Un an de présidence Trump, par Vivien Hoch*.
Insaisissable, Donald Trump est critiqué mais pas pensé. Comme s’il se dérobait à toute description, les penseurs n’arrivent pas à le cerner sans tomber dans le commentaire abscons ou l’invective. Par mépris de classe, les intellectuels autorisés n’ont pas pensé Donald Trump à sa juste mesure. Ils l’ont dépeint comme une sorte de cavalier de l’apocalypse, quintessence d’un monde qu’ils rejettent (et qui les rejette).
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Du côté des partisans –plus nombreux qu’on ne le pense– on aligne les excellents chiffres de l’économie américaine, le recentrement réussit de l’Amérique sur elle-même, les joutes victorieuses contre les Fake News, les indéniables progrès dans la défense de la vie, les promesses tenues, mais il manque une description philosophique du tableau Donald Trump.
Pourtant, Donald Trump mérite d’être pensé à sa juste valeur. Son comportement public, sa manière d’inscrire son action dans l’efficacité et de nouer des deals, demandent une analyse rigoureuse qui le prenne au mobilisent des concepts et transforment l’art de faire de la politique. Donald Trump n’est pas un politique. Il pratique la grande politique, qui inscrit ses actions dans le temps long et qui provoque une métamorphose de la société.
En guise d’hommage pour l’anniversaire de ses un an de présidence, je dresse trois déplacements politiques et philosophiques majeurs opérés par Trump : 1° le monde des affaires devient l’affaire du monde, 2° l’exception devient la norme et 3° le sommeil dogmatique des médias devient le réveil de la démocratique.
1. Du monde des affaires à l’affaire du monde : Donald Trump et l’esprit d’entreprise
Beaucoup ont souligné le caractère faustien de l’épopée trumpienne : ce qui aurait pu être qu’un simple jeu, un défi lancé à soi-même et au monde, voire une opération commerciale gigantesque, s’est pourtant réalisé envers et contre tout, peut-être même envers son principal intéressé, dépassé par les événements. Mais il n’y a rien d’incontrôlé dans cette victoire. Chez Trump, la présidence des Etats-Unis vient couronner un tempérament, une stratégie et, comme le disent les philosophes, une vision du monde qui est gagnante.
Cet vision du monde, c’est celle du Businessman. Trump mène sa vie, sa famille, son entreprise, sa campagne et son pays comme un homme d’affaires : «Tout est de l’ordre des affaires, que vous le vouliez ou nom». Cette affirmation n’est absolument pas anodine : l’homme contemporain est un être-pour-les-affaires. Cela veut dire que l’homme se définit comme celui pour qui tout est à faire, tout est à construire, tout se négocie dans un seul but : son propre intérêt– en l’occurrence celui du peuple américain. Il ne s’agit pas de s’enfermer dans le monde des affaires, mais faire du monde une affaire.
«Donald Trump recentre la civilisation occidentale sur ce qu’elle a de meilleur : l’esprit d’entreprise et d’impertinence»
Faire des affaires veut également dire : prendre des risques, s’aventurer dans des possibles inattendus, et désamorcer en permanence les certitudes. Ce sont les qualités qui ont propulsé l’Occident en maître du monde. Donald Trump condense dans sa personne et dans son être ce qui a fait la réussite de l’homme occidental.
2. Donald Trump, un être étymologiquement exceptionnel
Quand un peuple est soumis en permanence à des entreprises d’agitation, de propagande et de conditionnement de masse, seul un être exceptionnel, porté par une stratégie exceptionnelle, peut renverser la situation. Les médias font passer Donald Trump pour un fou, un incompétent et un dangereux. C’est parce qu’il est l’exception, en sortant de leurs normes préconçues.
Evidemment, Donald Trump n’est pas un homme normal. La norma, rappelait Michel Foucault, désigne un outil de mesure. Cet outil, étendu à l’ordre social et à la morale, permet d’instituer un ordre normatif qui renoue avec l’aspect instrumental de la norme pour mesure les comportements humains. La normalisation des citoyens et des hommes politiques est une entreprise idéologique. Par son comportement a-normal, inattendu et imprévisible, Donald Trump s’engage dans une contre-entreprise de normalisation. Il bouleverse l’ordre établi par les «sachants». C’est ce que le peuple américain attendait de lui.
3. Donald Trump descend la valeur média auprès de l’opinion
Donald Trump a réussi à s’imposer dans le milieu extrêmement redoutable de l’immobilier new-yorkais. Un milieu «où vous avez affaire aux gens les plus malins, les plus durs et les plus vicieux du monde» dit Trump lui-même. «J’ai appris à y prendre du plaisir». Par rapport aux requins qui hantent l’immobilier new-yorkais, le petit monde médiatique ne l’effraie absolument pas. C’est lui qui a rapidement effrayé les politiques et les journalistes ;
Un grand mérite de l’épopée Trump, c’est qu’il a, à lui seul, complètement dévalué la “valeur média” auprès de l’opinion américaine. Il rappelle que tous les discours sont idéologiquement situés, et que le discours des médias dominants est univoque. Il pousse les médias à avouer clairement leurs présupposés et leur situation d’énonciation, c’est-à-dire le “point de vue” duquel ils parlent, et montre que ce point de vue est souvent profondément le même. Sous couvert d’être «ouverte aux tendances», la dialectique des médias revient en fait toujours au même : mêmes critiques, mêmes conclusions, mêmes idées.
