de mes parents, j’ai donc essayé quelques chapitres mais je n’ai pas pu continuer. J’étais jeune, pleine d’enthousiasme et j’avais mieux à faire qu’à m’intéresser aux névroses de ce petit bonhomme vulgaire, moche comme un pou, sale et puant la haine de l’humanité tout entière.
Si les Français retrouvent un reflet d’eux-mêmes en ce spécimen de raté, c’est leur problème et grand bien leur fasse.
Non !Pour moi ,ne pas publier .Car beaucoup vont prendre ce texte au 1er degré et s’en servir pour argumenter . Un”grand écrivain” adulé des intellectuels a dit ceci et cela ,donc c’est vrai ! Je suis de l’avis de Maitre Klarsfeld .
“toutes les phrases sont hachées, coupées?…….il éructe”. Il parlait l’arabe ?
“La Licra Paris demande aux Editions Gallimard de renoncer à rééditer les textes à l’antisémitisme délirant de Louis-Ferdinand Céline : Bagatelles pour un massacre, L’École des cadavres et Les Beaux Draps, écrits entre 1937 et 1941. L’antisémitisme même bien écrit est toujours et quand même de l’antisémitisme !”
Elle a lancé une pétition en ligne, dont le lien figure ci-après: :
http://chn.ge/2Cu7zYF
10.274 personnes (dont moi) ont déjà signé/
Si vous voulez soutenir l’action, votre signature sera la bienvenue.
lire tout!
si les français avaient lu mein kampf, comme l’avait fait churchill, puis dénoncé…
Un grand merci M. Touati pour ce point de vue qui demande reflexion.
En effet, j’ai réçu dans le dernier bulletin de Mr Albert Soued, une lettre ouverte au premier minister envoyée par Richard C. ABITBOL.
Monsieur le Premier Ministre,
« Bagatelles pour un massacre », « L’École des cadavres », « Les Beaux Draps », tels sont les trois textes antisémites écrits par Louis-Ferdinand Céline entre 1937 et 1941 que les éditions Gallimard souhaitent republier et dont vous trouverez quelques extraits ci-dessus, et pas forcément les pires.
Ces pamphlets antisémites ignominieux ont été écrits par Louis Ferdinand Céline et ont non seulement inspiré la propagande antisémite d’avant-guerre mais ont été utilisés lors de la collaboration antisémite qui a abouti à la déportation de près de 80.000 juifs pendant la guerre.
Ces textes comptent parmi les textes les plus farouchement antisémites jamais publiés et ils regorgent de la haine du juif.
Ce sont donc ces abominables pamphlets antisémites que les Éditions Gallimard prétendent rééditer avec votre bénédiction, Monsieur le Premier Ministre, au vu de vos déclarations de ce jour dans le JDD.
Dans un contexte où le fléau de l’antisémitisme doit être plus que jamais combattu avec force, au moment où l’on commémore les attentats de l’HyperCasher et alors que la presse regorge d’articles illustrant cette montée de l’antisémitisme dans notre pays qui pousse nombre de nos concitoyens juifs à l’exil, il serait non seulement incompréhensible mais fortement répréhensible et honteux que l’on puisse éditer de tels textes !
Et ce, quels que soient «les modalités de mise à disposition du grand public de ces écrits» , et quelles que soient les précautions associées ou «la qualité de l’appareil critique qui les accompagne», et quel que soit « l’éclairage du contexte historique et idéologique de leur production».
Oui, il paraitrait immonde que le gouvernement permette cette réédition !
Et, d’ailleurs, on ne peut que s’interroger sur l’opportunité de publier ces pamphlets comme cela semble être le souhait des éditions Gallimard ( dont l’attitude pendant la guerre fut pour le moins ambigüe) et cela semble-t-il avec votre approbation, Monsieur le Premier Ministre !
