Le Monde à l’envers. A l’occasion de la Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste, le 27 janvier 2018, un officiel Saoudien a condamné ceux qui contestent la Shoah. A l’inverse, la Pologne– certainement le pays le plus catholique au monde– a approuvé un projet de loi qui nie sa responsabilité dans l’Holocauste, et le président français a publié un tweet évoquant cette journée sans prononcer le mot « juif ».
Le secrétaire général de la Ligue islamique mondiale en Arabie saoudite, lors d’une prise de position inédite à propos de l’Holocauste, a fait valoir que le fait d’ignorer l’extermination des juifs durant la Seconde Guerre mondiale était une réelle déformation de l’histoire et une insulte à la dignité humaine.
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Dans une déclaration adressée à Sarah Bloomfield, directrice du Musée du mémorial de l’Holocauste aux États-Unis, Mohammed al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale, a exprimé la position du Prince héritier Mohammed ben Salmane.
«Nous sommes fiers de vous écrire cette lettre à l’occasion de la Journée internationale de la mémoire de l’Holocauste et de l’anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz», a proclamé al-Issa.
Le secrétaire général de la Ligue islamique mondiale, un groupe créé lors de la Conférence islamique de mai 2007 à La Mecque, a ajouté :
«Je suis reconnaissant envers mon ami Robert Satloff, directeur exécutif de l’Institut de Washington pour la politique au Proche-Orient à Washington, pour sa compassion avec les victimes de l’Holocauste.
L’Holocauste est un événement qui a secoué l’humanité entière. Aucun individu pacifiste ne peut nier l’horreur de cette tragédie. Le véritable islam s’oppose à ces crimes et leur réserve le plus haut châtiment qui puisse exister. Ce sont les pires crimes de l’humanité».
Al-Issa poursuit :
«Nous savons que toute négation de l’Holocauste ou sa minimisation est un crime qui déforme l’histoire et offense la dignité des victimes. C’est une insulte à nous tous parce que nous sommes tous liés par un esprit spirituel commun.
L’islam a coexisté avec toutes les religions au cours des siècles et a respecté la dignité de leurs adeptes. Nous savons aussi qu’il y a des slogans politiques dans toutes les religions à travers l’histoire qui sont exploités par la religion. Cependant, les religions n’ont rien à voir avec ces conspirations.
Nous, les musulmans, voyons un grand nombre de terroristes essayer de déformer les textes religieux et de dénaturer les faits historiques.
La religion de Dieu est considérée comme une miséricorde pour l’humanité», a-t-il dit en conclusion.
Cette prise de position courageuse à l’égard de l’Holocauste est la première aussi claire de la part d’un responsable saoudien. Car le sujet est généralement tabou dans les pays musulmans et jamais il n’est abordé de cette façon avec autant de clarté.
Même les médias palestiniens, dont le leader Mahmoud Abbas a fait sa thèse sur la négation de l’holocauste, sont en état de choc.
La Pologne se lave les mains de la Shoah
Le Parlement polonais vient d’approuver un projet de loi controversé qui nie toute responsabilité de Varsovie dans l’Holocauste. La ratification de ce projet de loi, le 26 janvier 2018, au sein du Parlement, marque un nouveau virage dans l’histoire contemporaine de cette nation qui descend du Saint-Empire romain germanique.
Cette loi prévoit une peine pouvant aller jusqu’à trois ans de prison ou une lourde amende pour tout Polonais et tout étranger qui parle de la responsabilité de la Pologne dans l’Holocauste durant la Seconde Guerre mondiale. Le texte doit être voté par le Sénat et promulgué par le président polonais pour entrer en vigueur.
En réaction à cette décision, Israël a accusé le 27 janvier la Pologne de vouloir « changer l’Histoire ».
« Cette loi est sans fondement. On ne peut pas changer l’Histoire et l’Holocauste ne peut pas être nié« , a proclamé Benjamin Netanyahu.
Le Premier ministre israélien a en outre donné instruction à l’ambassadrice d’Israël à Varsovie de rencontrer le Premier ministre polonais « pour lui exprimer sa ferme opposition à cette loi. »
Le chargé d’affaires de l’ambassade de Pologne à Tel-Aviv, en l’absence de l’ambassadeur, a également été convoqué au ministère israélien des Affaires étrangères.

Pour les Polonais, qui ont intégré l’Union Européenne en 2004, l’utilisation du terme « camps de la mort polonais » donne la fausse impression que leur pays est responsable de la Shoah. Pour les dirigeants israéliens, ce texte de loi représente une tentative de nier la participation de la Pologne à l’extermination des juifs.
Le pape Jean Paul II doit se tourner dans sa tombe, car l’Eglise polonaise ne dit pas un mot.
D’après le Pew Reaserch Center de Washington, la Pologne compte le taux de personnes se déclarant catholiques le plus élevé au monde (plus de 92 %). Les Polonais, en plus d’être croyants, sont très pratiquants. 40 % d’entre eux vont à la messe chaque dimanche.
En réaction à la décision du Parlement polonais, qui cherche à dédouaner les Polonais de leur rôle dans l’Holocauste, Emmanuel Nahshon, porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères s’est exprimé en ces termes :
« Il est regrettable que l’ambassadeur polonais cherche à nous donner des conseils quant aux souvenirs de cet événement.
Israël demande au gouvernement polonais de modifier cette loi avant son adoption définitive« .
Les dirigeants de l’opposition de gauche et centriste en Israël, Isaac Herzog et Yair Lapid, ont également dénoncé le texte de loi polonais, mais aussi le député arabe d’opposition Ahmed Tibi.
En Pologne les musulmans sont presque inexistants.
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Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Ftouh Souhail pour Dreuz.info.
L’appellation camps de la mort nazis en Pologne pourrait-elle mettre tout le monde d’accord?
Je pense qu’effectivement « l’utilisation du terme « camps de la mort polonais » donne la fausse impression que leur pays est responsable de la Shoah. » Un autre terme tel que vous le proposez aurait été plus adapté à la vérité géographique.
j’ai du mal à comprendre:
est-ce que la Pologne nie la réalité de l’holocauste,
ou bien nie-t-elle être à l’origine de la solution finale?
ce n’est pas clair.
Bonjour,
Je ne pense pas que lé Pologne nie la réalité de la Shoah. Ce qui ne lui plaît pas et à juste titre il me semble c’est « camps de la mort polonais » ce qui sous entend que ce sont les polonais qui en sont les acteurs, ce qui est faux. Il suffirait de changer, comme dit « gigobleu » plus haut par « Camps de la mort situés en Pologne » par exemple, quelque chose comme ça, pour couper court à toute interprétation. Elle nie être à l’origine de la solution finale ce qui me paraît évident. La solution finale à été décrétée lors de la conférence de Wannsee par des hauts dignitaires du régime nazi. Aucun polonais n’y a participé il me semble.
@Monsieur l’Abbé ARBEZ, je vous ferais observer que le camp d’extermination nazi d’Auschwitz a été construit sur le sol Polonais avec le plein accord de la Pologne qui ne s’est pas manifestée pour marquer son opposition à l’extermination des Juifs, Tziganes..etc
De plus, les voies de chemin de fer qui conduisent à ce camp n’ont jamais été détruites , ni sabotées par le moindre résistant polonais , de sorte qu’on peut dire que tout le monde était d’accord pour faire disparaître les Juifs en fumée, à commencer par l’Eglise catholique polonaise qui a toujours été profondément antisémite et nier cette réalité serait infernal !
« avec le plein accord de la Pologne »
C’est faux. Et pour une bonne raison : l’Etat polonais n’existait plus, le gouvernement était en exil et n’avait plus aucun pouvoir ni même son mot à dire.
J’explique tout cela en détails dans mon long commentaire publié il y a quelques minutes.
« De plus, les voies de chemin de fer qui conduisent à ce camp n’ont jamais été détruites , ni sabotées par le moindre résistant polonais »
Il y a eu plusieurs tentatives, durant toute la guerre, depuis 1939 jusqu’à 1945. Elles se sont toutes soldées par un échec dès la préparation ou par la mort des résistants lors des tentatives. Il ne faut pas confondre des échecs avec une absence de tentatives! On a trop tendance à dire que si quelque chose ne se produit pas c’est parce que personne ne l’a tenté!
« à commencer par l’Eglise catholique polonaise qui a toujours été profondément antisémite »
Là aussi c’est faux. Il y a eu des prêtres (et des évêques) profondément antisémites, oui, et qui ont attisé des haines dans une toute petite minorité des populations, mais ces religieux antisémites étaient ultra-minoritaires et dans son ensemble ni l’épiscopat polonais ni la population n’étaient antisémites. Il y a un gouffre entre les cas réels et l’image qu’on se fait quand on ne se documente pas! On a très vite fait de généraliser des cas, surtout quand on souhaite propager une idée haineuse dans une population. On a fait courir cette rumeur dès les accords de Yalta, elle a profondément nui à la Pologne de façon totalement injuste et il est profondément regrettable que cette rumeur continue à courir aujourd’hui!
@ DANY83270. Quel gouvernement polonais a donné son accord pour construire Auschwitz? Et pourquoi les Alliés, qui connaissaient l’emplacement de ces camps n’ont jamais rien fait pour les libérer? Pourquoi n’ont-ils jamais bombardé ces voies de chemin de fer? Pourquoi n’ont-ils pas pris contact avec le gouvernement polonais en place. Et comment s’appelaient au juste les responsables du gouvernement polonais à Varsovie? Je ne me rappelle plus leur noms et vous?
gigobleu,
En tant que juive, je puis vous assurer, que depuis que je suis très jeune, tous les proches, amis ou autres juifs venus de Pologne, racontaient les atrocités antisémites que les polonais faisaient subir aux juifs, avant même l’arrivée d’Hitler.
La Pologne ne peut donc se dédouaner ainsi !
Pour les camps, même s’ils ne sont pas à l’initiative mais ils y ont facilement collaboré…
Tout de même si les Juifs et Israël (avant ces dernières années Merkel), avaient repris des relations presque amicales avec les allemand…Il serait peut-être temps de faire un effort de notre part et de chercher une autre appellation pour les camps.
Après tout, tout change, et même si nous devons cultiver la mémoire, nous devons tout faire pour oublier les rancunes. La rancœur est mauvaise pour tous.
Lorsque je vous lis, je me sens très proche de vous en pensée et suis fier d’être catholique. Cependant, j’ai eu l’occasion de fréquenter une église paroissiale gérée par des prêtres polonais (ce n’était pas en Europe Occidentale). Un jour, sur le coup de l’émotion, j’ai voulu les féliciter pour leurs bons offices et ils m’ont écarté. Le contact a été froid, sinon glaçant, et je n’ai pas compris. Je voulais simplement leur parler en tant qu’Européen catholique s’adressant à d’autres Européens catholiques, qui plus est, ministres du culte. Et puis s’aimer, comme disait Jean-Paul II, c’est regarder dans la même direction.
Je ne leur en veux pas car ils font ce qu’ils veulent après tout. Je ne demandais rien de bien compliqué, ni service, ni aumône. Mais j’ai été déçu. J’ai eu l’occasion de travailler avec des Polonais et les ai félicités pour leur résistance face au poison du communisme. Mais que croyez-vous? Perdu encore une fois. Je ne comprends pas ces gens. Pourtant, le meilleur pape que nous avons connu est bien Jean-Paul II, un vrai Polonais. Alors? Ce n’est pas clair effectivement. Vous tendez la main sans rien demander en retour, absolument rien, sinon un geste d’estime mutuel en bons Chrétiens, et l’on vous rejette. Bizarre. Depuis, je ne cesse de me poser la question de savoir pourquoi. Mais alors si l’on aborde la question juive et la Shoah, ça ne va certainement pas bien se passer. Quelle honte!
Personnellement je trouve cet article sur la Pologne excessif.
