Publié par Gaia - Dreuz le 3 février 2018

Placé en garde à vue mercredi, l’islamologue Tariq Ramadan a finalement été mis en examen pour viols ce vendredi 2 février, comme l’a indiqué en début de soirée Le Parisien.

Après deux jours de garde à vue, Tariq Ramadan a été déféré au parquet de Paris, qui a ouvert une information judiciaire pour “viol et viol sur personne vulnérable”. Vendredi soir, l’islamologue a finalement été mise en examen. Tariq Ramadan a également été placé en détention provisoire. Les accusations dont Tariq Ramadan fait l’objet sont particulièrement graves. Deux plaintes pour viol avaient été déposées fin octobre contre l’islamologue.

La première procédure, lancée par l’écrivaine Henda Ayari, porte sur des faits présumés qui remonteraient à 2012. Une autre victime présumée a aussi fait appel à la justice, sous couvert d’anonymat cette fois, au sujet d’un viol qui aurait eu lieu en 2009. Cette femme, régulièrement appelée Christelle dans les médias, est handicapée à la jambe, d’où l’appellation “viol sur personne vulnérable” utilisée dans l’information judiciaire ouverte à l’encontre du théologien suisse d’origine égyptienne.

Tariq Ramadan, s’il a “reconnu une relation de séduction” avec l’une des deux plaignantes, a nié tout acte sexuel.

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02/02/18 – 23:25 – L’avocat d’Henda Ayari, plaignante de Tariq Ramadan, s’adresse aux autres éventuelles victimes

FIN DU DIRECT – Peu après la mise en examen de Tariq Ramadan ce vendredi 2 février, l’avocat d’Henda Ayari, première femme à avoir porté plainte contre l’islamologue pour des faits présumés qui remonteraient à 2012, a réagit. “S’il y a d’autres victimes en France ou ailleurs, elles savent maintenant que la justice peut prendre en compte ce qu’elles ont vécu”, a-t-il notamment fait remarquer, comme le rapporte Le Point.

02/02/18 – 22:52 – Trois juges d’instruction désignés

Comme le souligne encore ce vendredi soir l’AFP, dont Le Point se fait notamment l’écho, trois juges d’instruction ont été désignés dans cette affaire, “signe de la complexité de l’affaire ou de l’ampleur des investigations envisagées”, estime l’agence de presse qui remarque par ailleurs que la mise en examen de Tariq Ramadan ce vendredi 2 février pourrait décider d’autres victimes, qui ont jusqu’ici témoigné de manière anonyme, à franchir le pas et à déposer plainte.

02/02/18 – 22:22 – “On a franchi une étape importante”, se félicite l’avocat de “Christelle”

Tariq Ramadan a été mis en examen pour viols ce vendredi soir à l’issue de deux jours de garde à vue. “Après une enquête minutieuse de trois mois, une garde à vue de 48 heures, une confrontation avec ma cliente qui a permis de confondre Tariq Ramadan sur certains points, on a franchi une étape importante avec cette double mise en examen”, a déclaré à l’AFP Me Éric Morain, avocat de “Christelle”, l’une des deux plaignantes.

02/02/18 – 21:52 – “Il y aura une confrontation dans le cadre de l’instruction”, assure l’avocat d’Henda Ayari

Interrogé sur BFM TV, l’avocat d’une des deux plaignantes dans le dossier Tariq Ramadan, Henda Ayari, est revenu sur les intentions de sa cliente qui a refusé jeudi 1er février d’être confrontée à son agresseur présumé. “Henda Ayari a vu Tariq Ramadan une fois dans sa vie. La seule fois où elle l’a vu, il s’est passé ce qu’il s’est passé. Peut-être que la deuxième fois elle allait le rencontrer dans le cadre d’une instance judiciaire, elle a eu des hésitations. Et puis à un moment, à la fin de la journée, elle a décidé de pouvoir y aller. Il était trop tard parce que matériellement c’était plus compliqué”, a expliqué Me Jonas Haddad. Et le conseil d’Henda Ayari d’assurer : “Je vous le promets, et je vous l’assure, il y aura une confrontation dans le cadre de l’instruction qui sera ouverte, si elle est ouverte.”

02/02/18 – 21:36 – Affaire Ramadan : qu’est-il reproché à l’islamologue ?

