Le journaliste David Kirkpatrick publie un article explosif ce samedi 6 janvier dans le New York Times qui va porter un coup terrible aux pro-palestiniens. Il affirme que « Des enregistrements révèlent l’acceptation tacite de Jérusalem [comme capitale d’Israël] par les dirigeants égyptiens ».
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(photos : palestiniens en train de suivre la déclaration du président Trump sur Jérusalem)
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David Kirkpatrick : Alors que le président Trump le mois dernier a reconnu Jérusalem comme la capitale d’Israël, un officier égyptien du renseignement, Ashraf al-Kholi a discrètement téléphoné aux animateurs de plusieurs talk-shows égyptiens influents et a déclaré :
« Comme tous nos frères arabes, l’Égypte dénonçait la décision en public. Mais le conflit avec Israël n’est pas dans l’intérêt national égyptien ».
Al-Kholi a dit aux animateurs qu’au lieu de condamner la décision, ils devraient persuader leurs téléspectateurs de l’accepter.
« Les Palestiniens, a-t-il suggéré, devraient se contenter de Ramallah qui abrite actuellement l’Autorité palestinienne.
En quoi Jérusalem est-elle différente de Ramallah, en réalité ? » entend-on le capitaine Kholi demander à plusieurs reprises dans quatre enregistrements audio de ses appels téléphoniques obtenus par le New York Times.
« C’est exactement cela », a déclaré un animateur, Azmi Megahed, qui confirme l’authenticité de l’enregistrement.
- En plus de l’appel téléphonique à Megahed, trois autres enregistrements audio de conversations téléphoniques similaires, avec le même agent de renseignement, ont été fournis au New York Times par un intermédiaire qui soutient la cause palestinienne et est opposé au président égyptien al-Sissi. La façon dont les enregistrements ont été effectués, dit Kirkpatrick, n’a pas pu être déterminée, mais leur authenticité ne fait aucun doute.
- Deux des appels concernaient d’autres animateurs égyptiens célèbres. L’un d’entre eux, Mofid Fawzy, dont la voix a été identifiée dans les enregistrements, a nié avoir pris part à une telle conversation et a immédiatement raccroché le téléphone.
- L’autre animateur, Saeed Hassaseen, qui est également député, a cessé de répondre aux messages téléphoniques et a renoncé à une entrevue après qu’un journaliste eut contacté M. Megahed et M. Fawzy au sujet des appels.
- Le quatrième appel était avec une chanteuse et actrice égyptienne connue sous le nom de Yousra, qui n’a pas pu être jointe pour commenter.
Mais dans les trois cas, les voix des enregistrements dont le New York Times a reçu une copie correspondent aux voix des animateurs radio cités.
Retranscription d’un des enregistrements :
– « Si vous passez à la télévision ou parlez lors d’une interview, je vous dis quelle est la position de l’appareil de sécurité nationale égyptien et ce qu’il y a à gagner à annoncer Jérusalem comme capitale d’Israël, d’accord ? » dit le capitaine Kholi à M. Hassaseen.
– « Donnez-moi vos ordres, monsieur », répond M. Hassaseen, « je suis à vos ordres. »
– « Comme tous nos frères arabes, nous dénonçons cette affaire », ajoute Kholi. « Mais après [la reconnaissance par Trump], cela deviendra une réalité. Les Palestiniens ne peuvent pas résister et nous ne voulons pas aller à la guerre. Nous en avons assez dans notre assiette comme vous le savez.
Le point qui est dangereux pour nous est la question de l’intifada », poursuit le capitaine Kholi. « Une intifada ne servirait pas les intérêts de la sécurité nationale égyptienne parce qu’une intifada ressusciterait les islamistes et le Hamas. Le Hamas renaîtrait à nouveau. »
« Et au final, Jérusalem [comme capitale palestinienne] ne sera pas très différente de Ramallah. Ce qui importe, c’est de mettre fin aux souffrances du peuple palestinien », conclut Kholi. « Les concessions sont un must et si nous arrivons à une concession où Jérusalem sera … – coupure, Kholi se reprend – … où Ramallah sera la capitale de la Palestine pour mettre fin à la guerre et ainsi que personne d’autre ne meurt, alors nous irons pour cette solution. »
Lors d’une émission, Megahed a déclaré à son audience : “Assez de cette histoire. Elle commence à se faire vieille”, en parlant de Jérusalem.