Il faut aussi se souvenir dans quelles conditions la Pologne a subi la seconde guerre mondiale, où les Polonais ont été dépecés entre les Allemands et les Russes, entre nazis et communistes. Et il n’avaient pas vraiment de latitude pour une autre issue que celles qui a vu des polonais collaborés avec les Allemands. A la fin de la guerre, Varsovie était détruite à 98% au point qu’il avait été envisagé de reconstruire une capitale ailleurs tant les décombres en était épouvantables.
Je ne trouve pas non plus entièrement négatif que les Polonais en ai marre que les camps de la mort sur leur sol, voulus, et construits par les nazis, leur soit imputés. Ce sont des camps allemands même si il n’a pas du être trop difficile de trouver des polonais antisémites pour venir y travailler… comme dans le reste de l’Europe d’ailleurs… Cela prouve que les Polonais ont bien compris l’absolue infamie liée à ces camps, qui ne sont pas de leur décision, ni de leur projet !
Je pense donc qu’un peu plus de mesure devrait être gardée sur ce dossier difficile et si en effet la décision de « légiférer » sur des questions qui font débats est assurément la mauvaise méthode. On ne peut en effet contraindre la vérité historique, la vérité des événements, par la loi, on ne peut contraindre les gens d’exprimer un point de vue « officiel » par la loi !
Pour ma part, quand je vois le sort qui a été réservé aux Juifs d’Europe durant ces années noires, je suis bouleversé et mon cour saigne au plus profond pour toutes ces victimes de l’indicible. Et cela n’a rien à voir avec une identité personnelle quelconque ou même le moindre lien avec des personnes de mon entourage ou de ma famille qui aurait participé de près ou de loin à ces événements. Par chance (?), personne que je connaisse (de ma famille) ne s’est retrouvé dans le camps des assassins, mais bien dans celui des libérateurs. Mais de cela, je n’ai aucun mérite bien évidemment.
Et pour moi, il est bien clair que ce crime, la Shoah, est sans égal dans l’historie du monde, Sans égal par qui l’a commis (une nation à la pointe du développement), par sa nature (sa planification industrielle et totalement déshumanisée), par son amplitude (80% d’un peuple innocent, exemplaire, pacifique, effacé dans les usines de la mort), par ses raisons (la haine raciale et l’idéologie racialiste antisémite), par son dévoiement absolu des valeurs qui font l’humanité.
Mais quand je pense au sort qui a été celui des Polonais pendant la guerre, mon cœur saigne également, et j’ai également de la compassion pour tous ces morts, toutes ces victimes. Même si ce désastre, ces massacres et asservissements des Polonais, rentre dans une catégorie bien plus « ordinaires » à l’échelle des massacres que notre planète a connu depuis des millénaires hélas. Pour les suppliciés, ces différences, ne font guère de différence.
J’espère ne pas avoir trop heurté la douloureuse mémoire de nombre de lecteurs de Dreuz par mon commentaire, car j’ai bien conscience que, n’étant pas juif, sur le sujet de l’holocauste, je me dois de m’exprimer avec une attentive et nécessaire retenue.
Vous me le direz.
@ barakat. Je ne suis pas juif mais je m’autorise à partager votre point de vue et m’associe aussi à la façon mesurée et sensible avec laquelle vous vous exprimez. La Pologne a eu aussi le triste privilège d’avoir été rasée deux fois. Une première fois en 1939 par les armées allemandes et une deuxième fois en 1945 par les armées russes. La Pologne était un pays vaincu et soumis à la botte nazie comme la France, la Belgique, la Hollande etc … Et j’ai l’impression qu’elle a particulièrement souffert de l’occupation. Des polonais se sont engagés pour combattre au côté des alliés (notamment lors de la Bataille d’Angleterre, déterminante pour la victoire finale) et beaucoup sont morts aussi dans les camps. Il ne s’agit pas de réécrire l’histoire mais de rapporter les faits, tous les faits. La collaboration avec les autorités nazies n’est pas le fait uniquement des polonais mais relève d’une responsabilité collective partagée par tous les pays vaincus par l’Allemagne nazie. Et aussi les pays vainqueurs, au courant de la Shoah et qui ont laissé faire … C’est aussi, hélas, de l’histoire.
…./…. Des polonais se sont engagés pour combattre au côté des alliés (notamment lors de la Bataille d’Angleterre, déterminante pour la victoire finale) et beaucoup sont morts aussi dans les camps. Il ne s’agit pas de réécrire l’histoire mais de rapporter les faits, tous les faits. La collaboration avec les autorités nazies n’est pas le fait uniquement des polonais mais relève d’une responsabilité collective partagée par tous les pays vaincus par l’Allemagne nazie. Et aussi les pays vainqueurs, au courant de la Shoah et qui ont laissé faire … C’est aussi, hélas, de l’histoire.
…/… et qui ont laissé faire… C’est aussi, hélas, l’Histoire.
5 juillet 1962 à Oran, un massacre oublié.
http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/07/05/5-juillet-1962-souvenir-du-massacre-d-oran_1729190_3232.html#MK4bTgjGuqs4yYXS.99
17 avril 1975 : Phnom Penh tombe aux mains des Khmers rouges.
http://www.lefigaro.fr/histoire/archives/2015/04/17/26010-20150417ARTFIG00292-17-avril-1975-phnom-penh-tombe-aux-mains-des-khmers-rouges.php
Chers Amis Lecteurs de Dreuz.info,
Les documents écrits, les images, les témoignages, le travail des Historiens prouvent à quel point, face aux nazis, les peuples vaincus et affamés tentaient surtout de sauver leur peau et celles de leurs enfants.
D’aucuns, des gens sans scrupules, des affairistes, des salops, des traîtres, des opportunistes, des vendus au plus offrant, ont collaboré avec les nazis, ont commis dans leurs rangs des crimes, ont torturé leurs propres concitoyens.
Mais nous ne devons jamais oublier celles et ceux qui, au risque d’être dénoncés, ont caché des Juifs, ont porté assistance aux pilotes britanniques, ont pris les armes pour combattre l’occupant nazi.
Rendons honneur aux résistants, aux pilotes, aux fantassins polonais, aux Braves, notamment aux pilotes, extrait : —
…/… ils donnèrent l’exemple de leur attitude héroïque lors de la défense de la France en mai et juin 1940. En Grande-Bretagne, on forma avec eux deux divisions de bombardiers (300 et 301) et deux divisions de chasseurs (302 et 303). Plus de 80 aviateurs volaient également dans les unités de la RAF. Durant la guerre, les Forces aériennes polonaises comptèrent au total 16 divisions qui se battirent en Europe et en Afrique du Nord. La participation des aviateurs polonais durant la bataille aérienne d’Angleterre de juillet à octobre 1940 devint légendaire. …
Lien source : https://ww2.pl/les-polonais-dans-la-bataille-dangleterre/
@Nicolas Carras. Exact, merci pour ces précisions. Décidément, ce ne fut pas une guerre entre enfants de cœur … Et, à lire certains commentaires, je constate qu’elle laisse encore aujourd’hui bien des meurtrissures chez divers intervenants. Respect.
Barakat: les nazis ont commis des crimes horribles contre les polonais mais cela ne justifie pas la collaboration massive des polonais à l’extermination des juifs
Cessez de parler de « collaboration massive des polonais ». Vous ne savez manifestement pas de quoi vous parlez !
Les dénonciations de juifs par les polonais ont été nombreuses
Est-ce que vous lisez au moins ce que j’écris ?
J’ai écrit que oui il y a eu des dénonciations par des polonais, mais que c’était par des personnes soit appartenant aux activistes d’extrême-droite (à l’ouest) et pro-russes (à l’est) soit par des personnes incultes dans les villages et poussés par ces activistes !
C’est exactement ce qui se passait aussi en France !!!
Il faut en finir avec cette monstruosité qui consiste à faire croire que la Pologne n’est qu’un repaire d’antisémites !
J’ai vraiment l’impression qu’on trouve sur Dreuz comme partout ailleurs des crétins qui ne raisonnent pas, que ne se remettent jamais en question, et qui préfèrent rester pour toute leur vie dans le petit confort de leurs idées reçues propagées par les rumeurs et par des manipulateurs depuis des décennies mais qui sont établies comme des vérités alors que ce sont des mensonges perpétués générations après générations !
C’est toujours tellement plus confortable de ne pas se remettre en question et de rester dans le confort de ses petites idées reçues ! Surtout quand c’est un motif pour exprimer une haine !
Depuis 1926 c’est Jozef Pilsudski qui était au pouvoir en Pologne.
Pilsudski était adulée par le rabbinat polonais et toute la communauté juive autant que par toute la population polonaise non juive.
Qui foutait la merde depuis 1918 en Pologne ? Les russes léninistes d’extrême-gauche et le parti National-Démocrate d’extrême-droite ! C’est même lui, le parti National-Démocrate de Pologne, partis nationaliste fasciste, qui a poussé Pilsudski à se retirer du pouvoir une première fois en 1922. Il était chef de l’état polonais depuis 1918. L’extrême-droite l’a poussé à quitter le pouvoir par des manigances honteuses. L’extrême-droite a donc pris le pouvoir en 1922 et de façon pas démocratique DU TOUT ! La population polonaise a subi 4 ans de dictature quasi nazi. En 1925 la Pologne était plongée dans le chaos le plus total, et avec une inflation telle que plus rien n’était achetable par les polonais, non-juifs comme juifs ! La pire misère ! Et je vous garantis que les polonais avaient parfaitement compris que leur problème n’avait rien à voir avec les juifs mais bien avec l’extrême-droite au pouvoir ! Pilsudski reprend le pouvoir en 1926 par un coup d’état contre le régime fasciste d’extrême-droite. Contre l’extrême-droite au pouvoir, il n’y avait pas d’autre moyen que de reprendre le pouvoir par un coup d’état. Immédiatement, la situation s’apaise dans toute la population. Et Pilsudski est adulée autant par les juifs que par les non-juifs !
Dès le début des années 30 Pilsudski doit utiliser la force pour lutter contre les groupuscules d’extrême-droite, peux nombreux et peu suivis… mais très actifs ! Il a même été critiqué par la communauté internationale pour avoir malmené de façon très répressive des opposants particulièrement violents et a été considéré comme un dictateur. Un drôle de dictateur, bien soft comparé à ce qu’on a vu plus tard dans le monde entier. Et non seulement bien soft… mais de surcroît un dictateur apprécié par la communauté juive de son pays, ça ne s’était jamais vu et ça ne s’est jamais revu non plus, ni en Pologne ni ailleurs !
En 1933, avec l’arrivée de Hitler au pouvoir en Allemagne, les partis d’extrême-droite et les cellules terroristes d’extrême-droite, soutenus par plusieurs prêtres et évêques religieux (absolument pas la totalité contrairement à ce qu’on veut nous faire croire), commencent à tenter des actions très violentes et particulièrement manipulatrices pour déstabiliser Pilsudski. Notamment les violences contre les juifs… mais pas seulement : ils commettent aussi des actions contre des non-juifs en les faisant passer pour des actions de la part de juifs afin de créer un antisémitisme qui ne parvient pas à émerger dans la population ! Mais ça ne marche pas ! Alors dès 1934 commencent les premiers pogroms fomentés par ces activistes d’extrême-droite ! Et cette fois-ci en faisant passer ces actions des groupuscules d’extrême-droite pour des actions de la population prétendument antisémite ! Et entre 1934 et 1937 ces groupuscules activistes feront près de 200 pogroms !
Pilsudski a mené une bataille contre ces partis nationalistes durant toute sa vie politique ! Et pourtant ces partis nationalistes fascistes n’était ni nombreux ni même populaires. Mais ils étaient très actifs ! Et soutenu matériellement et financièrement par les nazis arrivés au pouvoir en Allemagne en 1933 et dont le premier rêve avait été l’annexion de la Pologne ! Les nazis ont donc préparé cette annexion de la Pologne dès 1934… et c’est bien d’ailleurs le moment où commencent les premiers pogroms !
