Des écoles talmudiques ont été prises pour cible dans le cadre d’un mouvement de contestation sociale vis-à-vis de la hausse des prix dans le pays
Sur l’île de Djerba, deux coktails molotov ont été jetés sur l’entrée de deux écoles talmudiques du quartier juif, Hara el-Kbira. « Il n’y a pas eu de dégâts à l’intérieur » dans les synagogues abritant les salles d’études de Talmud, a précisé Perez Trabelsi, un responsable de la communauté juive tunisienne.
« Il y a eu une tentative ratée d’incendier la synagogue dans le quartier juif de Djerba [Hara el-Kbira] en utilisant des cocktails Molotov, mais Dieu merci, personne n’a été blessé et la sécurité et la protection civile font maintenant leur travail », a écrit sur Facebook Elie Trabelsi, le fils du président de la synagogue, Pérez Trabelsi.
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Le responsable de la sécurité a ajouté que le feu avait été contenu, l’intérieur des établissements n’ayant pas été endommagé puisque les cocktails Molotov ont été jetés sur le toit pour l’une des deux attaques.
En revanche une salle d’étude de la synagogue du Rabbin Beitsalel a été endommagée par le feu. La synagogue qui l’abrite n’a pas été touchée.
L’île de Djerba abrite par ailleurs la synagogue de la Ghriba, qui aurait été fondée en 586 de l’ère commune par des juifs fuyant la destruction du Temple de Salomon à Jérusalem. Elle a longtemps été une destination pour les pèlerins, en particulier les juifs d’origine tunisienne.
Le nombre de pèlerins visitant la synagogue a fortement diminué depuis qu’elle a été frappée par un attentat suicide d’Al-Qaïda juste avant le pèlerinage de 2002.
Avant l’attaque, qui avait fait 21 morts, le pèlerinage attirait jusqu’à 8 000 personnes par an.
Depuis, quelque centaines de personnes affluent sur le site chaque année.
En février, le ministère israélien des Affaires étrangères a demandé à ses diplomates d’appeler la communauté internationale à exhorter le gouvernement tunisien à protéger sa communauté juive.
La consigne a été émise suite à plusieurs incidents antisémites dans le pays. Quelque 1 500 juifs vivent aujourd’hui en Tunisie, contre 100 000 avant l’indépendance avec la France en 1956.
200 arrestations et des dizaines de blessés après une nouvelle nuit de heurts
Plus de 200 personnes ont été arrêtées et des dizaines blessées lors d’une nouvelle nuit de troubles à travers la Tunisie, alimentés par une grogne sociale persistante et de récentes mesures d’austérité.
Des manifestations pacifiques sporadiques ont débuté la semaine dernière dans le pays contre la hausse des prix et un budget d’austérité entré en vigueur au 1er janvier, prévoyant des hausses d’impôts.
La contestation a dégénéré en émeutes qui se sont propagées dans le pays dans la nuit de lundi à mardi, avec des heurts après la mort d’un homme durant une manifestation à Tebourba, à l’ouest de Tunis.
Selon le porte-parole du ministère de l’Intérieur Khlifa Chibani, 49 policiers ont été blessés lors des échauffourées à travers le pays dans la nuit de mardi à mercredi, et 206 personnes impliquées dans les troubles arrêtées.
Mardi soir, un supermarché de la banlieue sud de Tunis a été pillé. Selon un témoin, des jeunes, la plupart mineurs, ont jeté des pierres sur les vitrines en début de soirée, profitant de la confusion ainsi semée pour voler des biens, notamment électroménagers. La police est intervenue à coups de gaz lacrymogènes.
Dans la soirée et la nuit, la police et l’armée ont été déployées dans plusieurs villes de Tunisie, dont Sidi Bouzid, ville défavorisée du centre du pays d’où était partie en décembre 2010 la contestation sociale marquant le début des Printemps arabes.
Des jeunes ont coupé des routes, jeté des pierres et la police a répliqué à coups de gaz lacrymogènes une bonne partie de la nuit, a indiqué un correspondant de l’AFP.
Des incidents ont également eu lieu à Kasserine (centre), Gafsa (sud), Jedaida (nord) ou encore Zahrouni et Djebel Lahmer, des quartiers populaires de Tunis, ont constaté des correspondants de l’AFP, mais le calme était revenu mercredi matin.
A Tebourba, à 30 km à l’ouest de Tunis, des jeunes sont descendus par centaines dans les rues après l’enterrement mardi après-midi d’un homme décédé lors de heurts dans la nuit précédente, et des heurts ont éclaté avec la police.
La polémique perdurait sur les causes de la mort de l’homme, âgé de 45 ans, présenté par des manifestants comme un martyr alors que les résultats de l’autopsie organisée mardi n’ont pas encore été rendus publics. Le ministère de l’Intérieur a démenti que cet homme ait été tué par la police, assurant qu’il ne portait aucune marque de violence.
Après plusieurs années de marasme économique et d’embauches massives dans la fonction publique, la Tunisie est confrontée à d’importantes difficultés financières.
Elle a obtenu en 2016 une nouvelle ligne de crédits du Fonds monétaire international (FMI), d’un montant de 2,4 milliards d’euros sur quatre ans, en échange d’un programme visant à réduire les déficits.