En effet, comme le dit si bien Laurent Sagalovitsch: « Quel besoin d’aller offrir au grand public ces écrits qui glorifient sans états d’âme et en une prose hallucinée, grossière, vénéneuse, la haine atavique et immémoriale du Juif ? Quelle nécessité à ce que tout un chacun puisse se rendre compte par lui-même de la totale abjection de ces pamphlets ? Quel intérêt à ce que les devantures de nos librairies s’ornent de ces volumes dont chaque mot soupèse son poids d’un antisémitisme maladif, corrosif, mortifère, vaste matrice à une idéologie qui a débouché sur des folies génocidaires ? »….« Qu’on le veuille ou non, publier pareils ouvrages c’est leur rendre une certaine légitimité, c’est contribuer à leur donner une réelle respectabilité, c’est les sortir de l’ornière où ils gisaient pour mieux les exposer à la lumière, c’est établir qu’aussi odieux ces écrits puissent être, ils demeurent malgré tout des objets littéraires qui méritent d’être lus par le plus grand nombre.»
Tout est dit !
Comment poursuivre Dieudonné, Soral, et consorts alors que leurs propos ou écrits apparaitront si anodins à côté de ces écrits !
Une telle acceptation par l’État serait un très mauvais signal pour les Juifs de France au moment où ils se posent déjà tant de questions sur leur devenir dans leur propre pays !
Comment pourra-t-on opposer, à nouveau, aux antisémites qui pullulent et qui tuent, la loi de la République pour les réduire au silence alors que la société civile, et pire l’État, lui-même, aura laissé des ouvrages ostensiblement antisémites fleurir sur les rayons de nos librairies ?
Et peut-être même qu’après leur parution, fera-t-on l’éloge de la «qualité littéraire» de ces torchons sur nos médias !!!
Comment, Monsieur le Premier Ministre pouvez-vous déclarer (aujourd’hui dans le JDD) qu’ : « Il y a d’excellentes raisons de détester l’homme, mais vous ne pouvez pas ignorer l’écrivain ni sa place centrale dans la littérature française »
Cette phrase est horrible quand c’est justement le texte qui est abominable !
La littérature ne peut être séparée des mots qu’elle véhicule. La littérature c’est l’harmonie des mots, c’est la force de l’acception de ce qu’ils portent.
Or, ce sont justement ces mots qui sont abjects, c’est justement cette logorrhée de mots qui ont été les premiers véhicules pour déporter 6.000.000 des nôtres vers Auschwitz ; ce sont ces mots qui on été le berceau de la Shoah !
Non, Monsieur le Premier Ministre, ce n’est pas seulement l’homme qui est détestable mais son œuvre, les mots qui sortaient de sa plume, la haine qu’il a, justement, si bien exprimée par ces mots !
Quelle idée machiavélique permettrait d’honorer la valeur littéraire de ces textes ? Quelle perversité et quelle corruption intellectuelle permettrait une quelconque justification à leur diffusion ? Quel intérêt, si ce n’est la haine du Juif ?
Non, Monsieur le Premier Ministre, ce n’est pas de la littérature, c’est de la vomissure !
Comment, vous, Premier Ministre, pouvez-vous donner l’imprimatur à cette ignoble réédition au lieu de rappeler les lois de notre République ?
Alors que, dès 1939, les écrits de Brasillach, Rebatet et… Céline étaient déjà considérés comme délictueux et réprimés par la fameuse loi Marchandeau qui, bien avant les lois Pleven, Gayssot et Lellouche, réprimait les écrits «lorsque la diffamation ou l’injure, commise envers un groupe de personnes appartenant, par leur origine, à une race ou à une religion déterminée, aura eu pour but d’exciter à la haine entre les citoyens ou les habitants».
Comment, Monsieur le Premier Ministre, pourrez-vous dire que vous lutter contre l’antisémitisme, comment pourrez-vous allez vous recueillir à la mémoire des victimes d’Ozar Atorah,de l’Hyperchasher, d’Ilan et Sarah Halimi, et de toutes autres victimes de l’antisémitisme si vous validiez la parution de tels textes?