Pilsudski avait une haine contre l’extrême-droite mais avait aussi une profonde animosité contre l’URSS. C’est pour cela qu’a été conclu la pacte germano-soviétique qui a permis l’invasion de la Pologne et de de pays voisins par les allemands le 1er septembre 1939 puis par les russes 15 jours plus tard !
Et ce ne sont pas les polonais ordinaires qui ont fait envoyés des millions de juifs dans les camps ! Ce sont les activistes des partis d’extrême-droite nationalistes !
Il faut apprendre l’histoire de la Pologne pour cesser de dire des conneries telles que le prétendu antisémitisme de toute la Pologne et des polonais !
« Ce sont des camps allemands même si il n’a pas du être trop difficile de trouver des polonais antisémites pour venir y travailler »
Surtout que ce ne sont pas des polonais antisémites qui y sont venus travailler… mais des prisonniers de guerre et des prisonniers de droit commun condamnés à des travaux forcés. Et même des ouvriers non condamnés ont été transférés dans toute l’Allemagne (y compris en Pologne) dans le cadre du STO, le Service du Travail Obligatoire. On les appelait les « Ostarbeiter » et la plupart étaient déplacés de force vers toute la surface du Reich (y compris la Pologne). Des centaines de milliers de « déportés du travail » pris dans les populations françaises, belges, russes, polonaises, et baltes. Et quelques milliers d’anglais y ont été déportés aussi. Ils ne servaient pas seulement d’ouvriers dans les industries mais aussi pour la construction de routes, pour des mines de fer dans la Ruhr, pour l’armement, et pour la construction de casernes… et celle des camps de concentration. Et tout cela dans des conditions d’esclavage effroyable. Et parmi les Ostarbeiter contraints à la construction des camps il y avait bien évidemment des juifs… et tout ceux, juifs et non-juifs, qui étaient contraints de participer à la construction des camps de concentration savaient fort bien ce qu’ils étaient en train de construire (beaucoup de gens comprenaient parfaitement l’allemand pour des raisons diverses, et puis beaucoup de ces ouvriers employés de force étaient loin d’être des incultes, certains étaient même instituteurs, techniciens, etc. et étaient déportés pour ces travaux tout simplement parce qu’ils avaient la stature physique adaptée à de tels travaux) et évidemment ont fait partie des premiers morts dans ces camps.
Bonjour à tous, il faut savoir que mon père déporté à Dachau et ses parent, frères et leur femmes et enfants mort à Téblinka, disait qu’il y avait des juifs qui se coupaient un doigt de pied ou autres pour ne pas faire l’armée en Pologne avant la guerre, qu’un officier est parti pendant un match de fooball parce que l’équipe juive gagnait et que les nazis ont mis 90% de leurs camps d’extermination en Pologne !!! Ils étaient sûr que si des juifs s’évadaient, la population ne les aideraient pas ou pire !!! En plus de tout ça, les polonais construisent des maisons et autres tout près d’Auschwwitz pour « masquer »
l’horrible endroit. Donc, il n’y a pas à avoir pitié ou regrets, au moins l’Allemagne enseigne l’holocauste dans ses livres d’histoire !
Il n’y a pas que la Pologne dont une majorité d’habitants ont collaboré à « la solution finale », la destruction horrible des Juifs par un gaz, le Xylon B, qui leur brûlait les poumons pendant vingt longues minutes, agonie atroce. Une partie du peuple français y a aussi contribué, comme une majorité de Flamands de Belgique, sans parler de la collaboration de Pie XII, surnommé « le Pape d’Hitler ».
C’est vraiment affreux de voir de telles ignominies sur le Vatican . Vous ignorez sans doute Pius XI et leur « Mit Brennender Sorge » et les efforts de Pius XII pour sauver des juifs et autres réfugiés pendant la deuxième Guerre Mondiale.
Il ne s’agit pas responsabiliser la Pologne de la Shoah, tout le monde sait que ce sont les Allemands qui ont initié la solution finale et construit les camps de la mort. Mais la Pologne contenait un très grand nombre d’antisémites qui étaient plutôt heureux de se débarrasser de ses Juifs. 160 Juifs sont retournés en Pologne APRÈS la Shoah et 42 furent massacrés… par qui ? Les nazis ? Ils étaient en fuite ! Cette nouvelle loi reviendrait à accepter que les Ukrainiens ne sont pas responsables de la Shoah par balles ou que le gouvernement de Pétain conduit par Laval n’a aucune responsabilité dans les rafles des Juifs, y compris des enfants, et de leurs déportation vers les camps de la mort. Il est vrai que toute l’Europe a une responsabilité, plus particulièrement les Hongrois, les Ukrainiens et les pays de la Baltique. Mais les autres, sont-ils pour autant lavés de tout soupçon ? Même les alliés ont leur part de responsabilité : ils ont refusé de sauver les Juifs allemands et autrichiens en 1938, après la conférence d’Evian, et de bombarder les voies ferrées qui mènent aux camps en 1943 et 1944, ce qui auraient retarder ou empêcher la mort de milliers de Juifs. Alors ne permettons-pas de transformer l’Histoire, le monde est assez confus tel qu’il est.
Sur les responsabilités: on peut aussi ajouter que les anglais ont empêché les juifs européens de se réfugier en Palestine mandataire
Tout à fait.
Fautes : « retardé et empêché ». Toutes mes excuses.
Il y a un gros problème : il est bien écrit dans le coran qu’il faut tuer tous les juifs et même tous les non musulmans, ou les convertir de force, j’ai vérifié. Donc soit les musulmans qui s’expriment ici se racontent des histoires et ne sont plus des vrais musulmans sans s’en rendre compte, soit c’est de la taqqiya ..
On peut mentir aux mécréants pour protéger l islam et faire croire qu’ il à toujours participer au bien être des peuples ,alors que l Arabie Saoudite interdit toujours les constructions d eglises ,synagogues et autres lieux de cultes non islamique .En Arabie Saoudite les mécréants ne peuvent entrer à la Mecque.Toute possession de livres religieux non musulman sont interdit.Je vois en lui l être humain qui nous parle plutôt que le musulman dont les écrits religieux coranique sont a l opposé des valeurs humaines.
C’en est presque comique. Al-issa (hum hum) a visiblement compris que les mahométans avaient trop tiré sur la corde et que leurs salamalecs ne trouvent plus grâce auprès des gens de bonne volonté comme avant. Alors il donne des gages. Lip service. Ou bien ? On attend donc qu’il traduise en actes cette déclaration aussi magnifique qu’incongrue dans la bouche d’un adepte du psychopathe multicarte originaire de sa péninsule et incubateur furieux du virus de mort appelé islam.
« L’islam a coexisté avec toutes les religions au cours des siècles et a respecté la dignité de leurs adeptes. » Mais oui mais oui, le statut de dhimmi est très digne en effet ! Et dans son propre pays les non-mahométans peuvent pratiquer leur religion sereinement, dans la clandestinité et entre deux exécutions arbitraires, ça c’est de la coexistence ! Ce mahométan nous prend pour des jobards, rien de nouveau sous le soleil.
Le peuple Juif est le temoin sur le tableau de bord de l’humanité. Certains imbéciles lorsqu’ils voient une lumière qui clignote sur un tableau de bord, ne pensent plus rationnellement. Au lieu de s’arreter et faire ce qu’il faut pour réparer, ils foncent à « tombeau » ouvert esperant arriver au rendez-vous.
Nos amis Polonais ne valent pas mieux que nous, ils oublient que que le Messie est Juif.
On prends les mêmes (Allemagne, France, Italie, … Pologne, Hongrie…) et on … fera surement pire.
Cette prise de position est très honorable. On peut s’interroger sur sa sincérité car, pour moi, elle est affaiblie par la référence faite à l’islam, l’islam c’est pas ça, l’islam est une religion de paix gnagnagna alors qu’on sait que trois tribus juives avaient été « génocidées » sur ordre de Mahomet.
Toufic Fahd écrit (Histoire des Religions, Pléiade, t2, p. 681, édit. 1972)
« Toujours est-il que ce cruel génocide (des juifs) qui embarrassa la tradition, servit incontestablement à raffermir la position de Mahomet. Désormais, il allait pouvoir songer à la conquête de La Mekke ».
Toufic Fahd emploie lui-même le mot de « génocide » mais, ce qu’on regrette un peu, c’est qu’il le banalise.
p. 690
… pourquoi donc, par un dogmatisme arbitraire, ne lui reconnaît-on pas le pôle d’un prophète? Qu’au cours de sa lutte pour instaurer le monothéisme arabe, il ait été amené à exercer des atrocités et à opérer des massacres? Les autres ne l’ont-ils pas fait? Que l’islam, au cours du Moyen âge était parfois persécuteur et intolérant? Les autres religions ne l’ont-elles pas été à l’apogée de leur triomphe? »
Là aussi il reconnaît des faits qu’il banalise en renvoyant aux crimes des autres. En oubliant que le premier génocide fut celui des Arméniens, perpétré par des musulmans.
Le problème avec les musulmans c’est qu’ils confondent les hommes et les textes.
Les chrétiens se sont-ils conduits de manière très peu chrétienne? Oui mais cela ne met pas en cause les Evangiles où il n’y a rien à retirer. Croyants ou incroyants, chacun peut être sensible à la beauté des textes.
Les musulmans se sont-ils toujours bien conduits? Non. Et le problème c’est qu’ils ont trouvé dans leur texte sacré de quoi justifier, comme le dit Toufic Fahd, persécutions et intolérance.
Il n’y a qu’en Occident, par un bonisme crétin, qu’on refuse de voir cette réalité alors qu’il y a un tas de musulmans qui appellent à la suppression du « coran » de Médine pour ne garder que celui de La Mecque, les seuls qui ne sont pas violents. Mahomet n’était pas très apprécié à la Mecque, où il avait beaucoup d’ennemis. Pour ne pas heurter ses « ennemis », il produisait des sourates modérées.
A Médine, où il était le maître, il n’avait plus à se cacher derrière une mansuétude de façade. Sa vraie nature se trouve dans les sourates de Médine.
« L’islam a coexisté avec toutes les religions au cours des siècles et a respecté la dignité de leurs adeptes. » fin de citation
Que vaut le discours d’un individu capable d’émettre une telle ineptie ? De là à dire que sa reconnaissance de la Shoah relève d’une figure de style rhétorique imposée, il n’y a qu’un pas que je franchis sans hésiter. Depuis quand l’islam, secte du chamelier pédocriminel, génocidaire et suprémaciste, respecte-t-il la dignité des Juifs et des chrétiens ? C’est pour cela qu’en Arabie saoudite, il est interdit de posséder la moindre Bible, interdit de construire la moindre église et, j’imagine, la moindre synagogue ? Ca sent l’opportunisme, le mensonge et l’hypocrisie géopolitique et géostratégique. De qui se moque-t-on ?
Le titre de l’article est inutilement provocateur. La Pologne catholique n’est pas directement à l’origine de la Shoah. Si l’Europe, sous occupation allemande, n’avait pas collaboré avec l’occupant nazi et mis à disposition les moyens humains et matériels pour concrétiser les transports de déportés juifs jusqu’aux camps de la mort, il n’y aurait pas eu de Shoah. Pour un avocat, qui est supposé maîtriser la langue dans laquelle il s’exprime, vos approximations sémantiques constituent une faute inexcusable.
la chose que l’on peut reprocher aux Polonais c’est d’avoir perdu la guerre de fait leur pays qu’un autre peuple a utilisé pour ces basses besognes monstrueuses & horribles
donc les camps de extermination n’était pas polonais mais en Pologne créé et administré par ce peuple de conquérants sanguinaires et maléfiques il est cruel accuser la Pologne de cette horreur
Sur la Pologne, je suis comme plusieurs ci-dessus qui se posent des questions sur cet article.