Le puissant syndicat UGTT, tout en reconnaissant la légitimité des revendications de nombreux jeunes sans emploi, ont condamné « la violence et le pillage », appelant à « protester de manière pacifique pour ne pas être utilisés par des parties qui ne veulent pas le bien de notre expérience démocratique naissante. »
Les militants de la campagne « Fech Nestannew » (Qu’est-ce qu’on attend, ndlr) lancée en début d’année pour protester contre les hausses de prix ont appelé à manifester massivement vendredi.
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Ils réclament une révision de la loi de finances, qui a augmenté la TVA et crée différentes autres taxes, ainsi qu’une meilleure couverture sociale pour les familles en difficulté et un plan de lutte contre la corruption.
Le mois de janvier est traditionnellement marqué par une mobilisation sociale en Tunisie depuis la révolution de 2011. Le contexte est particulièrement tendu cette année à l’approche des premières élections municipales de l’après-révolution, plusieurs fois reportées et prévues en mai, et de la présidentielle prévue en 2019.
En janvier 2016, lors de la dernière importante vague de contestation sociale, la colère déclenchée par le décès d’un chômeur protestant à Kasserine s’était propagée à travers le pays, et les autorités avaient dû décréter un couvre-feu des jours durant.
Source : Timesofisrael.com
Rien n’à changé à l’horizon.
Dès que quelqu’un » Pète » ou qu’un chien * Aboie *
C’est la faute de l’hébreu….
Et c’est normal, n’ayant rien dans le Cerveau mais plein de Haine dans le Cœur , les gens se retournent pour accuser….
Quand on est idiots et bêtes. Il n’y a pas d’alternative.
les abrutis congénitaux éprouvent le besoin de frapper, détruire n’importe quoi et préfèrent atteindre ceux qui ne sont pour rien dans leurs problèmes, c’est le seul courage dont ils sont capables, ces muzzs
Ce ne sont pas des écoles juives (yeshivot) mais deux synagogues, dont la synagogue de la Ghriba qui existe de’puis la destruction de notre 1er Temple.
Choquant, ahurissant, ces crétins n’ont vraiment rien dans le ciboulot ! Je suppose qu’ils débarqueront bientôt en masse chez nous pour continuer leurs crimes…
Sérieusement que des juifs vivent dans un pays arabe est une folie, et s’ils ne veulent pas être évacués hélas c’est suicidaire de vivre parmi un peuple de tarés congénitaux adepte d’un dogme diabolique.
Preuve que cette » révolte » est télécommandée … orchestrée …dans un seul but !
Dommage, j’ai un si bon souvenir de mes vacances à Djerba !!! Oui pourquoi les juifs restent-t-ils encore dans un pays arabe ? J’ai moi-même quitté l’Algérie en 1962 et pour rien au monde je n’y retournerai . Mon fils aîné est né la-bas mais il ne désire pas connaître le lieu où il est né.
Bonsoir, Schmitt ( et merci pour votre aimable mot de cette nuit).
« Pourquoi les Juifs restent-ils encore dans un pays arabe? », demandez-vous.
L’on pourrait se poser la même question , pour les Juifs de France, qui vivent
si mal, dans un pays qui s’islamise de façon cauchemardesque, à très grande
vitesse.
Pourquoi, du reste, les Français restent-ils, ligotés, dans un pays livré à l’islam?
La France n’est pas, loin s’en faut, un paradis fiscal…, contrairement à la Tunisie.
Bonsoir, Gaïa Dreuz; et merci pour votre article sur « la grogne sociale en Tunisie,
qui prend ( cela lui prend-il souvent?), ici, des allures de pogrom.
Je ne connais pas ce pays, et ne comprends vraiment pas le lien que peuvent
établir les mécontents , avec les Juifs du coin, dans leur école talmudique.
Cette communauté résiduelle: (1500 âmes restant, sur 100000 , décomptées
en 1956) fait-elle de l’ombre aux révolutionnaires tunisiens?
Les médias français nous ont présenté le « printemps arabe tunisien » comme
une réussite.
Le Huff -Post du 11 DEC. 2017 écrit que la « Tunisie estun paradis fiscal ».
Macron, du reste, ayant reçu à Paris, pour un énième — et inutile— sommet
sur le climat, le président Caïd Essbsi ( Caïd est-il un pseudo ?), lui aurait dit:
» Nous ne pouvons qu’être admiratifs face au modèle de transition démocratique
en Tunisie. »
En qqs lignes, l’on apprend donc que des « hausses d’impôts,… des zones défavorisées,
… des années de marasme économique et d’embauches massives dans la fonction
publique (tout cela, dans un paradis fiscal), provoque des attaques anti-juives,
au point d’inquiéter le « ministère israélien des Affaires étrangères »— qui doit bien
savoir à quoi s’en tenir, depuis longtemps.
Comment, donc, et pourquoi le gouvernement tunisien protègerait-il sa communauté
juive de 1500 personnes, sans doute vieillissantes, alors que les gouvernements
précédents ont fait le nécessaire pour se débarrasser de leurs Juifs?
S’agit-il d’en conserver qqs spécimens, encore pour qqs années, comme attraction
touristique, dans l’île de Djerba? (le pèlerinage à la Ghriba battant de l’aile, depuis
l’attentat de 2002 ?
Veut-on prouver, en gardant une poignée de Juifs, que l’on est pour la diversité
culturelle, le « vivre-ensemble » à la tunisienne, le multiculturalisme?
Ce n’est pas « sur fond de grogne » comme vous l’écrivez en titre , mais bien par antisémitisme!