Les accusations dont Tariq Ramadan fait l’objet sont particulièrement graves. Deux plaintes pour viol avaient été déposées fin octobre contre l’islamologue. La première procédure, lancée par l’écrivaine Henda Ayari, porte sur des faits présumés qui remonteraient à 2012. Une autre victime présumée a aussi fait appel à la justice, sous couvert d’anonymat cette fois, au sujet d’un viol qui aurait eu lieu en 2009. Après avoir été interpellé ce mercredi et placé en garde à vue, Tariq Ramadan a été déféré au parquet de Paris et devrait être mis en examen.

02/02/18 – 21:24 – “La seule chose que je demande depuis le début et que j’attends c’est la justice”, a déclaré Henda Ayari

S’il a été confronté à l’une de ses deux plaignantes jeudi 1er février, Henda Ayari, la seconde femme qui l’accuse de viol, a, elle, refusé d’être confronté à Tariq Ramadan. Néanmoins, l’ex-salafiste de 41 ans n’était pas restée silencieuse jeudi soir. “La seule chose que je demande depuis le début et que j’attends c’est la justice, à commencer par la reconnaissance de mon statut de victime”, avait-elle notamment tweeté.

2/02/18 – 20:42 – Tariq Ramadan mis en examen pour viols

Selon Le Parisien et l’AFP, Tariq Ramadan a été mis en examen pour viol et viol sur personne vulnérable ce vendredi 2 février, après deux jours de garde à vue. Cela fait suite à deux plaintes pour des faits qui remonteraient à 2009 et 2012. Il serait incarcéré à Paris. Cependant, le théologien musulman a réclamé “qu’un éventuel placement en détention provisoire, requis par le parquet, fasse l’objet d’un débat ultérieur entre le juge des libertés et de la détention (JLD) et sa défense”, comme le rapporte l’AFP ce vendredi soir, dont Le Point se fait l’écho. Un débat devrait se tenir dans les quatre jours qui viennent, a assuré une source judiciaire, encore à l’AFP.

02/02/18 – 19:42 – Autre conséquence des accusations de viol : Tariq Ramadan ne serait plus bienvenu au Qatar

Selon Le Point, l’islamologue serait perçu à Doha comme susceptible de nuire à l’image de l’Emirat, il y est serait désormais personna non grata. Il est encore officiellement directeur du Centre de recherche sur la législation islamique et l’éthique (Cile) de Doha, mais cette figure importante des Frères musulmans ne serait plus considérée que comme une gêne pour le régime. Pour Tariq Ramadan, cette mise à l’écart pourrait avoir d’importantes conséquences : c’est le Qatar qui finance sa chaire à Oxford.

02/02/18 – 19:23 – Ce que l’on sait de sa confrontation jeudi avec l’une de ses plaignantes

Jeudi 1er février, “Christelle”, l’une des deux plaignantes qui accusent Tariq Ramadan et qui tient à garder l’anonymat, a accepté d’être confrontée à son agresseur présumé durant près de trois heures et demie, comme le rapportait jeudi soir Le Parisien. Si l’islamologue a reconnu avoir eu une “relation de séduction” avec cette quadragénaire, il a cependant nié tout acte sexuel. Des SMS, des photos, des captures d’écrans… Christelle a fourni au dossier d’enquête plusieurs éléments à charge contre Tariq Ramadan, et parmi eux, un témoignage qui pourrait s’avérer décisif. Christelle aurait en effet rapporté devant les enquêteurs la présence sur le corps de Tariq Ramadan d’une cicatrice située entre son sexe et le pli de l’aine. Lors de la confrontation, l’islamologue aurait reconnu avoir cette cicatrice, même s’il n’explique pas comment cette femme avec qui il n’aurait, selon lui, jamais eu de rapport sexuel pourrait savoir cela, comme le rapporte encore Le Parisien. Enfin, à l’issue de cette confrontation, Tariq Ramadan aurait refusé de signer le procès-verbal.

02/02/18 – 18:23 – Pourquoi Tariq Ramadan est soupçonné de “viol sur personne vulnérable”

Tariq Ramadan fait l’objet d’accusation de viols et de violences par deux femmes. L’une des deux plaignantes, qui a préféré garder l’anonymat, a raconté au Parisien avoir subi des actes de violence sexuelle d’une grande brutalité. Cette femme, que le journal parisien appelle Christelle, souffre d’un handicap à la jambe et est contrainte d’utiliser des béquilles pour marcher, d’où le terme “vulnérable” utilisé par la parquet de Paris lors de l’ouverture de l’information judiciaire à l’encontre de l’islamologue. Un élément qui pourrait compter lors du potentiel futur procès de Tariq Ramadan.