De tout ce que j’ai lu sur la question, il ressort que :
– beaucoup de Polonais d’avant-guerre (et même après la guerre !) étaient antisémites ; l’histoire de ce pays est émaillée de nombreux pogroms
– en 1939, suite à l’invasion allemande, le gouvernement polonais s’est exilé : il n’a pas signé, comme en France, de capitulation ou « d’armistice » ; il a continué la lutte contre les nazis, avec ses faibles moyens, depuis la Grande-Bretagne
– les Allemands, dans la partie de la Pologne qu’ils s’étaient réservée suite au pacte germano-soviétique – l’autre partie tombant sous la coupe des soviétiques – ont mis en place un Gauleiter, une sorte de gouverneur de la Pologne, nazi convaincu bien sûr ; avec tout ce que cela implique en termes d’organisation bureaucratique et « administrative », l’essentiel des tâches étant effectuées par des Allemands
– il y avait en Pologne, avant la guerre, environ 3,5 millions de Juifs ; d’assez loin, c’était le pays européen comptant le plus de Juifs (seuls quelques dizaines de milliers ont réchappé du massacre)
Dès lors, dire que « la Pologne » (signifiant la Pologne officielle, du moins c’est ainsi que je comprends cette expression) a une responsabilité dans la Shoah me semble inexact. Que la Pologne ait une responsabilité dans les pogroms et autres discriminations/persécutions subies par les Juifs avant la guerre, du fait de la complaisance des autorités légales envers les auteurs de ces faits, cela me semble évident. Que des Polonais, peut-être nombreux, aient participé à la Shoah (en tant que gardiens de camps, complices dans l’acheminement des Juifs, etc.), c’est certainement vrai, comme c’est vrai d’Européens de toutes nationalités à cette époque. Mais dire que la Pologne a une responsabilité dans la Shoah, sous-entendu qu’elle a participé à sa planification et même, de façon officielle, à son exécution, je ne comprends pas. Au minimum, il manque des informations, ici.
Sauf erreur également, une des raisons avancées par les Allemands quand il s’est agi de mettre en place des camps de la mort pour le faire en Pologne était la position relativement centrale, géographiquement, par rapport aux lieux d’où ils faisaient venir les Juifs (des pays de l’Europe entière).
Il est cependant probable que le niveau élevé d’antisémitisme en Pologne ait aidé à faire le choix de ce pays, sachant que peu de citoyens protesteraient contre l’existence des camps.
@Jacques Ady: le problème de la loi est qu’elle criminalise le fait de dire que des polonais ont collaboré à la Shoah
ABSOLUMENT PAS !
Ce n’est pas DU TOUT ce que dit le texte de loi.
Mais alors vraiment pas DU TOUT !
A mon avis, ce n’est pas le moment de s’en prendre a la pologne, qui est l un des remparts contre le nazisamisme.
Non l islam n est rien de tout ça Lisianthus nous le savons tous très bien que leur coran ordonne la mort des mécréants et de ceux qui quittent l islam.Il est permis de mentir au nom de l islam pour protéger,disculper,faciliter la conversion par sa dissimulation de son véritable message coranique.Personellement cet homme agit plus au nom de l islam et se sert de la shoah pour fait son prosélytisme .
Quant à la déclaration du responsable saoudien… je ne peux m’empêcher d’y voir pas mal de taqqyia, surtout quand il affirme que l’islam « ce n’est pas ça, blablabla ».
C’est presque certainement un calcul politicien, vu les événements actuels (menace iranienne, pressions des USA…)
Tout à fait.
De la part du saoudien on assiste là à un double mensonge. Le fait qu’il accuse la Pologne d’avoir collaboré à la shoah est un premier énorme mensonge. Et le fait qu’il fasse de la récupération politique pour assurer les juifs de la compassion des musulmans est un double mensonge. C’est encore une fois le langage très malin (mot parfaitement approprié ici) de la « séduction du Diable ».
Le texte de loi proposé au Parlement polonais, tel que je l’ai entendu hier soir à la télévision, veut punir de 3 ans de prison toute personne disant que le peuple polonais a pris part à la Shoah et non pas seulement ceux utilisant l’expression “camps d’extermination polonais” (comme l’avait dit Obama).
Les propos d’un parlementaire polonais interviewé à ce sujet étaient très clairs: le peuple polonais n’a pas participé à l’extermination des Juifs « sauf quelques gangsters comme il y en a partout » a-t-il concédé.
Or, pour ne parler que de la période moderne, dès 1926, il y eu de violentes campagnes antisémites qui aboutirent aux pogroms de Grodno (1935), de Przytyk (1936), de Minsk, Mazowiecki (1936), et Brzesc (1937). Dans les années 30, les étudiants juifs furent soumis à des quotas dans les universités, et les fonctionnaires juifs perdirent leurs postes. Pendant la guerre, il y eu plusieurs massacres perpétrés par les Polonais eux-mêmes (comme à Jedwabne en 1941). Après la guerre, les pogroms perpétrés à Cracovie 1945, à Kelece 1946 ainsi que l’assassinat de nombreux de juifs isolés, nous donnent une idée de l’antisémitisme d’une grande part de la population polonaise. Et on voudrait nous faire croire que pendant la guerre, alors que ces tueries étaient licites et même encouragées seuls « quelques gangsters » auraient aidé les nazis?
Les Polonais feraient bien mieux de regarder leur histoire en face au lieu de faire des ennuis à l’écrivain Jan Tomasz Gross qui dans son livre Les Voisins a été le premier à soulever la responsabilité des Polonais lors des massacres antisémites durant la Seconde Guerre mondiale. Ils feraient bien mieux d’honorer ceux qui nous ont aidés au péril de leur vie, comme ces 6706 justes que nous honorons ici, en Israel:
http://www.yadvashem.org/yv/pdf-drupal/poland.pdf
« dès 1926, il y eu de violentes campagnes antisémites qui aboutirent aux pogroms de Grodno (1935), de Przytyk (1936), de Minsk, Mazowiecki (1936), et Brzesc (1937). »
Vous oubliez pas mal de choses fondamentales, Hanna et tous les autres.
D’abord jusqu’en 1939 la Pologne était sous le régime de sa Deuxième République depuis 1918… et cette Deuxième République s’est terminée sous le régime autocratique (l’autocratie du général Józef Piłsudski, véritable despote, véritable dictateur), qui a duré tout justement de 1926 à 1939 ! Et Piłsudski était hautement apprécié de la population juive polonaise comme de la population non-juive. Mais au début des années 30 Piłsudski n’arrive pas à endiguer l’effondrement économique du au krash boursier mondial de 1929. Les partis politiques, qui eux, sont pour certains ouvertement antisémites car partis nationalistes, attisent alors une haine ciblée contre les juifs chez certains activistes de leurs bases. Et ce sont ces activistes qui furent responsables des quelques 150 pogroms qui se sont produits entre mai 1935 et août 1936 plus une vingtaine supplémentaires éparpillés jusqu’en 1937. Pas la population dans son ensemble ! A Przytyk, le pogrom qui a été le plus scandaleux et qui a le plus soulevé la population juive de Pologne, il y a eu… trois morts (dont deux juifs) et 22 blessés. Je vous laisse comparer avec l’antisémitisme d’aujourd’hui ! Et sur le banc des accusés de ce pogrom de Przytyk il y a avait… 57 accusés (tous politisés) et vous savez quoi ? Parmi ces 57 accusés il y avait 14 juifs ! On ne peut pas les qualifier d’antisémitisme ! Et sur les 43 non-juifs 30 ont été condamnés et sur les 14 juifs 11 ont été condamnés. La communauté juive n’a d’ailleurs contesté que pour un seul d’entre eux. La conclusion était claire : il y avait une manipulation politique de la part des partis nationalistes ! Ce n’était pas la population polonaise elle-même qui était antisémite, mais ces partis nationalistes en organisant des pogrom exécutés par les activistes les plus fascistes de ces partis, et ces partis nationalistes bien entendu profitaient au passage (c’est toujours le cas aujourd’hui de nombreux partis d’extrême-droite comme d’extrême-gauche) de l’inculture de beaucoup de paysans polonais (la Pologne était en plein marasme culturel depuis 1918, surtout dans les campagnes). Les trois partis qui avaient organisé ces pogroms sont parfaitement identifiés : Mlodziez Wszechpolska, Oboz Wielkiej Polski, et Oboz Narodowo Radykalny ! Et parmi l’épiscopat il y avait le Primat de Pologne lui-même (August Hlond) et l’archevêque de Varsovie (Aleksander Kakowski). C’est tout ! On est loin de l’idée d’un pays entièrement antisémite tel qu’on veut présenter la Pologne depuis bientôt un siècle ! Les fomenteurs des pogroms polonais des années 30 c’étaient ces trois partis nationalistes et ces deux dignitaires catholiques (qui n’étaient suivis que par une minorité des curés… justement là où se sont produits ces pogroms !)
Et aujourd’hui on continue encore à propager l’idée que c’était toute la Pologne qui était antisémite ! Il faut en finir avec ces détournements de l’histoire !
Vous faites à 90% de très bons articles sur ce blog. En revanche, vous êtes aveuglés par l’histoire de votre communauté et la colère qui s’en suit. Vous me semblez parfois subjectif sur certains sujets, en l’occurrence sur la Shoah ou bien l’Holocauste en accusant ou dénonçant des faits. Ici, vous accusez la Pologne, il n’y a pas longtemps dans un autre article vous abattiez la France dans un autre article. On a du mal à voir un avis objectif de par votre position religieuse… N’est ce pas le rôle d’un journaliste d’être objectif ?
D’une part la Pologne compte le plus grand nombre de « Justes parmi les Nations » mais d’autre part on ne peut pas nier que l’Eglise polonaise dans sa majorité était très antisémite ainsi qu’une partie de la population.
Je suis d’accord qu’il faudrait nommer différemment les camps de concentration et d’extermination et les appeler camps de concentration et d’extermination nazis en Pologne (Il y en a eu aussi ailleurs en Europe ). Le problème n’est pas là à mon avis.
Il s’agirait ,selon la décision du Gouvernement Polonais, d’empêcher toute accusation contre des Polonais pour leur comportement pendant la deuxième guerre mondiale.
Dans ce cas les responsables Polonais du massacre de Jedwabne en juin 1941 seraient blanchis et ne pourraient pas être accusés même à titre posthume. Il y a eu aussi d’autres cas de collaboration entre Polonais et Allemands contre les Juifs .Il ne s’agit en aucun cas de généraliser pour l’ensemble des Polonais.
Après la guerre il y eut le massacre de Juifs revenus en Pologne d’Union Soviétique à Kielce en 1946 ce qui montre que l’antisémitisme était resté virulent dans ce pays même après la guerre .
Non, Souhail, la Pologne n’est pas responsable de la shoah, ni même de l’implantation de camps en Pologne.
Les camps ont été implantés en Pologne dès l’invasion de la Pologne par Hitler. Il n’y en avait pas avant, et ce sont les nazis et les russes qui ont été responsables (d’un commun accord !) jusqu’au 22 juin 1941, puis les nazis seuls qui ont été en totalité responsables du 22 juin 1941 jusqu’à la libération des camps les uns après les autres en 1945.
