Depuis des décennies, la gestion des risques climatiques a totalement été abandonnée par la classe politicienne.
Prenons l’exemple de ce qui s’est passé dans nos campagnes. Poussés par le productivisme débridé et les regroupements de terres agricoles toujours plus grandes, les agriculteurs ont arraché des milliers de kilomètres de haies qui avaient pourtant un rôle important.
Les agriculteurs souhaitent des parcelles les plus grandes possibles pour répondre aux contraintes économiques mais ils n’ont pas tenu compte des contraintes écologiques. Qu’on fait les hommes politiques ? Rien ! Pourtant les haies ont des rôles indispensables à plusieurs titres.
La haie freine le ruissellement de l’eau et le phénomène d’érosion des sols souvent associé et par là même évite le transfert des polluants dans les eaux superficielles et souterraines, tout particulièrement à l’échelle d’un bassin versant bocager. La haie préserve la fertilité des sols. La haie est une zone tampon, l’eau s’infiltre mieux à proximité de la haie grâce aux racines des arbres qui permettent de décompacter le sol, à l’accumulation de matière organique qui favorise la vie microbienne et permet à l’eau et l’air de mieux circuler.
L’impact des haies s’observe aussi sur les transferts de l’eau dans les premiers mètres du sol, ce que l’on appelle les écoulements de « subsurface » où là aussi la circulation de l’eau est ralentie. Une densité bocagère importante influence les débits à l’exutoire du bassin versant. L’intensité des crues est diminuée, les haies retiennent les particules de sol lors de la décrue. La restitution sous forme de litière (chute des feuilles ou mort de l’arbre) est évaluée entre 60 et 90 % de l’azote assimilé.
Les haies constituent aussi une barrière naturelle qui évite la dérive des produits phytosanitaires et permet de lutter contre la contamination de l’air par les pesticides.
Dreuz a besoin de votre soutien financier. Cliquez sur : Paypal.Dreuz, et indiquez le montant de votre contribution.
D’autres moyens de lutte contre les phénomènes de ruissellement et d’érosion des sols peuvent être mis en place par l’agriculteur et venir compléter les rôles joués par les haies et talus.
Toutes les prescriptions utiles sont connues mais ne sont pas appliquées, nos écologistes patentés feraient bien de demander aux gouvernements auxquels ils appartiennent de veiller à ce que ces mesures fondamentales pour notre environnement soient respectées.
Dans nos campagnes, les fossés ont étés comblés, l’eau n’est plus canalisée et envahie les plaines et les routes secondaires.
Les fossés ne sont plus curés, un non sens absolu !
Le rôle des rivières : Le territoire français compte 525 000 km de cours d’eau qui transportent en moyenne chaque année 6 millions de m3 de sédiments . Leur dépôt provoque l’envasement de ces cours d’eau, des canaux, et des plans d’eau. Autrefois, les cours d’eau étaient entretenus par les riverains. Les travaux d’entretien ont été abandonnés, de ce fait le cours d’eau ne peut plus fonctionner correctement puisqu’avec l’envasement progressif du lit, les capacités d’écoulement se réduisent et apparaissent des risques d’inondation des terrains riverains.
Le curage constitue en une opération de restauration, d’entretien voire d’assainissement indispensable à la prévention des risques d’inondation, au rétablissement du tirant d’eau pour la navigation. Il est donc urgent de procéder au curage de l’ensemble des cours d’eau de façon à éviter les inondations qui sont dévastatrices, coûteuses, et qui selon les pouvoirs publics seraient la conséquence du changement climatique. De nombreuses méthodes, adaptées à chaque situation existent, mais quand seront-elles mises en œuvre ?
Ne ratez aucun des articles de Dreuz, inscrivez-vous gratuitement à notre Newsletter.
Monsieur le ministre de l’écologie, voilà des mesures urgentes à prendre ! Mais en aurez vous le courage ?
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Francis Bocquillet pour Dreuz.info.