02/02/18 – 18:19 – Quand Tariq Ramadan voulait devenir Français

A partir de l’hiver 2015, les polémiques autour de Tariq Ramadan se sont multipliées. Après les attentats de Paris, l’islamologue avait appelé les musulmans en France à tenir “un discours extrêmement clair sur l’islam”, mais il affichait en même temps ses craintes que l’état d’urgence ne renforce leur stigmatisation au sein de la société. L’année suivante, dénonçant les “propos nauséabonds” entendus lors des “discours sur la déchéance” de la nationalité et un “racisme structurel” en France à l’égard des musulmans, en particulier sur le marché de l’emploi, l’islamologue annonçait son intention de demander la nationalité française et de devenir franco-suisse, afin de “donner un exemple concret et positif d’adhésion aux valeurs de la République”. Le Premier ministre de l’époque, Manuel Valls, avait estimé en retour qu’il n’y avait “aucune raison” d’accéder à cette requête, le message de M. Ramadan étant, selon lui, “contradictoire” avec ces valeurs.

02/02/18 – 17:57 – Tariq Ramadan, officiellement marié à une Bretonne convertie à l’islam

Tariq Ramadan, déjà accusé de tenir un double discours sur l’islam – “ouvert et progressiste” avec les auditoires laïcs, plus fondamentaliste avec les musulmans -, pourrait également avoir mené une double vie. Car cet homme austère affichait une vie privée bien ordonnée jusqu’aux accusations de viol dont il fait l’objet aujourd’hui. Tariq Ramadan s’est marié à une Bretonne convertie à l’islam à l’âge de 24 ans. Avec elle il a eu 4 enfants. Une image de père de famille très éloignée de celle de prédateur sexuel à la violence inouïe qui transparaît désormais.

02/02/18 – 17:34 – Caroline Fourest auditionnée sur Tariq Ramadan il y a plusieurs semaines

L’essayiste, connue notamment pour ses prises de position contre Tariq Ramadan et son école de pensée, a fait savoir dans son blog qu’elle avait été entendue par la police dans le cadre de l’enquête ouverte sur Tariq Ramadan. Elle précisé avoir transmise des documents aux enquêteurs. Quelques jours plus tard, les avocats de Tariq Ramadan avaient déposé une plainte pour “subordination de témoin”.

02/02/18 – 17:01 – “Il avait des yeux de fou”, dit Christelle sur Tariq Ramadan

Dans une interview livrée à Vanity Fair, celle qui se fait appeler Christelle fait état avec une certaine précision des moments qu’elle a passés avec Tariq Ramadan. Lors de leur rencontre à Lyon en 2009, l’islamologue fait monter la jeune femme dans sa chambre d’hôtel. Elle décrit la scène précédant les actes de viol et de violence qui font l’objet de sa plainte. “J’étais glacée d’effroi. Il était droit comme un ‘i’. Il avait des yeux de fou, la mâchoire serrée qu’il faisait grincer de gauche à droite. Il avait l’air habité comme dans un film d’horreur. Terrifiant, terrifiant, terrifiant”, raconte-t-elle.

02/02/18 – 16:53 – Tariq Ramadan est aussi accusé d’abus sexuels sur des mineures en Suisse

Le placement en garde à vue de l’islamologue intervient dans le cadre des deux plaintes déposées en France pour viol. Ce ne sont pas les seules accusations qui portent sur Tariq Ramadan. Il est également ciblé par quatre femmes, ayant pris la parole dans La Tribune de Genève fin 2017, assurant avoir été victimes d’harcèlement sexuel ou avoir eu des rapports sexuels avec l’islamologue alors qu’elles étaient mineures. Ces quatre femmes étaient étudiantes à Genève lors des faits présumés, Tariq Ramadan était alors leur professeur.