Donald Trump dénonce cette rigidité hypocrite des médias. Il réintroduit de l’herméneutique là où il n’y avait que de la répétition inlassable du même. Il montre que les médias sont enfermés dans un abject mimétisme. Il réintroduit de l’altérité là où il n’y avait que consanguinité d’intellects. Par là, il sauve la raison d’être du journalisme : en donnant en permanence à commenter des faits, des paroles et des actes qui sont totalement étrangers et répulsifs aux médias, il les réveille de leur sommeil dogmatique. Il permet à la démocratie de revivre, et de réaliser à nouveau son essence : assumer le conflit.
***
En élisant le bouillonnant milliardaire, les Américains voulaient qu’il change tout. C’est sans se douter qu’il avait déjà tout changé : la table, les joueurs, les règles et le jeu lui-même. Bravo, monsieur Trump !
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Vivien Hoch pour Dreuz.info.
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* Vivien Hoch est docteur en philosophie et co-fondateur du Comité Trump France, actif dès l’annonce inattendue de la candidature de Donald Trump en 2015. Il dirige également la boutique Trump France, qui propose des produits dérivés de l’univers du Président américain.
Je rêve d’avoir un Trump à la présidence Française, oui je sais, je rêve!
Vous avez bien brossé le problème de Trump vis à vis de ses semblables.
C’est comme au Bowling, à chaque fois un streak, ça finit par énerver l’adversaire qui insulte le champion, n’étant pas capable de réaliser les mêmes Scores.
Et pourtant , il suffit simplement d’ouvrir les yeux pour comprendre et accepter la Supériorité du Gagnant.
Pas mal du tout , la boutique.
Le bonnet Pepe la grenouille 🐸 m’intéresse.
n’étant pas américain, je ne peux m’empêcher de penser qu’un homme qui est si haï par les médias et les bobos, doit être bien!
Le grand Président TRUMP est très intelligent, puissant, honnête et reconnaissant envers son peuple, malin, fonceur, il a donc tout pour réussir et redonner le courage et la fierté à nos amis Américains. Ce grand Monsieur n’a pas fait l’ENA, cette prestigieuse école Française qui débite des ânes destinés à devenir des traites et des destructeurs dans leur pays. Nous avons en 2018 le magnifique exemple du fruit pourri qui sort de cette cellule.
Enfin un avis positif venant de France sur le président Trump.
Je souhaiterais vivement que M. Vivien Hoch fonde un Comité Trump Suisse !!
Oui, mais comment faire comprendre cette vérité à tout le monde?
oui tous les jours je regarde” le pantin “qui nous sert de président et qui nous étouffe par ses mesures et taxes
j envie les américains d avoir MR TRUMP, et s il dérange tant c est par ce qui il est intègre et efficace.
Mercier
Aujourd’hui, les premières images diffusées au JT espagnol Canal Cuatro concernent le président Donald Trump.
Le reportage concernant l’attentat à Kaboul a été diffusé en second.
Des centaines d’Américaines défilent dans les rues pour, le contraire vous aurez étonnés, manifester leur mécontentement au Président Trump.
D’aucuns m’accuseront d’avoir l’esprit mal placé, mais j’aimerais bien savoir les Démocrates sont aux Premières lignes ?
Nuevas Marchas de las Mujeres en el aniversario de la toma de posesión de Trump
http://www.cuatro.com/noticias/internacional/marchas-mujeres-aniversario-trump_0_2503200067.html
La manipulation des images est habituelle pour nous faire admettre leurs fake news !
En twittant chaque commentaire Président Trump double les médias et leur brûle la politesse ce qui les mets en rage et surtout vis à vis de l’opinion publique les dévoile comme étant des menteurs “des malhonnêtes” comme il les a qualifié lors de sa première convocation à la Trump tower!!
Pour ce qui est des rassemblements anti trump :Hussein Obama manipule et paie les fauteurs de trouble il joue un jeu pervers comme son acolyte Soros
Merci à Vivien Hoch pour cet article éclairant.
Trump ne serait pas Trump sans l’Amérique, et s’il n’incarnait pas ce qu’elle a de plus fort et de plus audacieux, il n’aurait pas réussi en si peu de temps à corriger la trajectoire désastreuse que lui a fait prendre Obama.
Les médias et bien des gens à leur suite refusent de reconnaître que derrière la façade flamboyante et quelque fois déconcertante de Trump, il y a une pensée, une volonté et une stratégie hors du commun. Trump a ceci de particulier qu’il ne valorise sa propre pensée qu’en autant qu’elle soit traduite en actions et en résultats tangibles. L’intellect pour l’intellect lui est totalement étranger.
Trump fait peur à ceux qui n’ont jamais connu l’action et qui ont horreur de faire des vagues, ils se soumettent au système parce qu’ils n’ont pas la volonté de le défier.
Trump suscite l’horreur chez tous ceux qui se prétendent progressistes mais qui dans leur for intérieur haïssent la liberté de penser et la liberté d’agir selon ses propres convictions.
Merci encore une fois à l’auteur.