Sachez qu’aujourd’hui, pour curer une rivière ou un simple ruisseau, il faut demander et obtenir une autorisation … à laquelle les mouvements écologistes patentés s’opposent.
Si vous passez outre, ou si vous faites sans demander, vous vous retrouvez avec des poursuites devant la police de l’eau.
C’est la france écolo-bobo qui gouverne.
Pour curer , élaguer , nettoyer un petit cours d ‘eau , non seulement il faut DES autorisations , mais aussi savoir que les écolos s ‘y opposent au mon de la protection de certaines espèces . Les tritons , salamandres , peut être ?
De même que le conseil général ( avant on disait les Ponts & Chaussées , ensuite la DDE ) ne peuvent passer le tracteur faucheur sur les accotements avant une certaine date de l ‘année . Au nom de la protection de certaines bestioles que je n ‘ai jamais vu
Alors si au carrefour l ‘herbe est trop haute , pas de visibilité .
Roulez en gros 4X4 , vous serez plus haut , vous verrez mieux . L ‘herbe pousse au printemps , après elle se dessèche
Il y a même un maire qui a été condamné parce qu’il avait fait draguer la rivière et qu’il avait donc éviter des inondations à ses administrés. Il parait que cela avait tué des têtards! C’est vrai qu’il vaut mieux tuer des hommes ou ruiner l’économie d’une région!
Très bonne analyse. Là où je suis, j’ai également constaté l’indolence des services concernés pour dégager les voies d’eau. L’incapacité des autorités à prévoir…
Trop de béton et trop de goudron ont aussi une part de responsabilité dans ces inondations, l’eau n’ayant plus de terre pour l’absorber.
L’état pourrait aider les agriculteurs en “louant” des bandes de terre en limite de terrain, pour reconstituer ces haies et produire aussi de la bio-masse énergétique transformable en pellets pour les chaudières adaptées. La revente de cette bio-masse financerait ces aménagements
Pour ce qui concerne les sols nous avons en France un formidable expert: Claude Bourguignon. Sans oublier sa compagne, Lydia.
Pendant longtemps ils ont prêché dans le désert.
A présent on commence (surtout les grands vignobles) à avoir recours à leurs conseils.
Regardez-moi cette perle.
https://www.youtube.com/watch?v=DD0i7J2ylEc
En Belgique , surtout dans le Brabant et les Flandres , on a tellement bitumé et construit des grandes surfaces , des zones résidentielles , des autoroutes , des parkings , on a remplacé les fossés par des égouts , de telle sorte qu’il n’y a plus de terres suffisantes pour absorber l’eau et alimenter les nappes phréatiques. On en est arrivé au point de non-retour c’est à dire que les pluies abondantes ou pas , les nappes ne se remplissent plus.
Et c’est le même problème qui se pose en France.
Bien avant les agriculteurs ( et qu’on arrête de leur
taper dessus, les écolos s’en chargent, ce n’est pas la
peine de s’y mettre aussi ) ce sont les km2 de zones
commerciales, urbaines, routières et j’en passe, qui
drainent le ruissellement en direct aux cours d’eau.
With all due respect, M. Bocquillet: le morcellement des terres agricoles en France n’a eu lieu qu’au 19ème siècle, lorsque la disparition du droit d’ainesse a forcé les propriétaires fonciers à diviser leurs terres pour les répartir entre leurs héritiers. Et les problèmes écologiques que vous évoquez n’ont jamais posé de problèmes insolubles à nos ancêtres exploitant de larges espaces, après qu’ils aient défriché, assaini, amendé, ensemencé et entretenu les terres gagnées sur les forêts qui couvraient autrefois la France.
Ce qui me semble plus grave, c’est le chiffre de 20% d’agriculteurs qui paraît-il se suicident chaque année, un phénomène totalement inconnu jusqu’à ce jour et qui me semble beaucoup plus inquiétant.
Excellent 🙂 Atikva !
