Publié par Ftouh Souhail le 16 janvier 2018

Les autorités israéliennes viennent de prolonger la détention d’Ahed Tamimi. La justice doit ensuite décider si l’adolescente doit rester ou non en prison jusqu’à son procès. Durant l’audience devant le tribunal d’Ofer, lundi 15 janvier 2018, l’accusation a réclamé que Mme Tamimi reste en prison jusqu’à son procès.

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Ahed Tamimi, sa cousine puis sa mère avaient été arrêtées fin décembre pour avoir bousculé, donné des coups de pied et de poing à deux soldats israéliens le 15 décembre à Nabi Saleh en Judée Samarie. Les soldats, très professionnels, apparaissent eux impassibles et ils ont fait preuve de sang froid.

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Ahed Tamimi, comédienne professionnelle de la propagande palestinienne sera jugée pour agression.

Sept ans de propagande huilée, gérée en entreprise familiale

Depuis 2011, les parents comme les enfants s’agitent entourés de caméramans professionnels pour capter la réaction des soldats israéliens mis sous pression.

La comédienne Ahed Tamimi feint de mettre un coup de poing au visage des soldats israéliens en poste aux frontières.

Ahed Tamimi pousse, elle crache, elle hurle au visage des conscrits. Son but : capter un débordement de l’armée israélienne qui servira alors de vidéo virale, d’outil de la propagande antisémite mondiale.

En 2015, la famille Tamimi, après de nombreuses tentatives, réussit à capter une scène qui leur garantira une somme conséquente de l’Autorité palestinienne et une reconnaissance internationale. Reçue par l’Autorité palestinienne après leur succès de 2015, la famille Tamimi est accueillie en grande pompe par le président Turc Recep Tayyip Erdogan.

Soit sept ans de mise en scène orchestrée à destination des journalistes complices.

Suffisamment âgée pour être responsable de ses actes, la comédienne a dépassé les limites permises par la loi israélienne.

Tamimi risque jusqu’à sept ans de prison.

La justice israélienne protège tous les droits d’Ahed Tamimi, pendant son procès criminel

Considérée comme la nouvelle icône des Palestiniens, Ahed Tamimi, 17 ans, est chanceuse d’être jugée dans un pays civilisé.

L’accès à un système de justice neutre et indépendant est présenté comme l’un des grands acquis, si ce n’est le plus grand, de la démocratie israélienne.

Contrairement à ses voisins arabes, Israël garantit le droit à un procès équitable qui consacre la prééminence du droit dans une société démocratique. Ces jours-ci on entend comme une ritournelle tous les détracteurs d’Israël critiquer la détention d’Ahed Tamimi.

Il faut ici préciser ici que la détention préventive constitue une limite exceptionnelle au droit à la liberté. En effet, elle consiste en une incarcération du prévenu pendant la durée de l’instruction et du procès et est admise de manière générale dans tous les systèmes pénaux. Elle permet de prévenir la fuite de l’accusé, la destruction d’éléments de preuve, et concourt à assurer la protection des témoins.

Nous sommes d’avis que si Ahed Tamimi est détenue, c’est parce qu’il existe des motifs raisonnables de penser que l’intéressée est impliquée dans les infractions dont il est fait état, et on peut craindre qu’elle prennent la fuite ou qu’elle pourrait commettre des infractions graves ou obstrue gravement le cours normal de la justice, si elle était laissée en liberté.

Il n’empêche, Tamimi a le droit de se défendre contre le crime qui lui est reproché.

Pour se préparer et se défendre au procès, elle a le droit de connaître toutes les preuves que l’avocat poursuivant a accumulé contre elle. L’adolescente ou son avocat pourront d’ailleurs contre-interroger les témoins de l’accusation.

Tamimi a déjà trouvé une avocate, Mme Gaby Lasky, et ne soyez pas surpris d’apprendre que c’est une extrémiste de gauche : les gauchistes sont toujours du côté du mal absolu.

Ensuite, Ahed Tamimi, avec l’aide de son avocate, et parce qu’elle est jugée en Israël, peut se défendre contre les accusations contre elle. Elle peut témoigner devant le juge, présenter des preuves ou interroger ses propres témoins. (Elle peut aussi choisir de garder le silence et de ne pas témoigner pour sa défense).

L’avocat de l’armée ne peut pas forcer Mme Tamimi à témoigner. Cette règle existe entre autres parce que l’accusée est présumée innocente en Israël jusqu’à preuve du contraire, et qu’elle n’est pas obligée de se nuire en témoignant contre elle-même.

Si mademoiselle Tamimi décide de garder le silence, le juge ne doit pas interpréter ce choix comme une preuve de sa culpabilité. En Israël, une personne est considérée innocente tant qu’elle n’est pas déclarée coupable par un juge.

Tamimi peut aussi demander que le procès se déroule en langue arabe, avec laquelle elle est plus à l’aise. L’arabe est une langue officielle en Israël, comme l’hébreu. Les documents peuvent être aussi en arabe. La décision du juge doit être disponible en arabe.

À la fin du procès, si les preuves présentées par l’avocat de l’accusation ne sont pas suffisantes ou si le juge a encore un doute raisonnable sur la culpabilité de Tamimi, elle sera déclarée non coupable.

Imaginez, juste quelques instants, le sort d’Ahed Tamimi si elle avait frappé un soldat syrien, iranien, ou algérien.

Imaginez la même affaire dans un pays musulman.

Elle a la chance, cette comédienne, d’être jugée dans un pays comme Israël. Elle peut dire merci aux sionistes.

Elle devrait avoir de la gratitude pour les Israéliens. Cela l’aiderait à cultiver une attitude plus positive, et ne pas terminer comme Rachel Corrie, cette militante antisioniste américaine qui a bêtement perdu la vie en se mettant devant une pelleteuse de l’armée d’où le conducteur ne pouvait pas la voir.

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