Publié par Maurice Saliba le 11 janvier 2018
Ahmed Subhy Mansour

«Il faut traduire devant la Cour Pénale Internationale le cheikh d’al-Azhar, qui est le véritable promoteur du terrorisme islamique.»

Le lanceur de cet appel n’est ni islamophobe, ni mécréant et encore moins apostat. C’est Monsieur Ahmed Subhy Mansour, né en 1949 en Égypte. Il suit toute sa formation religieuse, scolaire et supérieure au sein même de cette célèbre institution de l’islam sunnite qu’est Al-Azhar. Il y enseigne même plusieurs années. En 1985, il en est expulsé à cause de ses idées libérales, notamment pour son attachement exclusif au texte coranique comme base de la foi musulmane, mais aussi pour son rejet radical des Hadiths et de la Sunna (la charia islamique). Après plusieurs mois en prison, il fuit son pays natal et se réfugie aux États-Unis où il fonde en 2002 en Virginie du Nord un Centre pour les études coraniques (International Quranic Center) dont «l’objectif principal consiste à développer une vision claire d’un islam modéré».

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En raison de plusieurs années d’études et de recherches sur le patrimoine de l’islam, Ahmed Subhy Mansour prend tardivement conscience du ravage que provoque le terrorisme islamique tant dans les pays musulmans que dans le monde entier. C’est ainsi qu’il se rend enfin compte que la racine de ce terrorisme réside exclusivement et indubitablement dans les textes religieux qui sont enseignés dans cette prétendue «éminente institution musulmane sunnite» et dont il est le produit à l’instar de la quasi-majorité des futurs imams et cadres religieux du monde entier. C’est dans cette institution ou dans des sections annexes qu’ils sont formés, voire formatés. Donc, c’est là où «se nourrit le terrorisme islamique et se développe», selon Mansour et de l’avis d’une myriade d’autres observateurs et analystes.

Pour remédier à ce triste et macabre fléau, Mansour exige qu’on s’attaque impérativement à sa source pour l’assécher définitivement. Or, cette institution qui s’est imposée depuis des siècles comme la référence religieuse officielle de plus d’un milliard de sunnites dans le monde, demeure foncièrement rigide et opaque. Elle rejette toute remise en question de son curriculum et toute révision fondamentale de ses programmes d’enseignement ainsi que toute critique des textes religieux qui y sont professés et incitant à la haine et au terrorisme jihadiste. Donc, elle se trouve directement impliquée dans ce processus infernal générateur de toutes les violences à connotation islamique. Les responsables d’al-Azhar, notamment Ahmed el-Tayeb, le 44e imam de la mosquée et de l’institution d’alAzhar, et tout le personnel enseignant, doivent être considérés comme des «vrais criminels». Ils doivent répondre de leurs actes devant la communauté internationale, et plus précisément, devant la Cour Pénale Internationale (CPI).

C’est dans ce sens que Mansour lance son appel sur le site des «Gens du Coran» (Ahl al-Qur’an).

Malheureusement, son appel n’a aucune chance d’être entendu. Ceux qui ont accès à ce site arabophone ne sont pas nombreux. Donc, c’est une voix perdue dans le désert qui ne parviendra pas facilement aux oreilles des instances concernées.

Si nous faisons écho ici de cet appel en langue française, c’est dans l’espoir qu’il soit relayé par d’autres médias et trouve son chemin vers ceux qui doivent agir et poursuivre cette grave affaire jusqu’à son terme. Nous voulons également noter que la contestation des enseignements de l’islam n’est pas seulement le monopole d’auteurs occidentaux, mais aussi de nombreux chercheurs et intellectuels issus de l’islam, du monde arabe et d’Égypte (L’auteur égyptien Sayyed Al-Qimni : Al-Azhar est une institution terroriste).

Quel est concrètement l’attendu fondamental qui a conduit M. Mansour à lancer cette initiative ?

«Les pays occidentaux, écrit-il, s’efforcent d’empêcher le terrorisme islamique ou du moins d’atténuer son impact, mais ils butent toujours sur un échec flagrant. La raison en est que les responsables politiques dans ces pays ferment les yeux sur les sources doctrinales et éducatives du terrorisme islamique et ses mentors. Ils se contentent uniquement de prendre des mesures préventives éphémères formelles au niveau de la sécurité. En même temps, ces responsables politiques se plaisent, d’une part, à courtiser l’Arabie Saoudite, centre névralgique du wahhabisme, qui entretient cette doctrine et la promeut. Et d’autre part, ils ménagent le cheikh d’al-Azhar en Égypte. Ils oublient totalement que ce dernier est bien réputé pour son fanatisme en faveur de l’islam wahhabite et pour son emprise sur l’idéologie religieuse de l’islam sunnite, notamment dans son pays. La preuve c’est qu’il a déjà forcé le président égyptien à cesser de réclamer une réforme du discours religieux. De plus, il a contraint, en raison de son prestigieux pouvoir, les tribunaux civils à condamner à la prison ferme deux des prédicateurs qui ont osé contester les programmes de l’enseignement à l’université d’al-Azhar et dans toutes les institutions éducatives qui en dépendent. Le grief de ces prédicateurs c’est qu’ils ont osé prouver en public et devant les caméras d’une télévision nationale comment l’enseignement d’al-Azhar empoisonne les cerveaux des apprenants et les transforment ultérieurement en instigateurs du terrorisme islamique.»