L’agriculture française est sacrifiée par nos gouvernants actuels sur l’autel de la mondialisation vue comme la solution à tous nos problèmes par des politiciens sans âme, sans culture, sans racines, sans amour pour leur pays, totalement hors-sol et déconnectés de la France des gens honnêtes qui travaillent.
Le suicide d’agriculteurs désespérés parce qu’ils n’arrivent plus à joindre les deux bouts, qu’ils n’arrivent plus à nourrir leur famille, qu’ils ont été trompés par des politiciens versatiles st sans scrupules, et qu’ils sont sans cesse diabolisés par des journalistes ignares et marxisants – donc ennemis de la propriété et du travail, notamment manuel – ? De simples dégâts collatéraux à leurs yeux. “On ne fait pas d’omelette sans casser d’oeufs” est la devise inavouée de ces néo-bolcheviks.
@ Jacques Ady
Bien d’accord avec vous. La disparition voulue par les autorités de ceux qui depuis toujours ont constitué ‘le sel de la terre’ est insensée, ce n’est ni plus ni moins qu’un suicide collectif.
Et la crédulité des peuples vivant en démocratie, la facilité avec laquelle ils se laissent aveugler est également insensée – comme s’il n’était pas évident que la nature humaine trouverait tôt ou tard le moyen de fausser les données du jeu, comme elle l’a déjà fait en Grèce, à Rome et ailleurs.
D’après ce que m’a dit un journaliste à la retraite, il y avait la possibilité de construire des bassins de rétentions en amont de Paris, mais — devinez qui —, les politiciens écologistes s’y sont opposés.
Toujours tapez sur les agriculteurs ??? ça suffit ??? vous ne parlerez jamais de toute cette urbanisation ” bitumes, bétons, toitures ” ou l’eau ruisselle à la première goutte, déjà une grande cause du niveau des nappes phréatiques, les fleuves sont toujours les mêmes dans les traversées de villes, tout en recevant beaucoup plus d’eau ???? OUVREZ LES YEUX , et si l’agriculture n’avait pas évolué, votre nourriture ne serait pas au même prix ???????
Réchauffement climatique ou mauvaise gestion de l’environnement ?
Ni l’un, ni l’autre :
Ce sont les cycles naturels de la nature et de la Terre.
Car ces crues sont connues, elles se produisaient tout aussi naturellement il y a 1 siècle, 5 siècles, 10 siècles, quand il n’y avait pas la moindre forme de bétonnage, ni de supposé “réchauffement”, ni de climatofanatisme. L’eau montait même à l’époque où la “mobilité” parisienne se résumait – en tout et pour tout – à 150 canassons et à leurs émissions quotidiennes de crottin frais.
Ces mêmes crues (ou gonflement des nappes phréatiques) se sont toujours produites –
tout aussi naturellement – dans le nord, dans le sud-ouest, etc. et aucun barrage ni bassin de rétention n’y pourra quoi que ce soit. Les agriculteurs les savent, et ils vivent avec.
Ce n’est pas le climat qui change : c’est juste notre perception des événements additionné à l’effet de frustration ultra-communicante qui sont exacerbés.
Le problème, c’est que quand une grande quantité de pluie tombe en peu de temps – par exemple, 100 mm en une semaine voire moins, soit 100 litres d’eau au m2 – il faut bien que cette eau aille quelque part.
Si on est en hiver et que les sols sont à peu près saturés, une bonne parti de cette eau restera en surface, par définition. Et soit elle sera évacuée par des fossés, lesquels se jettent dans les ruisseaux, lesquels se jettent dans les rivières… auquel cas lesdites rivières déborderont immanquablement ; soit on aura tout fait pour que cette eau excédentaire reste dans les champs agricoles – en mettant des talus partout, sans fossés à leur pied évidemment – et les rivières seront moins surchargées, donc leurs riverains moins gênés… mais ce sont les champs agricoles qui en pâtiront. Et un champ semé en blé d’hiver (en herbe donc) qui reste inondé pendant des semaines, c’est une récolte revue à la baisse, car le blé d’hiver déteste cela. Si ce sont des prairies, c’est moins grave… quoi que les animaux n’aiment pas non plus avoir les pieds dans l’eau (voir les maladies de pieds des ovins par exemple).