Première accusation de viol contre Tariq Ramadan

C’est l’écrivaine Henda Ayari qui a, la première, accusé Tariq Ramadan de viol, pour des faits remontant en 2012. Auteure en 2016 d’un livre intitulé “J’ai décidé d’être libre”, ouvrage dans lequel racontait son passé de jeune femme mariée à un salafiste, elle y expliquait avoir été violée dans sa jeunesse, sans donner le nom de son agresseur, de peur de “menaces de sa part” et sur ses enfants. Le nom est finalement tombé le vendredi 20 octobre 2017 : poussée par ses proches et par le climat installé par l’affaire Weinstein, Henda Ayari a révélé dans un post sur Facebook que c’est Tariq Ramadan qui l’avait agressée. Elle affirme avoir été menacée après cette agression, et dit avoir été victime de pressions exercées sur elle pour qu’elle ne parle pas. “J’ai gardé le silence depuis plusieurs années par peur des représailles car en le menaçant de porter plainte pour le viol dont j’ai été victime, il n’avait pas hésité à me menacer et à me dire également qu’on pourrait s’en prendre à mes enfants, j’ai eu peur et j’ai gardé le silence tout ce temps”, expliquait-elle sur Facebook, ajoutant : “Aujourd’hui je ne peux plus garder ce secret trop lourd à porter, il est temps pour moi de dire la vérité. C’est très dur mais je me sens soulagée, j’ai ressenti le besoin de parler aussi pour toutes les autres victimes”.

Au Parisien le lundi 30 octobre, Henda Ayari a raconté dans le détail sa rencontre avec Tariq Ramadan dès 2010. Perdue après sa séparation d’un mari extrémiste et violent, sa répudiation et le retrait de la garde de ses trois enfants, Henda Ayari, au chômage et sans logement, raconte qu’elle culpabilisait après avoir retiré son voile pour trouver plus facilement du travail. Ce sont ces questionnements qui la pousseront à chercher conseil auprès de Tariq Ramadan, qui n’aurait pas manqué de lui faire des remontrances sur le sujet. Deux ans plus tard, en mars 2012, elle finit par accepter un rendez-vous dans un hôtel “de l’est de Paris”. D’abord sous le charme, elle sera vite sous l’emprise de son agresseur présumé. “Il m’a embrassée, et je me suis laissé faire, je n’ai pas honte de le dire. Puis il s’est littéralement jeté sur moi. Alors le conte de fée s’est transformé en cauchemar, le prince charmant en monstre. Il m’a étranglée très fort, si fort que j’ai pensé que j’allais mourir. Il m’a giflée, car je résistais. Il m’a violée”, dit-elle dans le Parisien (lire l’article ici).

Sur France Info, Henda Ayari a aussi relaté les justifications que lui aurait fourni Tariq Ramadan après son agression : “Il m’a dit que j’avais ce que je méritais. Le fait que je sois habillée à l’occidentale était une manière de provoquer le désir. Il m’a reproché de ne pas être une femme d’expérience sexuellement” (voir l’interview sur France info ici). Dans Le Parisien, elle encore dit avoir été insultée au lendemain de son viol : “J’étais venue pour ça, je méritais ça, je l’avais cherché. Je n’avais qu’à porter le voile, sinon j’étais une prostituée”. Elle s’est aussi dite certaine que pour l’islamologue, “soit vous êtes voilée, soit vous êtes violée”. “Il y a beaucoup de musulmans qui respectent les femmes et les droits à l’égalité entre hommes et femmes. Ce sont eux qu’il faut valoriser. Pas ceux qui instrumentalisent l’islam pour asservir les femmes”, conclut-elle.
Seconde accusation de viol contre Tariq Ramadan

Une autre plainte a été déposée contre Tariq Ramadan pour viol au parquet de Paris. Dans deux articles du Parisien et du Monde, publiés cette fois le vendredi 27 octobre 2017, une femme, qui souffre d’un handicap aux jambes, raconte elle-aussi avoir pris contact avec Tariq Ramadan en 2009 pour des conseils religieux. De Facebook, la conversation devait se poursuivre dans un hôtel lyonnais, où l’islamologue aurait donné rendez-vous à sa victime présumée. Le mode opératoire ressemble en de nombreux points à celui qu’aurait subi Henda Ayari, la première à avoir brisé le silence : dans le hall de ce grand hôtel, Tariq Ramadan aurait proposé à sa victime présumée de monter dans sa chambre, pour plus de discrétion, l’homme public se montrant soucieux de sa réputation. Une fois dans la chambre d’hôtel, Tariq Ramadan se serait ensuite jeté sur sa “proie” par derrière, donnant un coup de pied dans ses béquilles de sorte qu’elle perde l’équilibre, puis lui infligeant des gifles au visage, mais aussi aux seins et à d’autres parties du corps.