Le premier (Stuttof) a été ouvert dès le mois même de l’invasion de la Pologne par les troupes d’Hitler, en septembre 1939… tout simplement parce que cette petite région était déjà allemande bien que sur le territoire polonais… et ce n’était pas du aux polonais eux-mêmes que cette petite région était allemande mais parce que la ville Gdansk (Danzig) où se trouve le camp de Stuttof était administrée par l’Allemagne et sous protectorat de la DSN (eh oui !… la Société Des Nations, l’ancêtre de l’ONU ! ) depuis 1919 et donc laissée à l’Allemagne comme une enclave en bord de mer tout au nord de la Pologne de même que toute la Prusse Orientale ! Car Danzig était plus précisément la ville la plus à l’ouest (extrêmement proche de la frontière allemande sur les bords de ma mer Baltique) de la grande région allemande de Königsberg (aujourd’hui renommée Kaliningrad) qui était, elle, vraiment la grande enclave, et qu’on appelait la Prusse Orientale*). L’administration de cette ville et de toute la petite région banlieusarde qui l’entoure (orange sur la carte en bas de mon commentaire) et qui est séparée du grand territoire allemand par le fameux « Corridor de Danzig » avait été laissée à l’Allemagne par la SDN (et sous protectorat de la SDN) en 1919 tout simplement parce que cette ville était très spéciale en Pologne : elle était à 95% habitée par des allemands ! Elle avait donc le statut international de « ville libre » c’est à dire ville située sur le territoire d’un état (ici la Pologne) mais administrée par un autre état (ici l’Allemagne) et sous « protectorat » international (le terme protectorat montre ici à quel point cette expression est une hypocrisie). Et c’est pour cela que cette ville porte à la fois un nom polonais (Gdansk) et un nom allemand (Danzig). Et le nom officiel était bien sûr le nom allemand depuis 1919.
Quand Hitler est arrivé au pouvoir en 1933 il avait déjà largement mûri son complot contre les juifs, exprimé dès 1921 dans son Mein Kampf. Dès sa prise de pouvoir en 1933 il commence à faire un recensement des juifs dans toute l’Allemagne. Et en 1936 il s’attaque au recensement des juifs à Danzig et en Prusse Orientale.
L’invasion de la Pologne ne s’est pas décidée du jour au lendemain. Il mûrissait ce projet depuis déjà longtemps. Mais, trois ans après le recensement, lors de l’été 1939 il précipite le mouvement et tout est concerté avec les russes ! (l’invasion avait été préparée en secret par les nazis avec les russes, par le pacte germano-soviétique signé en août, quelques jours avant l’invasion allemande).
Les autorités allemandes de Danzig décident donc la construction du camp en juillet 1939. Le camp de Stuttof a été construit en 15 jours ! Commencé mi-août 1939 il est terminé le 2 septembre, le lendemain même de l’invasion de toute la Pologne par les nazis. Un coordination exemplaire !
Le camp était donc prêt pour les premiers internements dès la semaine de l’arrivée des troupes nazies dans toute la Pologne.
La Pologne n’a absolument aucune responsabilité dans la construction ni dans l’administration de ce camp… puisqu’il était sur un territoire attribué à l’Allemagne par la SDN en 1919… et laissé par la SDN à l’Allemagne malgré tout ce que la communauté internationale savait parfaitement des projets de Hitler écrits dans son livre dès 1921 ! Et la SDN n’a jamais bronché pendant toute la durée de l’activité (jusqu’en 1945, il fut même le dernier à être libéré !) de ce camp qui était pourtant sur un territoire soumis à son protectorat ! C’est là, à la SDN, que se trouvent les complicités ! Pas en Pologne !
L’Allemagne envahit la Pologne le 1er septembre 1939… puis l’Union Soviétique envahit à son tour la Pologne le 17 septembre, soit 16 jours plus tard ! Et tout cela sans aucune déclaration de guerre ni de l’un ni de l’autre ! Les polonais n’étaient plus du tout chez eux et vivant pourtant sur leur territoire ils étaient en fait le jouet d’un pacte secret entre Staline et Hitler : le Pacte Germano-Soviétique ! Ce pacte avait été signé dans le plus grand secret entre l’Allemagne nazie et l’URSS le 23 août 1939 sur le dos de la Pologne, de la Finlande, de l’Estonie, de la Lettonie, et de la Lituanie ! (et de la Roumanie ! Pourquoi ? Parce qu’il y avait aussi beaucoup de juifs en Roumanie. Pensez aussi aux tziganes, qui étaient visés eux aussi par le projet d’extermination d’Hitler ! Et puis la Russie a toujours voulu incorporer la Roumanie à l’Ukraine)
Ensuite, tous les camps de concentration se trouvant sur le sol polonais ont été le fait non pas des polonais ni même avec la complicité de polonais… mais bien des nazis pendant l’occupation de la Pologne ! Et avec l’assentiment total des russes ! Car dès le 1er octobre 1939 les troupes nazies et l’armée rouge contrôlaient définitivement la totalité du territoire polonais ! Et la Russie ne s’est pas gênée pour elle aussi déporter de nombreux juifs vers la Sibérie. Des centaines de milliers de polonais vivant à l’est du pays (sous contrôle russe) ont disparu et on en parle beaucoup moins. Il est vrai que le nombre de déportés par les russes est nettement moins élevé que celui des déportés par les nazis, mais le nombre est loin d’être négligeable. Or il reste est resté largement négligé par les socialistes qui ont ensuite bien caché cette affaire sous le tapis après les accords de Yalta. Et comme aujourd’hui la tendance est au négationnisme dans les instances dirigeantes de l’UE ce n’est pas demain la veille qu’on va vraiment commencer à se pencher sur ces oubliés de l’histoire dans le nombre de victimes du communisme.
Puis le pacte germano-soviétque a pris fin dès le 22 juin 1941 parce que Hitler ne l’a pas respecté et a attaqué l’URSS… mais le Reich allemand est restée maître de tout le territoire polonais, et le gouvernement polonais n’avait plus aucune maîtrise. La Pologne était démembrée (en pas moins de 9 landers différents !) et le gouvernement a été forcé à l’exil, en France d’abord puis en Angleterre. Le gouvernement polonais n’a jamais collaboré avec l’envahisseur ! Ni la population ! Il y a effectivement eu de l’antisémitisme de la part de l’Eglise Catholique polonaise dans certains villages (et certains quartiers de villes) où les habitants ont été plus ou moins fanatisés par des curés antisémites et ont participé à la collaboration au même titre qu’en France, mais ils étaient une minorité minuscule ! Globalement les polonais n’étaient pas eux-mêmes antisémites ni collabos, même ceux qui n’aimaient pas particulièrement entendre le yiddish vu les consonances germaniques de la langue.
C’est une injustice totale de considérer que l’Etat polonais (qui d’ailleurs n’existait plus, le gouvernement étant en exil et sans le moindre pouvoir jusqu’à son retour en 1945) et le peuple polonais auraient été responsables de collaboration avec les allemands, que ce soit dans la Shoah comme dans quoi que ce soit d’autre.
Voici la liste exacte des camps nazis en Pologne. Dans l’ordre chronologique :
– Stutthof, ouvert en septembre 1939.
– Auschwitz I, ouvert en mai 1940.
– Gross-Rosen, ouvert en août 1940.
– Majdanek, ouvert en juillet 1941.
– Auschwitz II (Birkenau), ouvert en octobre 1941.
– Chelmno, ouvert en décembre 1941.
– Belzec, ouvert en mars 1942.
– Sobibor, ouvert en mai 1942.
– Treblinka, ouvert en juillet 1942.
– Auschwitz III (Monowitz-Bunau), ouvert en octobre 1942.
– Płaszów, ouvert en décembre 1942.
– Łódź, ouvert en décembre 1942.
* La partie verte à gauche est l’Allemagne, la partie verte à droite appartient à l’Allemagne et est donc aussi l’Allemagne… et entre les deux se trouve Danzig (partie rose) qui bien que sur le territoire polonais est sous « protectorat » de la SDN qui laisse toute cette région rose rester administrée par l’Allemagne… y compris après l’élection de Hitler !
http://fracademic.com/pictures/frwiki/67/Corridor_de_Dantzig.jpg
Albert
(l’histoire de la Pologne est un sujet qui me passionne depuis très longtemps, mon épouse étant d’origine polonaise par son père)
Merci Albert pour cette importante mise au point. L’antisémitisme polonais n’est ni plus fort ni moins fort que celui de ses voisins et la Pologne n’est pas à l’initiative de la « solution finale » décidée à Wansee. Mais cela ne nous explique toujours pas les raisons de la vive réprobation d’Israël au projet de loi polonais? Et ceci d’autant plus que la Pologne représente aujourd’hui un des rares bastion de résistance à l’invasion musulmane en cours. Personnellement, je ne ressens pas du tout l’initiative polonaise comme une agression contre les juifs ou une quelconque atteinte à la mémoire des victimes des camps. Je crois qu’Israël commet ici une erreur d’appréciation. La Pologne était surtout l’une des nombreuses victimes de la barbarie nazie avec, comme partout, des bons et des méchants.
« Je crois qu’Israël commet ici une erreur d’appréciation. »
C’est entièrement mon avis aussi.
Et je soupçonne que parmi de nombreux juifs il reste encore une opinion viscéralement mauvaise du comportement des polonais, opinion que je comprends tout à fait sachant que qu’on vécu leurs parents et grands parents, mais opinion qui est basée sur des connaissances totalement obsolètes des véritables auteurs des faits qui se sont déroulés. Et pourtant… cela fait longtemps, plus de trois à quatre décennies maintenant, que la vérité est apparue au grand jour. Mais la mémoire humaine a ce grand défaut (qui peut parfois être une qualité) qui est que lorsqu’une étiquette positive est collée au front de quelqu’un il est très facile de la retirer mais lorsqu’une étiquette négative est collée au front de quelqu’un il est extrêmement difficile (et parfois quasiment impossible) de la retirer.
Il serait quand même bon d’avoir des éclaircissements sur ce projet de loi adopté par le Parlement polonais… M. Fouhail nous donne un lien, mais il est en polonais (et peu de francophones maîtrisent de polonais).
Ce qui interpelle, c’est qu’au-delà des aspects historiques, le fait de voter une loi punissant de trois ans d’emprisonnement quiconque « parle de la responsabilité de la Pologne dans l’Holocauste durant la Seconde Guerre mondiale », donc d’accepter que l’Histoire soit dite par les politiciens plutôt que par les historiens.
Personnellement, je trouve cela inquiétant quant à la liberté d’expression. On en parle régulièrement sur Dreuz, dès lors qu’il n’y a pas appel au meurtre ou calomnie caractérisée, le reste ne devrait-il pas relever de la liberté d’expression ? Et l’Histoire rester aux historiens ?
Cet article pose finalement plus de questions qu’il ne donne de réponses.
C’est au contraire sur la base des plus sérieux historiens (qui ont à coeur de détruire les rumeurs qui ont été inventés souvent délibérément et propagés ensuite par l’inculture ou par l’indécollabilité très difficile des idées reçues) que le Parlement Polonais se base pour créer cette loi. C’est d’une part pour en finir avec les graves erreurs persistantes de l’histoire mais c’est aussi pour parer à toute éventualité d’un retour à la popularité dangereuse des pires partis nationalistes en Pologne qui ont semé cette pagaille depuis les années 1925 jusqu’aux années 1960. Il ne faut pas oublier non plus que ce sont ces trois partis nationalistes fascistes qui ont été au profit des nazis les pires dénonciateurs de juifs et de résistants.
Il est normal qu’un pays veuille laver son coeur des pires calomnies des ces trois partis et de ces deux dignitaires catholiques qui l’ont sali en l’accusant alors qu’il n’était lui-même que victime et non pas collabo. Une crasse non méritée, injuste, et qui continue encore aujourd’hui comme on le voit à la lecture de trop nombreuses personnes qui ne connaissent pas assez profondément (voire pas du tout) ce qui s’est réellement passé dans l’histoire de la Pologne. Et c’est d’autant plus grave qu’on assiste aujourd’hui de plus en plus à un retour de l’antisémitisme en Europe, et qu’on risque à nouveau de voir l’antisémitisme d’aujourd’hui être porté à la charge de personnes qui ne le sont pas… et justement par ceux qui le sont le plus au sein des instances du pouvoir politique. Alors ne nous laissons pas leurrer une fois de plus.