La décision du président Trump sur Jérusalem a rompu avec 50 ans de pourparlers de paix et a fait exploser la notion de la création de « deux Etats pour deux peuples » parrainée par les États-Unis, a défié des décennies d’exigences arabes voulant que Jérusalem-Est soit la capitale d’un État palestinien, et suscité les craintes d’une réaction violente au Moyen-Orient qui ne s’est absolument pas produite.
« Les gens se préoccupent toujours de la question palestinienne », explique Hossam Bahgat, un journaliste égyptien. « Mais la proverbiale rue arabe a perdu en force ».
L’intervention historique du président Trump lors du sommet arabe de Riyad en mai dernier a été largement ignoré par les médias occidentaux, tous anti-Trump, ce n’est pas pour autant qu’elle n’a pas constitué un événement majeur : c’est un bouleversement de la politique américaine au Moyen-Orient et des rapports de force géopolitiques dans la région. Le Roi Salman d’Arabie Saoudite et le président égyptien sont parmi les plus grands soutiens de M. Trump dans le monde arabe.
Entre le discours public et privé, le grand écart des nations arabes
L’alliance de fait contre les ennemis communs tels que l’Iran, les Frères musulmans, les militants de l’Etat islamique et les soulèvements du printemps arabe ont encouragé les dirigeants des plus puissants Etats arabes que sont l’Egypte et l’Arabie saoudite à une collaboration toujours plus étroite avec leur ennemi unique, Israël – ce qui produit des dichotomies particulièrement violentes entre leur posture en public et en privé.
- Les médias d’État égyptien ont rapporté que le Président Abdel Fattah el-Sisi avait personnellement protesté contre M. Trump. Les dirigeants religieux égyptiens proches du gouvernement ont refusé de rencontrer le vice-président Mike Pence, et l’Égypte a présenté une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies demandant un renversement de la décision de M. Trump.
- Le roi Salman d’Arabie saoudite, sans doute l’État arabe le plus influent, a également dénoncé publiquement la décision de M. Trump.
Cependant, et Dreuz l’avait révélé en exclusivité en mai dernier, le royaume saoudien avait déjà manifesté discrètement son assentiment sur la revendication israélienne de Jérusalem, puisque dans son plan de paix, formulé quelques jours avant l’annonce de M. Trump, le prince héritier saoudien, Mohamed bin Salman, a prié en privé le président palestinien Mahmoud Abbas d’accepter une vision radicalement écourtée de l’État avec pour capitale Abu Dis en grande banlieue de Jérusalem-Est, selon des responsables palestiniens, arabes et européens qui ont entendu la version des événements de M. Abbas.
« La plupart des autres voix dans les médias d’information publics et pro-gouvernementaux du monde arabe ont également été très mous, observe Kirkpatrick, voire même sans émotion, au sujet de la confirmation du statut de Jérusalem ».
« Une telle réponse aurait été impensable il y a une dizaine d’années, et encore moins entre 1948 et 1973, lorsque l’Égypte et ses alliés arabes ont mené trois guerres contre Israël » remarque Kirkpatrick.
Propos confirmés par Shibley Telhami, un expert de la région et professeur à l’Université du Maryland et du Brookings Institute, qui qualifie l’acceptation de la décision par les États arabes de « transformation ».
« Je ne pense pas que cela serait arrivé il y a une décennie, parce que les leaders arabes auraient dit clairement qu’ils ne pourraient pas vivre avec cette décision, » a déclaré Telhami.
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Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.
Source :
https://www.nytimes.com/2018/01/06/world/middleeast/egypt-jerusalem-talk-shows.html?smid=tw-share
Pour soulager les souffrances des arabes qui se nomment « palestiniens » il y a qu’une chose…….les obliger à retourner chez eux! En Jordanie.
La parole des musulmans , même publique , ne vaut déjà rien ; alors , une acceptation tacite ne peut être qu’une énorme rigolade !
la peur du terroriste dans leur pays,
j’adore le Président Trump et il force le jeu de la politique ( paralyser ) des autres dirigeants des nations a prendre position clair sur Israel car ainsi il connaitrera ses véritables amis ou ennemies …….
en parlant d’ami … son ancien conseillé politique a écrit un livre dans le seul but de ce rapprocher de Trump et de faire fortune sur son dos
@Michel Boissonneault
Je suis contente que vous évoquiez ce livre (Fury and Fire ou Fire and Fury, je ne sais plus) car depuis deux jours je lis des articles sur Boulevard Voltaire qui, selon moi, démolissent D. Trump et pas le moindre écho sur Dreuz. Je suis donc très perplexe.