Autrement dit, ce sont soit les uns, soit les autres qui trinquent !
Cela dit, le bétonnage et le bitumage à outrance n’aident pas (même si c’est vraiment commode, la plupart du temps, je le reconnais).
Et je ne parle pas des inconscients qui construisent leur maison à quelques mètres des cours d’eau, parce qu’ils ont “oublié” que les crues, cela existe depuis la nuit des temps.
En 1910, à eu lieu la crue de Paris. Le réchauffement climatique n’était pas encore dans les meurs, chercher l’erreur.
Beaucoup de raccourcis dans cet article.
Au passage, l’auteur oublie les rôles de brise-vent et d’abri pour la faune auxiliaire de l’agriculture des haies bocagères.
Atikva a rappelé que beaucoup de haies ont été plantées, sur des talus, lesquels talus étaient mis en place pour délimiter les parcelles dans le cadre d’héritages.
C’est ainsi qu’on en est arrivé, notamment dans l’ouest de la France, à des parcelles agricoles de taille ridicule, parfois 20 à 30 ares. Allez moissonner un champ de blé de 30 ares avec les machines actuelles !
Certes le remembrement a commis des excès – on est passé d’un extrême à l’autre, en fait – mais raser des talus (et les haies plantées dessus avec) était une absolue nécessité, dans bon nombre de communes.
Du reste, le rôle du talus comme frein à l’érosion est plus important que celui de la haie en elle-même.
Cela dit, c’est bien avant tout la présence, ou non, de fossés d’évacuation de l’eau, en bordure voire en travers des parcelles, qui détermine la quantité d’eau qui viendra grossir les rivières, donc éventuellement provoquer des inondations, avant celle des haies. Si vous plantez une haie bocagère et creusez un fossé au pied de ladite haie, en quoi la haie pourra-t-elle faire obstacle aux inondations ?
N’est-il pas contradictoire de demander la plantation de haies pour lutter contre les inondations, et dans le même temps de demander que des fossés d’évacuation soient remis en état ? Si l’eau excédentaire reste dans les champs, elle s’infiltre dans le sol et le sous-sol, lentement certes, mais au moins elle ne vient pas grossir le débit des rivières.
Comme le rappelle Rico ci-dessus, les inondations ont existé en tout temps, en attribuer la responsabilité aux seuls agriculteurs est avoir la mémoire un peu courte.
Il existe par ailleurs bien d’autres causes aux inondations, comme le bétonnage et le bitumage à outrance. Et cela, ce ne sont certes pas les agriculteurs qui en sont responsables.
Le remembrement a souvent été excessif, et cela a conduit un certain nombre d’agriculteurs, souvent appuyés en cela par les Chambres d’Agriculture, à replanter des haies bocagères – avec création de talus ou non – , mais dans des proportions compatibles avec l’agriculture moderne. Des parcelles de 4 à 5 hectares (soit 200 à 300 mètres de côté) entourées de haies sont à l’évidence un bon compromis.
Quant à l’évacuation de l’eau en période de forte pluviométrie, c’est bien l’existence des rigoles et fossés – voire de drainage – qui en déterminera l’importance.
J’ai oublié de préciser que les haies bocagères avaient pour rôle principal, avant l’industrialisation de l’agriculture, de fournir du bois de chauffage aux paysans (et accessoirement de protéger les animaux des intempéries l’hiver et le soleil en été).
Absolument pas
Tout juste une question d’argent tout azimut , tout un chacun touche son dû
Malheureusement les radars ne peuvent pas ralentir la pluie…..sinon on pourrait se faire un paquet de pognon !!! Mais le gouvernement va étudier la question…!!! :-))