Mes amitiés !
Pour une fois, je ne partage pas votre avis, Albert.
Ce n’est jamais en censurant (surtout les historiens) que l’on fait avancer la vérité, c’est au contraire en augmentant la liberté d’expression.
S’il y a calomnie, il existe des lois pour cela, pas besoin d’en voter une spécifique. je me méfie comme la peste des politiciens qui mettent en place des lois pour dire l’Histoire. (ça vaut aussi pour la France)
Je reviendrai sur le fond du sujet plus tard.
En attendant, je partage l’avis nuancé de Yad Vashem sur la question :
—> Yad Vashem, le mémorial de la Shoah à Jérusalem, a également critiqué le texte mais de manière plus nuancée. «Cette loi est susceptible de brouiller la vérité historique concernant l’assistance que les Allemands ont reçue de la part de la population polonaise durant l’Holocauste», a souligné dans un communiqué cette institution, qui a toutefois reconnu «qu’il ne fait aucun doute que le terme « camps de la mort polonais » constitue une interprétation erronée de l’histoire». (source Europe-Israël)
@ Jacques Ady. Ouf! Je me sens mieux. La position sensée et nuancée de Yad Vashem me rassure quelque peu. Le terme « camps de la mort polonais » constitue une interprétation erronée de l’histoire. Espérons donc que cette affaire finisse par s’éteindre paisiblement. On a assez de problèmes sérieux à résoudre sans avoir besoin de s’en créer d’inutiles. Et aujourd’hui la Pologne défend plutôt le camp de la fermeté et de la dignité face à l’invasion musulmane. C’est pas le moment de nous tirer des balles dans le pied.
Il n’y a pas censure envers les historiens, Jacques. Je crois que mon dernier commentaire n’a pas été compris.
Il n’y a pas censure envers les historiens, Jacques. Je crois que mon dernier commentaire n’a pas été compris.
Les historiens continuent à débattre tout simplement comme toujours, c’est leur travail, et le pouvoir politique n’a évidemment pas l’intention de les museler.
Cette loi ne s’adresse pas du tout aux historiens, mais vise à limiter les dérives des partis nationalistes d’extrême-droite et d’extrême-gauche qui depuis 70 ans ont pris la sale manie de dédouaner les nazis et les russes de leur responsabilité en voulant amoindrir leurs responsabilités respectives de façon à charger le peuple polonais de plus de responsabilités qu’il n’en a eus en réalité. Ce n’est pas du tout la même chose.
Les polonais en ont marre d’être taxés d’antisémites et de se voir chargés d’une complicité dans la shoah alors que ce ne fut le cas que d’une partie limitée de la population qui était attisée par ces mêmes partis fascisants nazis et staliniens et par quelques dignitaires catholiques fanatisés contre les juifs. Vous ne le savez peut-être pas bien et je vous comprends si vous n’avez pas de polonais à la maison, mais les partis nationalistes néo-nazis et staliniens font aujourd’hui un véritable retour en force en Pologne ! Et il faut couper court immédiatement à leur influence de plus en plus grandissante si on ne veut pas que l’actuelle véritable démocratie en cours en Pologne ne se solde par l’arrivée d’un nouveau Jaruzelski ou par l’arrivée d’un néo-nazi au pouvoir. Il est là le fond du problème. La situation n’a rien à voir avec celle qu’on connaît en Europe de l’Ouest. Les polonais ont goûté amèrement non seulement à l’invasion nazie mais aussi à l’invasion soviétique et ne veulent à aucun prix voir la situation se réitérer en cette époque actuelle où l’UE fait absolument tout pour déstabiliser les pouvoirs en place dans le groupe de Visegrad. Et la situation est d’autant plus alarmante que non seulement les néo-nazis (qui chargent et ont toujours chargé la Pologne pour dédouaner le Reich d’une partie de ses responsabilités) propagent à nouveau l’antisémitisme en Pologne… mais aussi les amoureux du bolchevisme stalinien qui ont fui la Russie à l’arrivée de Poutine se sont eux aussi réfugiés en Pologne!
Il est là, le problème. Absolument pas dans les recherches et les découvertes des historiens, mais dans l’influence grandissante de l’UE et des deux extrêmes (l’extrême-gauche comme l’extrême-droite) dans la volonté de déstabiliser la politique démocratique des quatre pays du groupe de Visegrad par un retour des idées antisémites ! Et dont les bénéficiaires seraient non seulement tout ce petit monde (avec l’UE qui tire les ficelles)… mais aussi les musulmans bien évidemment puisqu’en matière d’antisémitisme et d’aide aux nazis on sait très bien qu’ils sont les plus volontaires au monde.
Ne confondons pas censure et modération.
La censure c’est interdire l’expression de la vérité. La modération c’est interdire les propos haineux dans le cadre de mensonges et de propagations d’idées fumistes. C’est à dire l’exact contraire ! Et ce n’est pas le modérateur de Dreuz qui me contredira je pense.
Les citoyens polonais gardent et garderont leur entière liberté d’expression. Mais les partis nationalistes antisémites qui veulent continuer ce mensonge qui consiste à faire porter le chapeau à l’Etat polonais (qui était en exil à Londres !) et aux polonais (qui se battaient contre deux envahisseurs ayant conclu un pacte secret dans le dos de tout le monde et qu’on veut absolument persister à qualifier de majoritairement antisémites alors que les antisémites étaient cette minorité des adhérents des partis nationalistes !), eh bien j’approuve qu’on décide d’en finir avec leur mensonge persistant depuis 70 ans et qui devient extrêmement dangereux dans la conjoncture d’aujourd’hui !
Il ne fait pas se tromper dans les intentions du Parlement polonais, c’est une lourde erreur, Jacques et gigobleu. Les historiens continuent à travailler librement. D’autant plus que ça fait des décennies qu’ils clament que l’antisémitisme de la Pologne n’a été le fait que de partis politiques extrémistes et non pas de la population dans son ensemble ! Le Parlement ne les censure pas… au contraire… il leur donne raison !
@Albert, le débat sur la censure revient régulièrement sur Dreuz (cela fait environ trois ans que je commente sur ce site, j’ai commencé quand c’était encore payant – et je lis Dreuz depuis quatre ou cinq ans), JPG et d’autres y ont participé… et mon avis ne change pas sur la question, Pologne ou pas, France ou pas, nationalistes nazis ou pas : je suis plus que réservé sur toute loi visant à criminaliser la liberté d’expression – dès lors, comme je l’ai dit plus haut, qu’il n’y a pas appel au meurtre.
Que l’on appelle cela censure, modération, ou lutte contre les fake news, le principe est exactement le même : on ouvre la boîte de Pandore, et toutes les dérives sont possibles.
JPG rappelle de temps en temps que les gens tenant des propos antisémites aux USA ne tombent pas sous le coup de la loi : le Premier Amendement garantit leur liberté d’expression (avec les réserves sur l’appel au meurtre dont j’ai parlé ci-dessus). C’est justement cette liberté d’expression, dans tous les domaines, qu’ils soient historique, journalistique, économique, politique ou autre qui contrebalance les excès que peuvent commettre certains au nom de la liberté d’expression. Il faut, c’est vrai, une grande confiance en l’homme, en le citoyen, traité comme un adulte et non comme un enfant à qui on dit ce qu’il doit penser, pour permettre que des gens mentent au nom de leur liberté d’expression. Mais c’est la même liberté d’expression qui permet justement de rétablir la vérité. JPG expliquait comment une journaliste très connue aux USA (l’équivalent de notre PPDA), et très populaire, a un jour tenu des propos ouvertement antisémites ; elle n’a pas été condamnée par la justice (et pour cause), mais socialement, elle a été très sévèrement condamnée, puisque la grande majorité des gens se sont détournés d’elle.
Pourquoi ne pas considérer les Polonais comme des adultes responsables ? Sont-ils à ce point incapables de faire la part des choses ?
Je fais aussi confiance aux dirigeants israéliens sur la question. Je ne suis pas certain qu’ils aient des leçons à recevoir d’un gouvernement polonais qui, il y a deux mois à peine, a voté trois résolutions violemment anti-israéliennes (donc antisémite) à l’ONU. Certes la Pologne n’était pas la seule à voter ces résolutions, mais elle n’y était pas obligée non plus.
Sur le fond de la question de l’antisémitisme en Pologne, j’y reviens dans un autre commentaire, plus bas.
« Pourquoi ne pas considérer les Polonais comme des adultes responsables ? Sont-ils à ce point incapables de faire la part des choses ? »
J’ai vraiment l’impression que j’écris en chinois.
Je répète une fois de plus qu’il s’agit de lutter contre la montée de l’extrême-droite (qui est la vraie antisémite en Pologne) et non pas de museler l’opinion ! Parce que c’est le négationnisme de cette extrême-droite qui depuis 70 ans fait porter le chapeau de l’antisémitisme à la Pologne et aux polonais pour se dédouaner elle-même, cette extrême-droite, de sa responsabilité ! J’ai même cité les noms des trois partis politiques d’extrême-droite les plus actifs de l’époque dans les pogroms! Et le réveil de l’extrême-droite actuellement en Pologne est extrêmement dangereux parce qu’on risque très fortement de voir le retour de cette pire époque qu’a connue la Pologne dans son histoire du XX°siècle !
Et la situation n’a strictement rien à voir avec la situation aux USA !
Et par ailleurs je rappelle aussi que c’est ce laxisme et cette « confiance » qui a permis à Hitler de préparer pendant 18 ans (de 1921 à 1939) le carnage qu’il a commis !
La tolérance est une chose ! La naïveté en est une autre ! Or répéter les erreurs passées c’est se donner l’assurance de voir ces erreurs revenir ! Et aux mêmes causes les mêmes conséquences !
Et je répète une fois de plus que ce projet de loi ne vise pas du tout les citoyens !
De plus accuser l’Etat polonais est d’autant plus ignoble que le gouvernement polonais était en exil à Londres et n’avait AUCUN POUVOIR en Pologne de 1939 jusqu’à 1945 ! La Pologne était devenue une région constituée de 9 landers allemands !
Accuser la Pologne est ignoble ! Et accuser les polonais d’antisémitisme comme on le fait depuis 70 ans est tout aussi ignoble quand on sait que ceux qui étaient anti-juifs en Pologne ce sont les groupuscules d’extrême-droite financés et soutenus par les nazis et non pas la population polonaise elle-même !
J’ai détaillé en long, en large et en travers tous les éléments au fil de mes commentaires pour rétablir la vérité. Et en citant des événements et même de nombreux noms qu’il est facile de retrouver sur le net. A chacun de faire un effort pour au moins avoir envie de connaître la vérité plutôt que de se contenter des idées reçues propagées et entretenues justement par ces partis nationalistes (qui sont eux-mêmes les coupables) pour accuser la Pologne toute entière et pour distiller avec le temps la certitude qu’il n’y aurait pas besoin de se repencher dessus pour rétablir la vérité ! Quand on refuse de remettre en question une idée reçue, la méthode usuelle consiste à considérer le dossier comme clos et on nécessaire de réétudier… et c’est justement ce qui se passe !
La Pologne n’est pas un pays antisémite ! J’en ai montré d’innombrables éléments que chacun peut contrôler en relisant mes commentaires et en cherchant très facilement sur le web ! Il y a et il y a eu effectivement des polonais antisémites, mais la grave erreur (c’est même une faute !) est souvent de généraliser à toute une population des actes d’une minorité ! Et cette minorité, dans le cas de la Pologne, c’était ces partis d’extrême-droite polonais de l’époque qui n’avaient qu’une envie c’était justement de voir l’Allemagne nazie faire chuter Pilsudki afin de reprendre le pouvoir, puis devenir un pays partenaire du Reich dans le cadre de la « Grande Allemagne » !