Dreuz a raison, inutile de parler de ce torchon!
J’ai le sentiment que le « fusible » Abbas risque de griller très bientôt … Inch allah.
Quand le gouvernement égyptien est placé devant le choix : ne pas enfler la révolte de la majorité de la population, ou perdre l’assistance financière américaine d’un ou plusieurs milliards de dollars, cela ne m’étonne pas que la crainte de perdre la manne providentielle américaine acquière la priorité. Sans une armée puissante, l’Égypte ne peut plus faire face à l’hégémonie turque ni à l’ISIS du Sinaï et de Gaza.
Qu’est ce qui permet de penser que ce policier , certes de haut rang , représenterait l’ensemble de s dirigeants ?
Et en vue de quel intérêt quand on sait le discrédit déjà important de Sissi dans la rue musulmane ?
Wait and see!
…. et puis ça vient du New York Times …..
Même avec Ramallah comme éventuelle capitale d’un futur Etat palestinien, cela demeure très difficile à soutenir, avec l’enclave gazaouite également partie palestinienne à l’autre bout d’israël et qui demeure islamiste.
Ce qui serait logique, ce serait de laisser la Judée-Samarie complètement l’annexer par Israël, ce qui donnerait la frontière naturelle du Jourdain avec la Jordanie.
Les Nations ne se rendent pas compte qu’il en a coûté à Israël de laisser déjà gratuitement la bande de Gaza conquise lors d’une guerre défensive, aux palestiniens devenus terroristes qui ont provoqué trois guerres ruineuses à Israël, pour rien. Il serait bon quand même que tout cela soit posé sur la table des Négociations, avec en plus les Réfugiés juifs expulsés et spoliés des terres d’Islam. Les réfugiés palestiniens ont reçu des aides depuis la naissance d’Israël; ce que les pays arabes ont fait de ces aides, c’est leur problème mais ils n’ont pas à rendre Israël responsable de ce qu’ils en ont fait.
Il serait bon aussi que les pays arabes se concertent pour voir comment prolonger Gaza au sud, du côté égyptien, vers Rafah, dans le Sinaï, et éventuellement en dédommager l’Egypte. L’Egypte avait déjà proposé quelque chose en ce sens. Ce serait plus logique et cela éviterait de démanteler ce futur Etat palestinien s’il doit exister un jour. il est inepte, d’un absolu ridicule de concevoir un Etat en deux parties disjointes avec un pont aérien ou terrestre pour les relier: une abjecte utopie, juste pour se satisfaire de diviser ainsi le territoire israélien déjà on ne peut plus exigu.
La malencontreuse décision d’Ariel Sharon de donner la bande de Gaza à des criminels en espérant un assouplissement de Yasser Arafat a montré à quel point il est impossible de faire confiance aux arabes dans quelque relation que ce soit. Pour eux, les arabes, le mensonge et la duplicité sont le seul langage qu’ils connaissent. la Judée-Samarie restera à jamais dans le giron d’Israël
Pour certains gaucho Etat palestinien, excite mais ils vont êtres déçus car l’Etat Islamique va les massacrer et prendre leur place , mais la question que je me pause les gauchos irons défendre les Palestiniens je pense que non .
Trop Lâches SOS PAMPERS IL Y A DES FUITES
Et pendant ce temps le Point insiste sur le souhait de la Ligue Arabe de faire adopter (je suppose par l’AG de l’ONU) un état palestinien sur les frontières de 1967 avec Jérusalem Est pour capitale
Rien de nouveau dans la presse française
Tout cela traduit la schizophrénie pathologique de l’islam : d’un côté – l’idéologie coranique – il faut détester Israël, le pays des Juifs, et de l’autre – le bon sens pratique – il vaut mieux être en paix, et même collaborer avec Israël.
Que ces pays, que ces gens abandonnent l’islam démentiel, et tout ira beaucoup mieux, pour eux-mêmes comme pour les autres.
Jérusalem est l’histoire de Salomon, deux mères et un bébé à partager.
La Palestine veut un morceau donc dépecer la ville et Israël veut la garder en entier. Il n’ y a pas photo!
Il faut faire disparaître la «civilisation» arabe sous toutes ses formes. Ces délinquants mahométans ne nous ont que trop emmerdés. Point.
Merci d’avoir inséré la source (NYT)
C’est la Fable de la la Fontaine
Le Corbeau et le Renard
Qui est qui dans l’histoire.