Il convient de rappeler ici qu’al-Azhar constitue une véritable pépinière pour le terrorisme. Cette institution a déjà produit de nombreux terroristes ou instigateurs du terrorisme, comme Omar Abdel Rahman (le mentor des attentats de New York), Ayman al-Zawahiri (l’ex-bras droit de Ben Laden et le cerveau actuel de l’organisation d’al-Qaeda), ainsi que tous les cadres de la confrérie des Frères Musulmans et de Daesh, mais aussi les chefs du Boko Haram, et consorts.

«Suite aux horribles massacres, réclame Mansour, perpétrés par le terrorisme islamique, notamment celui de Barcelone, je réclame encore une fois et j’insiste à ce que le cheikh d’al-Azhar, le promoteur du terrorisme islamique, soit rapidement arrêté et jugé devant la Cour Pénale Internationale, dans l’espoir de sauver désormais beaucoup d’autres victimes innocentes.

Par cet appel, Monsieur Mansour veut alarmer l’Occident et secouer les consciences de ses responsables politiques pour doubler de vigilance face aux militants de Daesh et consorts. Il est vrai que ce groupe terroriste vient de subir une défaite écrasante en Syrie et en Irak, mais ses cellules se regroupent et se multiplient davantage ailleurs (Libye, Afghanistan…) et notamment dormantes en Occident, leur nouveau champ de bataille. C’est en Occident que Daesh a décidé de concentrer dorénavant ses opérations terroristes, puisque le terrain y est bien préparé. L’islam fondamentaliste et wahhabite saoudien y est bien incrusté, notamment dans les mosquées, les centres culturels islamiques, les écoles coraniques et musulmanes. Les fonds colossaux en provenance de l’Arabie saoudite, des autres pays du Golfe et des caisses des Frères Musulmans fusent sans limites et permettent d’entretenir les cerveaux et les militants du terrorisme islamique dans le monde musulman comme en Occident et particulièrement en France.

C’est dans ce cadre que le cheikh d’al-Azhar, Ahmed el-Tayyeb, profite très largement de ces fonds. Alors, rien ne l’empêche d’interdire et de condamner quiconque ose critiquer le wahhabisme saoudien, l’islam traditionnel et les programmes de l’institution où il s’impose en maître absolu. Il accuse tout contestataire d’apostasie, donc il le condamne à mort. Il dégaine en permanence cette arme fatale, au nom de la charia islamique, pour terroriser les ennemis de l’islam et ceux qui le critiquent. Ainsi, lui et les autres marchands du temple se félicitent de tenir fermement la barre dans leur défense de l’islam et, par ricochet, des sources du terrorisme islamique.

Effectivement, Daesh fait partie de cette mafia, ainsi que toutes les organisations islamistes qui émergent après lui. Sensibiliser, mobiliser ou endoctriner les jeunes musulmans en Amérique ou en Europe ne leur coûte rien. Tout jeune musulman endoctriné est un terroriste en puissance. Il peut se transformer très vite en bombe humaine et se trouver bien privilégié de mourir en martyr en tuant un grand nombre d’innocents n’importe où et n’importe quand.

Mansour rappelle dans ce contexte aux Occidentaux que la guerre menée par les terroristes de l’islam est d’un autre genre et que toutes les mesures sécuritaires prises et envisagées demeurent inutiles et inefficaces :

«De prime abord, ajoute-t-il, il faut assécher les sources de ce terrorisme au sein même de la croyance et de l’idéologie du patrimoine de l’islam. Pour y parvenir, il faut adopter une stratégie efficace qui doit commencer par la condamnation d’Al-Azhar, de son imam, de son corps enseignant et de ses programmes.»

Il convient toutefois de rappeler que M. Mansour n’est pas le premier qui lance un tel appel qui, à notre sens, est vain dans la mesure où il occulte allègement que le problème réside en premier lieu dans le texte coranique lui-même. Néanmoins, nombreux avant lui, y compris des musulmans en détresse, ont déjà pris la même initiative. Mais personne ne les écoute. Les politiciens ainsi que les agents des médias mainstream [i] en Occident ne s’intéressent qu’aux cadeaux de luxe et aux valises Samsonite bourrées de pétrodollars, au dire d’un Saoudien installé en France qui les connaît de près et les fréquente régulièrement.

C’est ainsi que l’Occident s’enfonce lâchement dans le silence et la soumission totale et aveugle devant l’argent du pétrole et les intérêts économiques.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Maurice Saliba pour Dreuz.info.

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[i] La scène d’Alain Marsaud face aux journalistes sur le plateau de BFMTV le 18 août 2017 est éloquente. Elle exprime bien la triste et honteuse allégation de ces médias soumis à l’islamisme. Voir comment il a quitté le plateau de la mascarade médiatique française.

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