Il est parfaitement normal que le Parlement polonais en ait assez de 70 ans de mensonges et établisse un loi pour faire cesser cette ignominie !
Et la situation n’a strictement rien à voir avec celle des USA. Donc un premier amendement comme celui des USA mènerait l’Europe entière au retour du chaos de la première moitié du XX° siècle avec toutes les conséquences qu’on a vues!
AlbertGam ,entièrement d accord avec vous .Souvent certains juifs ont tendance à genarliser toute une population ,une communauté religieuse (catho,chrétien ,..) des actes d une minorité .Je suis chretienne être désapprouve,condamne les actes génocidaires contre le peuple juif. J aime israel ,j aime les juifs du fond de mon cœur et je refuse de porter la responsabilité pour des actes du passée d une partie faschisante antisémite chrétien.J en ai marre aussi de me faire taxer d antisémite et de me voir charger d une complicité dans la Shoah alors qu en tant que chretienne je condamne cet acte barbare ,immonde contre le peuple juif.Tous les chrétiens n étaient pas complice de ce pogrom .
La Shoah est une véritable honte et n aurait jamais dû exister .Je suis très en colère contre ceux qui ont commis des actes immondes contre le peuple juif .
Je suis vraiment heureux de voir enfin une personne qui a bien compris le sens précis de ce que je cherche à faire comprendre.
Infiniment merci Moka !
Peuple juif ne croyez pas que tous les les chrétiens sont antisémites.Moi chretienne,je condamne les actes intolérables et immondes contre les juifs pendant la Shoah .
Je vois par contre qu’on ne cherche pas le mieux et c’est dommage. Déjà, oser parler de responsabilité sur un évènement comme l’Holocauste, il faut le faire! Comme si son organisation pouvait relever d’une seule responsabilité.
On sait qu’il y en a une qui est principale, notamment en tant que source de ce projet dément. Et on sait qu’elle est allemande.
Mais il y en a qui, même si venant par la suite s’y ajouter, ne sont pas si secondaires que ça. Leur ajout est essentiel.
En ce qui concerne la France par exemple, il est évident que ses nombreuses responsabilités de deuxième plan ne l’implique pas comme un spectateur bien au fait de ce qui se passe et qui n’intervient pas, en dépit de sa morale.
On n’est pas du deuxième plan classique du badaud. Il s’agit ici de la responsabilité d’un participant qui comprend fort bien les tenants et les aboutissants et qui a tout de même des possibilités d’entraves.
Je ne prétends pas que la France aurait pu prévenir tous les évènements honteux auxquelles elle a participé – il n’aurait pas fallu s’attirer la colère nazie! Mais je crois possible une action dans le temps pour entraver leur survenue.
Et dans cet ordre d’idée d’ailleurs, il faut également se souvenir que responsabilité et volonté ne sont pas nécessairement liés. Vouloir l’Holocauste est une chose et avoir pris parti dans cette entreprise massive en est une autre.
Il est fondamental de penser cette distinction car elle est la source de notre responsabilité présente face au renouveau de l’antisémitisme. Ne pas vouloir l’Holocauste… c’est facile, c’est de la posture gratuite. Le problème est qu’il s’est tout de même produit.
Si on honore cette responsabilité présente, par des postures qui ont du sens et demande de la vraie fermeté, on ne laisserait plus jamais progresser l’esprit de Munich.
Malheureusement…
Et, enfin, le mieux, je le vois aussi dans le discours du secrétaire général de la Ligue Islamique Mondiale.
Je connais la « taqiya ». Et cela n’en est pas vraiment. La « taqiya » donne quand même toute latitude. Habituellement, on a le droit à de grands discours qui ne mangent pas de pain et qui ne parle guère en termes concrets.
On a le droit à de grands discours sur la religion de paix et de tolérance emballé dans une bulle bisounours.
Ici, le secrétaire général a directement relié cet islam véritable dont on nous rebat les oreilles avec la condamnation ferme de l’Holocauste et aussi de sa négation. Positionner côte à côte une notion rabâchée et une autre ignorée ou contournée dans le monde musulman, en plein milieu des remous causés par Trump avec sa reconnaissance de Jérusalem, je pense que ça aura de l’effet.
Combien parmi les commentateurs Juifs de cet article seraient d’accord pour aller vivre en Pologne si l’occasion se présentait?
J’ai beaucoup nuancé mon opinion de la Pologne pendant WWII après avoir entendu parler de héros tels que Irina Sendler et tous ceux qui ont permis au pianiste Wladyslaw Szpilman de survivre pendant WWII. Et comme le dit Wolf Biermann dans son épilogue du livre ‘The Pianist »:
« Des trois millions et demi de Juifs qui vivaient autrefois en Pologne, 240,000 survécurent la période nazie. L’antisémitisme florissait bien avant l’invasion allemande. Et pourtant, 3 à 400.000 Polonais risquèrent leur vie pour sauver des Juifs. Un tiers des 16.000 Aryens honorés à Yad Vashem […] sont Polonais.
« Pourquoi tous ces chiffres? Parce-que tout le monde sait avec quelle virulence la pestilence antisémite reignait traditionnellement parmi les Polonais, mais bien peu savent que par ailleurs, aucune nation n’a sauvé autant de Juifs des nazis en les cachant. En France, si vous cachiez un Juif, vous risquiez la prison ou le camp de concentration; en Allemagne, vous étiez mis à mort – mais en Pologne, cela vous coûtait non seulement la vie, mais également celle de toute votre famille. »
Ceci dit, si j’étais juive, jamais je n’accepterais de vivre en Pologne. En dépit de tout les raisonnements du monde, c’est ma réaction instinctive.
ils essayent de réécrire l’histoire!
el issa (traduction:le jésus!!!) aurait bien aimé que hitler termine le boulot!
les polonais, même les antisémites, ne pouvaient être responsables des crimes nazis, tout comme les juifs de la crucifixion de jésus par les romains!
Pour ma part ce qui me choque c »est qu’on parle de camp de concentration polonais ; si les mots ont encore un sens on aurait dû dire camp de concentration en Pologne occupée comme il y a eu au Struthof un camp de concentration allemand en France occupée. Parle-t-on de camp de concentration français à son propos ?
Sauf erreur de ma part les Polonais n’ont pas créé de camp de concentration destinés aux personnes de confession israélite lorsqu’ils étaient souverains dans leur pays.
La Pologne n’a ni décidé ni participé à la réalisation de la Shoah sur son sol, mais on ne peut pas dire que l’antisémitisme y était marginal ou ‘anecdotique’ :
Quelques éléments :
1- Y. Shamir * écrit, dans son livre « ma vie pour Israël » : « les Juifs polonais avaient depuis 1919 les mêmes droits que les non-Juifs, mais l’économie polonaise en déclin, l’importance prise par les Juifs dans la vie municipale et dans les professions libérales après la première Guerre Mondiale et la facilité avec laquelle les Polonais se sont toujours adonnés à l’antisémitisme, rendaient plus simple le rôle de bouc émissaire du Juif. La discrimination à l’emploi, les taxations supplémentaires et les émeutes antijuives étaient la règle dans le monde à l’extérieur de Rujenoy […] Je me souviens de ces premières années comme ayant été paisibles et heureuses, bien qu’il y ait eu deux fois des accusations de meurtre rituel et que je me sois rendu à l’école avec un garçon dont le père fut un des six Juifs tués par des déserteurs de l’armée polonaise alors qu’ils revenaient de la synagogue. »
Il raconte ensuite comment son père était s’entendait bien avec les membres du village majoritairement catholiques d’où il était originaire, combien ils étaient toujours heureux de se revoir, etc. (page 15)
Cependant, il ne peut cacher son incrédulité – alors qu’il avait pour sa part émigré en Israël – quand il a appris qu’en 42, les Juifs de Rujenoy ont été emmenés en charrette à V. et de là à Treblinka ; et quand il a appris comment son beau-frère fut trahi et assassiné, avec toute sa famille qu’il cherchait à sauver des nazis, par un forestier polonais qui avait travaillé pour lui de nombreuses années.
Plus loin, il donne la raison pour laquelle ses propres parents, qu’il exhortait à se rendre en Israël, n’ont pas pu le faire : l’argent. « Il était presque impossible à cette époque de vendre des biens aux Polonais ; la plupart attendaient déjà de les avoir à très bon marché – tout comme maintenant [1994] les Juifs de Syrie ont du mal à trouver des acheteurs pour des biens qui vont sûrement être disponibles par la suite à moindre prix. » (page 17)
Ce n’est pas pour rien qu’il écrit, à propos de l’antisémitisme en Pologne, page 16, : « les petites flammes étaient déjà allumées, quand les nazis sont venus les attiser dans les feux de l’Holocauste qui a consumé un tiers de la population juive. Je dois dire qu’il y avait de vrais prophètes de malheur, mais en dehors d’eux, qui aurait pu imaginer que le pire qu’un être humain ait jamais infligé à un autre, au cours de toute l’Histoire, allait arriver – contre les vies ordinaires de gens ordinaires que j’aimais – et être regardé, au mieux avec indifférence, par d’autres gens ordinaires que je connaissais si bien et depuis si longtemps ? »
* Y. Shamir est né en Pologne en 1915, et a vécu toute sa jeunesse à Rujenoy, petite bourgade campagnarde.
2- Ce témoignage pris au hasard dans le livre « Témoigner – paroles de la Shoah » (Greene – Kumar) : Chaïm, né en 1916 à Drudzew en Pologne : « Mon père avait une boutique de tissus, on l’appelait « le millionnaire ». Non parce que c’était un vrai millionnaire, mais sans doute parce qu’il jouissait d’une situation un peu meilleure que les autres. Mais il a tout quitté à cause de l’antisémitisme. J’avais cinq ans quand nous avons déménagé à Lodz. Nous avons connu du meilleur et du pire. Ce n’était pas facile, mais l’antisémitisme y était très fort, et il a décidé de partir. Nous avions toujours senti de la haine envers les Juifs, mais on vivait avec parce qu’on ne savait pas faire autrement.
On a grandi entre enfants juifs. Là où nous vivions, à Lodz, il y avait des quartiers entiers de la ville où il n’y avait aucun Juif. Je n’aurais pas osé y aller le soir à cause de l’antisémitisme. C’était un sentiment palpable, seulement, parce que nous vivions entre Juifs, on ne le voyait pas tous les jours, n’empêche qu’on savait qu’il était partout présent. Du coup, nous restions à l’écart. Quand je suis parti à l’armée, l’antisémitisme était très très fort. A vrai dire, quand il a fallu se battre, la guerre venait d’éclater, j’avais autant peur des soldats polonais parce que j’étais juif que de l’ennemi allemand que je ne connaissais pas. »
3- le passage https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_des_Juifs_en_Pologne#Les_Juifs_polonais_et_l%E2%80%99ind%C3%A9pendance et les passages suivants font état des pogroms, violences physiques, mais aussi des discriminations officielles envers les Juifs polonais avant la WWII – sources en bas de page, dont le mémorial de la Shoah des États-Unis.
Voir aussi https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_des_Juifs_en_Pologne#Bilan (et les sources) : « Malgré le comportement parfois hostile de sa population, comme dans nombre d’autres pays occupés, la Pologne est le pays qui compte le plus grand nombre de Justes parmi les Nations, titre décerné par le musée de Yad Vashem. Il est vrai que le nombre d’israélites y était beaucoup plus important que partout ailleurs en Europe. Le gouvernement polonais en exil fut également le premier à diffuser (en novembre 1942) des informations sur les camps d’extermination nazis à la suite des rapports de Jan Karski (voir plus haut) et de Witold Pilecki, membres d’Armia Krajowa16. Le gouvernement polonais en exil est aussi le seul gouvernement à avoir mis en place une cellule de résistance (Żegota) dont l’objectif unique a été d’aider les Juifs en Pologne occupée.