Des coups de poing dans le ventre sont aussi évoqués. S’en seraient suivis une fellation imposée, “d’une grande brutalité”, écrit le Parisien, puis un acte sexuel “particulièrement violent” que le Monde qualifie de “sodomie”. Les hurlements provoqués par la douleur n’y feront rien, selon le descriptif terrible livré par la victime, qui évoque aussi l’usage d’un objet pour d’autres “contraintes sexuelles”. Tariq Ramadan se serait ensuite accroché à ses jambes selon Le Parisien, provoquant “de vives douleurs”, avant de “traîner sa victime par les cheveux à travers toute la chambre afin de la conduire dans la baignoire de la salle de bains, où il l’aurait humiliée” en lui urinant dessus. La victime présumée, que Le Parisien surnomme “Christelle”, raconte enfin avoir été forcée de passer la nuit dans le lit de son agresseur, qui avait confisqué ses habits, avant de parvenir à s’enfuir le lendemain matin. La plaignante aurait fourni des certificats médicaux à l’appui de son témoignage.

Selon la victime toujours, Tariq Ramadan lui aurait ensuite envoyé des SMS exaltés après ce viol présumé, faisant part de son souhait la revoir. Les messages, s’extasiant d’abord sur cette “nuit d’amour romantique et tendre”, deviendront vite plus menaçants. Après ses refus, la victime présumée aurait subi “des mois de harcèlement et de menaces”. Elle raconte que des hommes la suivaient dans la rue et que l’un d’eux la menacera de mort. “J’ai dû rester chez une amie pendant presqu’un mois à partir du 18 novembre 2009”, détaille-t-elle dans Le Monde (lire l’article ici).

Lors de sa garde à vue ce jeudi, Tariq Ramadan a été confronté à son accusatrice selon Le Parisien. La confrontation aurait débuté vers 16h30. “Handicapée des jambes, cette femme de 40 ans qui tient à conserver l’anonymat a accepté d’être confrontée à celui qu’elle accuse de viol”, écrit ainsi le quotidien. Les enquêteurs auraient aussi interrogé le personnel de l’hôtel où les faits se seraient déroulés à Lyon, “sans recueillir d’éléments déterminants”.
D’autres témoignages contre Tariq Ramadan ?

D’autres femmes se sont exprimées, toujours sous couvert de l’anonymat, sur les agissement de Tariq Ramadan. Samedi 28 octobre, Le Parisien publiait un court article dans lequel une troisième victime confiait avoir été harcelée et menacée par l’islamologue. Selon Libération qui a consacré un papier à l’affaire Ramadan, “d’autres témoignages” ont été transmis à l’essayiste Caroline Fourest et au journaliste Ian Hamel, basé en Suisse, auteurs l’un et l’autre de livres d’enquête sur le théologien. “Ils faisaient état de comportements violents de la part de Ramadan”. Caroline Fourest, vieille ennemie de Tariq Ramadan, a d’ailleurs été auditionnée en marge de la garde à vue de ce dernier et a indiqué avoir remis des documents aux enquêteurs.

Dans son post du 20 octobre, l’écrivaine Henda Ayari indiquait qu’elle avait rompu le silence pour inciter d’éventuelles autres victimes à s’exprimer à leur tour. “J’espère vraiment que d’autres femmes victimes, comme moi, oseront parler, et dénoncer ce gourou pervers qui utilise la religion pour manipuler les femmes !”, disait-elle. “Je sais qu’il me tombera dessus avec son équipe d’avocats et ces nombreux soutiens, c’est pour cela que je vais vraiment avoir besoin de vous pour me soutenir !”. L’avocat de la seconde victime présumée de Tariq Ramadan, Eric Morain, aurait tenté de son côté de convaincre plusieurs autres femmes de témoigner. Aucune autre plainte pour des faits de viols ou d’agression sexuelle n’a pourtant été déposée à ce stade.

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La défense de Tariq Ramadan

Tariq Ramadan s’est défendu publiquement à deux reprises au sujet de ces diverses accusations. Dès la fin du mois d’octobre, le théologien publiait un communiqué sur Facebook pour dénoncer une “campagne de calomnie” venant selon lui de ses “ennemis de toujours”. Il a réitéré la manoeuvre sur Twitter début novembre, alors que La Tribune de Genève publiait un article sur de présumés abus sexuels sur mineures. Une plainte pour diffamation était alors annoncée. Les avocats de Tariq Ramadan ont aussi porté plainte contre Caroline Fourest pour “subornation de témoin”. Devant la justice justement, la défense de Tariq Ramadan chercherait aussi à discréditer la parole de Henda Ayari, ancienne salafiste devenue militante féministe. L’Obs évoque des “conversations sur Facebook au cours desquelles une femme qui se présente comme Henda Ayari fait en 2014 – soit deux ans après les faits présumés – des avances explicites au théologien, qui n’y donne pas suite”.

Source : Linternaute.com

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