Vous dites que vous n’avez pas peur de la parution de tels textes! Vous, non, mais les juifs , oui, Monsieur le Premier Ministre !
Les parents, les frères, les sœurs, les amis des victimes potentiels, oui, ils ont peur !
Car vous devriez le savoir, les mots tuent !
Monsieur le Premier Ministre, nous vous demandons instamment d’interdire ces publications qui seraient une forfaiture contre notre République.
En tout état de cause, si tel n’était pas le cas, soyez assuré que nous userons de tous les moyens légaux en notre disposition pour nous y opposer !
Richard C. ABITBOL
Voici un extrait ecrit par le plus grand anti-Semite qui se dit ami avec Hitler:
Doit on editer ce genre de vomissure?
«Les juifs, racialement, sont des monstres qui doivent disparaître. Dans l’élevage humain ce ne sont que bâtards gangreneux et pourrisseurs. Le juif n’a jamais été persécuté par les aryens, il s’est persécuté lui-même»…
« Je lui apprends tout de suite d’emblée que je suis devenu antisémite et pas un peu pour de rire, mais férocement jusqu’aux rognons ! »…
«Ce sont les esprits pervers qui rendent la vie insupportable. Ils trouvent des intentions partout. Moi je me sens devenir si pervers que ça me tourne en folie raciste. Et pas qu’un petit peu ! Raciste 100 pour 100 ! autant que communiste, sans les Juifs ! À l’heure où nous sommes, dans les circonstances si tragiques, l’indifférence n’est plus de mise. Il faut choisir, il faut opter pour un genre de perversion, ça suffit plus de se dire méchant, il faut avoir une foi terrible, une intolérance atroce, y a pas beaucoup de choix, c’est l’aryenne ou la maçonnique, juive ou anti-juive. Ça va nous donner vingt ans de rigolade. »…
«Je me sens très ami d’Hitler, très ami de tous les Allemands, je trouve que ce sont des frères, qu’ils ont bien raison d’être si racistes. Ça me ferait énormément de peine si jamais ils étaient battus. Je trouve que nos vrais ennemis c’est les Juifs et les francs-maçons. Que la guerre qui vient c’est la guerre des Juifs et des francs-maçons, que c’est pas du tout la nôtre. Que c’est un crime qu’on nous oblige à porter les armes contre des personnes de notre race, qui nous demandent rien, que c’est juste pour faire plaisir aux détrousseurs du ghetto. Que c’est bien la dégringolade au dernier cran de dégueulasserie.»
Louis Ferdinand Céline
Même si Gallimard renonce à publier les pamphlets en question, cela ne changera rien au fait que, d’une part, ces écrits n’ont en fait jamais cessé d’être imprimés (Editions Omnia Veritas), et que, d’autre part, ceux qui cherchent bien sur l’Internet peuvent les trouver gratuitement.
Nous sommes à l’époque de l’Internet où tout peut être publié, que nous le voulions ou non.
Tout cela est une tempête dans un verre d’eau et donne bonne conscience à tout petit prix.
Je suis d’accord avec dmaot et Richard C. Abitbol pour ne pas les publier : n’y a t-il pas assez d’antisémitisme actuellement pour ajouter de l’huile sur le feu de l’antisémitisme musulman .
En dehors des intellectuels et du milieu littéraire parisien cet écrivain n’intéresse personne .
Mettre en vente ses livres c’est vendre de l’antisémitisme sous prétexte de littérature .
fallait il vraiment fusiller Robert Brasillach ?
Un homme n’est pas que l’expression de lui-meme, qui en soi n’existe pas hors des autres,, mais aussi de tout un inconscient collectif, le miroir d’une epoque, d’une culture, et il ne fait pas toujours plaisir ce reflet de soi-meme. C’est pourquoi il est plus facile de faire expier le bouc-emissaire que de se regarder franchement dans la glace et dire: je peux etre moi aussi ce que je condamne en l’autre.