En 2007, le ministre polonais Sikorski a été critiqué pour avoir suggéré dans une interview avec Adar Primor du journal israélien Haaretz que « L’Holocauste qui a eu lieu sur notre sol a été menée contre notre volonté par quelqu’un d’autre »17. Les déclarations de Sikorski, a déclaré un représentant du Congrès Juif Mondial, ont démontré un mépris des conclusions des historiens polonais qui avaient découvert des preuves considérables de la participation locale dans la destruction des Juifs polonais »
4- sur l’antisémitisme encore très présent en Pologne après la Deuxième Guerre Mondiale, voir cet article accablant : http://www.unlivredusouvenir.fr/pogroms.html
5- un autre élément ne plaidant pas spécialement en faveur d’une Pologne amie des Juifs : la Pologne a voté POUR les trois résolutions anti-israéliennes présentées à l’Assemblée générale des Nations unies en novembre dernier. Cf https://www.lemondejuif.info/2017/12/haine-de-letat-juif-a-lonu-france-de-macron-vote-faveur-de-trois-resolutions-anti-israeliennes-dont-antijuive-jerusalem/
6- en complément, deux articles d’Europe-Israël sur la question :
« Pologne: Un projet de loi révisionniste sur la Shoah. Israël accuse Varsovie de vouloir ‘changer l’Histoire’ » : http://www.europe-israel.org/2018/01/pologne-un-projet-de-loi-revisionniste-sur-la-shoah-israel-accuse-varsovie-de-vouloir-changer-lhistoire/
« En réponse au projet de loi polonais, le ministre israélien de l’Education ordonne un cours obligatoire sur la collaboration des Polonais avec les nazis » : http://www.europe-israel.org/2018/01/en-reponse-au-projet-de-loi-polonais-le-ministre-israelien-de-leducation-ordonne-un-cours-obligatoire-sur-la-collaboration-des-polonais-avec-les-nazis/
En conclusion, oui il y a eu des Justes en Pologne, nombreux ; mais cela n’empêche pas que l’antisémitisme, ouvert ou larvé, y a également prospéré. Finalement, n’est-ce pas, peu ou prou, la même chose dans tous les pays ?
Et le fait qu’il y ait, en apparence, peu d’extrémistes, en l’occurrence antisémites, dans une population ne signifie pas que les gens visés par cet extrémisme (ici l’antisémitisme) y sont en sécurité.
« Le monde est dangereux à vivre, non pas tant à cause de ce qui font le mal mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire. » (attribué à A. Einstein)
Je sais tout cela, Jacques !
Mais ce que vous n’arrivez pas à comprendre c’est combien tout le monde a été floué en faisant passer des comportement extrémistes pour la généralité !
Même dans les liens que vous donnez !
Je prends un exemple au hasard : votre point 4 et son lien. Relisez-le! Et vous verrez que tout ce qu’il dit est semblable à ce que j’ai écrit !
Dès le premier paragraphe il dit déjà que les villageois dont il parle sont attisés par les nationalistes (voire sont eux mêmes nationalistes). Exemple : « L’insécurité est un problème pour tous, et même les soldats russes tombent victimes des nationalistes. »
Et le curé aussi, fait partie de ces curés nationalistes dont j’ai parlé. Cela veut-il dire que toute la population du village partait en guerre contre les juifs du village ? Non! Sinon il aurait dit que le village entier massacrait les juifs ! Or on ne l’a vu nulle part ! A chaque fois c’était des groupuscules de villageois poussés par les partis nationalistes ! C’est bien ce que j’ai écrit, non ? Cela veut-il dire aussi qu’il faut considérer l’ensemble de l’épiscopat comme antisémite ? Non plus !
Fin du premier paragraphe il écrit encore « les règlements de compte se poursuivent avec les forces nationalistes (« les gars dans la forêt », les organisations NSZ, NZW…).« . Rebelote ! Il s’agit bien des nationalistes recrutés dans les armées (comme il le rappelle en note 1 de bas de page) ! Et d’ailleurs « les gars de la forêt » ne portaient pas ce nom par hasard ! Il s’agissait de véritables terroristes ! Et qui ne se mêlaient pas aux habitants mais vivaient à l’écart des villages ! Parce qu’ils étaient persona non grata, personnes résolument indésirables, à l’intérieur des villages.
Troisième paragraphe : « Les attaques contre les Juifs dans les villages éloignés, dans les trains et les autobus sont souvent le fait d’unités nationalistes, qui n’ont pas capitulé après la dissolution de l’AK (Armée de l’intérieur) en janvier 1945« . Rebelote !
Suite du troisième paragraphe : « Mais les paysans tuent aussi pour ne pas avoir à rendre les maisons qu’ils avaient volées, ou par crainte d’être inquiétés pour les dénonciations qu’ils avaient commises.« . L’auteur dit-il combien de personnes étaient coupables dans tout un village ? Non ! Tous les non-juifs du villages ? Non, on l’a vu plus haut. Pourquoi généralise-t-on par défaut quand on lit un texte ? D’où vient cette manie ?
Paragraphe suivant (Au-delà des…). A aucun moment il ne dit qui étaient les auteurs des pogroms ! Pourquoi à la lecture décide-t-on mentalement que ce sont tous les villageois ? L’auteur ne le dit pas ! Et quand les procès ont été tenus avant l’invasion allemande sous Pilsudski jusqu’en 1939 et après la capitulation allemande sous Bierut, à chaque fois que les auteurs des pogroms ont été identifiés on a constaté qu’ils étaient politisés. Ce n’était jamais un « antisémitisme » de la population mais le fait de groupuscules ! Pourquoi généralise-t-on à toute la population ?
Paragraphe suivant : le témoignage du journaliste Léon Leneman. Encore une fois il précise lui-même : « J’ai vu des trains arrêtés en rase campagne puis attaqués par les bandes de la NSZ.« . Encore une fois pourquoi à la lecture généralise-t-on de telles actions de groupuscules nationalistes à toute la population ? Et il continue : « Il faut rappeler que ces fascistes polonais résistaient… » !
Paragraphe suivant, autre témoignage. Le témoin écrit : « Certes les journaux les tenaient au courant des meurtres perpétrés par les terroristes.« . Il écrit bien « les terroristes » ! Est-ce toute la population polonaise ? Non : « les terroristes » !
Et il insiste sur le climat entre les juifs et les chrétiens : « Pour eux, l’occupation était terminée et la confiance qu’ils mettaient dans un gouvernement socialiste les poussait à envisager l’avenir des Juifs en Pologne avec sérénité. D’ailleurs ils adhéraient nombreux au parti et entretenaient avec la population locale d’excellentes relations. Le miracle tenait au fait que Juifs et Chrétiens étaient logés à la même enseigne, c’est-à-dire qu’ils se partageaient un butin pris aux Allemands. Les Polonais, transplantés eux aussi, n’avaient donc aucune raison de massacrer les Juifs.« .
Paragraphe suivant, il parle du cas particulier de la région de Haute-Silésie et il en explique la raison : « Les Polonais de Haute-Silésie, très marqués par des siècles d’influence germanique« .
Ensuite il parle du cas de Kielce où a eu le pire pogrom d’après-guerre, c’est d’ailleurs celui qui a déclenché les premières alyah depuis la Pologne. Un pogrom très spécial puisque tous les documents ont été brûlés. Et il y a eu plusieurs coupables possibles, chez les communistes, chez les nationalistes, et même dans l’église locale. Le nombre de 20.000 personnes est sujet à caution. Tout ce qu’on sait c’est qu’il y avait effectivement plusieurs milliers de personnes sur place. Mais impossible de savoir sur ces plusieurs milliers de personnes celles qui étaient là pour agir et celles qui étaient autour et ne pouvaient même pas approcher ! Car il faut savoir que le pogrom de Kielce était un pogrom ciblant UN bâtiment ! UN ! Ce bâtiment contenait 150 locataires. Vous imaginez 20.000 personnes entrant dans UN bâtiment, vous ? Moi pas ! Il faut être réaliste ! Alors combien ont VRAIMENT participé à ce pogrom ?
Et avez-vous lu les deux notes en bas de son document ?
Donc son document valide ce que j’ai écrit ! Il ne l’invalide pas… il le valide !
Et partout c’est pareil ! C’est souvent le lecteur qui part de l’a priori que les polonais sont antisémites et qui lit un texte en oubliant que le texte ne valide pas la généralisation de l’antisémitisme mais le fait bien porter, comme je l’ai écrit, à des groupes nationalistes terroristes et manipulateurs de la population ! C’est justement tous ces détails qui ont été soigneusement « oubliés » volontairement par les politiciens des extrêmes (droite comme gauche) et qu’on a suivi comme des proclamateurs de la vérité pendant des décennies, détails qui réapparaissent maintenant au grand jour depuis une trentaine d’années (depuis 1990) pour des raisons dont je crois avoir suffisamment parlé!
Mais personne, en tout cas pas moi, ne dit que tous les Polonais étaient antisémites, Albert !
Je finis par croire, moi aussi, que j’écris en chinois… (ou en hébreu)
J’apporte juste des éléments montrant que l’antisémitisme était relativement répandu en Pologne (comme dans bien d’autres pays, du reste). Et, du reste, qu’il l’est encore aujourd’hui, sous la forme de cette opposition à Israël à l’ONU.
Et pour revenir à cette loi – j’ai lu votre commentaire plus haut) – , désolé mais je maintiens ce que j’ai dit plus haut. Vous ne me comprenez pas et/ou vous n’êtes pas d’accord avec ma façon de voir (ni avec celle des dirigeants israéliens, de facto), mettons-nous au moins d’accord là-dessus.
Le noeud du problème, Jacques, c’est que non, l’antisémitisme en Pologne n’était pas si répandu qu’on le dit. Et même bien moins qu’en France. C’est dire.
Le pays le plus antisémite d’Europe dans les années 30 et 40, mis à part l’Allemagne… c’était la France (surtout urbaine et bourgeoise). Bien plus que la Pologne.
Par ailleurs, Benyamin Nethanyahou, homme qui pour moi est l’un des plus grands hommes de ce siècle, fait une erreur de rhétorique en disant dans sa déclaration : « l’Holocauste ne peut pas être nié ! ». C’est une erreur de rhétorique (donc très importante dans le problème) car le Parlement polonais ne nie aucunement l’holocauste.
Quel est le seul point de départ de toute cette histoire ? Rien d’autre que le fait que le Parlement veut qu’on cesse d’employer l’expression « Camps de la mort polonais ». Et le Parlement a raison. Car entre 1939 et 1945 c’était l’Allemagne qui administrait le pays et le considérait comme terre allemande. Les camps de la mort qui était en Pologne n’ont donc aucune raison d’être qualifiés de polonais comme si on les distinguait des camps de la morts allemands. L’expression juste et qui supprime toute ambiguïté est bien « Camps de la mort allemands en Pologne ». Là oui, c’est l’expression qui reflète exactement la vérité. Et c’est très différent de l’appellation fallacieuse et injurieuse de « camps de la mort polonais ». Cette expression zappe complètement le fait que ces camps de la mort étaient ALLEMANDS ! Cette expression utilisée depuis 70 ans a une toute autre définition, et qui est lourdement trompeuse, car les camps de la mort qui se situaient en Pologne n’ont été ni inventés par les polonais ni financés par les polonais ni maintenus par les polonais. Ils avaient uniquement le malheur d’être situés en Pologne ! Cette expression donne donc l’impression que c’est la Pologne qui était la constructrice et la gestionnaire et l’exploitante de ces camps de la mort se situant sur son sol ! L’expression exacte et non injurieuse est bien « camps de la mort allemands en Pologne ». Qu’on le veuille ou non.
Une 2 ième shoah est impossible mais pas une 3 ième Hiroshima